Questions pour un champion
Questions pour un champion est un jeu télévisé diffusé sur France 3 depuis 1988. Ce jeu, basé sur la culture générale, la rapidité, et la propension à être vieux, est devenu une véritable institution en France, si bien qu’un article sur lui a été fait sur la dÉsencyclopédie.
Origine d'un concept
Questions pour un champion se veut l’adaptation du jeu britannique Going for Gold, qui, comme son nom l’indique, consistait à interpréter des chansons de Emile&Images (cette émission a été très vite arrêtée pour cause d’épuisement du répertoire. Le temps de le laisser souffler, on a créé "Arrêt sur Images", et le jeu d’Émile Francs). Mais il convient de rechercher une origine plus lointaine à ce jeu de questions et de champions.
Le concept de question existe depuis la création de l’homme par Dieu. C’est en effet Adam qui aurait posé la première question à son Père : « Hey mec qu’est-ce que tu fous avec ma côte ? »
Dieu n’ayant pas répondu, la première réponse est à mettre à l’actif d’Eve, puisqu’elle répondit « Tu m’étonnes » à la deuxième question de l’Histoire par Adam, « Purée ça caille ici tu trouves pas ? » Ainsi, la Génèse nous apprend qu’Eve est la première championne de l’Histoire. Les historiens les plus brillants refusent cependant de lui attribuer ce titre, prétextant qu’Eve n’est qu’une trainée suffisamment conne pour bouffer un truc qu’un serpent lui aurait recommandé. Remarque là j’y pense faut être con quand même. Vous vous voyez, vous, aller dans la forêt et manger une brindille parce qu’un orvet tourne autour depuis un quart d’heure ? Non mais faut être sérieux deux minutes quoi. Encore ça serait un écureuil ou un truc du genre je dis pas, mais là un serpent ! Franchement.
Ainsi le titre du premier champion de l’Histoire a été décerné bien plus tard, puisqu’ensuite, les hommes préhistoriques ne sachant pas parler, ils ne posaient pas de questions, et par conséquent ils ne répondaient pas. LOL. Non là je rigole parce que je repense à l’autre cruche là. « Wow cool un serpent ! Oh il me tend un truc ! Tiens je vais croquer dedans ! » Mais LOL quoi ! Pauvre fille mdr ! Bref, le premier champion de l’Histoire est égyptien. Difficile d’évoquer les conditions dans lesquelles ce premier titre a été attribué, et pour cause : aucune trace écrite. Les historiens ont simplement réussi à démontrer qu’il est impossible de construire une pyramide sans répondre à la question « Bordel on le met où ce truc ? ». Il est d’ailleurs probable que le premier champion de l’Histoire ait remporté son titre grâce à un Dans ton cul. Malheureusement, son nom a été emporté par le vent de l’Histoire, pris dans la tempête des siècles, arraché par les bourrasques des âges, balayé par le tourbillon des demains, pécho par une putain de saucée du temps qui passe t’as vu.
Il convient cependant de noter que le peuple égyptien est un gigantesque réservoir à jeux télévisés : Pyramide, Des chiffres et des Lettres, maintenant Questions pour un champion. Il faut cependant attendre l’invention des toilettes par les romains pour entrevoir l’origine du concept de Tout le monde veut prendre sa place.
Déroulement du jeu
Questions pour un champion met aux prises 4 candidats triés sur le volet. Leurs tenues ont tendance à tirer sur le violet. La moyenne d’âge est élevée, mais loin de moi l’idée de tirer sur les vieux laids. Le jeu se décompose en trois manches (soit une de plus que pour un pullover classique) qui vont être détaillées ci-après.
Le 9 points gagnant
- Le principe de cette phase est très simple : des questions sont posées collégialement aux quatre candidats, qui doivent y répondre en premier pour espérer marquer les points affectés à la question qui leur a été posée. Le premier arrivé à neuf a gagné, et la manche s’arrête lorsque trois candidats ont atteint le score fatidique. Voilà. Oh merde attends, j’ai oublié de mettre un truc drôle dans ce paragraphe. Oui alors : qu’est ce qui est long, dur, et que les femmes n’ont pas ? UNE BITE LOL!!!
Le 4 à la suite
- Dans cette phase de jeu, opposant les trois survivants au 9 points gagnant, des thèmes sont proposés aux candidats. Les thèmes brassent un échantillon très vaste de la connaissance humaine, comme illustré ci-dessous.
- Le candidat marque autant de points que de bonnes réponses d’affilée. S’il atteint quatre bonnes réponses à la suite, il entend une petite musique horripilante, et assiste aux premières loges à un orgasme de Julien Lepers.
- En cas d’égalité, pour les candidats sur lesquels l’animateur n’a pas juté, un jeu décisif est organisé, afin de déterminer lesquels resteront.
Le face à face final
- Il ne reste alors que les deux plus valeureux candidats. Une seule épreuve les sépare de l’accession au titre suprême de champion. Pour les récompenser, la production leur a déjà offert Le dictionnaire des plantes grimpantes, et c’est déjà très satisfaits qu’ils abordent cette ultime lutte. Une question est posée par l’animateur, et chaque candidat ne peut répondre que lorsqu’il a la main. Suivant la zone durant laquelle il a répondu, le candidat gagne plus ou moins de points.
- Le premier candidat à 15 points est sacré champion, et reçoit les fiches jaunes de Julien Lepers en pleine gueule. Oui, après le foutre, les fiches. Ceux qui gagnent s’en fichent et n’en ont rien à foutre : ils ont gagné 500€ ou le droit de revenir le lendemain pour une nouvelle émission de Questions pour uuuuun CHAMPIOOOOOON !! Wouhouuuu !
Figures marquantes
Le jeu a gardé peu ou prou (pneu ou prout LOL) son identité depuis plus de vingt ans. Il faut donc rendre hommage à l’ossature de cette émission en évoquant les grandes constantes qui… euh… bref allez c’est parti.
La voix-off
- On conseille tous à son enfant de trouver sa voie, William Pinville a pris cette expression au pied de la lettre et l’a portée à bout de bras jusqu’à embrasser sa profession avec la bouche, son outil de travail. Dur métier que celui d’être une voix dans une société où l’image est reine : au royaume de ceux qui meuglent, William n’est qu’une voix. Et il en est conscient, ce cher William : « Si je tire trop sur la corde (vocale), je finirai par muer, et ils finiront par m’huer » qu’il disait.
- Voilà une des rares personnes au monde que l’on reconnaît plus à travers son répondeur téléphonique que via son profil Facebook. Et malgré tout, voilà plus de 20 ans qu’il revient tous les jours, dans l’ombre du grand Julien, nous conter la profession de Michèle, expert-comptable dans l'Eure, ou de Bastien, étudiant ingénieur dans le Loiret, ou nous vanter les mérites des éditions Larousse, qui offrent à tous les candidats la collection complète d’encyclopédies sur la métallurgie. Pour le travail remarquable effectué depuis toutes ces années, un grand bravo, William, et merci.[1]
Le buzzer
- Si les bruits avaient leur panthéon, nul doute que celui du buzzer de Questions pour un champion y figurerait. Cet accessoire réalisé par l’entreprise Makeurheadexplode (célèbre pour avoir commercialisée la sonnerie de René la taupe), est devenu aussi célèbre que Julien Lepers. Ce bruit si familier a été mixé par David Guetta à partir du son émis par un goret, égorgé d’un coup de couteau dans la carotide.
- Les buzzers ont récemment été mis en vente, il vous est donc désormais possible de vous en procurer, au cas où il vous viendrait une envie de buzzer.
- A noter que la célébrité de cet accessoire lui a valu un hommage par Alain Souchon (qui décidément aime les hommages marginaux) dans sa chanson Je chante un buzzé.
Julien Lepers
- La carrière télévisuelle de Julien Lepers, de son vrai prénom Ronan, pourrait se résumer en trois mots : diction, dentition, dindon. Diction car ce qui le rend le plus célèbre, c’est cette propension incroyable à faire danser les mots dans l’énoncé de ses questions. Cette tektonik verbale lui provient de sa passion, la musique, qu’il pratique Pour le plaisir. Dentition car Julien Lepers a toujours fait figure auprès de son public de gendre idéal, de petit jeune dynamique, et car il croque la vie à pleine dent. Cette « dentition » lui a toujours valu de passer à travers l’émail du filet, et ce même lorsque les audiences avaient la dent dure avec son émission. Dindon c’est juste parce que je trouvais que ça allait bien avec les autres mots.
- S’il a perdu le nœud-papillon au cours des années, Julien Lepers s’est toujours montré attaché à ces fameuses fiches jaunes, qu’il porte fièrement, comme un étendard de la culture face au tout numérique, à la télé-spectacle et à l’hégémonie de l’écocentrisme. À ce sujet, il est certain que l'utilisation du papier sera révolue dans les toilettes avant de l'être sur le plateau de Questions pour un champion. Le mystère reste total sur le contenu de ces fiches, mais en exclusivité nous avons réussi à nous en procurer une, présentée ci-dessous.
- Survivant à toutes les modes, insensible au sens du vent, parfois irritant, parfois génial, Julien Lepers n’a cependant jamais pu s’affranchir de cette blague énervante de petit merdeux : « Pourquoi y a jamais de ballons sur le plateau de Questions pour un champion lol ? ». Courage à toi, Julien L’Iranien. LOL.
Les spéciales
Fréquemment, l’émission accède au prime-time, pour une grande messe de près d’une heure trente de jeu et de divertissement. Si les spéciales grandes écoles, ou francophonie sont célèbres, certaines émissions spéciales sont restées relativement discrètes, soit parce qu’elles n’ont jamais été diffusées, soit parce qu’elles sont timides.
La spéciale Enfants
- Plusieurs spéciale Enfants ont été diffusées à ce jour, et il était nécessaire de saluer cette formidable initiative d’amener les enfants vers la culture plutôt que vers la télé-réalité, le Mc Donalds ou Émile Louis. Les petits génies ont entre deux et huit ans, et font face à des questions et thèmes adaptés à leur fraîcheur (voir ci-dessous).
La spéciale Nains
- À ne pas confondre avec l’émission citée précédemment, la spéciale nains a été très bien accueillie par les associations de défense des naintérêts, puisqu’elle portait à l’écran une catégorie de personnes qu’on ne voit pas en temps normal. Alors que c’est bête : il suffirait juste d’élargir un peu le champ de la caméra. Léger bémol cependant, le président de la République s’est refusé à être le parrain de cette magnifique soirée.
La spéciale Animaux
- La spéciale Animaux était un pari risqué sur le papier, puisque difficile de garder l’attention de cinq bêtes pendant une heure trente, avec en plus un public, des lumières et des questions somme-toute assez compliquées. Et de fait, cette émission a été un vrai fiasco, puisque le labrador a bouffé un doigt à Julien Lepers, le cheval a explosé un buzzer avec ses sabots, et la truite s’est desséchée avant même la fin du neuf points gagnants. En finale, le singe a battu Eve Angeli 21 à 12.
La spéciale Pauvres
- Décors en carton-pâte, animateurs et candidats habillés chez Kiabi, musique exceptionnellement recomposée par Gérard Lenorman, cette émission spéciale pauvres a été un franc succès. Un franc, c’est justement ce que gagnait le malheureux finaliste de l’émission. Le vainqueur, quant à lui, avait l’incroyable chance d’avoir un plein gratuit pour sa R5. L’émission a d’ailleurs été rebaptisée pour l’occasion (c’est le cas de le dire) « Question pour un sans plomb ». Les candidats, pour la plupart sans-papiers, étaient cependant expulsés du pays dès leur élimination, puisque le président de la République avait, cette fois, accepté de parrainer l’émission.
Julien Lepers dit :
Cliquez sur Discussion pour vous manifester, n'oubliez pas Discussion en haut de votre page. Et la décision de notre candidat qui en est à la quatrième lecture de cet article. Quatrième lecture et maintenant sa décision : qu'est ce qu'il décide ?
JE RESTE !!!! Il va relire une nouvelle fois cet article demain ! Allez n'oubliez pas demain 18h05 Questioooons pour déChampions !! |
Références
- ↑ Note à la famille : vous avez tout à fait le droit de vous servir de ce texte pour son éloge funèbre, sans souci.
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