Les Experts : Miami

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"Les Experts : Miami" est une des nombreuses séries télévisées qui passent sur TF1, dont la plupart sont américaines ("Dr. House", "Les Experts : Manhattan", "Les experts tout court", eksétéra eksétéra...).

Jusqu'à présent, rien de particulier, si ce n'est comme pour la plupart des séries américaines une accentuation particulière sur les crimes. A croire qu'ils sont traumatisés par leurs affaires pénales et les vilains terroristes qui tuent de gentils citoyens américains qui paient leurs impôts pour aller récolter le pétrole sur les arbres à pétrole dans les pays avec du sable et comme de par hasard un méchant envoyeur d'avion au pouvoir. Du coup, le combat contre le crime devient une cause interplanétaire (ou américaine, de toute façon pour eux c'est la même chose). On estime qu'à chaque épisode d'une telle série, 11.57 citoyens gentils dans le monde sont sauvés. Nous y reviendrons plus tard.

Petite précision : si vous voulez prononcer le nom à l'américaine (une telle pratique garantit une meilleure compréhension), prononcez "Les Experts : Maya-maille".

L'épisode en lui-même

Le début

Le déroulement d'un épisode est souvent le même, et relativement simple à comprendre. Il vous suffit d'une semaine sur TF1 pour d'ailleurs remarquer que toutes les séries policières sont filmées et réalisées de la même façon. Ah le standardisme à l'Américaine... Bref, on commence par un meurtre. En général, pour résoudre une enquête, c'est plutôt nécessaire (pensée à tous les figurants morts, sans compter les rediffusions... R.I.P.). On y voit généralement très bien exprimée la détresse de la victime (le regard apeuré, de la sueur sur le front, des gestes parasites), ou alors son incapacité à échapper à la situation (comme par exemple lorsque la victime est empoisonnée parce que c'est plus simple de tuer un mec empoisonné, ou de faire des bisous partout à une femme empoisonnée, parce que quand on est méchants dans ces séries-là, on n'a pas de vie sociale et on prend que des rateaux, qui peuvent d'ailleurs parfois être la cause du meurtre).


Arrivée au commissariat de Miami.

"Tiens tiens, on dirait que le tueur s'est servi d'une punaise..."


Toute l'équipe arrive sur le lieu du meurtre, la "Scène de crime". C'est un lieu stratégique ! Les enquêteurs la fouilleront de fond en comble pour y dénicher le moindre petit indice. Tout peut être un bon indice. Par exemple, là, dans cette punaise, on va pouvoir retrouver les empreintes digitales du premier suspect, et grâce à des tas d'autres machines américaines qui feraient frémir Morpheus, on pourra dire si le tueur à caressé son chien Tobby après l'avoir nourri avec ses croquettes Frolic, savoir si ces croquettes sont les préférées du chien, connaître depuis combien de jours le tueur n'est pas parti en vacances et d'autres choses inutiles pour nous, pauvres mortels, mais tellement indispensables à nos Experts.


Par la suite, les enquêteurs de second rang (Wolf, Delco...) présentent leur premier indice à Horacio Caine. C'est notre première rencontre avec ce personnage. C'est le plus important de la série. C'est également le meilleur.


L'exemple de la punaise ne sera ici pas assez simple pour nous, pauvres téléspectateurs installés sur nos canapés. Je vais vous décrire la situation parfaite.

Un homme est retrouvé mort dans une banque. On le voit, le sang a commencé à se répandre autour de la plaie formée par la balle dans le corps de notre pauvre victime, qui a en plus été étouffé par le braqueur qui voulait se débarrasser de cet homme-obstacle. Jusque-là, rien d'anormal, les billets de la banque ont été dérobés, tout va bien, l'histoire peut démarrer. Mais si elle démarrait comme ça, rien ne serait marrant. Les équipiers d'Horacio retrouvent sur la scène de crime une goutte de poison. Ni une ni deux, ils la présentent à notre chef. Horacio retire alors ses lunettes de soleil, et inspecte cette petite goutte. Et là, par un miracle qui défie les lois de la physique, que la mécanique quantique n'aurait pu prévoir, alors que TOUT LE MONDE croit à un braquage, Horacio prononce ces mots : "Messieurs, je crois que nous avons affaire à un assassinat", le tout en remettant ses lunettes de soleil devant ses yeux, d'un geste qui lui est bien particulier.

Tout est parfait, le générique peut commencer.


YAAAaaaaaaaaaaah ! We won't get fooled again... (http://www.youtube.com/watch?v=vwS1tC9Mp00 pour les puristes).



Le milieu, les péripéties...

L'histoire nous fournira autant de suspects que leur budget d'épisode le permettra. En effet, plus il y en a, plus le téléspectateur est perdu. Qui ne s'est pas dit devant un épisode de " Les Experts : Miami" : "Mais qui est le tueur ?"

"Hey, poussez pas derrière !"


Le garçon : Moi je dirais que le tueur c'est l'autre là, celui qu'on a vu avant
Le père : Celui qui bosse à la banque ?
La mère : Mais non, c'était son collègue
La fille : Tu voulais parler du bijoutier en face de la banque ?
Le gendre : Nan je crois qu'il parlait de la passante, celle qui a bousculé Delco sur la scène de crime
Le garçon : Mais nan ! Je parlais de l'avocat, en plus, il connaît bien les lois, et s'il est riche, il a pu se procurer un poison
La fille : Tu dis n'importe quoi ! Lui c'est un gentil, il a une bonne tête
Le gendre : Ton frère a peut-être raison...
La fille : Tu vas voir, ils vont trouver un autre indice qu'ils vont passer au spectromètre de masse pour inculper le bijoutier
Le chien : Wouf !

Cette conversation ne prendra en général fin que lorsque les pubs arriveront. Bien qu'elle soit passionnante, la fréquence publicitaire de TF1 ramène malheureusement notre chère famille à la dure réalité assez vite. De toute façon, ils sont tous en train de chercher alors qu'Horacio, lui, a déjà la réponse, avant même que le mort ne soit mort.

"J'en peux plus !" se dit Wolf




Tout le long de l'épisode, ce ne seront que rebondissements et indices, accusations et mises hors de cause, tromperies et mensonges... De quoi faire enrager notre ami Wolf. Mais il faut garder à l'esprit que tout ceci est faux. Eh oui. C'est un film (un petit certes), et il est américain, donc forcément ils en rajoutent. A l'écran, Wolf et ses collègues soumis à Horacio n'ont aucune idée de qui est le tueur. Quelle tristesse.



Le dénouement

A la fin, les policiers vont trouver un indice qui enverrait n'importe qui en prison pour l'éternité. Cet indice ultime est même tellement puissant qu'il pourrait faire accuser le mort de s'être délivré la mort lui-même (même s'il est retrouvé écartelé post-mortem...). Sauf que non.

Non ! Ce serait trop simple. Les américains, avec leur désir de nous en mettre plein la vue ("Yes, we can !"), enfoncent le clou. Ils nous mettent un voile devant les yeux pour nous cacher la vérité, évidente pour Horacio qui l'a capté tout de suite. Il va y avoir le plus souvent une concordance, une problème de temps, un petit ridicule machin-chose qui fait que le tueur n'est ni le bijoutier, ni l'avocat, ni la passante, mais bel et bien Johnny, le gamin de 13 ans qui a trop joué à GTA IV et a involontairement trempé son écharpe dans le poison artisanal du quincaillier du coin. En fait, ce Johnny avait un mobile bien précis, il en voulait à la finance mondiale, et notamment la politique monétaire des USA qui, en créant trop de monnaie, rendait GTA V hors de prix pour les 5 $ que lui donnait ses parents mensuellement. Il s'est alors emparé de l'arme de son père et a décidé de subtiliser une partie du trésor américain pour faire baisser les prix.

Horacio avait tout deviné depuis le début car il avait remarqué, bien avant que l'expertise ne le dise, que le tir venait d'un homme de petite taille. Il avait vu aussi que le tueur avait tué de sang froid ce pauvre banquier, et que seul un homme déterminé, capable d'y laisser sa vie, pouvait faire ceci (à chaque pays sa version des problèmes vitaux).

"Vous aurez tout le temps de réfléchir à vos actes Johnny", annonça Horacio



Enfin, on verra la femme du pauvre banquier pleurer et le gamin partir en prison. Horacio laissera la famille du banquier se réunir, et rentrera dans le commissariat.



Générique de fin.






Le téléspectateur en a prit plein la vue, il en redemande. D'où la stratégie de TF1 de ne pas mettre de pub entre deux épisodes, ce serait contre productif, et ils perdraient de l'audience (Le garçon se dit qu'il pourra voir de jolies filles dans l'épisode qui arrive, la fille et son copain attendront un peu pour simuler une migraine, la mère se dit qu'elle finira le 14e chapitre de son roman un peu plus tard, et le père se dit qu'il ira pisser aux prochaines pubs).



Pourquoi on regarde ?

Il y a plusieurs raisons à cela. Que ces raisons soient captées ou non par le téléspectateur, tout est fait pour l'attirer devant la télévision, parfois même contre sa volonté. Peut-on seulement parler de volonté ? Un hypnotisé possède-t-il encore sa volonté propre ?

Je vous ai, dans ma grande magnanimité, décrypté toutes ces raisons qui nous scotchent (le terme est bien faible cependant) devant notre canapé.


  • La catharsis

La catharsis est une invention grecque, qui dit en gros qu'en regardant un meurtre, on n'a plus envie d'en comettre (Définition : [1]). En effet, chaque individu, au fond de lui, possède une part de méchanceté. Il n'y a qu'à voir Anakin Skywalker gamin, qui aurait pensé un jour que ce serait lui Vador ? Pareil pour Gollum, qui au départ était un petit hobbit tout gentil tout mignon. Les exemples sont nombreux. Et pourquoi ces personnes-là ont-ils basculés vers la méchanceté ? Je vous répondrai simplement par une autre question : qui a déjà vu l'un et l'autre regarder un épisode des Experts ? CQFD.


"Plus de couleurs les gars, plus de couleurs !!"
  • La lumière

Attention, il faut être attentif. Dans chaque épisode, les jeux de lumière sont innombrables. Prenez un rouleau d'essuie-tout (ça marche aussi avec un rouleau de papier-toilette, mais moins bien), et pointez-le en direction de votre télévision. Servez-vous en comme une longue vue, et alors vous aurez un kaléidoscope artisanal. Magnifique, n'est-ce pas ?

Blague à part, aucun épisode n'est sombre. C'est aux antipodes de James Bond : Skyfall. Le Yin et le Yang. C'est coloré, ça saute aux yeux, c'est beau. Si un jour vous auriez à régler le contraste et la saturation de votre écran, n'essayez pas avec leurs barres de couleur toutes ternes et bien inutiles : calez-vous devant un épisode des Experts : Miami. Vous aurez tout ce qu'il faut.

L'explication est simple. Il y en a en réalité deux. La première est que le réalisateur a une mauvaise vue. D'après l'opticien, il a obtenu 1.5 / 10 à l'oeil droit et un peu plus à l'oeil gauche, 1 / 10. Lassé de voir peu de choses, ou alors de mal les distinguer, il a prit la décision unilatéralement, en accord avec le directeur de tournage, de mettre des couleurs partout. Il voyait enfin ! La délivrance.

La seconde explication rejoint la 3e raison qui nous pousse à regarder cette série.


  • Le cadre
Même la nuit, le spectacle est époustouflant

Eh oui, il faut garder à l'esprit que nous sommes à Miami ! A Miami, il faut beau, c'est une grande et prestigieuse ville, il y a pleins de boîtes de nuit et de jolies filles et de belles voitures et de belles plages bleues turquoises, et entre le jaune du soleil, le bleu de l'océan, le vert des palmiers, le rouge des Ferrari, il y en a pour tous les goûts. Le téléspectateur, bien installé dans son canapé, a tout bonnement l'impression d'être en vacances, d'être à la place des figurants. Bref, un cadre idyllique.





  • Horacio Caine.
Le voici, LE chef

Horacio. Horacio Caine. Chez ce mec, tout est bien. Enfin, ça, c'est une partie de la population (dont moi) qui le pense. Enfin qui le sait plus précisément. Les autres pensent qu'il se la pète, qu'il se la raconte. Ca fait environ 50 / 50.

Oublions ces jaloux. Ce mec sait tout. Il voit une scène de crime, il connaît le tueur. Il interroge un suspect (bien que pour lui ce soit inutile, mais il faut bien faire du film quoi...), il anticipe sa réponse. Il sait tout sur tout. Je mentirais si je disais qu'il ne se la pète pas, mais on lui pardonne, lui, il peut se le permettre.

Sans lui, la saison 2 n'aurait même pas vu le jour, l'audience n'aurait pas été suffisante. Il est la colonne vertébrale de la série, le coeur battant des épisodes, les ailes de l'avion "Les Experts : Miami". Il est indispensable.

C'est bien simple, il est le Chuck Norris dans sa série. S'il existait en vrai, la population carcérale de Floride serait nulle, leur taux de criminalité serait même négatif, la peur de se voir interroger par Horacio étant trop présente.

Il faut le voir pour le croire, et comme on dit "Un petit dessin vaut mieux qu'un grand discours.".

"Mais, il n'y pas de dessins pour une série ?" me direz-vous. Bien vu. Vous ne serez jamais réalisateur dans cette série.

Je vous encourage donc à regarder un épisode.

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