Djerbakistan
« Mis à part le territoire et les infrastructures, nous avons tout d’un grand pays » (Président-Maréchal Doubrovskÿi)
Histoire
"L'origine est toujours perdue et rarement belle à voir" dit-on souvent.
Au Djerbakistan, l'origine a la beauté des choses perdues.
L'âge d'or du possible
Les premiers habitants du Djerbakistan étaient des proto-Djerbakistanais, un peuple de chasseurs-cueilleurs-pêcheurs qui vivait dans l'abondance d'une nature généreuse. Les zones giboyeuses, le ramassage des fruits et des légumes sauvages, apportaient à ce peuple une nourriture riche et à portée de leurs mains. Ainsi, libres de leur temps, ils purent développer une culture raffinée, des valeurs et tout un monde intellectuel qu'ils nommèrent eux-mêmes "le monde du possible". Les Proto-djerbs eurent pour production principale des projets écrits qui concernaient aussi bien la vie de la communauté, de la famille ou celle des individus. Ces projets nombreux furent archivés sur des feuilles de fougères arborescentes ou, plus rarement, gravées sur pierre, et exprimaient les différentes possibilités devant lesquelles ils se trouvaient. Pour autant que les recherches archéologiques permettent d'en juger, les proto-Djerbs disposaient d'une forme d'écriture circonvolutive universelle, dont la polysémie se prêtait à toutes les interprétations. La polysémie scripturaire proto-djerbe avait son origine dans la polysémie orale et était source de nombreux différends, ce qui forgea le caractère particulier de ce peuple, authentique et acerbe. Cette écriture polysémique était particulièrement adaptée à ce qu'elle exprimait -un monde de possibles- en se prêtant à des interprétations multiples, des exégèses et des diatribes soutenues qui animaient le quotidien de la société. La nature fondamentalement intellectuelle des Proto-djerbs et la prodigalité de leur environnement, les tenaient à l'écart des contingences matérielles qu'ils méprisaient. Ils n'envisageaient la vie que sous l'angle du possible. Le possible était leur réel.
La décadence
C'est à partir du 12ème siècle, époque dite du « moyen-âge sombre », que le monde du possible perdit peu à peu sa pureté originaire. Un certain nombre de jeunes dévoyés autocrates, incapables d'en rester à ce qui fonda toute leur civilisation c'est à dire le possible en tant que tel, furent obligés par leur incapacité herméneutique, à concevoir une langue monosémique, pauvre de sens. Cette civilisation déclina jusqu'à devoir bâtir des monuments et des habitations, et délimiter des frontières au pays. Ils en vinrent ainsi à se livrer au travail. Ce peuple qui renia le possible, ce fut celui des djerbs dévoyés. Les Proto-djerbs, refoulés aux frontières de leur ex-Empire par les Djerbs dévoyés, s'éteignirent peu à peu, emportés par l'abâtardissement d'une civilisation décadente, pervertie de l'intérieur. Les derniers représentants de cette race aristocratique se réfugièrent dans les contrées limites, proches des zones tribales, qu'on appelle actuellement encore : zones du brouillard. Il est à noter que, pour toute cette période sombre de l'histoire djerbe, nous n'avons encore que peu d'archives. De plus, leur clarté factuelle ne permet pas de saisir la complexité polysémique des origines. Les Proto-djerbs, marginalisés et oubliés aux confins du territoire, devinrent l'objet de moquerie pour les Djerbes dévoyés, laborieux et simples. Ce sont bien des Djerbs dévoyés qui ont construit les principaux monuments du pays, les octrois et le Palais, ruinant ainsi l'âge d'or.
La renaissance
C'est à partir du 17ème siècle après l'ère du possible que la civilisation djerbe renoua avec ce qui l'avait fondée. Les Djerbs redécouvrant la puissance de leurs ancêtres les proto-Djerbs, en vinrent à les vénérer. D'objet de raillerie, ils étaient devenus un modèle, voire un objet de culte. Apparut alors la nostalgie de l'âge d'or, de ce temps où tous communiaient dans le possible. Peu à peu les Djerbes renouèrent avec le projet de leur civilisation fondatrice : le possible. Ils abandonnèrent les travaux des champs pour s'investirent plus avant dans le retour aux traditions. Ils décidèrent d'habiter le pays tel qu'il leur avait été légué, sans plus y faire aucune transformation, de façon à renouer avec l'esprit originaire de leur pays, celui des proto-Djerbs. C'est pour cette raison qu'au Djerbakistan s'est développée la mystique du possible : comme retour à l'esprit originaire du pays, avant toute activité.
Le Djerbakistan aujourd'hui
Notre découverte du Djerbakistan se fera en plusieurs temps :
1) D'abord la découverte du pays à travers la notion de possible, absolument essentielle pour comprendre ce qu'est le Djerbakistan.
2) Nous découvrirons ensuite l'organisation étatique du Djerbakistan pour comprendre ses orientations politiques fondamentales. 3) Puis nous entrerons véritablement dans le pays depuis l'intérieur, en abordant la vie quotidienne. 4) Nous nous intéresserons ensuite aux multiples facettes de la culture et des arts. 5) Enfin, nous pénétrerons dans les arcanes de la mystique djerbakistanaise, pour y découvrir les ultimes secrets que recèle ce pays. 6) En fin de page, nous proposons des liens pour élargir votre expérience du Djerbakistan : documents encyclopédiques et vidéos vous permettront de prolonger votre découverte. |
Alors, bonne visite à tous et, comme on dit au Djerbakistan : Nicht savïïm maïh possibilÿim !
Le pays du possible
Les Djerbakistanais actuels ont hérité des infrastructures d'un pays. Dans l'esprit de leurs prédécesseurs, ils se consacrent à la vénération du possible et refusent toute activité, toute complaisance envers le réel. Les Djerbs actuels ont donc cessé le travail, sauf celui qui consiste, comme leurs ancêtres, à envisager des projets. Pour eux, le réel n'est que du possible dégradé. Se laisser aller à l'agriculture, au commerce, au travail, c'est déchoir du possible. Les Djerbs vénèrent le possible en tant que tel. Ils n'ont guère de gratitude pour ceux qui ont construit les infrastructures du pays, car ceux qui l'ont fait étaient trop laborieux, et n'avaient pas compris leur propre nature et ce dont ils procédaient : le possible.
Le Djerbakistan est une zone souveraine mixte, située aux confins du continent Eurasiatique. Les différents projets concernant la délimitation des frontières se heurtent à la réalité géo-stratégique de la région qui impose un contour fixe au Djerbakistan. Les autorités se penchent sur ce problème et plusieurs projets ont été déposés afin de le résoudre. Le pays entretient depuis longtemps un conflit larvé avec la [http : //fr. wikipedia. org/wiki/Gagaouzie Gagaouzie] sur les notions de possible et de réel. Le Djerbakistan est une république démocratique parlementaire dont le chef d'Etat, le Président-Maréchal Doubrovskÿi, 37e du nom, est élu à vie.
La capitale du pays est en déconstruction. Elle est constituée du PèéèP, ou PPP : Palais Présidentiel Polyvalent, qui remplit de nombreuses fonctions à lui tout seul (cf. infra : Le PPP)
Le Djerbakistan est un pays aux contours incertains mais il est en réalité incontournable. C'est autour de lui, et même à partir de lui, que le monde eurasien s'est constitué dans ses possibilités : autant dire que s'il y a du possible dans le monde, c'est du Djerbakistan qu'il émane.
Étymologie
Le nom de Djerbakistan viendrait du proto-djerbe (langue vernaculaire originaire aujourd'hui disparue, et dont on sait peu de choses). De nos jours, en djerbakistanais de l'est, « Djerb » signifie "Homme du possible" et « stan » "pays" : "le pays de l'homme du possible". "Djerbakÿi" est la forme ancienne de "djerbÿi", qui a perduré aujourd'hui.
La devise du pays
La devise du pays Nicht savïïm maïh possibilÿim peut se traduire à deux niveaux langagiers différents :
1) "Nous ne savons pas (où nous allons) mais nous avons la possibilité d'y aller" est une interprétation dynamique, sans doute fautive.
2) "Nous ne savons pas mais c'est possible" est une traduction plus littérale et moins dynamique. Elle est toutefois plus fidèle à l'esprit du pays.
Les projets
Le Djerbakistan est appelé : "le pays du possible". Il a reçu l'influence décisive, selon certaines sources, de Gilbert Delausse, le penseur du possible.
On dit qu'au Djerbakistan, tout est encore possible, que tout reste à faire. Le quotidien est tout entier inscrit dans cette vision projective. Le projet est l'élément constitutif de la société : il est l'effectuation sociale du possible. Les nombreux projets envisagés, que ceux-ci concernent le quotidien ou des enjeux à plus long terme, qu'ils proviennent d'un individu ou d'une collectivité ou d'une autorité, sont archivés au PPP.
Au Djerbakistan, tout est projet et archivage de projets. Les Djerbakistanais en sont très fiers. Être de pure souche djerbakistanaise signifie déposer souvent des projets. Il y a une noblesse à enrichir les archives nationales.
Les Djerbakistanais, très fiers du possible, méprisent les étrangers, qui sont trop dans le réel et n'ont pas compris la force de leur culture. Les étrangers sont des hommes radicalement incapables de s'ouvrir au possible, de voir les choses dans la transparence de l'incertain, du non-fait.
L'identité nationale
Un sondage réalisé vers les années 1990 (en tous cas à la fin du 20e siècle) a montré que près de 26, 3% des habitants du pays se savent djerbakistanais, ce qui marque un progrès considérable vers l'unification du pays.
Rappelons qu'au sortir de la première moitié du 20e siècle, le taux de djerbakistanisation des habitants n'était que de 1, 26% (essentiellement le Président-Maréchal Doubrovskÿi et sa famille), selon certaines sources.
Au Djerbakistan, des permis de séjour sont délivrés en priorité aux étrangers. Les habitants du pays se réclamant trop fort de la nationalité djerbe se voient retirés leurs permis de séjour, jusqu'à ce qu'ils redeviennent assez étrangers pour l'obtenir.
Si l'on veut que ce pays reste le pays du possible, il n'est pas tolérable que des non-étrangers y résident. Pour autant, les Djerbakistans ne viennent pas d'ailleurs. Simplement, on exige d'eux qu'ils deviennent des étrangers pour avoir droit de vivre chez eux.
De même, la poursuite d'une activité régulière peut provoquer la suspension du permis de séjour. Le possible s'obtient dans l'ouverture intime à la passivité. L'activité brime en réalité le possible : le travail est assez mal vu au Djerbakistan. Il rappelle de trop mauvais souvenirs.
L'identité nationalité djerbakistanaise ne doit pas s'enfermer dans une idée trop arrêtée d'elle-même.
L'opinion djerbakistanaise
A noter qu'aucun témoignage direct de Djerbs n'ayant pu être recueilli directement, on doit se contenter, pour le moment, de conjectures à leur sujet. L'écrivain-journaliste-voyageur Georges-Amédée Rassanne est pour le moment notre meilleur source d'information, car il a vécu auprès d'eux longtemps. Mais peu de monde a hélas eu accès au travail de M. Rassanne. Les études anthropologiques djerbakistanaises n'en sont donc qu'à leurs balbutiements : c'est dire ce qu'il reste encore à découvrir à ce sujet.
Deux obstacles se dressent quand on veut connaître l'opinion des habitants : d'abord la difficulté de mettre en place des sondages, la section du PPP s'y consacrant étant en restructuration ; ensuite, les Djerbakistanais eux-mêmes, peu prodigues en confidences, car très marqués par l'idée delaussienne qu'avoir un avis, c'est anéantir un possible en attente.
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Evolution de la part de la population se reconnaissant comme Djerbakistanaise (indiquée, faut de mieux, en données hygrométriques).
Les enquêtes statistiques sur la mentalité des Djerbakistanais n'a pas encore fini de livrer leurs résultats.
Un pays dépaysant
Toutefois, le pays étant encore dans sa phase de pure possibilité, les informations le concernant sont encore en pleine évolution. Les institutions géographiques internationales se verront sans doute très prochainement adresser des cartes d'Etat-Major du pays.
Pour l'heure, le pays peut se considérer comme la Nation la plus furtive du monde. Cet Etat, que d'aucuns malcomprenants considèrent comme "fictif" (nous pensons bien sûr à une certaine encyclopédie libre en ligne) est donc plus exactement en projet.
Les observateurs internationaux ayant aperçu le Djerbakistan sur une carte s'accordent généralement à dire que c'est un pays dépaysant. En effet, même les habitants de ce lieu surprenant se sentent à l'étranger, dès lors qu'ils ont passé la frontière pour entrer dans leur pays.
Le Djerbakistan est le pays qui donne le moins l'impression d'être dans un pays. C'est pour cela qu'il est unique. Quand vous n'y êtes pas, vous êtes en-dehors et quand vous êtes à l'intérieur, c'est comme si vous étiez encore à l'extérieur du pays.
Ce n'est là qu'une des surprises de ce pays, mais pas la moindre. C'est pour cela qu'il est difficile, au premier coup, de dire si l'on est ou non au Djerbakistan, même quand on s'y trouve vraiment.
Les Djerbakistanais eux-mêmes ignorent globalement qu'ils vivent dans ce pays. On les dit malgré cela très attachés à ce qu'ils sont.
Métaphysique
La lecture de cette section est optionnelle, quoiqu'indispensable pour comprendre le Djerbakistan.
La mentalité djerbe est donc fortement marquée par cette tournure d'esprit empruntée à Gilbert Delausse qu'est la dénégation : ils affirment indirectement la chose qu'ils refusent. C'est aussi ça, être dans le possible. Et les Djerbs tiennent à cette façon de voir.
Comme l'a révélé Gilbert Delausse, le Djerbakistan est le pays du possible : il est la possibilité même d'un pays. En réalité, le pays est l'émanation de la puissance du Possible. Le Djerbakistan est la réalisation du possible sur terre.
Il faut garder cette idée à l'esprit si on espère pénétrer les mystères du Djerbakistan un jour. Le Djerbakistan, c'est le possible, rien que le possible, et tout le possible.
Autant dire qu'au Djerbakistan, on a dans l'ensemble le plus grand mépris pour la réalité.
Liens
Liens internes
Le Djerbakistan
Djerbakistan, histoire des origines et présentation de la notion de possible.
Djerbakistan : Vie quotidienne
Djerbakistan : Arts et mentalité
Autres
Gilbert Delausse, le penseur du possible, dont l'influence sur le Djerbakistan a été déterminante.
Le temps qui passe, texte intégral d'une pièce de théâtre de Georges-Amédée Rassanne, d'après Gilbert Delausse.
Georges-Amédée Rassanne, spécialiste de Gilbert Delausse et du Djerbakistan.
Le Noverisky-Perdistan, Etat qui a juré la destruction du Djerbakistan.
Liens externes
L'Œil du Bigleux
Les Djerbakistanais intelligents du monde entier lisent le blog l'Œil du Bigleux. De plus, ils comprennent parfaitement qu'on puisse faire de façon éhontée de la pub copinage pour ce lieu de grosse couennerie.
Freebox
Pour les utilisateurs de la Freebox, aller sur TV Perso (canal 99) et cherchez les références suivantes pour des vidéos :
- Gilbert Delausse au Djerbakistan : n°119120. Découvrez le PPP, la ZMAC, les Spartakiades et d'autres choses encore !
- Le télé-achat au Djerbakistan : n°112252. Découvrez les cuves de polonium extrudé, les zones tribales et investissez au Djerbakistan !
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