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Je n'en peux plus de ce jeu du chat et de la souris. Je sais qu'il est là, à m'observer, tandis que moi-même je le traque. Seul. pour venger ma femme, Edmonde, et mes trois enfants, Charlie, Miguel et Barbara. Oui, je suis un justicier solitaire, et je n'ai que mépris pour le monde aveugle qui m'entoure, par cette masse distraite satisfaite du monde qui l'entoure. Celle qui ne fait pas attention à ce qui est vraiment import... Ca alors ! Là, dans mon magazine "Le justicier vengeur branché", une publicité qui me vante le mérite des sièges ajustables pour bébés adaptés uniquement aux Kangoo ! Quel prix alléchant ! Euh, je disais quoi, déjà ? Ah oui. Je n'en peux plus, de ce jeu du chat et de la souris...
Chapitre 1 : Le monde est laid
Me voici rentré chez moi. L'enfoiré avait piégé ma porte avec de la colle. J'aurais eu la main collée à la poignée, et j'aurais été obligé
de me faire caca et pipi dessus en attendant que quelqu'un me voie et me délivre. Cette immonde vermine n'a aucune limite. Tout de même, je me demande quelle marque de colle il a utilisé. Peut-être est-ce une colle particulière et/ou rare, que j'aurais pu faire analyser par mon ami Jean-Patrick, qui... Tiens, j'ai reçu un prospectus pour des tampons super-absorbants qui s'ouvrent en corolle. Bon, je vais me faire un café.
Où mon enquête va-t-elle me mener ? Vais-je devoir tuer, à nouveau ? Vais-je devoir, encore une fois, questionner toutes les personnes que je croise dans la rue, leur demandant s'ils n'ont pas vu un mec grand, chauve, avec des souliers
bruns en cuir et qui essaie de me tuer ? Non, ressaisis-toi, Jean-Luc, la dernière fois, ça n'a rien donné. Cependant, je n'ai pas encore essayé de mener mon investigation dans les maternelles ou les hospices, voire le centre d'oncologie de l'hôpital d'à côté. Comme disait mon grand-père, qui butait des noiches à Saigon, "toute piste est bonne à privilégier tant qu'elle n'a pas mené à rien".
Je vais tout de suite demander au concierge s'il n'a pas vu quelqu'un d'inhabituel, au cas où l'homme qui a collé ma porte... Bah ? J'ai failli rater un prospectus, il était caché entre mes lettres, le coquinou. Ca m'apprendra à les poser sur la table sans les regarder. En plus c'est une pub pour des porte-clés en forme de teckel, à seulement 2,35 € l'unité. Allez, une petite douche et je donne rendez-vous à mon pote et associé officieux, Albert, pour
une bière dehors.
Chapitre 2 : J'ai les pieds engourdis
Le salaud, il envoie ses sbires m'attaquer n'importe où. Rien que là, je venais de sortir pour... euh... Ben, j'ai oublié quand je suis tombé devant cette affiche faisant la promotion de cale-portes nouvelle génération recouverts d'une fine couche de nylon couleur verte. Enfin bref, je me fais attaquer par deux mecs cagoulés, que je maîtrise rapidement et que j'envoie à terre avant de les envoyer retrouver le grand barbu grâce à une belle balle de Glock chacun. Par sécurité, je leur ai aussi arraché les couilles. Ben tiens ! Albert, là-bas, à une terrasse, qui me fait signe ! Allons le rejoindre !
Chapitre 3 : Ouah, une bouillotte fluorescente !
Bon sang, mais qu'est-ce que je fous ici ? On dirait un genre de zone industrielle. Je vais téléphoner à
Albert tiens, j'ai le vague souvenir de l'avoir vu aujourd'hui. En tout cas, pas trop dur de se repérer grâce à l'énorme pub que je viens de croiser faisant la promotion de chaussures orthopédiques pour autistes sourd-muets à 46,59 € la paire. A part ça, l'endroit est totalement désaffecté. Tiens ? Une usine de saindoux ? Ça me rappelle quelque ch... RAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !
Ah ben oui, je devais aller là, c'est vrai ! Reprenons la narration pseudo-littéraire. Je m'approche calmement de l'usine à la grande porte en fer. Soudain, j'aperçois, juste sur cette même porte d'entrée, une... Quewa !? 15,79 € seulement pour 33cl de bière d'abbaye roumaine à l'extrait de viande de cheval ? NON ! Jean-Luc, ressaisis-toi ! Tu dois passer cette pub, entrer, ouvrir la porte ! Concentre-toi, nom d'une pipe ! Voilà ! Tu as ouvert la porte, maintenant, entre ! Très bien, fais encore un pas ! Puis un autre ! Bravo ! Maintenant, fais-toi lâchement assommer parce qu'à force de te parler à toi-même à la troisième personne tu n'as pas vu arriver le...
Chapitre euh... Je me souviens plus... J'ai qu'à mettre le prix de cette piscine de jardin en peau de Yack, tiens.
Chapitre 576,19 € : J'ai mal à la tête
Je reprends mes esprits attaché à une chaise, dans une pièce sombre. Devant moi, l'homme que je recherchais depuis tout ce temps. Ça alors ! Les murs sont constellés de pubs ! Là, un produit exfoliant pour roux, à seulement...
Et là, une pub pour des rasoirs à trois manches ! Formidable ! Et là, euh... Ah ben non, je les ai toutes lues. Qu'est-ce que je fous là ? Sûrement un coup de ce salopard de Léonard ! Heureusement que j'ai toujours, caché dans mon estomac, mon fidèle couteau-suisse. Juste le temps de le chier et... Nom d'un petit bonhomme, il m'a mis sur une chaise, l'immonde pourceau ! Il va falloir que je tente de le vomir !
Olive : | |
Ouillouillouille ! |
Tom : | |
Que t'arrive-t-il, Ôzora ? Euh, Olive, pardon. |
Olive : | |
Ah, c'est terrible mon vieux Wakabayashi ! Euh, merde, Tom, putain. J'ai grave mal au bide ! |
Tom : | |
Ahlàlà, toi je te connais, tu as mangé trop |
Olive : | |
Ah oui, sûrement ! Que faire, maintenant ? |
Tom : | |
Eh bien prends un bon Jiklê, le médicament qui t'aide à cracher la merde plus vite que le grand dragon d'Hokkaido ! Ah bordel, que le grand coq de Picardie ! (voilà) |
Olive : | |
Oh ! Que ça a l'air bon ! Glups ! |
Tom : | |
Itadekimasu ! |
Tom : | |
A la tienne, pardon. |
Olive : | |
Ah, je sens déjà que mon intestin vrombit, comme le moteur d'une Nissa... Renault ! |
Tom : | |
Ouais, ça passe, ils sont partenaires commerciaux. |
Olive : | |
Je me vois déjà guéri ! Mon cher Tom, aligato godzaima ! |
Olive : | |
Allez vous faire foutre, enculés d'occidentaux ! |
...euuuuârk ! Me voilà en possession de mon fidèle couteau suisse. Je remarque dans mon vomi beaucoup de rouge, je ne me souviens pourtant pas avoir bu autant de vin aujourd'hui. Qu'importe ! D'une rotation éclair, je fais passer le couteau dans mes mains qui sont attachées derrière moi, et me libère. Le temps de délier mes pieds, me voilà à côté de la porte en bois scellant la pièce où je suis enfermé, que j'ouvre d'un formidable coup de pied, mettant par là même le sbire la gardant de l'autre côté à terre. Je brandis le tire-bouchon de mon couteau-suisse (multifonctions) au-dessus de sa gorge, puis...
J'hésite une seconde à me retourner, puis comprends l'astuce.
D'un geste brutal, mais néanmoins élégant, je lui tire-bouchonne la carotide. Avant de me relever, je lui arrache les couilles, par souci de sécurité, puis lui demande où je peux trouver son chef. Soudain, comme un flash, je me rappelle que mon interlocuteur est mort. Je pars donc seul à l'assaut de son chef, que je remarque juste en face de moi, fonçant à toute vitesse dans ma direction, armé d'un pied-de-biche. Je me mets en garde, et remarque qu'il porte aussi un bouclier avec une pub dessus. Mon seul point faible ! Il s'apprête à m'asséner un coup, alors que je lis ce qui semble être une annonce pour des anus artificiels chromés au prix de
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