Dictature
La dictature est un régime politique dans lequel une personne ou un groupe de personnes exercent le pouvoir de façon absolue. En effet, lors de la mise en place de leur système politique, les dictateurs, connus pour être de grands distraits, ont involontairement oublié de créer une opposition avec des gens pas beaux et pas contents qui hurleraient à la supercherie chaque fois que le dictateur daignerait haranguer l’Assemblée Nationale. Notons qu’avec cet oubli minime, le dictateur prive ses concitoyens de la fameuse émission télévisée « Les questions au gouvernement » qui fait le bonheur des petits et des grands dans notre beau pays où l’hiver venu les hirondelles et les sans-papiers s’envolent vers l’Afrique pour revenir dès que l’astre solaire se fait plus clément, ce qui selon Guy Drut est « Ma foi assez regrettable »[1].
Caractéristiques
Dans une dictature, les citoyens sont officiellement pris pour des cons, contrairement aux démocraties où cela se fait de manière officieuse, à la sortie d’un conseil des Ministres ou pendant une rencontre avec des pécheurs de harengs. Ayant pris connaissance de leurs statuts officiels d’imbéciles ne comprenant rien à la chose politique, les humanoïdes enschlagués peuvent tranquillement retourner vaquer à leurs occupations de cons, consistant principalement à aller s’étouffer joyeusement dans les gradins des stades de foot et à acheter des écrans plasmas en carton[2].
Tous les dictateurs, qu’ils soient fascistes de droite ou fascistes de gauche, s’accorderont sur un point : la dictature est faite pour apporter bonheur, joie et prospérité au peuple, ce qui se traduit dans les faits par : torture, censure, déportations, exécutions sommaires, mise sur écoute, constructions d’autoroutes, viols, génocide, défilés militaires, travaux forcés (j’en passe et des pas mûrs)… Tout ceci dans le but d’établir la joie et l’allégresse parmi la plèbe ébahie. D’ailleurs cela est efficace. Quand un journaliste, pris d’une envie irrésistible de voir ce que ça fait d’aller faire du tourisme en république bananière, s’en va interviewer quelques autochtones, la plupart répondront « Ici tout y va bien, tout le monde il est heureux, tout le monde y mange bien » avant de retourner déguster leurs rats sauce gadoue dans leurs huttes.
Mais parfois, il reste tout de même un résidu de bipèdes excentriques appelés « opposants » (ouh le vilain mot !) qui au lieu de s’occuper paisiblement de leurs jardins et de leurs mères-grands le dimanche après-midi, préfèrent s’adonner à la destruction de lignes de chemins de fers, faire des réunions secrètes avec des copains dans des caves qui puent et publier des journaux très insolents qui disent pas que du bien du dictateur. D’une manière générale les historiens s’accordent à dire que les opposants étaient tout de même de sacrés taquins dont certains n’hésitaient pas à dire dans leurs articles que « Mao sent mauvais dans la bouche », « Pinochet a un p’tit zizi » ou encore « Hitler aime la paella » (mais là, ça n’a rien à voir).
Tout comme l’hymne national ou le tourisme sexuel, la Police Secrète fait la fierté de tout pays embrigadé. Avouons-le, les membres de la Police Secrète ne sont que trop peu réceptifs aux pantalonnades bon- enfant des pitres maquisards, qui bien souvent, après un interrogatoire de plusieurs jours visant à découvrir d’où leur vient ce gout si prononcé pour la gaudriole franchouillarde anti-tyran, s’en vont la larme à l’œil et la fleur au fusil dans des camps ou la plupart du temps ils cassent des cailloux et abattent des sapins du soir au matin, et dans de rares cas jouent au ping-pong en sirotant du ti-punch (dans le « Manuel du Tyran Junior », les chapitres « Camp de travaux forcés » et « Camp de vacances » se chevauchent).
Portrait-robot d’un dictateur
D’une manière générale, le dictateur a deux bras, deux jambes, une toute petite bite et un égo surdimensionné, ce qui le rend assez irritable les soirs de pleine-lune. Car oui, à y regarder de plus près (pas trop, non plus), les dictateurs sont dans la grande majorité des hommes, la gente féminine ayant d’autres hobbies comme regarder Sex and the City en mangeant de la Hagen-Dazs ou faire du base-jumping sur le toit du garage, ce qui au passage démontre la supériorité de l’homme sur le sexe faible. N’extermine pas des populations entières qui veut.
D’un point de vue vestimentaire, les dictateurs se doivent d’avoir fière allure et d’incarner le bon gout en matière de totalitarisme, ainsi au lieu de se vêtir d’un magnifique smoking en satin du meilleur effet, ces idiots se trémoussent tous en treillis militaire, toutes médailles et épaulettes dehors (les dictateurs sont têtes en l’air, on ne le dira jamais assez). Même les tyrans s’étant fait exemptés du service militaire pour cause d’herpès buccal dans leur jeunesse triomphante arborent tout de même l’uniforme militaire (cette anecdote fait beaucoup rire mon maréchal-ferrant). On remarque quand même une tentative de renouveau dans le milieu despotique de la mode avec l’apparition du style « Sportwear Tyran », dont le plus éminent représentant est Fidel Castro, ce bel éphèbe insulaire engoncé dans son survêtement molletonné d’une célèbre marque dont je dirais le nom, mais pas maintenant. Selon Fifi : « C’est avant tout un style de vie, une philosophie, et en plus, ça serre pas mes cojones[3]. ». Selon une étude réalisée par des binoclards en blouse blanche, le port du survêtement chez le dictateur aurait tendance à rendre les déportations « plus sympathiques » (pour 47% des sondés) voir « franchement hilarantes » pour 26% des personnes interrogées[4].
Les dictateurs s’appuient tous sur l’armée pour se maintenir au pouvoir, ainsi si un gentleman est un homme qui sait jouer de la cornemuse mais qui n’en joue pas, on peut dire que le dictateur est un homme qui sait tirer avec un flingue, mais qui ne tire pas, il préfère laisser ça à son armée et admirer le résultat.
Pour finir, tout tyran qui se respecte se doit d’avoir une chanson à sa gloire sous peine d’être la risée de ses congénères lors du séminaire annuel. Voici un exemple de comptine sympathique apprise par les enfants :
Par notre sang et par notre âme,
Nous t’offrons nos vies Saddam |
Ou encore :
Traversant villes et près
Voici notre dictateur préféré Il est sénile mais pas débile Le camarade Kim-Jong Il |
Comment éviter la dictature ?
Question cruciale, essentielle mais néanmoins importante que cette interrogation que chacun d’entre nous se pose tous les matins au réveil : Est-il possible que nos sociétés de misérables blattes humaines puissent se mettre à l’abri du fléau du totalitarisme rampant ? Et bien je vous répond avec un aplomb déconcertant : La réponse est oui ! Et ceci avec des gestes très simples à appliquer au quotidien :
- Les vieux, faites-vous vacciner ! Ça n’a rien à voir avec le sujet mais c’est important quand même, ça serait trop con de mourir maintenant, votre rôle est d’emmerder les jeunes, alors faites-le à fond !
- Les filles, quand un garçon gros, boutonneux, puant et laid vous demande de sortir avec lui : acceptez ! On ne sait jamais, il risquerait d’exploser son Frustromètre et de mettre en place la Shariah islamique sur un coup de tête (ou de se suicider, mais ça on s’en fout).
- Et enfin, à vous les artistes pédants, les bobos blasés, quand un petit peintre moustachu viendra vous présenter ses croutes et demandera à rentrer dans votre école d’art, acceptez également ! Il peint de la merde, et alors ? Qui peut encore dire de nos jours si c’est de l’art, du cochon ou de la merde ?
Voir aussi
Notes
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