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Your article is veri gode ! »
Philogenèse
Car je vous le dis
Exemple de fruit-légume, comme c'est triste...
Comme vous le savez, au début, il n'y avait pas grand chose, ce qui était moyen. Du coup, L'Écureuil Magique décida de créer des choses, tels le déhydroépiandrostérone et le gazon, une bonne chose de faite. Ensuite, comme c'était toujours moyen (on va dire moyen-bien, notamment grâce au gazon), Il créa les gens, bravo. Les gens étaient sympas, ils couraient et batifolaient sur le gazon, et se nourrissaient de déhydroépiandrostérone, afin de rester jeune, et de toujours pouvoir courir sur le gazon.
N'empêche, un jour, L'Écureuil Magique découvrit que Ahmed et Evsky, ses premiers gens, étaient mutuellement en train de se bouffer la tomate, ce qu'Il avait formellement interdit :
— Tu ne goûtera pas au fruit défendu... Attendez, c'est un
fruit ou un légume déjà ?
— Les deux !
— Ah pardon. Tu ne goûtera pas au fruit-légume défendu...
Du coup, Il les chassa du paradis, le Potager d'Edmund (un pote Écureuil à Lui), et les condamna, c'est à dire les damna à être cons.
Typologie des cons
Les cons se divisèrent alors et se rangèrent bien soigneusement en plusieurs catégories : les gars qui crient Popopopopopopo polololo à Roland Garros, les gens qui n'ont rien à foutre là, les gens qui n'ont rien à dire, les autres, et les if if, between.
Notez bien parce que je n'y reviendrais pas.
Késaco ?
Il s'agit d'un pronom interrogatif, variante orthographique de quésaco : De la locution occitane Qu’es aquò ?, « Qu’est-ce que c’est ? ».
Késaco If if between ?
Ah oui, pardon. Les if if, between sont des personnes persuadées de parler anglais, alors qu'en fait, non.
Exemple :
— Ouais, hier j'ai encore vu mon fucking friend, on a une relation géniale basée sur la liberté tu vois...
— Je vois, et toi t'es une fucking if if between, nan ?
— Euh...
Yes yes...
Off Corse...
— Way off Corse, ou juste sur les côtes ?
— Ouay ouay...
Typique.
Interlude
Travail sociologique intense, cet article nécessite une pause. Profitons-en pour se cultiver ! Je vais commenter ce poème de Charles Baudelaire : Comme un fou
Comme un fou va jeter à la mer : Là c'est normal, le fou va se jeter à la mer, car il est fou.
Charles Baudelaire, un homme qui veut vivre, ou survivre.
Une bouteille vide et puis espère qu'on pourra lire à travers : Ambiguïté latente postmoderniste, évidemment. On voit à travers, puisque c'est une bouteille (probablement en verre) vide, mais il est fou, donc il espère quelque chose de logique au lieu de savoir.
S.O.S. écrit avec de l'air : Comment écrire avec de l'air, me demandez-vous ? Facile, on peut écrire avec un air bête par exemple, ou un air sournois. La vraie question est : S.O.S. ou • • •, — — —, • • • ? Car le fou est-il au courant du code morse ? Si oui, ce sera plus efficace pour les transmissions radio. Sachez, à ce propos, qu l'on peut également transmettre un code morse radio avec de l'air, un air malin par exemple ou, si l'on est sur un bateau, un air marin, mais cela est différent, je vous l'accorde. Et puis en plus, là, c'est clairement dans une bouteille, donc ce doit être S.O.S., C.Q.F.D., ou encore — • — •, — — • —, • • — •, — • •. Sauf que, évidemment, nous n'écrivons pas en morse, sinon ce serait beaucoup trop — • — •, • • • •, • •, • —, — •, —, et franchement • •, — •, • • —, —, • •, • — • •, •.
Pour te dire que je me sens seul : Il se sent tout seul, avec son propre nez. Il n'est plus fou à ce moment, car la comparaison est terminée. Donc, il peut se humer lui-même sans problème.
Je dessine à l'encre vide un désert : Notons l'amour de Baudelaire pour l'essence du vide, la notion du non-être, associé à l'expression paradoxalement pleine de rien. Cela se retrouve dans son autre œuvre majeure, Le Petit Prince, qui veut qu'on lui dessine un mouton, lui qui n'est même pas berger.
Et je cours : Le poème se termine brutalement sur cette note. L'auteur s'est-il rendu compte qu'il était en retard au bureau ? A-t-il écrit je cours, au lieu de courir ? Selon notre analyse, il semblerait que je cours.
Ceci était une analyse interludesque du poème de Charles Baudelaire : Comme un fou.
Ontogenèse
Formation académique
Un jour, un employé se vit proposer une importante promotion avec l'opportunité de travailler dans le bureau new-yorkais de sa compagnie.
Une chance unique donc, mais à la seule condition de savoir parler parfaitement anglais, ce qui n'était pas son cas.
Afin de remédier au problème, son patron lui proposa une avance de 500€ sur son bonus de promotion, mais il fallait qu'il devienne anglophone en 1 mois !
L'employé chercha donc sur internet une formation accélérée :
Apprenez à parler anglais couramment en 1 mois, pour 1000€ : Trop cher !
500€ : Devenez parfaitement anglophone en 2 mois. : Trop long !
Anglostation... : Trop ceci ! Trop cela !
Désespéré, il s'apprêtait à décliner la promotion, lorsqu'il tomba sur une toute petite annonce, en bas de la page :
Les secrets de l'anglais de Wall Street : Un apprentissage complet en 2 semaines, pour seulement 300€.
Incroyable ! C'est exactement ce qu'il lui fallait, en plus il économisait 200€ et avait 2 semaines de vacances ! Génial !!!
Sans perdre plus de temps, il partit vers l'adresse indiquée. Mais, atteignant une cité de banlieue, il commença a douter.
Arrivé à destination, il ne vit qu'un vieil immeuble presque à l'abandon, des escaliers parsemés d'ordures et empestant une odeur fétide.
Il trouva un appartement dont le numéro correspondait à celui de l'annonce, mais il n'y croyait plus. Il ne devait s'agir que d'un canular...
Il frappa tout de même à la porte, et un vieil homme bedonnant, en marcel et en caleçon, lui ouvrit, une bière à la main.
Cette fois-ci, plus de doute possible, ce n'était qu'une blague, et son rêve s'envolait en fumée. Il lança, désespéré :
— Ce n'est pas ici l'école d'anglais de Wall Street, n'est-ce pas ?
— If if, between !
Entretien d'embauche
Ainsi, une fois sa formation terminée, le if if, between peut postuler pour n'importe quel emploi nécessitant une maîtrise de l'anglais.
Mise en situation
Jean-Michel Sucémoilabite : Bien, je vois que votre parcours au sein de la filiale-mère est des plus remarquables.
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Faites attention !
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Une blague subtile va se produire, saurez-vous trouver laquelle ?
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Jean-Michel Sucémoilabite
L'employé, on va dire Robert : Merci M. Sucémoilabite.
Jean-Michel : PARDON ?!? MAIS COMMENT OSEZ-VOUS ?!?!?
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Faites attention !
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Ouais... C'est toujours facile, après-coup, de dire : Je le savais.
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Robert : Non... Je voulais dire... Votre nom de famille...
Jean-Michel : Ah oui, j'avais oublié.
Robert : Pfiou...
Jean-Michel : Et je lis que vous êtes le plus jeune employé à être devenu Président de la Cafetière, dans mon cul.
Robert : J'étais bel et bien Président de la
Cafetière, mais il ne me semble pas que c'était dans votre cul...
Jean-Michel : Non, votre nom de famille...
Robert dans mon cul : Ah oui, j'avais oublié.
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Faites attention !
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AHA !!! Bon là j'arrête, promis.
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Jean-Michel : Et maintenant, la question fatidique : How is your english ?
Robert : My english is in the kitchen.
Jean-Michel : Pardon me ?
Robert : You're welcome. As I spoke, my english is John, he is a boy, and he is in the
kitchen, with Jane, who is a girl.
Jean-Michel : ...
Robert : Other something ?
Jean-Michel : Hum... You said you have learnt english with a Wall Street's trader ?
Robert : Oh yes, Gérard Dudindon, very very tasty director of the Bank of Country of States Together.
Robert : Totallitullaty, I adore the beach, the sand in the finger of my foot, I am a trully son of the beach.
Un exemple édifiant.
Application professionnelle
Aussi étonnant que cela puisse paraître, certains arrivent tout de même à se faire embaucher, en taillant des crayons pour montrer leurs autres qualités, par exemple. S'en suit des rapports aux clients des plus surréalistes.
Autre mise en situation fascinante
John : Hello, my name is John Suckmydick, account number 58008, and I'd like to make a deposit in my saving account, please.
John : ...
Vanessa : ...
John : ...
Vanessa : You speak me you're a Comte, very right. And what able me make to you ?
John : What ? Ms. ...
Il lit son nom sur le badge... Ms.
Térébouldegom, I want to make a deposit, do you understand me ?
Vanessa : Sure M. Comte Suckmydick, the toilets are just in face of the door of the toilets, have a good time !
John : Stupid cunt.
Vanessa : Oh no, I'm not Comte me-even, you are flaterious coquining !
Un édifice exemplaire.
ehcuabme'd neitertnE
Dans certains cas, l'ironie veut même que ce soit l'inverse de l'entretien d'embauche que nous avons observé (ahhhhh !), et que votre potentiel futur patron soit un if if, between, tandis que vous maîtrisiez l'anglais avec remarquabilisme (même si le français pèche un peu...).
Mise en situation vénitienne supplémentaire
Edgar : Si j'en crois votre fiche Pôle Emploi, vous avez donc un
Master de Géopolitique ainsi qu'un Doctorat en Physique nucléaire. Je vais être franc avec vous, de nombreux candidats - et certains mieux armés que vous - convoitent ce poste de Technicien de Surface dans notre entreprise, pourquoi devrais-je vous choisir vous ?
Insérer ici le nom : Eh bien, tout d'abord, je suis un excellent nettoyeur, je vide ma corbeille toutes les heures, clic droit et vider ! Ha ha... un peu d'humour...
Edgar : Mouais, ce n'est pas l'humour qui fait un bon employé, mais ses compétences, sa capacité à effectuer plusieurs
tâches en même temps, par exemple, son
multitasker comme on dit.
Insérer ici le nom : ...
Edgar : Vous parlez anglais, j'espère ? Parce que nos Techniciens de Surface doivent impérativement être bilingues, sinon comment fait-on ?
Insérer ici le nom : Absolutely, I have worked for 5 years in a strictly english-speaking company, it was a very enriching experience.
Edgar : Wola, one minute my
goodman. You think you tell in english là ? Pfffff, leave me speak to you it is away away of very much.
Insérer ici le nom : Excuse me ? You said... Did I say something wrong ?
Edgar : Did I say something wrong ? N'any thing. I'm sorry but if you like to got inside the Enterprise, you make good to say a gooder anglish !
Insérer ici le nom : Hmmmm, I see. Then
Beam me up to the Enterprise, Scotty !, lol, you don't get a
single shit of what I'm crapping to you, do you ?
Edgar : Bon, allez ! on va arrêter-là avec l'anglais parce que c'est vraiment pas votre fort. C'est quoi que vous essayiez de baragouiner ?
Insérer ici le nom : Je disais que je vais apprendre avec le meilleur si vous m'embauchez !
Un exemple exemplosif.
If if, between contre if if, between
Enfin, si vous avez beaucoup de chance, vous serez peut-être un jour témoin d'une discussion entre deux if if, between. En effet, Il se trouve que dans des grandes villes américaines, les français en affaires aiment se parler en anglais entre eux, ça fait plus Chilly :
Ultime mise en situation flatulesque de la fin pour terminer
Jacky : And here, the guy is wetting from the eyes as the fall of Niagara, which a pussy cat !
Sandrine : Oh Jacky, you be so big, so power.
Jacky : To wait, to wait... And here I spear a
cup of fist inside his eye, BAM what !
In your head guy I speak.
Sandrine : Oh Jacky, I'm so moist every at cup, I you want, lift me all of suite, there.
Jacky : To wait, to wait... And here I spear a cup of bowl inside his front, PAF what ! In your head guy I speak at new.
Sandrine : Oh Jacky, you is so braving as the lion, and smart so as the
smart chicken, I am go down in love of you, my heron.
Jacky : To wait, to wait... And here I get his corpse in my fingers, and spear it far far away, in the landscape neighbouring.
Sandrine : Hey Jacky ! Be you go to kiss my cat or what ?
Jacky : Oh yes, I go to watch you my
big rooster, you go love it !
Un édifice édifistule.
Best-Of
Vous avez aimé cet article ? Non ? Alors vous allez adorer relire les passages les plus amusants, condensés en un seul Best-Of, le Best-Of, apploze.
Ah ouais, j'me rappelle de celle-là, elle était drôle.
Lol, le jeu de mot. Génial !
Quelle connasse, mais c'est marrant.
Ouuuuuuuuuh ! Un air marin, trop bon, j'l'avais oublié.
Bien vu le coup de la blague mise en abyme, quel écrivain cet auteur !
Mdr, Sucémoilabite, quel nom de merde.
Ah ouais ! Ah ouais ! J'avais rigolé là, ça me revient.
Par contre, John Suckmydick ça ça en jette.
Y cé mm pa parlé englé, la onthe.
J'en pleure... de rire... parce que j'ai rigolé.
Qu'avez-vous pensé de l'article "If if, between" ?
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