Asperge

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Miam miam
« Quand j'ai le pipi trop clair, je mange une bonne botte d'asperges, et après c'est jaune et ça pue grave. Tout de même, qu'est-ce qu'on me fait pas dire comme conneries. »
~ Sacha Guitry à propos de sa lassitude

L'asperge est un légume parmi tant d'autres. Elle est verte, pas extrêmement appétissante, et a un nom marrant. Rien que de très normal, donc. Pour lui trouver quoi que ce soit d'intéressant, mieux vaut demander à des professionnels. C'est pourquoi mon équipe et moi sommes actuellement en route vers le Salon de l'agriculture pour un reportage spécial !

Quel est l'intérêt de l'asperge ?

Nous voici donc au Salon de l'agriculture, à Paris, et j'ai en face de moi M. Raymond, cultivateur spécialisé en asperges. Vous avez là un bien beau stand monsieur Raymond !

M. Raymond : Ah eh ben oui tout à fait ma bonne dame. Ce sont là des asperges que j'avions faites pousser 'ec tout mon coeur. 'sont bien belles et bien mûres.

Très bien, très bien. Et quelles sont donc les valeurs nutritives de cet aliment ô combien chatoyant ?

M. Raymond : Acré bonsouère, c't'y bien évident. Elle est ben riche en vitamines A et B, encor'davantage que la carotte. C'est-y pas étonnant ?
Un type en costume au stand de carottes : C'est cela donc oui, que vous croyez, cher concurrent !
M. Raymond : Vas-tu don' fermer ton clapet, l'Marcelin !?

Ouhlà, monsieur Raymond, il semble qu'il y ait quelques tensions. Qui est donc cet homme ?

M. Raymond : C'est ç'sale bourgos de Marcelin, lui et sa bande de nouveaux richards contrôlent juste un morceau du quartier Sud, y tentent de s'incruster mais z'y parviendront pô ! Nous et nos campagnards, c'est qu'on tient toute la zone Est. Il est jaloux en plus qu'ses carottes, ben elles se vendent moins bien qu'mes asperges.
Marcelin : S'il s'agit de vos légumes qui font uriner dru dont vous vous pavoisez, vous vous méprenez grandement, hu hu hu !

Euh, je...

M. Raymond : VAS-TU DONC FERMER TA GRANDE GUEULE !

Enfin, il n'est nul besoin de hurler...

Un homme en blouson de cuir au stand de navets : VOUS ALLEZ BIENTÔT LA FERMER LÀ-BAS ? Chaque année c'est la même chose, y'en a marre de vos castagnes à la noix ! Continuez et on vient vous apprendre la vie à coups de battes !

Heum, de qui s'agit-il ?

M. Raymond : Quoi y'a-t-il donc encore ? Ah oui, c'sont les blousons noirs, une bande de "bikers" qui z'écoutent du James Dean et s'mettent de la graisse dans les cheveux, ils sont dans le quartier nord. Juste une bande de PETITS BRANLEURS OUAIS !
Un autre blouson noir : EH RAYMOND ! T'sais quoi ? Hier j'avais envie de baiser, alors j'ai déterré la Marion, t'sais celle que toi et tes potes les bouseux avez faite brûler avec des pneus le mois dernier, vu qu'elle avait fait un adultère ! J'l'ai bien enculée, en pensant à ta femme d'ailleurs ! Elle aussi c'est une grosse salope, j'l'ai vue hier en compagnie du curé, elle recevait le vin blanc de messe !

Ouhlà, c'est hardcore.

M. Raymond : Tudieu ! Comment... C'est qu'des rumeurs ! C'est-y pas possible ! J'm'en allions t'apprendre la vie mouè ! FERNAND !
Fernand, l'assistant de Monsieur Raymond : Ouaip chef.
M. Raymond : Va donc me chercher une botte d'asperges pourrites !
Fernand : Ouaip chef.

Vous gardez des asperges pourries ?

M. Raymond : Ouais, on sait jamais quand c'est qu'on a à apprendre la politesse à c'bande de jeunes couillons. GNANH !

Je... Oh, joli lancer !

Les bikers : AAAAAAAAAAAAAAARH !
M. Raymond : Har har har ! V'là donc qui va leur servir de l'çon.

Première offensive

Vous vous demandez ce que ce truc fout là ?

Mesdames, messieurs, ils se passe quelque chose d'incroyable ici au Salon de l'agriculture 2008 : après quelques échauffourées entre les asperges et les navets, les aubergines du quartier ouest ont débarqué avec des chaînes et des clous. Les vendeurs de carottes, sur leur chemin, ont sorti une Gatling peinte en orange, dissimulée parmi leurs produits. Ils ont fait feu au hasard, et tous les teneurs de stand ont placé leurs stocks de légumes en barricades. Ah, attendez, il me semble que la situation va évoluer...

Jack-Louis, le chef des blousons noirs, à l'encontre des vendeurs d'aubergine : ALLEZ VOUS SUICIDER SALES ÉMOS DE MERDE !
Diabolikus, chef des vendeurs d'aubergines : Je te l'ai déjà dit espèce de réac, on est des gothiques. Je crache sur ta carcasse aveugle du haut des mes deux mille réincarnations. Gloire à Belzébuth ! On va vous enfoncer nos aubergines dans le cul !

La tension monte à chaque instant ! Tous les groupes se rapprochent doucement et discrètement les uns des autres, tout en restant à l'écart des carottes et de la Gatling. Ah, il me semble que M. Marcelin va faire une déclaration.

Marcelin : Messieurs, messieurs, cessons, je vous prie. Nous ne ferons plus feu sur quiconque. Nous désirons la paix, l'entente, l'amitié, et, par-dessus tout, des Salons de l'agriculture dans la courtoisie et l'honnêteté. Tout ce que nous demandons en échange, sont la totalité des quartiers Sud et Est. Enfin, hu hu hu, quand je dis le quartier Sud, il apparaît qu'il nous revient de droit, étant donné que nous avons criblé de balles les autres vendeurs qui s'y trouvaient.
M. Raymond, lançant une grenade : C'EEEEEEST LA LUUUUTTEU FINAAAAAAAAAALE ! peuchère
BOUM !

Bon sang de bonsoir, l'explosion a tué trois des riches ! Il y en a d'ailleurs un qui rampe misérablement en cherchant son bras, comme vous pouvez le voir ! Mon Dieu, qu'il est insoutenable de voir cet homme couvert de sang, hurlant de douleur, les larmes se mêlant à son hémoglobine ainsi qu'à celle de ses congénères. Ça y est, les paysans attaquent, armés de leur fourche, et... C'est bien ce que je pensais, la Gatling fait feu à nouveau, ce sont des éclats de sang et de cervelle qui épicent désormais les carottes.

Le bourgeois à la Gatling : Sacrebleu ! Elle s'est enrayée !

Voici maintenant Monsieur Raymond qui fonce vers Marcelin, les poings serrés !

M. Raymond : J'm'en vas t'y péter la gueule !
Marcelin : Casse-toi pauv'con !

Oh, quel solide crochet du droit que vient d'envoyer le brave campagnard ! Ces hommes des champs sont habitués à se servir de leurs mains calleuses, contrairement à leurs adversaires, qui font sous-traiter tous leurs travaux physiques. Comme si Jake LaMotta tabassait Bill Gates !

Deuxième offensive

M. Raymond : Calme-toi, Fernand, il a son compte.
Fernand : Désolé, chef ! C'est plus fort que moi ! Je suis obligé de le frapper ! Je veux voir chacune de ses dents glisser jusqu'à son estomac !
M. Raymond : Calme-toi petiot. C'est fini. Rengorge ta haine. Tu en auras besoin plus tard
Fernand : Oui, je... snif. Vous avez raison. Il a son compte.
M. Raymond : C'est bien, petiot, c'est bien. Viens là. Chhhut, chhhhhut.
Fernand : Snif... J'vous aime si fort m'sieur Raymond, vous êtes si bon avec moi.
Marcelin : Raaaaaaaaah...

Des dizaines de cadavres gisent à présent entre les stocks de carottes qui ne seront jamais vendues, comme vous pouvez le voir, chers téléspectateurs. Les blousons noirs et les gothiques, qui s'étaient tenus à l'écart, encerclent à présent les campagnards. Ils avaient attendu que la mitrailleuse soit hors d'usage. Oh ! Jack-Louis sort un fusil à pompe !

Jack-Louis : Sois prêt à rejoindre tes ancêtres, Raymond. Ton heure est venue.
M. Raymond : MAINTENANT !

Deux campagnards se sont jetés sur le chef des bikers et lui ont bloqué son propre fusil sous la gorge ! Ça y est, les aspergistes tiennent les navettistes en otage !

Jack-Louis : APPUIE SUR LA DÉTENTE ! VAS-Y ! FAIS-MOI SAUTER LA CERVELLE !
Un paysan : NON, M'SIEUR RAYMOND, LE FAITES PAS ! IL NE MÉRITE PAS DE MOURIR ! IL A LE DROIT DE VIVRE !
Un blouson noir : ON PEUT CERTAINEMENT TROUVER UN ARRANGEMENT, NE PRESSEZ PAS LA DÉTENTE TOUT DE SUITE !
Jack-Louis : APPUIE SUR LA GÂCHETTE J'TE DIS ! T'EN MEURS D'ENVIE !
Un autre paysan : ATTENDEZ, M'SIEUR RAYMOND, J'VOUS EN SUPPLIE, ATTENDEZ ! ATTENDEZ QUE LA TENSION DESCENDE !
Un autre blouson noir : DU CALME, CALMEZ-VOUS ! ON VA VOUS LAISSER SORTIR DU CERCLE, RESTEZ JUSTE TRANQUILLES !
Diabolikus : Oah eh vas-y et nous on a pas notre mot à dire ?
Jack-Louis : TA GUEULE !
M. Raymond : TOI, FERME-LA AUSSI !

Jack-Louis tente de se débattre, il s'est saisi du canon du fusil ! Bon sang, ces gothiques sont vraiment trop cons, les voilà qui commencent à donner des coups aux vendeurs de navet avec leurs petits bras malingres ! Cependant, c'est une porte de sortie pour les vendeurs d'asperges, qui courent se cacher derrière leur stand. Les autres sont toujours parmi les cadavres et les carottes et continuent de se battre à mains nues.

BLAM ! BLAM ! Clak-clak

Jack-Louis a abattu deux émos !

M. Raymond : Ils rigolent pas, p'tit. Va falloir sortir l'artillerie lourde. Prépare-toi à lancer une grenade, je prends le canon à camembert faisandé.
Fernand : Avec plaisir, patron !
BOUM !

Quelle explosion ! Les paysans sortent de leur couvert et bombardent avec grenades et... Des camemberts faisandés !? Mais c'est ignoble ! Un gothique a été atteint en plein visage, il s'est écroulé sur le sol et commence à se convulser, je ne sais pas si vous pouvez le voir d'ici, chers téléspectateurs ! Les vapeurs fromagères pourries lui sont probablement directement allées au cerveau !

Diabolikus : Par la barbe de Satan le gros pourri des profondeurs de BLAM Aaaarh...
Le bras droit de feu Diabolikus : Ils... Ils nous piétinent ! On va tous mourir ! Ils ont écrasé la tête d'Asusmodéeus ! AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! REPLI ! REPLI ! CASSONS-NOUS !

On dirait une guerre civile, ça cogne, ça tire de partout, je commence à me demander si je suis à l'abri.

Dernière offensive

M. Raymond : T'as pu d'chevrotine, Jack.
Jack-Louis : Ni toi de camemberts, Raymond. T'en dis quoi ? On finit ça à mains nues ?
M. Raymond : Jamais je ne te toucherais, pov'type. Tu mourras de ma dernière grenade.

Je... Je ne distingue plus très bien, mais il semble qu'il y ait une accalmie. Ah non ! Tous les bikers se sont jetés sur Monsieur Raymond, qui semble tenir une dernière grenade ! ELLE EST DÉGOUPILLÉE ! En plein milieu de tout le monde ! Les blousons noirs s'enfuient, les campagnards, aussi de l'autre côté !

BOUM !

Mais !? Comment cela est-il possible ? La grenade a explosé dans le stand de navets, en plein sur les James Dean en herbe, alors que le chef des vendeurs d'asperge tient toujours la sienne dans la main !

M. Raymond : Eh ouais, mon p'ti Fernand, c't'une grenade foireuse que j'avais gardée, la vraie, j'l'ai placée dans le slip d'une de ces raclures de jeunes de merde.

Ah, c'est donc cela. Mais ce n'est pas fini ! Jack-Louis à qui il manque un bras et un morceau de jambe, allongé, agonisant, arme son bras dans lequel se trouve un couteau !

Fernand : Bravo m'sieur Raymond, z'êtes vraiment le meilleur ! On a gagnééééé !

Il a l'a lancé !

M. Raymond : ATTENTION P'TIT !
"Bruit de couteau qui fend l'air"
Fernand : Hein ?... AAAAAAAAAAARH !

La vache, en plein dans le torse !

M. Raymond : FERNAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAND ! Fernand ! Fernand, parle-moi ! Fernand, dis-moi quelque chose !
Fernand : J... Je suis content de vous avoir connu, m'sieur Raymond, z'êtes un homme bon.
M. Raymond : Dis pas ça, mon p'tit Fernand, dis pas ça... Tu... Tu vas t'en sortir, je te le promets !
Fernand : Non, ça sert à rien... TEUHEU TEUHEU ! La lame est enfoncée trop profondément, d'ici peu mon cœur va me lâcher. J'aurais b... bien aimé... Tout de même... Connaître, un jour, un jour... Une fille.
M. Raymond : DIS PAS ÇA FERNAND ! T'EN CONNAÎTRA PLEIN, DES FILLES ! FERNAND ! Fernand ?
Fernand : Argl
M. Raymond : FERNAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAND !

Eh bien mesdames et messieurs, c'était Jocelyne Robert, en reportage spécial sur les asperges au salon de l'agriculture, je vous rends l'antenne et vous dis à la semaine prochaine !


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