Petits pois
L'histoire du petit pois
De Groquik au petit pois
Souvenez-vous, c'était il n'y a pas si longtemps, vous étiez jeune et vous aimiez vous goinfrer de chocolat en poudre à la petite cuillère. C'était les années 80 et on n'avait pas encore Roselyne Bachelot pour se soucier de notre embonpoint. Au contraire, on avait Groquik, une sorte de bibundum diforme bouffeur de Nesquik, qui nous incitait à boire plein de sucre et de chocolat. C'était la belle époque.
Mais ensuite, viennent les années 90. C'est le 4 avril 1991 très exactement que toute une génération sera choquée par une scène atroce publiquement retransmise à la télévision, en plein pendant l'heure du goûter. Groquik se fait mettre dans un train par un odieux lapin qui prétend que Groquik a besoin de vacances. Ce lapin machiavélique nous annonce qu'il va le remplacer et qu'on retrouvera Groquik "plus tard". Mais voilà, force est de constater qu'à l'heure où nous écrivons cet article (9h22 en 2010), le lapin est toujours là et on n'entend plus parler de Groquik. Avec l'apparition du lapin et l'envoi de Groquik en camp de concentration, le monde prend un tournant dangereux et se met à écouter Dr Alban, ou Doc Gyneco, nouvelles icônes d'une société en quête de la bonne santé. Et le lapin en profite pour présenter un nouveau produit marquant définitivement la fin de l'époque Groquik : les céréales Nesquik. La France découvre horrifiée ces céréales en forme de crotte de lapin justement, mais surtout, elles sont légères... Catastrophe, où donc est passé Groquik et ses incitations au gavage de chocolat chaud au lait entier 30% de matières grasses ? Non, c'est la nouvelle vague du grain de blé soufflé et du lapin sportif. Mais ce n'est qu'une première étape.
En 1996, l'infâme lapin va beaucoup plus loin et présente une version génétiquement modifiée de ses céréales : les petits pois. Ils ressemblent beaucoup aux céréales sauf qu'ils sont verts, mais surtout : ils ne contiennent pas de sucre et se cuisent dans de l'eau sans matières grasses. Le matraquage publicitaire et le soutien de Bernard Kouchner force petit à petit pois. Euh non, ce que je voulais dire c'est qu'au final les gens ont fini par consommer de ces petits pois.
Depuis, les ministres de la santé se succèdent et l'insupportable lapin est toujours là. Groquik est probablement mort, bien que chez Nesquik comme au gouvernement, cette thèse est toujours violemment réfutée.
Je vous mettrais bien le lien vers la pétition pour le retour de Groquik mais on s'écarte un peu du sujet initial quand même[1].
De la surprise générale au culte du petit pois
Petit à petit, les petits pois deviennent de plus en plus appréciés et comme pour toute réussite commerciale, ils se retrouvent objets de culte pour des passionnés. Ainsi, l'an 2000 est l'année du pois. Les créateurs de mode s'en donnent à cœur joie et présentent des collections qui marqueront l'entrée dans le deuxième millénaire d'un goût douteux.
Symbole aussi de la bonne santé, les petits pois seront utilisés pour le Tour de France. Ainsi, le coureur qui prouvera son excellente forme sportive et gravira le premier les sommets du Tour, se verra attribuer un maillot à (gros) pois.
D'une façon générale on voit des pois apparaître partout.
C'est carrément hallucinant.
C'est bien simple, il y a tellement de pois partout que quand on ferme les yeux, on voit encore des pois.
Fixez cette image pendant dix secondes et fermez les yeux, vous verrez...
La composition d'un petit pois
Pour comprendre la composition du petit pois, il faut bien sûr connaître son mode de fabrication. Les ingrédients nécessaires à la fabrication des petits pois sont donc au départ le composé d'un mélange subtil de grains de blé soufflés, de gazon et de film transparent. Le tout est donné à des lapins de batterie qui se font un plaisir de mâchouiller tout cela joyeusement. Quelques heures plus tard, ressortent des petits pois verts bien frais, qu'il faudra simplement réchauffer dans de l'eau bouillante afin de les rendre comestibles.
Notons d'ailleurs que la différence ici avec les céréales Nesquik ne tient que dans l'ajout du gazon qui donnera une couleur verte et un gout plus végétal.
On pourrait donc penser que le petit pois est simplement constitué de grains de blé soufflés, de gazon et de film transparent, mais ce n'est pas le cas. Faites l'expérience, mangez un steak, patientez quelques heures et récupérez le lorsqu'il fait son apparition en sortie du tube digestif, vous verrez qu'il ne s'agit plus d'un steak. Finalement c'est un peu comme quand il y a marqué sur votre cassoulet en boîte "peut contenir des traces de noisette". Ah non, non, là ça n'a rien à voir.
Nous allons donc voyager au cœur du petit pois pour en découvrir sa composition.
Le lancer de pois
L'art du lancer de pois est une pratique très ancienne exercée aujourd'hui encore dans toutes les cantines scolaires. Mais c'est un art souvent mal enseigné, avec des méthodes approximatives et peu fiables. La dÉsencyclopédie vous propose donc ici un petit guide rapide et clair posant les bases saines d'un bon lancer de pois.
Choisir sa stratégie
Pour commencer, il ne faut pas négliger le côté stratégique de la chose. Un bon lancer de pois est le résultat d'une fine analyse de la situation et de la bonne décision. Tous les paramètres comptent, distance, taille de la cible, type de trajectoire nécessaire, vitesse de déplacement de l'ennemi etc...
Voici différentes situations et les conseils avisés de notre consultant en lancer de pois (qui souhaite garder l'anonymat pour ne pas être reconnu par ses surveillants) :
1/ Comment toucher les fesses de la surveillante et faire accuser la petite avec la serviette rose qui ouvre la bouche quand on est le gamin entouré en rouge sur le schéma ?
Hein ! C'est trop facile. La surveillante est retournée et personne ne regarde. Là c'est la charge et la puissance du tir qui va faire tout le brio de la mission. On charge la cuillère du plus lourd pois, et on le catapulte avec toute la force. Il frappe le derrière de la pionne tellement fort qu'elle pense que c'est la gamine qui lui a touché les fesses. |
2/ Comment faire tomber un petit pois dans le décolleté de la surveillante quand on est le gamin en survêtement noir ?
HinHinHin ! C'est même pas dur ! Elle est retournée, elle ne nous voit pas, alors on peut tranquillement préparer un ricochet sur la tête du petit minable au premier plan. Pour cela, choix d'un petit pois bien uniformément lisse, et ensuite c'est de l'entraînement. Ça vient vite. |
3/ Comment toucher la petite en rose sous le nez du pion sans se faire remarquer quand on est le gosse avec la bouteille de moutarde ?
Heu... C'est délicat. Je pense que je ferais couler de la moutarde sur le pantalon du pion, il se baisse pour s'essuyer ou bien il part chercher une serviette, et là j'allume la petite, pleine charge, de face. |
Prise en main et gestuelle
L'utilisation d'une cuillère n'est pas du tout recommandée car elle donne des résultats trop aléatoires, sans contrôle. Ainsi, le lancer de pois est une discipline à la gestuelle complexe et l'apprentissage de chaque mouvement est un procédé long mais nécessaire.
Le mouvement se décompose en trois sous-mouvements. La première phase s'appelle l'Appréciation. C'est durant cette phase que sera pesé le petit pois. Le lanceur va donc lancer le petit pois en l'air, environ 50cm au dessus de sa tête, puis le récupérer. Souvent négligée par la plupart des lanceurs, cette étape est extrêmement importante pour un tir fin et calculé. Il va permettre au lanceur de bien apprécier le petit pois pour adapter ensuite sa puissance de frappe.
Ainsi, la deuxième phase, appelée initiation, est celle pendant laquelle le lanceur va préparer la trajectoire de son petit pois. Pour cela, il lèvera la main ayant récupéré le petit pois lors de la première phase au dessus de son épaule, puis il va commencer à tourner sur lui-même dans cette position. Le petit pois va alors subir une force de centrigugitation transversale qui permettra à son centre gravitationnel d'acquérir suffisamment d'énergie cinétique pour pouvoir être lancé.
Après quelques tours, le lanceur va sentir l'énergie dégagée par le petit pois sous forme de vibrations résonnantes. C'est à ce moment que la troisième phase peut commencer : le lancer. Ici, selon les situations, plusieurs techniques pourront être utilisées. La plus logique est bien sûr un lancer au pied, mais parfois une pichenette de l'index de la main gauche donne d'excellents résultats, tout dépend de la puissance de tir nécessaire, finalement.
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Bon vous avez compris ? On va passer à la pratique alors. Placez vous bien face à votre écran et munissez vous de votre manette vibrante.
Voilà quand vous êtes prêt(e) dites "Ya!" à votre écran et entamez alors de suite le mouvement tout en appuyant sur le bouton "Œ".
Et bien c'est raté... En plus c'est la fin de votre session gratuite d'entrainement. Heureusement que vous êtes sur une encyclopédie de qualité qui va du coup vous mettre un lien commercial pour acheter le jeu et vous entrainer chez vous. Il n'y a pas de quoi, et à bientôt !
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