Jean Sarkozy
Personnalité de la société française faisant polémique en raison de ses ascendants atypiques, Jean Sarkozy est décrit par ses amis comme étant quelqu’un de brillant, compétent et raisonné, à mille lieues de ce que peuvent affirmer ses détracteurs qui stigmatisent son arrivisme forcené et son ambition.
Cette biographie réalisée en toute indépendance a elle aussi de l’ambition : celle d’établir la vérité une bonne fois pour toutes.
Origines douteuses
Jean Sarkozy est né le 1er septembre 1986 à l’hôpital public Ambroise Paré de Tourcoing (59). Son père, Nicolas Sarkozy, un immigré hongrois de deuxième génération, travaille à cette époque et depuis 19 ans en tant que soudeur aux ateliers Albert-Michel, une entreprise familiale spécialisée dans le fer forgé. La mère de Jean Sarkozy, Marie-Dominique Sarkozy (née Culioli) n’a pas d’emploi fixe mais parvient à arrondir les fins de mois du ménage justement en le faisant. Le reste du temps elle s’occupe de Jean et de Pierre, son aîné d’un an. N’ayant pas de diplôme après avoir arrêté l’école à 14 ans, Marie-Dominique n’a malheureusement pas été acceptée en tant qu’aide-soignante à la maison de retraite Edmond-Maire de Ronchin et elle doit se contenter de petits boulots. Il est par ailleurs notable que son grand-père paternel est le créateur de la mode dite "de la petite moustache", qui, avouons-le, n'a jamais vraiment pris. Du moins ailleurs que dans le parti du très célèbre Jean-Marie La pine, le très controversé dirigeant de l'UMP.
Le scandale du HLM
La famille Sarkozy vit depuis 1981 dans un petit deux-pièces au beau milieu de la cité Germinal à Lille. Cet appartement est au cœur de la première polémique dans la longue liste de celles qui jalonnent le parcours de Jean. Il s’agit en effet d’une HLM et beaucoup affirment que la famille Sarkozy aurait profité de leur réseau d’influences pour se la voir attribuer. Une accusation que cette lettre que nous avons retrouvée dans les archives de la mairie de Lille semble malheureusement corroborer :
Lille, le 16 mars 1974
Cher Monsieur le Maire,
Par cette lettre je vous demande encore une fois s’il vous plaît s’il serait possible que ma femme et moi on profite de la construction d’une nouvelle barre dans la cité Germinal pour avoir droit à un appartement HLM parce qu’il commence à faire vraiment froid l’hiver dans notre caravane.
Très respectueusement,
Nicolas Sarkozy
Et comme par hasard sept ans plus tard, on retrouve la famille Sarkozy bien au chaud dans son HLM. Bien entendu, on ne saurait attribuer la paternité de ce scandale immobilier à Jean Sarkozy puisqu’il n’était pas né. Mais cette histoire – que la presse de l’époque a d’ailleurs commodément passée sous silence – apporte de l’eau au moulin de ses détracteurs qui considèrent que Jean marche sur les traces de son père.
Ce dernier a d’ailleurs la réputation de largement profiter des largesses de ses riches amis. Par exemple en 1983, à peine élu délégué syndical de son entreprise, le voilà qui va fêter son succès avec ses proches au bar-tabac « Le Fou Quête », avenue des Champs-Enlisés en plein cœur de Nœux-les-Mines, la capitale du Béthunois. Et quelques semaines plus tard, il n’hésite pas à partir en vacances sur une péniche gracieusement prêtée par rien moins que le propriétaire de la boulangerie-pâtisserie « À la bonne baguette » de Villeneuve-D’ascq. Ajoutez à cela l’acquisition d’une Swatch ostensiblement brandie à son poignet droit et vous comprendrez pourquoi les détracteurs de Nicolas Sarkozy ne le surnomment plus que « le délégué tic-tac ».
Encore une fois, on ne peut pas reprocher à Jean les abus et exactions de son géniteur. Au contraire, on serait presque enclin à excuser en partie le comportement outrancier du fils qui n’a eu devant les yeux pour modèle qu’un père sans scrupules. Mais revenons à la suite de notre enquête.
Favoritisme scolaire ?
Le parcours scolaire de Jean Sarkozy suscite des interrogations, notamment sur les petits coups de pouce bien à propos qui semblent avoir aidé sa progression plus ou moins artificiellement. Ainsi il entre en petite section de maternelle à 3 ans et comme par miracle, gravit un à un tous les échelons de l’Éducation Nationale. En 3 ans, il occupera successivement des postes clés dans les classes de Moyenne Section et Grande Section pour atteindre dès 1992 le Cours Préparatoire de l’école primaire !
Et il ne s’arrêtera pas en si bon chemin. Il ne lui faudra que 5 ans de plus pour atteindre le second cycle au collège. Je vous laisse juge de la fulgurance de cette carrière mais dans les couloirs de la barre HLM, on s’étonne d’une évolution aussi rapide. Nous avons d’ailleurs interrogé madame Langevin, la directrice de l’école René-Coty, l’établissement lié à cette histoire plutôt rocambolesque :
« Ah vous êtes vraiment doué pour remuer la boue, vous autres. Ces histoires sont vieilles de 20 ans ! Alors je vais tout vous avouer une bonne fois pour toutes. Bien sûr que je me souviens du petit Jean et c’est vrai, je voyais son père souvent. Tous les jours en fait puisque c’est lui qui l’amenait à la garderie du matin à 6 heures avant de partir travailler. Mais il n’a jamais fait pression sur moi pour accélérer l’avancement à son fils. Jean est tout simplement quelqu’un de doué et c’est par son travail et son courage qu’il est arrivé jusqu’en 6ème dès l’âge de 11 ans. Croyez-moi si vous voulez, mais des petits gars comme le Jeannot, ça, on n’en voit plus. »
Des propos qui semblent convaincants mais il est difficile de savoir si madame Langevin n’a pas subi des pressions pour les tenir. Nous accorderons toutefois le bénéfice du doute à Jean Sarkozy sur ce point. On soulignera malgré tout que derrière ce beau discours, madame Langevin éclipse totalement l’énorme scandale qui a secoué la classe de CE2 que fréquentait Jean Sarkozy en 1994. Cette année-là, il avait décidé de se présenter en tant que délégué de classe et il fut élu avec plus de 56% des suffrages. Or il s’avère que cette fameuse classe de CE2 était composée à 56% de proches des Sarkozy[1], y compris le propre frère de Jean qui pour sa part avait redoublé son CE2, comme par hasard. Sentant le vent de la polémique souffler trop fort, Jean a toutefois préféré ne pas renouveler son mandat en CM1 mais il réussit à faire élire un certain Frédéric Lefebvre, considéré par tous, y compris dans la majorité, comme sa marionnette.
Un examen plutôt suspect…
Quoiqu’il en soit en arrivant au collège Guy-Môquet, éloigné du pouvoir politique de madame Langevin, Jean Sarkozy ne semble plus bénéficier des avantages du microcosme élitiste lillois. Il redouble sa 5e et sa 3e de façon tout à fait normale et si à cette époque son père a voulu booster un peu sa carrière, il est clair qu’il a échoué. En réalité, un collègue d’atelier de Nicolas Sarkozy, Patrick Balkany, par ailleurs mari de la marraine de Jean, nous a clairement fait comprendre que le père de ce dernier voulait voir ce que son fils valait réellement et il l’a laissé se débrouiller pendant tout le cycle secondaire, ce qui expliquerait l’évolution contrecarrée de son cursus.
C’est à l’arrivée en Terminale que la polémique fait de nouveau rage. Malgré ses aptitudes soi-disant supérieures à la moyenne, Jean Sarkozy intègre la filiale littéraire et doit passer son Bac L en juin 2001. Il ne cache pas l’objectif qu’il s’est fixé pour obtenir son diplôme : atteindre 10 de moyenne. Et comme par hasard, il obtient 10,1. Une coïncidence qui selon des sources généralement bien informées émeut jusqu’au recteur de l’Académie du Nord-Pas-de-Calais qui écrit immédiatement une lettre au ministre de l’Éducation Nationale de l’époque, qui n’est autre que Jack Lang.
Et là, surprise, l’ancien ministre de la Culture, pourtant réputé n’avoir aucun lien avec les Sarkozy, reste sans réponse et l’examen de Jean Sarkozy est validé. Interrogé par nos soins, Jack Lang prétend aujourd’hui que cette lettre ne lui a jamais été adressée et qu’il ne voit pas du tout de quoi on parle et si on n’est pas un peu débile avec notre article à la con et que franchement il a autre chose à foutre que de répondre à des questions aussi ridicules. L’histoire jugera…
Où l’on évoque le népotisme
2002 est une année charnière dans la vie de Jean Sarkozy. En mai, son père est démis de ses fonctions de soudeur au sein des ateliers Albert-Michel. Un départ qui semble plus ou moins négocié puisque Nicolas Sarkozy touchera un parachute doré équivalent à 1/12 de salaire par année d’ancienneté, bonus auquel s’ajoutent les congés payés cumulés depuis juin 2001 soit au total près de 2 350 €, net d’impôt. Notons toutefois qu’au lieu d’exploiter ce « petit pécule » pour profiter d’une retraite elle aussi dorée, il préfère intégrer un poste officiel envié dans l’administration, Chercheur d’Emploi à l’ANPE.
Jean, qui sait que son avenir matériel est assuré grâce à son père, semble perdre un peu de sa motivation. Il s’inscrit par défaut dans une petite école privée de seconde zone, Hypokhâgne, où il brillera surtout par son absence.
Et pourtant, un an plus tard, où retrouve-t-on Jean Sarkozy ? Eh oui vous l’avez deviné, à l’ANPE ! Là même où se trouve son père, et au même poste de Chercheur d’Emploi ! Même pour les amis de la famille, le subterfuge est un peu gros et on commence franchement à évoquer sans retenue le terme de népotisme pour qualifier le parcours de Jean.
Sous la pression de son entourage et pour éviter de souffrir de dégâts collatéraux[2], Nicolas Sarkozy convainc son fils de mettre ses compétences au service d’une autre instance. Usant de toute son influence, il va même jusqu’à brouiller les cartes en lui trouvant des occupations dans le privé, une façon astucieuse de faire taire la polémique. Et Jean passa ainsi encore une fois entre les gouttes.
Jean Sarkozy a exercé, momentanément le métier de vendeur de téléviseurs chez Darty, d'où le port du costume rouge de la marque, il a, même été apprécié par son patron au rayon téléviseurs, et de ce fait, a touché une méga-commission sur vente: Jean à réussi à vendre un televiseur haut de gamme 3D avec lunettes, à un borgne: Jean Marie le Pen.
La Grande Controverse
C’est ainsi qu’il entre par la petite porte dans le monde du travail. Grâce aux relations de son papa, Jean se fait directement embaucher chez Total, qui à cette époque est déjà l’une des entreprises françaises les plus puissantes, reconnue internationalement et dont les dirigeants discutent sur un pied d’égalité avec les grands de ce monde. Autant dire que pour la discrétion, c’est raté : il est évident que dans un tel contexte de responsabilités, ses capacités vont rapidement être mises en doute et on lui demandera des comptes. D’autant que son poste est précisément de s’occuper de la caisse enregistreuse à la station Total de l’aire de repos de Chatuzange-le-Goubet sur l’autoroute A22 dont le sous-directeur est un certain Brice Hortefeux, partenaire de belote de Nicolas Sarkozy et parrain de Jean.
Bizarrement, l’opposition ferme les yeux sur ce qui apparaît pourtant comme une véritable mascarade. Tout le monde sait que Jean Sarkozy a fait jouer le piston pour trouver ce poste dans ce garage mais personne ne dit rien. Du coup Jean se sent pousser des ailes. Inconscient des réalités économiques du pays, sans doute a-t-il jugé que son salaire de caissier à mi-temps ne suffisait pas à assouvir sa soif de puissance : le voilà qui décide carrément de cumuler les mandats. Il s’associe avec plusieurs de ses amis et investit sans autre forme de procès les postes clés au sein d’un des établissements les plus fréquentés de Ronchin, le McDonald’s de la rue Gabriel-Fauré. Il y travaille alternativement à la conception des produits, à la négociation avant-vente, à la logistique et s’occupe même parfois des finances arguant de son expérience comme caissier de station-service.
Mais des voix s’élèvent enfin pour dénoncer ce putsch. Martine Aubry, gérante de la mercerie voisine du McDo s’insurge contre la politique de surproduction de l’entreprise et l’odeur de friture. Elle fustige le comportement de Jean en soulignant qu’on ne gère pas la caisse d’une entreprise de restauration comme celle d’une station-service et qu’à part le Bac, le jeune freluquet ne possède aucun diplôme le rendant légitime dans son, ou plutôt ses emplois. Il faut en effet souligner qu’à cette époque, c'est-à-dire l’année dernière, Jean n’a pas encore 22 ans.
Sa propre réussite
Craignant que la polémique autour de Jean ne nuise à sa réputation alors même qu’il voulait renouveler ses mandats de président de l’Amicale des Collectionneurs de Talonnettes et de trésorier du Fan-Club Yves Duteil de Roubaix, Nicolas Sarkozy parvient à convaincre son fils de quitter la région pour se faire un peu oublier.
Voyant toujours grand, le fiston prend ça comme une nouvelle opportunité et décide de monter direction le sud, à Paris. Au bout de quelques semaines peu fructueuses, il finit par rencontrer Jessica Samaritaine, une vendeuse de prêt-à-porter très ambitieuse et unique héritière de Daniel et Sophie Samaritaine, deux anciens commis agricoles du Poitou-Charentes. Fort de son expérience, son futur beau-père lui donne alors ce conseil avisé : « Tu dois voir grand, tu dois voir haut, tu dois voir loin, tu devrais changer de coiffure ».
Alors, Jean, comme si son regard devenait la caméra rotative de Claude Lelouch, se met à scruter l’horizon parisienne sur 360°. Et que voit-il au loin qui semble le défier tel un Titan mythologique invincible ? Les tours de La Défense, le plus grand quartier d’affaires européen. Et c’est alors qu’il se fit le serment qui allait désormais régir toute son existence :
« Voilà un défi à hauteur de mes ambitions. Dieu m’en est témoin : je n’aurai de cesse de lutter que lorsque je serai au sommet de La Défense. Et je le ferai seul. Sans personne. Sans mon Père. Tel est mon Crédo. Que cela soit écrit, et accompli. »
Tout empreint de cette force nouvelle que seule l’ambition aveugle peut générer, il lui ne fallu pas longtemps pour relever ce challenge. Moins de deux mois plus tard, Jean Sarkozy, qui pour la première fois de sa vie n’eut pas besoin de préciser « le fils de Nicolas », se retrouva propulsé au sommet de la plus haute tour de La Défense, dominant Paris, dominant la France, dominant le Monde, riant en lui-même de sa réussite qui ne devait cette-fois rien à personne. Et il commença à laver les carreaux.
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