Comique de situation
Le comique de situation est l’archétype de la facilité en matière d’humour. Le comique de situation, c’est quand un mec qui se croit drôle ne parvient à faire rire qu’en fonction de ce qu’il est et non pas de ce qu’il fait. Le comique de situation, c’est le SIDA de la vanne, le choléra du sketch et la mononucléose du tagada tsoin-tsoin. Le comique de situation, c’est de la merde en barre, du pus en sandwich, de yaourt périmé en pot de 12 centilitres. Le comique de situation, c’est tout sauf comique. Par contre le comique de répétition, ça c’est cool.
Vous n’avez toujours pas compris ce que c’est le comique de situation ?
Prenons un exemple au hasard. Allez hop, Patrick Bosso. Eh oui, pas de chance mon gars, c’est tombé sur toi. Tu vois Patrick, t’es qu’un trou de pine. Tu te crois drôle ? Mais tu as déjà écouté un de tes sketches ? Je veux dire VRAIMENT écouté ? Mais c’est pourri jusqu’à la moelle. Ton seul truc, c’est que tu as l’accent de Marseille. Tu vois, c’est ça ton truc, ton passeport pour « Les Enfants de la Télé » et « Rires & Chansons ». Tous tes sketches ont le même ressort comique : ils sont déclamés avec l’accent de Marseille. C’est tout. Il n’y a rien d’autre. Voilà, si toi tu dis « Oh putaing cong je suis en train de m’escagasser oh putaing cong pétanque pastis OM inch’Allah », ça faire rire les cons : il y a l’accent de Marseiiiiiiiiiiiiille. C’est tellement « terroir », tellement « autre chose » tellement « je ne sais quoi ». Ah les marseillais sont contents. Ils ont l’impression de se voir à la télé. Fernandel est mort ? Voilà Patrick Bosso ! Que la force soit avec toi putaing cong. Si vis pacem allez l’OM. Oh qu’est-ce que tu fais rire !
Dialogue au sommet
Smaïn
Fait n°1 : on n’a pas le droit de dire du mal d’un arabe. Bizarrement dans notre culture postcoloniale empreinte de fausse contrition bien-pensante, un connard blanc est avant tout un connard alors qu’un connard arabe est avant tout un Arabe. Mais il existe des exceptions. Smaïn. Vous vous souvenez de Smaïn ? Là on peut se lâcher. Même les Arabes trouvent que c’est un connard. Même Patrick Bosso pense que c’est un connard. Smaïn, c’est le gars qui décide de faire le sketch du policier et du voleur et qui prend le rôle du voleur. Quand il fait le sketch du patron et du chômeur, il joue le chômeur. Et quand il nous fait le sketch de la Guerre des 6 jours, il se met du côté palestinien du mur. Si on devait mesurer la qualité d’un acteur ou d’un comédien à sa capacité à endosser un rôle de composition, ce qui somme toute me paraît un critère assez raisonnable, Smaïn servirait d’étalon pour le degré 0. Il entre sur scène et on se dit « ah, ça c’est l’Arabe de service » comme aux USA ils ont décidé que tous les chefs de la police et tous les juges à la télé et au cinéma seraient Noirs. En plus pour les raisons postcolonialistes exposées plus haut, vous êtes obligés de rire. Sinon la Licra vous tombe dessus à bras raccourcis.
Au « Petit Théâtre de Bouvard », Smaïn était l’Arabe de service comme Mimie Mathy était la naine de service, Yvan Burger était le mec mort de service, Muriel Robin la gouine de service, Tchee le chinois de service, Lime l’asperge de service et Jean-Pascal Martinez le pompier de service (sauf le mardi où il était remplacé par Pierre Maquignon). Du coup ça passait. Ça respectait le quota alors on lui laissait faire un ou deux sketches par trimestre pour pas plomber l’audience et tout le monde était content.
Dans la première mouture de la troupe des « Inconnus », Smaïn était l’Arabe de service. Mais ils n’étaient que 5 alors son absence totale de capacité à incarner autre chose qu’un Arabe commençait à se voir.
Il fut remplacé au pied levé par Pascal Légitimus, un comédien d’une autre trempe capable d’interpréter aussi bien un Guadeloupéen qu’un Martiniquais.
Seul et trop vieux pour reprendre son CAP de balayeur, Smaïn décida de persévérer et devint comédien de stand-up. Mais arabe. Je veux dire, il est arabe c’est un fait. Mais il ne fait que des sketches où il est arabe. Il se foutrait une webcam dans le cul pour montrer sa vie sur Internet, ça ferait le même effet.
Au bout d’un moment, plus personne ne venait le voir. Alors il a réintégré la troupe des inconnus.
Michel Boujenah
« L’humour juif, c’est tellement fin, quelle auto-dérision, c’est à la fois d’une drôlerie picaresque et d’une émotion retenue qui force le respect. Quand on sait ce qu’ils ont vécu depuis 70 ans, quel courage ». Ce n’est pas moi qui le dis, c’est la pensée unique. Un jour un type a décrété qu’il y avait un humour juif donc voilà, l’humour juif était né. Mais en réalité, là encore, ce n’est qu’un effet placebo de la comédie. Quand un Juif veut faire rire, et que personne ne rit, on dit que c’est de « l’humour juif ». Comme c’est commode. Non seulement on a payé 30 € minimum pour se faire chier pendant deux heures à écouter un pauvre type parler de ses relations avec sa mère mais en plus il nous prend pour des cons en nous faisant croire qu’on ne peut pas comprendre.
Michel Boujenah, c’est le pire. Parfois à vouloir aller à fond dans la caricature, au moins on parvient à faire rire à ses dépens. Mais là même pas. C’est pathétique. La veine comique de Michel Boujenah, c’est :
- Toutes les phrases commencent par « Ma mère… »
- Toutes les phrases se terminent par un petit ricanement nerveux.
- Entre les deux tu dis n’importe quoi en faisant un petit clin d’œil aux spectateurs du premier rang comme pour leur dire « Vous ne pouvez pas comprendre, c’est de l’humour juif mais j’en n’ai rien à foutre, je connais personnellement Michel Drucker. »
Et encore, s’il n’y avait que lui. Mais ce type a fait des émules ! Maintenant il faut se farcir des Gad Elmaleh, des Arthur et même des Dany Boon, encore que celui-là c’est un peu un cas à part.
Dany Boon
L'humour de Dany Boon ne siège pas dans son cerveau. Il tient d'abord grâce à deux protubérances placées de part et d'autres de son cerveau. Quand on voit la gueule de Dany Boon, on voit ses oreilles et là on se dit « voilà un type que a de l'humour ! » Mais en bon professionnel qu'il est, Dany Boon ne s'est pas arrêté aux capacités gaguesques de ses extensions auriculaires. Son autre atout, c'est sa région d'origine, le Nord.
Sans entrer dans les excès que peut provoquer la haine légitime et argumentée envers les sous-populations septentrionales de l'Hexagone dont les habitants sont à ce point attardés qu'on a préféré les mettre près de la Belgique pour éviter un contraste trop saisissant, il a été démontré à maintes reprises par diverses associations de clubs de supporters du PSG que les habitants du Nord sont des crétins analphabètes sous-développés tout juste bons à reboucher les trous des mines que leurs ancêtres ont mis 150 ans à creuser. D'ailleurs ils ne s'en cachent pas. Il n'y a qu'à les entendre parler leur dialecte pour remarquer qu'ils ont préféré masquer leur inculture héréditaire par une espèce de cacophonie orale qui donne envie à qui l'entend d'entrer dans un ordre monastique ayant si possible fait vœu de surdité. Mais certains trouvent ça drôle.
Alors, le comique du Nord Dany Boon va exacerber ce phénomène en pérorant sur scène pendant deux heures dans un sabir totalement incompréhensible pour une personne originaire du sud d'une ligne allant de Berck-Plage à Strasbourg[1]. Et dans le doute, on rit. Pire, on va voir le film pour vérifier si le problème ne venait pas de l'ingénieur du son de la salle polyvalente Line Renaud. Et on se rend compte que non. Dany Boon est parvenu à atteindre le paroxysme du comique de situation : il ne dit rien, il est.
Anne Roumanoff
Vous me connaissez, je n'aime pas me moquer. Mais Anne Roumanoff. ANNE ROUMANOFF. Avec deux F nom de Dieu. Mais que quelqu'un lui dise bordel ! Franchement, vous en avez déjà vu vous, des femmes drôles. Je veux dire, drôles exprès. Quand une femme veut faire le boulot d'un homme, voilà ce que ça donne. J'en ai honte pour elle.
Ah, tu fais bien de la ramener sur ce terrain. Pratique la robe rouge. Quand on oublie ton nom.
Et comme la robe rouge ne suffit pas, tu as trouvé un autre truc infaillible pour montrer que tu te crois drôle : le sourire éternel. J'ai cherché partout sur Internet, j'ai pas trouvé une photo où tu souriais pas. Mais putain tu as pas vu le niveau de l'équipe de France de football ou quoi ? Le meilleur, c'est que tu as fait Sciences Po il paraît. Alors là pour le coup, je me marre. Non seulement tu ne vaut rien comme comique mais en plus tu n'es même pas fichue de faire carrière dans la politique. Pourtant regarde Bachelot, elle est marrante elle. Et côté sourire et robe rouge, tu n'as rien à lui envier.
Achèvement
Vous voulez vraiment qu’on continue ? Vous n’êtes pas encore convaincus que tous ces comiques que vous vénérez faute de mieux ne sont que des pantins opportunistes tout justes bons à vous présenter les mêmes sempiternelles recettes de sketchs puant le poisson avarié tout en faisant croire que leurs nouveaux spectacles sont vraiment nouveaux ? J’ajoute quoi encore ? Jean-Marie Bigard qui n’est devenu drôle que quand il s’est mis à faire du négationnisme worldtradecenterien, Guy Bedos dont les revues de presse Nouvelle Gauche Œuf de L’UMP[2] sentent tellement la naphtaline qu’il semble avoir puisé son inspiration dans le journal intime de Jean-Michel Aphatie, Anthony Kavanagh contre lequel je ne vais même pas m’emmerder à trouver un argument, Jean Amadou, François Fillon, Stéphane Rousseau, Franck Dubosc, Jean-Luc Lemoine, Jacky Pierre, Dieudonné, Manu Payet, le Djamel Comedy Club, les Robins des Bois, les Nuls, les Snuls, les Musclés, Chantal Ladesou, Geneviève Ladesu, Pascal Obispo, Eric et Ramzy, Omar et Fred, Les Vamps, Florence Foresti, Albert Dupontel, Les Chevaliers du Fiel, Marie-Thérèse Porchet, Muriel Robin, Smaïn, Smaïn, Smaïn, Smaïn, Smaïn, Smaïn Smaïn, Smaïn, Smaïn Smaïn, Smaïn, Smaïn Smaïn, Smaïn, Smaïn Smaïn, Smaïn, Smaïn Smaïn, Smaïn, Smaïn Smaïn, Smaïn, Smaïn Smaïn, Smaïn, Smaïn Smaïn, Smaïn, Smaïn Smaïn, Smaïn, Smaïn Smaïn, Smaïn, Smaïn Smaïn, Smaïn, Smaïn Smaïn, Smaïn, Smaïn Smaïn, Smaïn, Smaïn, Sma
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