FUCK YOUR ASS!
THE FUCKER IS HERE AND HE WILL FUCK YOUR ASS!
Synopsis – Depuis qu’il est en âge de comprendre que son fondement peut servir à autre chose qu’à produire des déchets nauséabonds, Franck, médiocre quinquagénaire de type sous-versaillais, n’a de cesse de chercher à pousser les limites des possibilités dilatoire de son anus. De partouzes glauques en backrooms sordides, on le retrouve dans les lieux les plus interlopes où son seul objectif est de se remplir le colon de toutes sortes d’objets plus ou moins contondants, sous le regard désapprobateur de sa femme, Anne-Claire, qui trouve le comportement de son mari pour le moins puéril. Éternel insatisfait, toujours déçu par le manque d’engouement de ses rencontres furtives qui manquent selon lui de profondeur, Franck va au détour d’un habile quiproquo scénaristique se trouver face à dos avec Kev, énergumène sans âge qui se présente à lui comme un champion du fist-fucking. Est-ce le messie tant attendu par Franck ou tout cela n’est-il qu’un vaste complot ? Difficile à dire car l’histoire ne s’intéresse pas du tout à cet aspect des choses.
Dès les premières minutes, on entre totalement dans l’histoire, autant que les personnages entrent dans les autres personnages. Le réalisateur Pascal Bourdiaux à qui l’on doit des court-métrages remarqués comme « Douple péné » et « Non, le vaginisme n’est pas une fatalité », nous montre qu’il est décidé à créer une œuvre cohérente où chaque opus va un peu plus loin dans son sujet en élargissant le spectre des possibles. La plus grande prouesse de ce jeune réalisateur est d’être parvenu à convaincre des acteurs grand public de participer à son projet. Le thème du fist-fucking est en effet encore trop peu abordé par le cinéma français, les producteurs frileux considérant à tort qu’investir dans une telle histoire serait comme entrer dans un puits sans fond. On pouvait toutefois craindre que l’histoire arrive vite dans un cul-de-sac. Mais non, à chaque scène, la caméra va plus loin dans la physiologie des héros et on arrive très vite à s’identifier à Franck et à Kev, les deux développant une complicité qu’on n’avait pas vue depuis Terrence Hill et Bud Spencer dans « Cul et chemise ». Celui qui nous a le plus étonné est sans conteste Franck Dubosc. Il est réellement pénétré par son personnage ; on sent qu’il s’est investi totalement et le dossier de presse nous l’a d’ailleurs confirmé puisqu’il a systématiquement refusé de se faire doubler. Il nous a d’ailleurs dit non sans humour lors de la conférence suivant la projection « Quand Pascal m’a demandé si je voulais me faire doubler, j’ai toute de suite dit oui parce que je croyais qu’il voulait qu’on me mette deux poings à la fois dans le fion ! » Quant à Kev Adams, il a montré qu’il pouvait être autre chose que l’ado attardé qu’il veut bien nous faire croire. Il démontre son potentiel dans toutes les scènes où on voit qu’il peut mettre la main à la pâte. On notera aussi l’apparition fugace de la regrettée Valérie Benguigui morte d’une occlusion intestinale à la fin du tournage. |
Des fois on se fait tout un film,
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