Utilisateur:J. Jack
Utilisateur Pas Trop Con
Ce singe a dÉpassé, par la constance et/ou la qualité de son travail, le stade de vilain petit canard. Ses droits se sont élevés comme des fusées. La question se pose donc : va-t-il pouvoir les rattraper et retrouver ses bananes sur la Lune ?
Parlons plutôt de toi.
Déjà à la naissance, tu ne savais pas ce que tu voulais. Né entre le début et la fin de l'univers, tu n'as même pas pris le temps d'étudier la relativité restreinte qui t'aurait quand même évité de te demander pendant toutes ces années ce que tu foutais là.
Dès le départ t'as chialé. Mens pas, on t'a entendu jusque sur la Terre, il faut quand même en tenir une couche pour se plaindre avant même d'avoir une raison de le faire. Et arrête de cliquer sur ces liens, c'est agaçant à la fin.
Petit, déjà, t'en foutais pas une, flemmard, toujours assis dans ton siège ou dans ton petit lit bien douillet pendant que ta mère, toujours ta mère, se pliait en quatre pour tes quatre volontés et toi t'es à deux doigts de t'en recevoir une si tu continues à réfléchir en lisant, ça ne se fait pas, bon sang.
T'as mis plus d'un an à dire un mot et après tu veux donner des leçons de langue aux autres, foutage de gueule, mais même du temps où toi et le tapis du salon étiez intimes au point de partager les repas, tu ne savais pas la fermer, c'était crise sur crise pour voir ton précieux épisode des pokemon, t'avais ta langue bien à toi pour pourrir la vie des autres et ça a fonctionné du tonnerre.
Puis t'as eu la révélation : tu t'es pris pour Dieu. On t'entend encore dans le préau te la raconter comment que le professeur, tu te le fais quand tu veux, et quand il te l'a proposé, t'as encore été fichu de refuser. Incohérent jusqu'au bout, t'aimais pas répéter le rituel du tapis avec le goudron de la cour mais quand c'était les autres, pas de problème.
Et bien sûr, tu torturais les animaux.
Ensuite t'as décidé d'être gentil, parce que les gentils gagnent toujours et que t'es un loser fini, la sous-merde de l'espèce humaine.
Mais même ça t'a pas été fichu de le faire correctement et t'as toujours pas compris que si t'es encore en vie, c'est grâce aux autres, qui se retiennent de ne pas te jeter à la poubelle. Il t'a fallu huit ans pour te rendre compte que les autres existent et huit de plus pour t'intéresser aux filles, et tu dis que les autres sont lents, mais tu ne t'es pas regardé !
Quand ta mère ton père tes frères ton chien tes cousins ton poisson rouge sont morts, tu t'es enfin décidé à travailler, t'as galéré dans un fast-food dégueulasse sur l'autoroute du désespoir en bon émo qui se respecte, ce qui t'a permis de continuer le rituel du tapis sur la table du client, viré, de toute manière c'est toi vs le monde depuis toujours toujours et ça n'allait pas changer.
Là t'as carrément découvert la désencyclopédie et offert ta participation inestimable, et soudain tu te décides à venir ici, chez moi, pour une raison qui me dépasse, alors que je n'ai strictement rien à te dire !
Et voilà, tu me réveilles, comme si je n'avais que ça à faire, de te raconter ma vie, mais je ne te connais même pas, je ne t'aime pas, tu vis dans un monde de merde et même si je vois bien à ton sourire de poney que tu t'en moques comme de l'an zéro, tu as encore le culot de me le demander.
Et tu n'as pas l'impression d'être légèrement ridicule ?
J. Jack
Le type dont on parle | |
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Image | |
Pseudonyme | J. Jack |
Espèce | Renard |
Âge | Du capitaine |
Métier | T'ignorer royalement (oui toi, là, toi, TOI !) |
Langue | Vous l'ignorez royalement. |
Tout le monde a cru que J. Jack était un singe savant comme un autre, et tout le monde avait vu juste. Banal, commun, sans le moindre intérêt, même pas drôle en plus, il disparut un trois novembre, d'après les rumeurs, mangé par un renard.
En vérité, J. Jack était le renard, le premier et peut-être, non, certainement le seul renard savant au monde, vu que de toute manière, deux de cette espèce suffiraient à anéantir l'univers. A peine.
Le singe
Tout le monde s'en fiche, à commencer par lui.
Le renard
Le renard ne vous aime pas. De toute manière personne ne vous aime, même pas vous, vous devriez le savoir depuis le temps. Alors puisque vous ne vous aimez pas, J. Jack non plus, et ce n'est que justice. En plus, vous l'aviez cherché.
Ceux qui ont essayé de le comprendre sont devenus fous, il faut donc croire qu'il a fait comme ceux-là puisqu'il est le seul renard à perdre encore son temps en discussions. Mais J. Jack s'en fout parce que son monde il est beau, que le votre il est pourri, qu'entre les deux il n'y a qu'une frontière et que c'est la seule dont personne n'ose parler sans répéter le rituel du tapis.
Son monde à lui
Le monde est parfait. Il a compris ça un jour de pluie où poursuivi par des abeilles et un ours il est allé se faire écraser par une roue de char pour crever sur le bord de la route en mangeant ses boyaux pour toute nourriture. C'est là qu'il a rencontré Paf le chien, et il a compris qu'au fond il y avait toujours plus malheureux que lui. Ensuite il a commencé à grêler et des vendeurs l'ont dépecé pour vendre sa peau, mais ça, c'est du détail.
Depuis, quoi qu'il advienne, J. Jack est persuadé que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, et jusqu'à présent le monde ne l'a plus détrompé. Il n'a plus jamais eu faim, ni froid, ni chaud, ni soif, il a gagné au loto, il est allé sur la Lune, il a obtenu l'omniscience et à chaque fois qu'il devait sortir de sa tanière, eh ben oui, grand soleil, avec juste assez de nuages pour qu'il ne fasse pas trop chaud mais bien quand même.
De fait, le monde n'a pas été moins cruel. Il s'est juste arrangé pour ne voir que le bon côté des choses. S'il pleut, alors il aime la pluie, et s'il pleut très fort très fort, et qu'il est obligé de passer dessous sans rien entre les deux oreilles, et qu'après il a un gros gros rhume, eh ben il s'en fiche, des générations d'étudiants rêvaient d'être à sa place.
Le monde, lui, qui ne rêve que de nous pourrir la vie, trouva alors un moyen encore plus sadique pour l'enfoncer.
Votre monde à vous
Pour le comprendre, il faut comprendre votre monde.
Votre monde est moche, mais moche, mais désespérément, inconcevablement, anticonstitutionnellement moche ! Vous mettez votre monde devant un miroir pour le briser, ça rallongera votre vie de malheur de sept ans, le temps pour vous de broyer du noir dans des mines de déterrés que vous tirez à longueur de journée, quand vous ne tabassez pas le chat noir du coin pour esquisser un sourire de maniaque dans votre enfer personnel.
S'il existe un but à l'existence, c'est indéniablement de transformer l'homme en émo et la femme en pom-pom girl. Vous passez alors votre vie à espérer la mort, puis vous entrez dans des sectes comme l'amour ou la SNCF en croyant que ça abrègera vos souffrances (qui sont toujours plus horribles que celles de l'autre, parce que c'est vous, vous devez toujours avoir plus que les autres).
Quand vous vous levez le matin, il fait nuit noire et vous voyez par l'unique meurtrière de votre placard à balai une terre de cendre avec un arbre mort aux branches surchargées de corbeaux dans un ciel étouffant. Vous prenez alors votre drogue du matin, des antidouleurs,
puis vous balancez votre deux chevaux dans l'accident du jour avant de vous faire engueuler à la lie par le premier inconnu qui passe, et après seize pénibles heures de travail à vous engueuler avec vos collègues de travail, vous vous empressez de retourner chez vous vous engueuler avec votre voiture, votre paillasson et la lettre de divorce de votre futur-ex-ex-ex-femme.
Ensuite vous achetez un poisson rouge (pas jaune, pas bleu, non, rouge) avec l'argent de votre retraite et vous le regardez mourir lentement dans un eau marécageuse.
Votre blog à lui seul révèle le dernier état de délabrement dans lequel le peu d'humanité lessivée qu'il vous restait vole en éclats quand vous vous lancez dans un concours du « Qui a la vie la plus pourrie ? » en dépensant toute votre énergie dans un « toi con » mémorable qui sacrera à jamais votre déchéance.
Mais arrivé jusque là, et si vous êtes désespéré au point de lire encore, vous devez avoir compris le tableau.
La Frontière
Mais votre monde, J. Jack il s'en fiche éperdument. Chez lui le soleil a une tête d'enfant et les aspirateurs bougent tout seul alors vos problèmes ne le touchent pas et tout le monde est content (sauf vous). Son monde de zoizillons et votre réalité digne de Poe ne devaient jamais se rencontrer, jamais jamais.
Mais il existe un lieu commun entre ces deux mondes si éloignés, une frontière que le monde, décidé à pourrir la vie de tous y compris du renard, alla révéler à J. Jack. Elle vint à lui sur la pointe des pieds, tandis qu'il était distrait par un papillon, et lui glissa à l'oreille que la science aussi c'est beau. J. Jack tomba dans le piège et commença à étudier.
Il découvrit alors la preuve de l'existence de Dieu, de la façon la plus bête qui soit. Quand tout allait mal, tout le monde rejetait la faute sur Dieu, puis tout le monde niait son existence quand il arrangeait les choses. Comme les choses ne s'arrangeaient jamais, Dieu existait en permanence. Cette démonstration a été réfutée parce que « toi con », mais J. Jack venait de tomber dans la secte du christianisme.
Il découvrit alors dans quel monde de merde vous vivez et c'est là que vraiment J. Jack devint un renard savant.
On n'en parle pas
Qu'est-ce qui a changé alors ? Bah rien. Le monde de J. Jack est resté merveilleusement niais et le votre merveilleusement dévoré jusqu'à la racine, mais voilà, J. Jack avait vu l'horreur et comme il était fou mais pas con, il se jura de ne plus jamais s'y faire prendre.
J. Jack allait donc passer le reste de son existence à ne plus écouter les autres, pour éviter d'avoir jamais à revivre le moment où il découvrit à quel point certains pouvaient se crever pour bousiller leur propre vie en bons masochistes. N'ayant plus à écouter, il n'eut très vite plus rien à dire et s'en alla piquer un somme dans les buissons, ne se réveillant qu'une ou deux fois par an, pour de courtes périodes durant lesquelles, parce que finalement il est fou et aussi un peu con, il se dit qu'il vaut de souffrir si c'est pour se payer une bonne tranche de rire.
Ca et manger les singes savants.
Ce qu'il a fait
Hier, il est allé manger au sud de chez vous, puis il a joué aux échecs (et il a gagné, bien sûr, c'est le meilleur). Ensuite il est passé lire vos articles sur la désencyclopédie et il a fait très attention à ne surtout pas vous répondre, et à vous ignorer au point d'oublier que vous l'avez fait rire.
Avant-hier, il ne sait plus, ce n'est pas comme s'il tenait un journal non plus.
Bien sûr, J. Jack a écrit des torchons qu'il relit encore et encore en trouvant qu'il est le meilleur et que personne il a fait mieux depuis jamais, mais comme il est trop occupé à changer ses langes, il n'écrit que très, très peu. Pire encore, il ne fait que de la réécriture ! Bouh le vilain !
Bon, à tout hasard, il a vaguement et moins que plus contribué à :
Renard - Tails - Knuckles - Langage - Linguistique - Lettre anonyme signée
Il n'en est pas fier et vous le fera savoir jusqu'à ce que vous arrêtiez de l'écouter.
Ce qu'il n'a pas fait
Plus par contrainte morale que par obligation, l’auteur vous a laissé un petit mot doux : | |
Excusez-moi,
J'ai cru remarquer que vous étiez encore là. Comprenez que, toutes choses égales par ailleurs, ici ou ailleurs, vous continuerez à n'avoir aucun intérêt pour moi, et je vous laisserais bien traîner comme des loques si ce n'était pas chez moi. Parce que c'est chez moi. Il se trouve que tant que vous êtes là, à parler, à traîner vos savates de geek dans mon terrier et vos questions totalement dépourvues du moindre bon sens, je pourrai difficilement réaliser ce qui me tient à coeur, à savoir en priorité ne plus avoir à vous écouter. Je considérais également prendre un somme, ce qui m'amène au second objet de ma requête, descendez de mon lit. Quand vous aurez fini de prendre mon repaire pour un moulin, je pourrai espérer retourner au travail, ou à ma sieste, selon mon talent (non, ne cherchez pas, la sortie est par là). Au risque donc de me répéter, arrêtez de m'écouter, allez-vous en, partez de chez moi vite avant que je ne vous ajoute à mon menu du soir. ... ... Toi aussi, dégage. Maintenant. |