Pastis
Autres noms : Pastaga, Jaune, Ricard, 51.
Carburant des champions de lancer de testicules en plomb.
Le buveur de pastis se distingue facilement dans la population avec ses tongues vertes, ses chaussettes blanches, son short mi-cuisse bleu, son marcel blanc, son bronzage agricole ainsi que son bob Ricard.
On peut le trouver sur le terrain de lancer de testicules à partir de 15h de l'après-midi jusqu'à ce que le gosier s'assèche.
On ne boit pas de Pastis 51 sans en connaître au moins l'histoire ni les rituels et inspirations diverses qui en découlent. Le cas contraire serait une grave offense à ce peuple dont les origines sont pour 3/4 sudiste et 1/4 Anis vivant dans le Sud de la France.
Aperçu historique
Créée en 1805, la société Pernod commercialise aujourd'hui 35 marques de spiritueux sur les marchés du monde entier. Le célèbre 51, pastis de Marseille commercialisé depuis 1951, est :
- 2ème sur le marché des anis en France,
- 3ème des spiritueux,
- 35ème marque mondiale.
L'anis étoilé de Chine et la réglisse donnent toute sa noblesse à cette marque leader dans le sud de la France, notamment à Marseille (con !).
Consommation
Il se paye au prix fort en supérettes et se consomme généralement :
- à l'ombre en compagnie des cigales par un soleil de plomb,
- chez "Tonton", troquet célèbre de Toulouse, pour finir plein comme une huître,
- pendant la 3ème mi-temps,
- à quatre et quart l'heure du ricard, à cinq heure moins le quart l'heure du ricard, et parfois à quatre heure deux quarts, l'heure du ricard.
- ou tout simplement en dosant 1 volume pour 5 d'eau fraiche avec un cube de glace et servi avec des cacahuètes.
Il est aussi très apprécié lors d'une partie de pétanque en plein cagnard. (pour les néophytes, cagnard : canicule)
Les "vrais" puristes du 51 prendront un réel plaisir à le savourer en marcel, petit short ringard, chaussé de tongues ou de mules et coiffé du célèbre "BoB" 51. La Gitane maïs au coin du bec est de rigueur.
En appliquant ces quelques règles, vous deviendrez facilement un "Sudiste". (n.b. : les Parisiens, laissez tomber c'est pas compatible avec vous).
Néanmoins, la touche ultime pour épater votre copine ou faire "bien" devant vos collègues, restera d'apprivoiser quelques mots du patois local, l'Occitan, ou encore Langue D'Oc.
Des expressions telles que :
- Macarel ai manquat la boulo !!! (Pu*** de Mer** j'ai manqué la boule !!!)
- Aquesté cop m'en bau la tirar ! (Ce coup ci je vais la tirer !!!(la boule !))
- Es testut aqui !!! Tire té disi !!! (Il est têtu hein!!! Tire je te dis!!!)
- Mé fas caguat té ! m'en bau cap a l'oustal ! (vous me faites ch*** ! je m'en vais manger à la maison !) / (parfait lorsque vos amis insistent et vous cassent les pieds avec le restaurant minable auquel ils veulent vous convier)
Sans oublier les "con", "dediou", "merda", "fas caguat", "dé puto" et bien sur le mythique MACAREL à implémenter au sein de chacune de vos phrases pour faire bien. Le tout bien sûr, en insistant un temps soit peu sur les "R".
Attention, chez certaines personnes, l'abus de pastis (deux verres en l'occurrence) peut provoquer un coma éthylique ainsi qu'une crise aigüe de douche et de geekitude de Fable pendant cinq heures. Cet excès peut provoquer une forte addiction à la série animé South Park jusqu'au point de regarder deux fois d'affilié le même épisode.
Chansons et total staïle
Le point clé lors d'une soirée alcoolisée dans le sud profond est d'entonner une petite chanson typique à la gloire du Pastis 51. Certains pensent que son compositeur l'inventa suite à une partie de pétanque un rien trop arrosée au-dit breuvage de couleur jaune pâle (ou jaune 'achement fongcé si ong l'aime fongcé, té), mais l'origine du pastis 51 et de la chanson "51 je t'aime" est toute autre.
Elle illustre parfaitement cette dépendance que le 51 suscite (notamment chez les jeunes et les rugbymen) et les effets secondaires qui font des ravages depuis un demi siècle.
En voici, à titre de bonus pour vous permettre de vous intégrer et faire bien, un petit couplet de quelques vers. (Remarquez la rime riche.)
« 51 je t'aime »
« J'en boirais des tonneaux »
« À me rouler par terre »
« Dans tous les caniveaux »
« Et si tu m'abandonnes »
« Alors je m'empoisonne »
« Avec une bonbonne »
« De Ricard ou de jaune »
Refrain : Exactement la même chose, sauf qu'il faut accentuer chaque syllabe et taper du poing sur le comptoir.
Il existe une variante destinée aux soirées passées sur la Côte d'Azur ou aux DOM-TOM : remplacer simplement « dans tout les caniveaux » par « sous les noix de coco », « le soir au bord de l'eau » ou encore « jusqu'au prochain bistro »(si l'on se trouve en région plus métropolitaine).
Nous n'irons pas plus loin dans cette chansonnette atypique, le couplet suivant devenant particulièrement vulgaire (illustrant avec brio l'état d'ébriété flagrant de son compositeur) ce qui, bien entendu, n'est absolument pas adéquat à une encyclopédie libre que des enfants en bas âge peuvent consulter de leur plein gré.
Tout cela en poche, il ne vous reste plus qu'à prendre vos boules et demander à Roger de vous servir un bon "jaune" pour attaquer fièrement une partie de pétanque pour laquelle vous n'avez bien entendu aucune chance de victoire face à la "Team El Païs" regroupant les puristes du 3ème âge qui eux, s'entrainent 6 heures par jour dès le retour de la belle saison.
Bon courage toutefois, et que le Sud soit avec vous !
Les nordistes ayant forcément des amis Sudistes, qu'ils jalousent et envient à mort, demandez leur donc de vous enregistrer tous les dimanches matin sur France 3 l'émission "Viure al païs". Pour apprenti sudiste avancé uniquement.
L'abus d'alcool est dangereux car on voit 2 cochonnets au lieu d'un seul. À consommer avec modération, surtout avant une partie.
La fête du pastis
Dans l'arrière pays Marseillais, coincé entre Guarrigue et pinèdes, se trouve le village de Gémenos. Un jour, les villageois, irréductibles buveurs de Pastaga et inventeurs du triple casa ( 3 pastis en 1) décidèrent de célébrer leur boisson préférée un soir d'été! Cette petite fête familiale est devenue d'année en année LA fête du pastis du sud de la France. Tous les amoureux de cette boisson se retrouvaient à la source de Gemenos (La vallée de Saint Pons). L'entrée était bien évidemment gratuite, Une bouteille de Pastis et des cacahuètes suffisaient, l'eau fraîche de la source faisait le reste. A la fin de la soirée, les litres de pastis descendus,les joyeux participants improvisaient une gigantesque bataille d'eau : les moins équipés utilisaient leurs mains, les plus expérimentés sortaient alors les pistolets à eau et autres bombes à eau.. La fête du pastis à été victime de son succès, chaque année le nombre de participants augmentait ; le village de Gemenos était alors devenu une ville plus conséquente, et les autorités décidèrent d'interrompre la fête du pastis jusqu'à nouvel ordre...
Allé santé les gars,et puis n'oubliez pas !!
Le nouvel ordre mondial, c'est le pastaga !! (vous noterez que ces deux verres sont bien remplis)
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