C.Jérôme condamné à rembourser à ses auditeurs 4.9 milliards de minutes de vie
De notre envoyé spécial χλςmith ΤrismégistΞ ⇒ - le 6 octobre 2010
Dans le box des accusés, un squelette, celui de Claude Dhotel alias C. Jérôme. Un sombre héro des seventies qui hante encore le sommeil et les souvenirs des derniers baisers de millions de Français lorsque c'est la nuit. Des nuits blanches qui coûtèrent à la jeunesse de l'époque ses goûts artistiques et un nombre incalculable de minutes que le procureur, Ségolène Royal, n'a pas hésité à estimer à 4,9 milliards. Toujours à la pointe de la recherche de petite bête, l'ancienne candidate a aujourd'hui élevé l'enfant aux cheveux d'or au rang de menace culturelle à l'image des mangas et des ministres pédophiles qui défendent leurs confrères cinéastes. Une interview exclusive du siège de sa fondation : Help, remember :
L'ancienne égérie du PS a tout de même obtenu l'apposition obligatoire du sigle sur tous les vinyles, cassettes et laser disques de celui qu'il est désormais interdit d'appeler artiste. Au royaume de la musique, l'accueil de la condamnation de celui qui ne restera rien qu'un baladin de plus dans le paf s'est fait dans le soulagement le plus unanime. Il faut dire que les enjeux étaient nombreux. Retour sur la chronologie des débats...
- 8h30 -
La question qui occupa la poursuite en ce début de journée était celle de l'intentionnalité des actes reprochés : C. Jérôme avait-il planifié ses erreurs dans les aigus et son absence total de considération envers la chanson française ? N'était-ce qu'une bévue supplémentaire à apporter à sa non carrière d'artiste qui dura quand même neuf mauvais albums ?
Avec brio, l'avocat de la défense fit fi des quolibets et défendit sa position pendant 20 bonnes secondes avant d'éclater en sanglots pour réclamer lui-aussi une part des 4,9 milliards de minutes. La suite de son argumentaire fut repris par Me Michelle Charledelépée, une avocate sourde suffisamment jeune pour ne pas être affectée par l'histoire.
- 11h -
S'est alors posé le problème du concours de fautes : C. Jérôme était-il seul coupable de ses dérives ou la société, son employeur, avait-elle était trop laxiste, trop occupée ou trop désintéressée pour ne pas voir arriver l'hécatombe ?
La réponse apportée fut très évasive, et amena à deux autres interrogations : la société savait-elle pour les agissements de son singer ? Avait-elle les moyens d'ignorer volontairement que de tels agissements insuffleraient à l'oreille de ses ouailles des inepties qui seraient inévitablement, au vu de leur simplicité et de la gravité de leurs conséquences sur l'oreille interne, fredonnées dans toutes les salles de bain ? Le président de la formation, prenant toute la mesure de l'importance de cette partie et arguant du fait que Jérôme c'est moi était entré dans sa tête et qu'il ne pouvait donc plus réfléchir pendant le reste de la matinée, suspendit l'audience jusqu'à l'après-midi.
clôture temporaire des plaidoiries entre 11h30 et 14h30
- 14h30 -
L'après-midi fut placée sous l'égide du partage de responsabilité. NON, il était manifestement invraisemblable que sans le crédit de la société l'accusé ait pu à ce point endommager le patrimoine de la France. NON, cette dernière n'avait pu ignorer ces agissements car tout de même, quand on est employé par elle on est surveillé en permanence. Et enfin NON la géniale société, qui – un exemple parmi tant d'autres – vote toujours pour l'élimination de celui qu'il faut à la Star Academy, n'avait pu prendre à tort la décision de laisser agir si librement l'inconséquent avec les oreilles des autres.
Malgré tout cela, la condamnation fut drastique : OUI, mieux valait accuser quelqu'un de déjà mort plutôt que de remettre en question le système pourri qui l'avait laissé prospérer.
L'ancien président de la république Jacques Chirac, disculpé quelques jours plus tôt dans une affaire bien moins médiatisée, s'est quant à lui félicité de la bonne marche de la Justice :
« Comme je le dis toujours : les coupables ne peuvent JAMAIS échapper à l'opprobre impartiale de la plèbe. »
Reste à espérer que cette citation fasse jurisprudence.
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