Mer
un grain de sable au milieu du désert,
Bonjour cher lecteur en quête de savoir, et bienvenue sur la désencyclopédie. Apparemment, tu as atterri sur cette page parce que tu te demandes ce qu’est... la mer ?... Et bien, tu ne dois pas être très fut-fut... Pour combler les lacunes de ton pauvre cervelet gangrené par un whisky premier prix au goût de dégueulis de rat musqué, je vais tenter de te faire découvrir cette merveille naturelle, sous tous ses aspects. Pour peu que tu te laisses pousser la barbe et que tu mettes un ridicule bonnet rouge sentant le crustacé, tu deviendras après avoir lu cet article un océanologue respecté. Cela ne te servira à absolument à rien, même pas pour draguer puisque sache que les blagues sur les moules sont moyennement accueillie par le public féminin. Tu pourras toutefois briller en société en remettant quelques cons à leur place avec ta toute nouvelle culture générale, et ça, ça n’a pas prix.
Définition générale
Si l’on en croit le ramassis d’idioties que constitue Wikipédia, « le terme générique de mer recouvre plusieurs réalités et peut désigner une grande étendue d’eau salée, une grande étendue d’eau salée différente des océans, l'ensemble des espaces d'eau salée en communication libre et naturelle sur toute l'étendue du globe ». Bien. D’accord. Outre le fait que cela ne veuille rien dire et que l’auteur, sûrement un analphabète à grandes oreilles, semble avoir proscrit toute utilisation des pronoms dans son vocabulaire, l’essentiel y est. La mer est une grande étendue d’eau salée (« ou bien une grande étendue d’eau salée ! », insiste le wikipédestre, fort à propos). Oui, ça vous en bouche un coin j’imagine.
Pour de plus amples informations, interrogeons maintenant une personnalité reconnue et adulée en matière de maritimologie, Charles Trénet, afin qu’il nous éclaire sur ce sujet sensible. Il est mort certes, mais ne vous attardez pas sur de tels détails, votre soif d’apprendre est trop grande. Bonjour Charles. Comment, avec toute votre expérience et votre verve célèbre, définiriez-vous la mer ? Il répond du tac-au-tac :
Stupeur dans l’assistance composée uniquement de moi-même. Mais que me raconte-t-il là ? La mer qui danse... Mais bien sûr, et ceci pendant que le ciel joue de l’harmonica et que la montagne nous propose un émouvant numéro de claquettes. Il apparaît dans mon esprit de façon claire que si cet individu n’est pas givré complet (ce qui serait logique, vu qu’il est mort...), il n’en demeure pas moins totalement incohérent. Espérant qu’il se foute simplement de ma gueule, je l’incite à poursuivre son discours...
Des blancs moutons et des anges purs en été... De mieux en mieux, pauvre taré. Aurais-je par mégarde ouvert le tombeau de Jean-Paul II ou je-ne-sais quel autre pédophile religieusement catholique ? Cette interview est mal barrée et je préfère y mettre un terme avant de piquer une colère noire et de frapper vigoureusement mon interlocuteur avec la pelle utilisée pour le déterrer. Je continuerai donc mon exposé moi-même, cher lecteur ahuri adoré.
Re-définition générale
Donc voilà. La mer est principalement connue comme étant de l’eau. Elle n’est pas potable, pas seulement à cause de sa salinité qui donne l’impression d’avoir ingurgité une dizaine de kilos de frites de Macdo par gorgée bue, ni à cause de cette immonde poiscaille malodorante qui y pullule, mais surtout parce que les gens y urinent allègrement lors de leurs baignades, l’auteur de cet article y compris. Ces gens sont faciles à repérer puisque ce sont les seuls à rester immobiles dans l’eau, immergés jusqu’au nombril, et prononçant des paroles caractéristiques comme « Euh attends, ne m’envoie pas le ballon, je suis fatigué. Je me détends les jambes un peu... Aaaaaah, ça va mieux ».
Suivant l’endroit où elle se situe, la mer peut être qualifiée de Méditerranée, Caspienne, Egée, et toute sorte de noms aussi cocasses les uns que les autres. La raison de ces dénominations ne présente aucun intérêt particulier, mis à part si vous désirez connaître des histoires de rois Grecs pratiquant le suicide par plongeon-bombe du haut de falaises abruptes dès qu’ils voyaient le moindre petit bateau aux voiles noires leur annonçant la mort de leur fils.
La mer possède également, sa propre émission de télévision sur le service public, donc extrêmement exaltante, nommée Thalassa. Ce nom reste un mystère à part entière, l’auteur de cet article supposant qu’il s’agit d’un jeu de mot de ce célèbre boute-en-train facétieux qu’est Georges Pernoud, le charismatique présentateur : Thalassa à l’envers donne en effet Salatha, qui signifie Salade en bulgare. Ce n’est ni fin, ni marrant, mais c’est ça, l’humour marin. On me signale que la compagnie Créole souhaite d’ailleurs commenter cette blague :
Mouais... Vous êtes sûrs ?
Vous voyez ? Les ultra-marins signifient ainsi qu’il s’agit d’ultra-humour, avec leurs grands sourires nigauds et leur charabia mystérieux à mi-chemin entre le délirium sous ecstasy et l’arriération mentale sans borne. Malheureusement, il s’avère que ce bijou télévisuel n’est suivi régulièrement que par 14 téléspectateurs, dont la moitié endormie et l’autre moitié décédée. Il faut dire que son horaire extrêmement tardif, à 20h45 soit en plein milieu de la nuit de son public, ne facilite pas les choses. Il convient toutefois de préciser, dans un souci de transparence et d’honnêteté envers le lecteur, que l’on n’en a rien à foutre.
Des espèces caractéristiques
Sur le littoral
Le littoral maritime accueille un bon nombre d’espèces uniques et rares. La plus célèbre d’entre elles est sans conteste le touriste, dont la très célèbre sous-espèce Touristus Rougidae. Son arrivée près de la mer coïncide parfaitement avec sa période de mue. De couleur blanchâtre, il s’affale sur le sable à la manière des escalopes de porc sur votre barbecue. Il ne se relèvera que 8 heures plus tard, complètement déshydraté et d’une teinte rouge, qu’il arborera jusqu’à la fin de son séjour, allant parfois jusqu’à perdre sa peau par lambeaux. Il se lancera alors dans un tumultueux périple en titubant jusqu’au bar le plus proche, où il se remplira à ras-bord de bière, prenant ainsi soin d’affiner sa silhouette gracile.
En règle générale, il voyage accompagné de sa femelle tout aussi élégante, et de leur nuisible progéniture qui s’évertuera à faire un maximum de bruits stridents, à base de « Mamaaaaaaaaaan, j’ai faim ! Je veux un beignet huileuuuux ! » ou encore « J’ai trouvé un coquillage tout blanc, regardez ! » en courant à fond les manettes, tel un Kosovar devant un véhicule blindé serbe.
Dans la mer
Si les écologistes protègent autant la mer, c’est qu’elle regorge d’espèces pouvant subvenir à nos besoins élémentaires et ainsi « sauver l’humanité de sa perversion cupide », d’après leurs écrits sacrés[1]. Premièrement les poissons et fruits de mers sont riches en vitamine D et en acides gras oméga-3, ce qui vous permettra d’avoir de belles dents, le poil soyeux, l’œil vif, et réduira de 78% vos flatulences, d’après un sondage TNS-SOFRES paru dans L’Équipe. Ceci vous permettra de mener une vie saine jusqu’à 52 ans[2], et d’ainsi vous consoler des petites facéties que vous ne pourrez plus faire, comme par exemple péter à table.
Ensuite, la mer est à l’instar d’Ikea un formidable endroit pour trouver des accessoires écologiques qui seront du plus bel effet dans votre maison. La gymnote électrique, par exemple, vous assurera une alimentation constante de 750 Volts, moyennant quelques injections de café (issu du commerce équitable) chaque jour. De la même manière, les poissons bioluminescents vivant dans les zones abyssales constituent d’excellentes lampes de chevet.
La marée
La marée est le mouvement de l’eau de la mer, qui monte et qui descend. Ce mouvement est lié aux horaires de baignades des gros Américains, qui créent un reflux faisant monter le niveau de la mer (voir Poussée d’Archimède pour plus d’informations). La marée peut être vécue différemment selon l’endroit où l’on est :
- à Cannes, vous aurez 20 mètres de plus à marcher pour atteindre l’eau à marée basse;
- à Berck-sur-mer, à marée équivalente, il vous faudra marcher durant 8 heures vers l’horizon à un rythme soutenu pour avoir de l’eau jusqu’aux genoux. Prévoyez donc de quoi vous restaurer ;
- à Paris, ce n’est pas une vraie plage, on vous a menti. De la même façon, vous aurez plus de chance de voir un membre érectile prendre la direction de vos fesses que de croiser une poule d'eau ou une grenouille, dans le quartier du Marais.
Les risques
Vivre à proximité de la mer présente quelques risques, qu’il convient de connaître afin de ne pas mourir dans d’atroces souffrances, voire noyé.
Sachez que contrairement à la route, il est préférable de prendre quelques précautions avant de faire un tour en mer. La moindre des choses sera donc de posséder un bateau. Il est utile de se rendre compte qu’il en existe toutes sortes, la liste suivante n’étant pas exhaustive : voilier, yacht, ferry, raie Manta, catamaran, canoë, porte-avion, loutre, barque, koala, radeau, sandalette, postillon, remorqueur, tortue des Galápagos... Les cadavres humains font également partie des embarcations homologuées d’après un arrêté préfectoral dans le Vaucluse, depuis le naufrage du Titanic, le massacre de la Saint-Barthélemy, le débarquement des Américains en Normandie, et les débarcations en pleine mer de boat-people.
Il se produit également quelques décès dus à de petits accidents maritimes, comme les tsunamis. Afin d’être complètement protégé de ceux-ci, il suffit de vivre au sommet d’une grande montagne, ou bien d’être un poisson, tout simplement.
Croyances
Objet de tous les fantasmes, la mer entretient certaines légendes occultes que les vieux marins barbus racontent à leurs enfants-marins barbus pour les effrayer. La plus récente et célèbre d’entre elles voudrait que la mer ait des dents. Faisant fi du ridicule d’une telle affirmation, les studios Hollywoodiens ont acheté les droits sur cette histoire au prix d’or de 4 euros et deux limandes à un vendeur de tarama Brestois pour l’adapter au cinéma. Le résultat fut bien évidemment affligeant, pour ne pas dire grotesque, l’attrait principal du film étant de prévoir si la bimbo parviendrait à flotter à l’aide de ses attributs mammaires surdéveloppés, lorsqu’inéluctablement elle se retrouvait à l’eau pour se faire bouffer et respecter ainsi la trame du scénario d’un mort par période de 11 minutes.
D’autres superstitions subsistent, notamment en Bretagne, patrie des amoureux de tout ce qui est liquide : le chouchen, le cidre, le whisky, le rhum, la vinasse, la Puget, l’huile de vidange de motoculteur,... et bien sûr la mer, par extension. D’antiques mythologies parvenant pour la plupart d’anciennes tribus aux mœurs communistes d’Irlande du Nord racontent qu’en passant au large du Cap-Sizun un soir de pleine lune avec une barque en bois de chêne, vous serez arraisonné par le bateau-fantôme d’Olivier de Kersauzon, qui vous criera des insanités du genre « Corne de bouc ! Orde ribaude ! Qu’il m’en cuirait de ne point t’occire, manant », tout en tournant sa tête à 180°, en crachant du chou-fleur par le nez, et en vous visant d’une salve de vomi à l’aspect cotonneux[3]. Ce spectre est malgré tout très apprécié dans la région puisqu’il décourage les jeunes adolescents Bretons en pleine rébellion familiale de partir fuguer dans des contrées lointaines telles que l’île d’Yeu ou l’archipel des Glénan, et d’ainsi périr durant leur odyssée de noyade, par pluie torrentielle ou naufrage.
Enfin, comment ne pas évoquer les récits marins de la mythologie grecque, l’Iliade et l’Odyssée, où un pauvre bougre nommé Ulysse a dû déjouer tous les pièges que lui tendait la Méditerranée. Il est à noter que cet homme n’avait vraiment rien pour lui puisqu’il n’était même pas le fils d’un dieu, et était donc mortel, contrairement aux autres héros Helléniques de l’époque : Heraclès, Thésée, et Demis Roussos notamment. Ayant subi un abordage massif de hippies militants de Greenpeace protestant contre la pêche du thon rouge, il se réfugia en Corse. Là, il constata avec horreur l’efficacité maximale des armes chimiques de la population locale, nommées fromages. Il avait déjà perdu les deux tiers de son équipage lorsqu’il se résolut à s’enfuir, empli de rage et de dépit. Il était presque arrivé chez lui lorsque l’espiègle Éole, dieu du Vent et des sévices perpétrés sur les moutons, décida de souffler pour l’envoyer en Crète, patrie de la sirène Nana Mouskouri. Celle-ci, comme à son habitude, se mit à beugler comme un veau mort en apercevant l’embarcation, provoquant le décès par noyade volontaire de la quasi-totalité des marins Grecs. Ulysse ne dut son salut qu’à sa surdité chronique due conjointement à une hygiène auditive déplorable causant une accumulation impressionnante de cire dans ses oreilles, ainsi qu’à une pratique régulière de la masturbation. Il finit par rentrer sur son île au bout de 10 ans de galère, mais mourut quasi-instantanément du mal de mer.
Un peu de culture
Panorama
Voici pour conclure un panorama des mers les plus belles, les plus intrigantes, les plus mouillées et tout ça.
Notes en bas de page
- ↑ « La biodiversité littorale vue par Mathurin Méheut », textes de Michel GLÉMAREC, Éditions Le Télégramme
- ↑ où vous mourrez d’un traumatisme crânien causé par la chute d’un bac de géraniums OGM, pas de chance...
- ↑ bien évidemment, puisqu’il s’agit d’un fantôme.
- ↑ Ceci les classe dans la catégorie des animaux dit « érotomanes », au même titre que les bonobos, les dauphins ou Carla Bruni.
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