Bafétimbi Gomis

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Bafétimbi, dit "Bafé", Gomis est un philosophe franco-sénégalais, de la première moitié du XXIe siècle, particulièrement célèbre pour avoir réfuté la vision ribéryenne du concept de liberté. Nous pouvons donc le considérer comme plutôt conservateur. Ribéry et lui ont pourtant bénéficié de l'instruction de Raymond Domenech, le penseur de la responsabilité. Pour compléter cette brève introduction, il est de mon devoir de signaler que Gomis aurait été célèbre avant même d'entamer son cheminement philosophique, pour quelque chose qui se situerait aux antipodes de la pensée. Mais, les sources étant trop vagues, je ne peux préciser ce qui fit émerger sa renommée aux alentours des années 2010.

Brève biographie

Gomis naît un jour, quelque part, de toute façon c'est un intellectuel, pas un people, alors tout le monde s'en fout de ces détails. Tout petit déjà, il s'intéresse à l'histoire de la pensée. Il commence par les dialogues socratiques de Platon et par les contes philosophiques des Lumières. Cependant, il se plaint non seulement de la simplicité exagérée, mais aussi du manque de modernité de ces textes. Il s'intéressa par la suite à Slavoj Zizek, mais également à Karl Marx, qu'il considère comme toujours pertinent à l'époque actuelle.

« Peut-on expliquer les limites du matérialisme, dans le sens philosophique du terme, par le triomphe du matérialisme dans le sens commun? »
~ Bafé Gomis à propos des 200000€/mois qu'il touchait, on ne sait pas pourquoi, avant de philosopher.

Entre ses 15 ans et ses 32 ans, on n'a aucune information fiable. Il aurait fréquenté une école de philosophie dans les environs de Saint-Étienne, mais rien n'est moins sur.

Et puis, à l'âge de 32 ans, il publie sa Critique des préjugés sartriens. Le public s'enthousiasme pour ce jeune philosophe s'exprimant en termes clairs sans pour autant dénaturer son propos. Le plus grand penseur du siècle venait d'émerger.

Les notions explorées par Gomis

Humanité

"Il serait absurde de considérer que le simple comportement dissocie homme et autres espèces. Ce serait rabaisser toutes les personnes à l'attitude un tant soit peu animale" (Gomis)

Qu'est-ce qui distingue l'homme de l'animal? L'homme (du moins l'homme-philosophe) se pose cette question depuis la nuit des temps (très précisément depuis que l'homme s'est distingué du vulgaire singe, le 3 juillet 3.024.957 av.J.C. à 15h13). Gomis, en lisant Descartes "pour s'amuser" au cours de sa treizième année, fut horrifié de découvrir qu'il considérait les animaux comme ni plus ni moins que des machines animées. Gomis était déjà intéressé par les philosophes de l'environnement, et il aurait par la suite fait partie des Verts ; on comprend bien qu'il ait dès lors réfléchi à la meilleure manière de contrer l'inventeur du cogito.

Gomis soutient que la différence entre l'homme et l'animal est une différence de degré et non de nature, comme asserté par Descartes. Il réfute aussi en partie l'idée selon laquelle la réflexion, ou la vie spirituelle, est ce qui distingue homme et animal. Il fait enfin ressortir deux points principaux propres à l'espèce humaine : l'individu comme entité autonome ayant une valeur par elle-même, et la sociabilité comme plaisir avant d'être un besoin. Ce qui nous amène à notre deuxième concept.

La vision de la société par Gomis

"Une sociabilité bien comprise aboutit autant au plaisir qu'au bonheur, ce qui réconcilie au fond épicurisme et stoïcisme" (Gomis)

Autant Gomis est plutôt progressiste en matière d'environnement, autant son organisation sociale idéale est plutôt conservatrice. Pour Gomis, "la légitimité du gouvernement peut sembler un principe attirant, mais la recherche de légitimité est cause fréquente d'instabilité, instabilité elle-même délégitimante". Il prône au contraire le respect des hiérarchies, sauf en cas d'ordre social particulièrement oppressif. Pour étayer sa position, il s'appuie sur divers exemples historiques : "à l'origine, les sunnites sont les seuls musulmans à ne pas rechercher désespérément la légitimité ; aujourd'hui, si le sunnisme est le courant dominant, ce n'est pas un hasard. De même, la recherche de légitimité caractérisant les premiers temps de la Révolution française amena violences et inefficacités, et fit bien vite la part belle à des systèmes imitant l'ordre ancien".

Un tel conservatisme ne favorise pas nécessairement l'émergence d'une liberté politique solide. D'où la troisième notion.

Gomis et la liberté

"La hiérarchie est-elle une mortification ou une source d'émulation? Je penche, bien entendu, pour la seconde option"(Gomis)
"L'absence d'ordre suppose un niveau de responsabilité inhumain ; les dirigeants protègent autrui de l'anarchie, qui est déshumanisation" (Gomis)

Bafétimbi Gomis a souvent expliqué qu'il en était venu à philosopher par lui-même par réaction envers les idées ribéryennes (de là à le qualifier de penseur réactionnaire, il n'y a qu'un pas...). En effet, Franck Ribéry avait déclaré, dans le numéro de France Football Philosophie Magazine en date du 6 juin 2008 "J'ai besoin de liberté". Hérésie ! cria Gomis. Son argumentaire contre la vision ribéryenne de la liberté, qu'il qualifiera de "despotisme absolu et arbitraire de la liberté érigée en tyran suprême, tombeau du malheureux coupable de ne savoir se libérer", fut retentissant.

Gomis mène une réflexion entre autres notamment de l'évolution de la société post-Mai 68. Il en conclut entre autres que les erreurs de Ribéry proviennent de son présupposé selon lequel la liberté, plutôt que la quête de liberté, est la fin en soi. Pour lui, en revanche, le désir de liberté est suffisant à mener une vie heureuse, ne serait-ce qu'en raison du vide que crée l'obtention de liberté, ce que prouve selon lui le désoeuvrement de la jeunesse actuelle, victime d'un trop-plein de liberté qu'elle ne parvient à combler que par des moyens immoraux (drogues, violences...). Il cite, pour appuyer sa démonstration, Rousseau : "Malheur à qui n'a plus rien à désirer".

Et si, finalement, la plus grande liberté naissait de la contrainte ? Bafétimbi Gomis utilise la métaphore du jeu de société pour indiquer que "finalement, c'est quelques restrictions, bien mineures, qui permettent à une quelconque liberté d'exister. En jouant selon les règles, on profite de l'espace de liberté contenu dans ces règles ; la suppression des règles serait l'annihilation de cet espace".

Gomis, la morale et la religion

"La religion reste, de par le monde, la principale source d'idéal. Mais est-elle encore la seule? Je ne le pense pas"(Gomis)

Gomis, malgré son conservatisme, admet que les deux derniers siècles ont laïcisé la notion de morale, qui était naguère associée à la religion. Il affirme qu'"on peut aujourd'hui se comporter de manière saine sans être nécessairement un vrai croyant. Ce qui est une bonne chose pour tous les athées dotés de sens moral".

Toutefois, une telle réflexion n'empêche pas Gomis de se lancer dans une diatribe acerbe contre les athées qui s'attaquent à la religion. Pour lui, ce sont "de fait, des anarchistes dans le mauvais sens du terme", car ils minent le pouvoir apaisant et stabilisateur de la religion, doublés de "fascistes en puissance", parce qu'ils refusent à autrui la liberté d'opinion qu'ils s'accordent à eux-même. Par la suite, Gomis énumère les bienfaits de la religion, qui a su "enraciner le sens moral même parmi le bas-peuple, dépourvu d'éducation", mais aussi "permettre le progrès social, économique et politique dans la continuité". En outre, il prend un malin plaisir à rappeler que "la laïcité est une invention tout d'abord chrétienne, avec le "Rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu" de Jésus, puis musulmane, avec le mutazilisme".

Pour une philosophie de l'action

"La philosophie ne doit pas s'interdire de regarder derrière, vers le passé ; mais son but doit être de regarder devant, vers l'avenir"(Gomis)

Tous, du moins tous ceux qui ont eu l'occasion de préparer un baccalauréat général ou technologique, nous nous souvenons de ce premier cours de philosophie. Qu'il se soit intitulé "Introduction à la philosophie", "Qu'est-ce que la philosophie ?" ou encore "Pourquoi la philosophie ?", il posait une question primordiale : "Philosopher, oui, mais dans quel but ?" Ce à quoi vous me rétorquerez très certainement "Bah, pour avoir son bac !" Certes, mais la réalité est plus complexe que cela, et un grand philosophe comme Bafétimbi Gomis ne pouvait passer à côté de cette interrogation.

C'est pourquoi, en 2025, il consacra un ouvrage entier à ce thème, sobrement intitulé Philosopher ?. Il se base sur un fait établi : l'image de la philosophie parmi le peuple est plutôt négative, principalement parce que celui-ci a l'image d'une discipline réservée aux intellectuels, éloignée des préoccupations du quotidien et globalement inutile, voire néfaste. Dès lors, Gomis pose son regard d'intellectuel contemporain sur la problématique "Comment contrer cette image de la philosophie ?". La réponse de Gomis est plutôt osée : "Il suffit de ne rien faire qui puisse la justifier".

"On part trop souvent de l'axiome faux selon lequel l'enfant ne doit pas philosopher ; au contraire, ne pouvant pas agir en fonction de son expérience, il doit être mené par sa réflexion"(Gomis)

Bafétimbi Gomis prône une philosophie pratiquée par le peuple dans sa grande majorité, arguant du rôle de "guide de la vie" que doit jouer la philosophie (se distanciant ainsi de matières scolaires à l'utilité uniquement économique). Pour ce faire, Gomis prône une réforme de l'enseignement de la philosophie[1]. L'initiation à la réflexion philosophique commencerait dès la classe de troisième (d'une part, pour permettre aux élèves de s'orienter en connaissance de cause, et d'autre part pour alléger en contrepartie l'année de Terminale). Les cours seraient moins axés sur les fondements théoriques, et plus sur la réflexion pratique et l'argumentation. Ainsi, la philosophie ne serait plus réservée à une élite, mais ouvrirait la réflexion au peuple. En revanche, il exige une restriction du nombre d'étudiants en philosophie, afin de rehausser le niveau.

Enfin, Gomis attaque violemment les philosophes qui ne veulent pas influer sur la réalité : "Coupables de lâcheté", ils "contribuent à rendre impuissante la philosophie" et "abusent de la crédulité d'une certaine catégorie d'amateurs de philosophie pour vivre aux crochets de la société". Bafétimbi Gomis défend au contraire une philosophie qui pourrait avoir deux objectifs : "Changer la société" et "guider le commun des mortels dans les décisions à prendre au quotidien".

Des années après, que reste-t-il de la pensée gomissienne?

"Lorsque j'effectue une reprise, c'est en partie la pensée de l'autre qui en ressort, mais c'est aussi la mienne. La vision kierkegaardienne de la reprise serait donc exacte..."(Gomis)

Depuis le décès accidentel du penseur en 2037, nombreux sont les philosophes qui se sont revendiqués du gomisme. Pourtant, leurs idées différaient sur un certain nombre de points de celles du grand penseur. Alors, commence et où s'arrête le gomisme? Pour Nicolas Anelka, un professeur de métaphysique à l'Université d'Oxford et un proche de Gomis, "bien entendu, tous ces intellectuels ont des divergences avec Gomis, mais c'est parce qu'ils ajoutent leurs idées personnelles aux siennes. Cela corrobore la pensée de Søren Kierkegaard, que Gomis appréciait beaucoup, selon laquelle "Toute reprise postule une transcendance dans l'immanence". En ce sens, les désaccords renforcent plutôt que diminuent l'apport de Bafétimbi Gomis à la philosophie moderne, puisqu'il a suscité des pensées libres au lieu de simples répétitions."

Bon, j'ai dit assez de choses sérieuses pour aujourd'hui, moi. Je crois bien que je vais me matter le match entre le Football Club de Hegel et le Racing Club de Saint Augustin ! Un peu de détente me fera du bien.

Notes

  1. Yeah, je savais que je pourrais classer cet article dans la catégorie "Éducation" !
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