Coronus

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Coronus est un film français, réalisé par Jean-Patrick Boidelest et sorti début 2010. Il retrace le rôle et l'activité du président français Jacques Chirac au cours de la Coupe du Monde de football 1998

Casting Distribution

Un jeu vidéo adapté de la suite du film a déjà été imaginé

Synopsis

En 1998, c'est la crise. Y a la guerre en Afrique, la famine en Afrique, le SIDA en Afrique. Et puis est arrivée au pouvoir la gauche, la Terrible Gauche, avec son programme sanguinaire d'union homosexuelle[1] et de journées de travail de seulement 35 heures. Le pays étant à feu et à sang, même le beau, le grand, le sage Jacques Chirac ne suffit plus pour maintenir la cohésion nationale. Comme le dit Jean-Pierre Pernaut, « son premier objectif est de concilier les aspirations des casseurs avec les peurs des paysans de Chatuzange-le-Goubet ».

Il lui faut un symbole fort autour duquel rassembler le peuple français, quelque chose qui plaise à tous et qui rende les débats plus consensuels... et là, le grand Jacques a l'illumination.

La Corona.

Ah ben ça alors elle est bonne mon idée !

Si tous les français pouvaient passer leur temps à boire de la bière, avec un peu de vin et de pastis pour faire passer le tout, l'union sacrée serait assurée. Après tout, les Anglais ne s'engueulent pas autant.

Mais il y a un hic[2].

C'est déjà ce que les français font, et ça ne suffit pas. Il faut quelque chose de plus puissant.

C'est alors que Jacques prend sa Grande Décision : inviter Zinedine Zidane à visiter avec lui le Salon de l'agriculture.

La rencontre

— Bonjour, Zinedine, comment allez-vous ?
— ...
— Où en est la préparation ?
— ...
— Sincèrement, quelles sont vos chances pour la Coupe du Monde ?
— ...
— Mais tenez, Zinedine, voici le Salon, entrez donc !
— Merci, Monsieur le Président

Une fois à l'intérieur, le président invite le meneur de jeu à caresser la croupe porte-bonheur de la Berthe, la vache qu'il préfère - « Vous aurez besoin de cette chance, Zinedine ». Puis ils discutent leadership :

Comment buvez-vous votre bière, Zinedine ?
— La chose la plus difficile, quand on doit mener ses hommes, c'est de ne pas bouffer tout le buffet, pas vrai ?
— Euh... pas vraiment, monsieur le président
— Ah bon ? Dites-moi, comment vous faites pour les motiver alors ?
— J'essaie de leur servir d'exemple
— Ah oui, être un exemple, il n'y a que ça de vrai, affirme le président en saisissant un verre de vin au stand d'un vigneron
— Enfin, je sais pas, qu'est-ce que vous en pensez ?
— Eh bien moi, dans les bals corréziens, après avoir lutiné quelques gourgandines et goûté aux vendanges locales, pour rester éveillé, je me récitais un poème.

Le footballeur médite pendant quelques instants puis demande :

— Un poème ?
— Oui, Zinedine. Bien, il va falloir que j'y aille, il y a un conseil des ministres et il va falloir que je maîtrise les enthousiasmes sanguinaires de Robert Hue.
— Mais pas de problème, monsieur le Président. Tenez, je vous ramène. Ninja !

La voiture, immatriculée « ALLEZ L'OM », démarra au quart de tour. Le président n'aurait toutefois pas dû mentionner « la réunion avec les niak ».

Quand Zidane retrouva sa fiancée, elle voulut savoir pourquoi le président avait voulu rencontrer son chéri.

— Je crois qu'il veut qu'on gagne la Coupe du Monde...
— Sérieux ?
— Soit ça, soit il aimerait que ma mère lui offre un de ses couscous légendaires...

Préparation de la Coupe du Monde

Malgré les encouragements chiraquiens, l'Équipe de France n'est toujours pas parmi les favoris de la Coupe du Monde. Ainsi, Le Canard Enchaîné, au cours d'une grève à Air France, titre « La France un peu faible sur ses ailes ». Dans ce contexte, l'Élysée conseille avec insistance aux joueurs de faire une tournée d'entraînement dans les townships de Corrèze. Malgré l'opposition initiale des footballeurs, cet exercice se révèle salutaire pour la cohésion de l'équipe et attire le soutien des terroristes d'ultra-gauche. Mais faut-il autre chose pour unir les joueurs ?

L’exécutif le pense, qui propose aux joueurs d'apprendre une chanson. Toutefois, cette idée ne fait pas consensus :

Zidane : Bon, les gars, je crois que ce serait pas mal de l'apprendre, enfin non ? Vous en pensez quoi ?
Thuram : Non, j'apprendrai pas leur putain de chanson, et puis j'aime pas la droite d'abord !
Deschamps : Je me permets de douter de l'utilité de cette chanson. Enfin, « La la la la la, la la la la la la, la la la la... », ça va nous avancer à quoi ?
Desailly : Ça va me rapporter de l'argent de la savoir ?

Ils déchirent, l'un après l'autre, les paroles de « I will survive ».

Zidane : Non, mais c'est pour quand on battra le Brésil 3-0
Aimé Jacquet : Zizou a raison ! Grâce à votre talent et à mes choix stratégiques, on a toutes les chances de gagner la compétition !

Les rires fusent suite à cette saillie humoristique.

Et pourtant...

Après la victoire contre l'Afrique du Sud[3], les chances de la France d'aller loin dans la compétition sont réévaluées à la hausse. Alors que les Bleus s'entraînent avec une confiance redoublée, un hélicoptère vient se poser sur le terrain voisin.

HIPS Santé !
— En tant que Président de la République, et en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, j'ai décidé de dissoudre les doutes quand au talent de cette équipe. J'ai confiance en vous.

Jacques Chirac adresse quelques mots à chaque sportif, puis prend à part Zidane.

— Bon, vous allez foutre une branlée à l'Arabie Saoudite, hein ? Je veux dire, les Arabes, on les aime bien, mais à part faire la nouba toute la nuit et laver le carrelage, qu'est-ce qu'ils savent faire ?

Après un silence maladroit, le grand homme croit bon de préciser :

— Enfin... les Arabes Saoudites

Puis il donne un papier à Zidane en déclarant :

— Ce poème a su m'inspirer dans les moments difficiles, par exemple quand Édouard Balladur s'est présenté contre moi. J'espère qu'il vous sera tout aussi utile.
— Merci, Monsieur le Président

Puis le maître à jouer des français lit ce texte :


Si j’étais roi de quelque endroit,

Tout mon peuple serait ivrogne, Car je punirais sans vergogne Les ceuss qui marcheraient trop droit.

J’aurais des ministres suaves Chargés tout naturellement De l’unique département De mes cuisines et mes caves.

Des vignerons ! point de soldats, La seule et superbe consigne Étant de cultiver la vigne Aux quatre coins de mes États.

Les palais de ma Seigneurie Seraient de vastes cabarets, Mille tonneaux de vins clairets Ma pacifique artillerie.

Je ne porterais sur mon front Aucune pesante couronne Mais de rouges pampres d’automne Et des grappes de raisin blond.

J’aurais pour trône une futaille, Pour sceptre un verre et même deux, Une bouteille de vin vieux Serait mon sabre de bataille.

Que si nous manquions de raisins, Mon peuple et moi ferions la guerre, Et je nous vois armés d’un verre Allant boire chez les voisins.

—Raoul Ponchon, « Chanson », in La Muse Gaillarde

Suite de la compétition

Après l'Arabie Saoudite, et en dépit de l'absence de Zidane suite à des voies de fait, la France parvint à triompher du Danemark et à battre le Paraguay de justesse.

Puis arrive la confrontation contre l'Italie et cette terrrrrrible séance de tirs au but.

— et Di Biagio qui s'élance...

Ralenti X2

— Il tire...

Ralenti X4

— Et...

Ralenti X8

— C'est...

Ralenti X16

— sur...

Ralenti X32

— la...

RAH IL M'ÉNERVE AVEC SES RALENTIS !

— barre et la France est qualifiée ! On voit ici Marcel Desailly qui saute de joie...
— Euh, c'est Lilian Thuram, mon cher Thierry
— Oh vous savez mon petit Jean-Mimi, ces gens-là, ils se ressemblent tous !
C'est faux, y a pas deux bières qui sont pareilles !


Fin

SPOILER !


Réception critique

Dans l'ensemble, les revues ont été positives. Pour Elle, « Samy Nacéri est craquant en Zinedine, alors mets vite du parfum Coco Chanul. ». Télérama félicite le réalisateur, qui « ne tombe pas dans l'exaltation panthéiste crypto-miyazakienne ». Noelpedia abonde dans ce sens ; pour eux, «  :noel:  »

Il convient d'apporter une nuance. En effet, tous admettent que les scènes de football sont assez peu réalistes. Comme le signale France Football, « La passe de Vieira pour Petit lors de la finale est faite avec le pied, ce qui est totalement impensable dans le football moderne ». Le bihebdromadaire ajoute qu'il est interdit de se servir d'un taxi pour jouer au football.

Salauds d'étrangers ! SALAUDS !

Le Figaro s'amuse à relever d'autres incohérences. Par exemple, « dans les tribunes, on peut voir des gens polis et amicaux qui non seulement ont un faciès de type auvergnat, mais en plus votent à gauche ». Cela n'empêche pas le journal de noter favorablement le film, parce que « Oui, hein, bon, mais quand même, quoi, non ? ».

Anecdote

Alain Delon, en plus de jouer le rôle de Jacques Chirac, joue celui d'Alain Delon. Il décrit cette expérience à travers une citation de Jacques Brel : « J'étais presque aussi saoul que moi ».

Il est bon le blanc. Et ils sont bons, les Bleus !

Note en bas de page

  1. « Il n'y a qu'à les stériliser ! »
    ~ Pierre Lellouche, député UMP et ex-RPR à propos du PACS
  2. Et généralement, juste après le hic, vient le beuargh
  3. Ils sont vraiment nuls en sport. Je plains le réalisateur qui aurait à faire un film sur le sport en Afrique du Sud
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