Qui veut gagner des millions ?
Qui veut gagner des millions ? est une interrogation philosophique posée par Aristote dans son fameux ouvrage L'Équipe. À moins que je ne confonde avec le journal que j'ai lu ce matin.
Ah, oui, tout à fait, et j'en oubliais de vous présenter, cher confrère.
Voici donc notre premier intervenant sur le sujet d'aujourd'hui, c'est à dire le sens de cette interrogation ; le professeur Duncan McFiddlestein, professeur émérite à la faculté de philosophie de Melbourne.
Apparition du questionnement
Comme nous venons de le signifier, Aristote a demandé "Qui veut gagner des millions ?" dans son ouvrage L'Organe. Bon, ça, c'est dit. Mais à quelle partie du texte exactement ?
En ef... Euh, ouais, no problem papy.
Et alors que dans une clameur indomptable susurrent conjointement vice et péché, l'esclandre monumentale de la substitution de l'homme au divin passe en dernière préoccupation. Que dire alors de la place de l'être vivant sur terre ? Il s'agit non pas là d'une quelconque faribole malmenée par les sophistes les plus vils, mais bien, telles les deux couilles de Zeus nous atterrissant en plein sur la gueule, du questionnement rédhibitoire auquel nous nous Qui veut gagner des millions ? affairons depuis l'aube de la philosophie. Un simulacre inconcevable d'étourderies divergentes et farfelues, que les sages m'ayant précédé n'ont cessé de tourner en une spirale discontinue de logique ascensionnelle mais jamais dirigiste. Le mal est en chaque être, chaque chose, et il appartient à la race humaine de faire fi des suppositions banales que l'on hurle en accomplissant CACA diverses gesticulations depuis un demi-millénaire, réduisant la charge rhétorique que nous aurions droit et raison d'apposer à ce sujet. Le mal ne devrait pas exister dans le cœur des hommes, ces derniers possédant la capacité individuelle de le réprimer.
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Un passage plein de bon sens et qui peut encore nous permettre de poser un regard objectif sur le comportement de la société actuelle. Bien loin de toutes les théorie accordant à Aristote un quelconque côté coprophage. Quelle est votre analyse, professeur ?
Analyse étymologique
Qui
Si l'on suit directement le sens des mots, Aristote semble nous poser une question. En effet, il y a au début "qui", et à la fin, un point d'interrogation. Derrière cela, ce vil chacal semble mettre nos nerfs à l'épreuve. En effet, la question est universelle et toute personne un tant soit peu sensée risque de se prendre la tête toute une vie pour trouver la réponse. Qui veut gagner des millions ? Qui ? Moi ? Vous ? Mon chat ? Ma grand-mère morte depuis 92 ? Mon cul, éventuellement ? Aucune solution n'est à proscrire.
La réponse est bien sûr Kermit la grenouille[1].
Veut
Il y a ensuite le problème de VOULOIR gagner des millions. En effet, il faut vouloir et non pouvoir gagner des millions. Le sens de vouloir ici est assez vague. Nous pouvons enchaîner sur le questionnement ; Veux-je vivre ? Veux-je manger ? Veux-je procréer ?
Ces trois questions en apparence anodines peuvent en effet devenir purement et simplement une torture mentale dès que l'on rajoute quelques objets à la suite ; Veux-je vivre avec un bras en moins ? Veux-je manger François Fillon ? Veux-je procréer avec un zèbre ?
De quoi s'arracher les cheveux. Pour pas s'emmerder plus que ça, on va dire que oui, je veux procréer avec un zèbre.
Hein ? Ah ! Oui, en effet, gagner des millions aussi, si vous voulez.
Gagner
Tout le thème de la compétition et du complexe de supériorité est ici résumé ; il faut mériter ces millions, tout comme l'on mérite le droit de vivre et de croire en Dieu dans la société de l'époque d'Aristote. La véritable question est : suis-je assez fort psychologiquement pour être capable de gagner ? Puis-je supporter le poids de la victoire ? Dans quel domaine pourrais-je gagner ? Nous allons répondre à ces questions sans gâcher plus de temps, parce que je crains de perdre un peu le lecteur là ;
- Non
- Oui
- Le concours de crampe artistique de Fougny-sur-Garonne
Des
Article indéfini pluriel. Cours de CE2. Vous savez pas ça et vous osez lire la critique écrite par un professeur éminent de philosophie ? Non mais vous vous prenez pour qui ? Vous surestimez vos capacités, mon vieux. Vous êtes stupide. En effet, stupide. Comme dirait mon ami le professeur Marcel Zorglub, vous n'êtes qu'une pauvre merde avachie pourrie de sa suffisance intes...
Millions
...tinale, tant bien soit qu'elle fonctionne encore. Oserais-je ajouter...
En effet.
Que signifie "millions" ? C'est en apparence un nombre. Il s'agit de toute autre chose, et nous sommes induits en erreur par une mauvaise traduction : l'origine grecque du mot est en effet "jεαηριεrϝουκô" que l'on pourrait traduire par "Raie sur le côté". La locution exacte serait donc "Qui veut gagner des raies sur le côté ?". La réponse est en effet : Dieu.
CACA
Alors là franchement je comprends pas comment ça a pu se glisser dans le texte. En fait je me demande depuis le début de cet article débile ce que je suis venu foutre ici. Je cherchais en effet à aller à ma réunion hebdomadaire des victimes du syndrome de Tourette, et on m'a forcé à venir ici, en effet. Allez, tiens je m'en vais.
Analyse historique
Pour la suite de cet exposé, nous avons fait venir un historien quelconque. Allez-y.
Une époque trouble
Merci, Jean-Daniel. L'époque à laquelle vivait Aristote était trouble.
Analyse psychologique
Merci, historien quelconque. Pour la suite de cet exposé, nous avons appelé à la rescousse le docteur Hubert von Fradengluck[2].
D'un point de vue paranoïaque
Bien le bonjour. Pour clarifier mon point de vue, j'ai amené avec moi quelques-uns de mes petits protégés de l'asile psychiatrique Sébastien Cauet pour individus à comportement hautement instable de Lille. Supposons qu'Aristote ait été gravement atteint de paranoïa. Il aurait alors demandé "Qui veut gagner des millions ?" afin de se conforter dans son Moi, et faire abstraction de tout ce qu'il semblait qui lui tombait sur le coin de la face. On va demander au premier de mes petits copains ce qu'il en pense. Charles ? Charles, viens ici, s'il te plaît. Non, la cage est ouverte, Charles. Tu peux sortir. Voiiilà. Alors, Charles, tu vas bien ?
N'aie pas peur, ce n'est que Jean-Daniel, il est très gentil, tu verras. Maintenant, Charles, tu vas te concentrer.
Premièrement tu ne m'interromps pas. TU AS COMPRIS, CHARLES ? Très bien. Que t'évoque la phrase "Qui veut gagner des millions ?" ?
Charles, tu vas m'écouter. Je te demande ce que ça t'évoque. Personne ne te veut de mal ici. Donc tu réponds à la question. Qu'est-ce que ça t'évoque ?
Ah non Charles, tu ne vas pas commencer à bégayer, tu m'écoutes Charles ? EST-CE QUE TU M'ÉCOUTES CHARLES ? CHARLES ! TU REVIENS ! CHARLES ! JE SERAIS TRÈS TRISTE DE DEVOIR TE TABASSER UNE FOIS DE PLUS[3] ! TU L'AURAS VOULU, CHARLES !
Nicolas Sarkozy bafouille : | |
Veuillez patienter quelques instants. Un rouage de coups est en train d'avoir lieu. |
D'un point de vue psychopathe
Je suis désolé de cet inconvénient, Charles est un sujet que j'aime beaucoup, mais il est dur à contrôler. Voyez-vous, sa paranoïa aigüe en fait quelqu'un de très difficile à apprivoiser. Cela fait trois ans que je l'éduque, maintenant, en lui donnant de l'amour. Beaucoup d'amour. Tous les jours, dans mon bureau. À volets tirés. Les portes fermées à clef. De l'amour.
Mais passons tout de suite à un autre point de vue. À cette époque où homosexualité et pédérastie étaient des mœurs courantes et totalement acceptées, il ne serait pas étonnant qu'Aristote se révèle être un psychopathe de la pire sorte. Pour comparer ce point de vue, je vous présente Roger Moosbrugger, aussi connu sous le nom de "L'ogre de Saône-et-Marne". Vous comprendrez que je le laisse dans sa cage. Roger, dis bonjour au monsieur.
Roger est un personnage très intéressant, et relativement nouveau dans mon établissement. Il avait un rituel très précis et assez amusant ; il violait femmes et enfants sur le bord des routes, puis leur brisait la septième vertèbre cervicale parce qu'il trouvait le bruit rigolo. Enfin, il les mangeait crus avec de la semoule d'ail dont il gardait toujours un pot sur lui. Pittoresque n'est-il pas ?
Assez déconné. Roger, je voudrais que tu me dises ce que tu penses de la phrase "Qui veut gagner des millions ?".
Roger, je ne vais pas te menacer car tu risques de te rendre compte que tu peux tordre les barreaux de ta cage en sortant pour m'étrangler. Je vais donc te demander gentiment une fois de plus. Que t'évoque "Qui veut gagner des millions ?" ?
On va arrêter là pour ce patient. Il est trop sérieusement atteint. Le voilà qui délire.
D'un point de vue suicidaire
Oups... Je crains que l'on ne doive passer sur ce sujet.
D'un point de vue de trouble de l'identité
Pardon ? Non, non, celui-ci n'est pas en cage. Il est inoffensif. Je vous présente Gonzague de Saint-André. Il souffre d'un grave trouble dissociatif de l'identité, un des cas les plus avancés que j'aie vu. Dans l'un, il est le bourgeois distingué qui a toujours vécu dans le luxe, de l'autre, il est Abdel Karim Sansala-Ben Sahlim Rhanamnofek, un intégriste religieux rempli de haine de la province sud de l'Iran, parlant couramment français. Tout d'abord, comment-allez vous, Gonzague ?
Très bien. Pensez-vous pouvoir réfréner Abdel pendant la durée de l'étude ?
Très intéressant ! Vous avez fait considérablement avancer le sujet. Quel est, à votre avis, l'élément déclencheur ?
Ce sera tout.
Analyse culinaire
Maïté, quelle est votre opinion ?
Vous êtes pas sympa ! J'ai mis toute mon âme dans ces spaghettis au beurre !
Vous êtes sûre ? Bon, eh bien tant pis. De toutes façons j'ai toujours été naze en cuisine. Et en blagues sur le sujet, accessoirement.
Analyse Mystique
Afin de conclure cet exposé, nous avons fait venir père Saskanafas Dukhéraï Dontofokolas[4], grand annonciateur de la Chapelle de l'Antre Astrale. À vous, mon père.
Projection lucide de la mort
Merci, mon fils. Il semble que la fameuse phrase fut écrite alors qu'Aristote n'était pas dans son état normal. "Qui veut gagner des millions ?" soit la transcription en français de Kiveuguaniédémilion, le cri d'amour des oiseaux-porcs du troisième plan spirituel de la dimension de Téhèfhun.
J'y viens. C'est un dieu malsain, qui se repaît des pensées maniaques qu'ont les hommes quand ils dorment. Il apparaît donc qu'Aristote soit allé dans cette dimension durant son sommeil, et ait retenu le cri de ces créatures, retranscrivant ce qu'il crût entendre le lendemain, en plein délire. Tout ceci est annonciateur de sa mort. Je suppose qu'il est mort peu après. Disons, deux jours, une semaine ?... Vingt ans ?
Voilà, cela confirme ma première théorie.
Instabilité sexuelle
La sexualité étant un vice (et en tant que tel uniquement pratiquée avec notre gourou lors de notre initiation à la Chapelle, afin de nous laver de nos péchés grâce à sa divine turgescence), il se peut que le philosophe grec ait tenté par l'écrit de se purger de la honte qu'il éprouve à l'égard de ses pratiques quotidiennes. Comme il est dit dans Le livre de toutes les Vérités, notre "Bible", écrite il y a cent millions d'années par les premiers hommes ; "Toi qui pratiques la fornication, t'es qu'un gros bon à rien. Bouuuh ! Bouuuh ! Tout le monde le pointe du doigt ! Tu vois, tu n'es qu'une merde. L'inscription coûte 200 euros."
Alors porté par une volonté rédemptrice, il inscrit "Qui veut gagner des millions ?" sur son manuscrit afin de... Euh, je sais plus trop où je voulais en venir.
Tu n'as pas posé cette question. Tu m'aimes. Tu m'admires. Tu veux me rejoindre.
Conclusion
Bien des mystères entouraient ce grand philosophe, et, encore aujourd'hui, malgré des études sérieuses et très poussées, on est toujours incapable de connaître la réponse à cette question existentielle. Mais qui, oui, qui donc voudrait bien gagner des millions ?
Autres babioles
- ↑ Et si vous comprenez pas pourquoi, vous pouvez tout de suite vous barrer, vous comprendrez pas ce qui suit non plus.
- ↑ Les noms à consonance soi-disant allemande pour interpréter un psychologue c'est vraiment trop un cliché.
- ↑ Là, il ment.
- ↑ De son vrain nom Marcel Durand. Cette blague est totalement pompée sur François Pérusse et je vous emmerde.
Si vous l'avez adoré, vous pouvez encore relancer le débat.
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