Cowboy : un métier d'avenir ?

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Cowboys suisses quelque part dans les plaines désertiques entre le massif de la Forêt-Noire et la plaine du Pô.
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Un sale gosse dit :

Moi, quand je serai grand, même que je serai un cowboy !

Aaaah, les enfants ! Si jeunes et déjà si insouciants ! C'est bien, mon petit, de penser tôt à l'avenir, mais face à un choix de carrière, il faut prendre des décisions réfléchies. Et as-tu réfléchi ? Que connais-tu réellement du métier de cowboy ? Est-ce que tes attentes correspondent bien à la réalité ? Est-ce que tu as bien envisagé les contraintes d'une telle occupation ? N'es-tu pas obnubilé par quelques aspects extravagants, certes, mais peu représentatifs de l'activité en soi ?

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Un sale gosse dit :

Et j'aurai un gros fusil. Pan ! Pan !

Oui mais bon, là, tu réponds pas vraiment aux questions.

Les parents sont contre, mais les parents, c'est rien que des cons

A priori, lorsqu'un enfant déclare qu'il compte se lancer dans la noble carrière de garçon vacher en vue de tuer des indiens et de faire du cheval par 40° à l'ombre en imperméable, ses parents s'empressent de lui dire que « Ça n'existe pas, le métier de cowboy ! Tu ferais mieux de réviser l'économie. »

Quelle erreur ! Bien que par la suite, mon opinion se reflètera être défavorable au métier de cowboy, par honnêteté, il faut bien reconnaitre que les parents se plantent sévère, sur ce coup-là.

Prenons un journal d'offres d'emploi au hasard. Non, pas celui-là. Non, plutôt celui à gauche, là. Non, là. Voilà, un journal au hasard. Et ouvrons-le à une page aléatoirement, pour y trouver une petite annonce. Disons la page 4. J'ai dit la page 4. Et paf, sur quoi on tombe, troisième colonne en bas à gauche ?

Entreprise de microélectronique spécialisée dans les supraconducteurs recherche cowboy. Le candidat se verra confier des tâches de transport de bovidés dans les régions arides américaines. Une bonne connaissance des armes à feu et des chevaux est requises. Travail très enrichissant sur le plan social, avec de nombreuses possibilités de rencontre avec des tribus Comanches ou Cheyennes. Un diplôme complémentaire en serpents et/ou en électrodynamique quantique est un atout.

Oh, il n'y en pas des masses, de ces offres d'emploi, je vous l'accorde, mais il y en a. La preuve, je l'ai pas inventée, celle-là, tout de même.

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Un sale gosse dit :

Quand je serai grand, je serai cowboy, je ferai de l'électrodynamique quantique et j'aurai un grand lasso.

Alors, certes, il n'y a pas beaucoup de gens qui, chaque année, sortent des grandes écoles de cowboyologie. Mais est-ce que ça veut dire qu'il n'y a pas d'emploi pour eux ? Réfléchissons ensemble ! Lorsqu'il faut choisir un emploi, le parent moyen se dit : « de quoi la société actuelle a-t-elle le plus besoin ? » Pour des raisons qui nous échappent mais surtout pour fixer les idées, supposons que le parent en question en arrive à la conclusion que le monde manque sérieusement de remplisseurs de tubes de dentifrice[1].

Parent moyen : Remplir des tubes de dentifrice, c'est un métier d'avenir mon fils !
Gosse : Et mon cheval, il sera tout noir, il s'appellera Tornade et il jouera du banjo.
Attention ! Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit ! Le métier de cowboy est également touché par la crise.

Seulement voilà : le parent moyen est moyen, c'est-à-dire qu'il y en a des tas des comme lui. Et donc, tout les autres parents moyens se sont fait la même réflexion. Et au final, on se retrouve avec 10 millions de remplisseurs de tubes de dentifrice, et on a l'air con, parce qu'en fait, il n'y en avait pas besoin de tant que ça, même si au départ un peu quand même.

Tandis que pendant ce temps-là, l'enfant qui est devenu cowboy, il est le seul cowboy de sa promotion. Alors certes, il y a peu de demande de cowboys, car ils ne sont pas indispensables à la société actuelle. Mais vu qu'il y a peu de cowboys qui sortent, eh bien tout va bien.

Donc oui, cowboy est un métier d'avenir, mais seulement pour 2-3 cowboys par an. Alors, évidemment, il faut pas que le parent moyen soit convaincu par ce raisonnement. S'il se dit: « Mais c'est bien sûr ! Mon fils sera cowboy, car il y a peu de demandes, mais peu de candidats », vu que le parent moyen est moyen, il va y avoir 10 millions de cowboys sur le marché de l'emploi. Et des connards qui vont faire leur course en chapeau tout en garant leur cheval sur quatre emplacements, ça, la société actuelle, elle en a pas besoin, non merci.

Parent moyen : Donc, vous dites qu'il y a un avenir pour le métier de cowboy, mais qu'il ne faut surtout pas le faire, c'est ça ?

Exactement, parce que si vous réfléchissez encore plus, vous en arrivez à vous posez une question fondamentale.

Parent moyen : Comment un cheval peut-il prendre quatre emplacements de parking ?

Non ! Pourquoi n'y a-t-il que 2-3 cowboys qui sortent chaque année ? Et la réponse est claire : le métier de cowboy, c'est nul, et donc, il n'y a personne qui le fait, sauf 2-3 paumés dont les parents feraient mieux de s'informer sur le marché du dentifrice plutôt que d'avoir des théories loufoques sur les offres et les demandes de cowboys dans la société moderne.

Es-tu prêt, petit, à assumer toutes les conséquences du métier de cowboy ?

Les cowboys passent leur temps dans la chaleur étouffante du désert. D'ailleurs, quand il était cowboy, Henry Fonda fondit.

Parce que c'est bien d'aimer porter un chapeau et tuer les indiens, le métier de cowboys a aussi des tas d'inconvénients.

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Un sale gosse dit :

Et la nuit, je dormirai dans une tente en peau de bison sur le bord du canyon.

Le nom

Je ne veux pas parler ici du mot en soi. Quoique, allons-y ! "Cowboy", c'est un mot ridicule. Ça se prononce "koboïe", et c'est encore plus ridicule. Ça vaut tout plein de points au scrabble. Si ça c'est pas une preuve que c'est un mot ridicule, je ne vois pas ce qui vous faut. Attention, je vous rappelle que "klaxon" et "whisky" valent tout plein de points aussi. Alors imaginez-vous vous présenter : « Bonjour, je m'appelle Larry et je suis un klaxon », ou « Bonjour, je m'appelle Larry et je suis un whisky ». Ridicule, non ? Eh bien même chose avec "cowboy". Convaincu ?

Mais là n'est pas le sujet. Le sujet, c'est que les cowboy ont des prénoms ridicules. Que dis-je ! Les cowboys ont UN prénom ridicule, vu qu'ils s'appellent tous "Larry" et que "Larry" est un prénom ridicule. Alors, si vous voulez devenir cowboy, il faudra changer de prénom pour celui sus-cité. Et quand dans la rue, un ami[2] vous reconnaîtra de loin et criera « Hé ! Larry ! Wouhou ! » eh bien il faudra assumer, et se retourner sous les regards amusés des badauds.

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Un sale gosse dit :

C'est pas vrai ! T'es rien qu'un menteur ! Parce que d'abord, Lucky Luke, il s'appelle même pas Larry, parce qu'il s'appelle Lucky Luke !

Ah ouais ! Comment tu le sais ? T'as vu son permis de conduire ? Je vais t'en apprendre une bien bonne : Lucky Luke, c'est un sale menteur, et il s'est foutu de ta gueule. Son vrai prénom, c'est Larry ! Et le père Noël n'existe même pas ! Et Lucky Luke, la seule chose qu'il a tiré plus vite que son ombre, c'est ta mère, petit con ![3]

La vie à la rude

Un cowboy, ça passe son temps dans le désert et dans des villes pourries où roulent des buissons morts sur une musique d'Ennio Morricone. À part le cowboy des Village people[4], on ne voit pas beaucoup de cowboys s'éclater en boîte. La seule façon de s'amuser, quand on est un cowboy, c'est de manger des fayots en se foutant de la gueule d'un gars qui s'appelle Larry.

En plus, ça passe son temps sur son cheval dans des déserts inhospitaliers au lieu de glander au centre commercial. Ça ne peut pas prendre de bains et ça porte les mêmes sous-vêtements pendant des mois.

Bon, effectivement, quand on voit tes fringues et ton hygiène, petit, on a plutôt l'impression que pour toi, il s'agit d'un argument "pour". Mais cette argumentation tient surtout lieu de justification de notre part. En effet, si tu deviens un cowboy et que tu poses tes fesses pleines de serpents sur la banquette du métro, moi et mes potes, on te casse la gueule ! Compris ? Mieux vaut que tu sois prévenu avant.

Ensuite, il faut aimer la solitude, pour être cowboy.

  • 1er jour : T'es là sur ton cheval qui te sert de moyen de locomotion, au même titre qu'une Aston Martin ou qu'une trotinette. Tu te fais chier.
  • 2éme jour : T'es toujours sur ton cheval, la seule présence vivante à la ronde[5].
  • 3éme jour : Toujours seul avec ton seul compagnon, ton cheval.
  • 4éme jour : Tu commences à parler avec ton cheval. Tu lui demandes s'il va bien ou ce qu'il pense du pré-béhaviorisme chez Kierkegaard.
  • 5éme jour : Tu t'amuses bien avec ton cheval, ami et compagnon. Allez, le premier qui voit une voiture jaune crie: "voiture jaune" !
  • 6éme jour : Ton cheval est devenu ton confident. Tu lui parles de ton enfance malheureuse, quand ton papa, qui voulait que tu deviennes fonctionnaire et pas cowboy, te battait avec son agrafeuse.
Putain Robert, il y a des hôtels écuries pour ça !
  • 7éme jour : Tu ne dis plus rien, tu es perdu dans l'océan magnifique de ses yeux noirs et profonds.
  • 8éme jour : Tu ne peux t'empêcher de regarder cet anus frétillant, qui a l'air si chaud et doux, si moelleux et pourtant si ferme, si confortable et pourtant si étroit.
  • 9éme jour : Tu es officiellement devenu un zoophile.

Alors, c'est ça que tu veux ?

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Un sale gosse dit :

Quand je serais grand, je serai cowboy, et même que j'irai au bordel baiser des putes toutes les semaines, ça m'évitera d'avoir à enculer Tornade.

Petit joueur, va !

Un accoutrement condamné par les instances internationales

Surveiller des vaches, passe encore. Passer son temps dans la chaleur du désert, en compagnie des scorpions et des coyotes, ce n'est pas le pire. Devoir chasser au petit matin les vautours qui vous picorent les yeux, on en arrive même à trouver ça marrant. Mais ce putain de chapeau à la con ! Qu'est-ce que c'est que cette merde de couvre-chef !

Voyons, Clint, des bretelles bleues avec des petits cœurs ! N'importe quoi !

D'abord, on sait jamais si on l'a mis dans le bon sens. Parce qu'on ne sait pas quel est le bon sens. Et alors, ça gratte et ça gêne. Alors, on se dit que c'est dans l'autre sens. Mais non, ça gratte et ça gêne aussi dans l'autre sens. En plus, avec le sale vent chaud chargé de poussières, on est obligé de l'enfoncer à fond, sinon il s'envole. Et quand un chapeau s'envole, dans le désert, il n'y a personne pour te le rattraper. Non, franchement, ces chapeaux sont ridicules. Mais le pire, c'est encore le fait qu'il n'y ait pas de modèle avec hélice.

Ensuite, et on n'en parle pas assez, il ne faut pas oublier que les cowboys sont obligés de mettre des bretelles, ce qui donne un look de climatologue belge à éperons. Et oui, c'est que ça pèse son poids, un revolver. Le célèbre cowboy Larry Vederchi l'a appris à ses dépends, un jour où il ne portait ni bretelles ni sous-vêtements. On l'appelle aujourd'hui "Larry Desfesses". Oui, je sais, c'est lamentable, mais que voulez-vous, on fait ce qu'on peut, hein !

Oui, bon, d'accord, OK, il y a aussi des bons côtés

Parce qu'on est sur un site de professionnels, ici, ce document se doit de se montrer totalement impartial. Ainsi, voyons ensemble les bons côtés de ce sale boulot de merde qu'est le métier de cowboy [6].

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Un sale gosse dit :

Pan ! Pan ! Pan !

Mais tu vas fermer ta gueule, oui ? En plus, c'est ridicule, c'est même pas un vrai flingue.

5% de réduction chez Ranchy-Burger

Envie d'un hamburger barbecue, ou d'une pizza barbecue, voire d'un taco barbecue ? Le tout dans une ambiance western qui ravira petits et grands ? Vous voulez choisir vous même la vache que vous allez manger, le tout servi avec des fayots et un bon verre de jus de cactus ? Vous voulez voir le magnifique spectacle de Buffalo Larry et son numéro de lancé de couteau sur Cyntia, sa magnifique compagne déguisée en merguez ? Vous voulez passer une bonne soirée dans un restaurant en plastique qui sent le cheval, au son de l'harmonica et du banjo, et où les serveurs ne sont pas forcément des esclaves noirs mais sont réellement traités comme tel ?

Et bien le restaurant Ranchy-Burger est fait pour vous !

Non ? Ça vous tente pas ? Oh, moi, ce que j'en dis, vous savez ...

Ce cowboy, spécialisé dans le transport des troupeaux de poissons, a même droit à un demi fish-stick offert à l'achat d'un verre de jus de fayots.

Un génocide en toute tranquillité

Un autre truc qui est bien, quand on est cowboy, c'est évidement le fait qu'on puisse tuer des tas d'indiens en toute impunité.

Searchtool.jpg Vous pouvez consulter notre article consacré à ce sujet.


Ce n'est pas le cas pour la plupart des autres professions. Ainsi, par exemple, un électricien qui poignarde un Iroquois avec un tournevis se fera réprimander, un serveur qui massacre un Apache se fera taper sur les doigts, et un coiffeur qui scalpera un Sioux n'aura pas de pourboire. Par contre, si un cowboy abat un papoose sans défense ou viole une squaw, on trouve ça totalement naturel.

À vrai dire, ce serait plutôt le contraire qui serait étonnant. Tuer du rouge fait partie du boulot du vrai cowboy. Il se doit de dégainer dès qu'il aperçoit un amérindien, de tirer dans le tas à la moindre petite plume sur la tête, de rafaler sec à la vue d'un petit tomahawk et à napalmer sans vergogne sous prétexte que ça sent le tipi.

Et ... euh ... tu m'écoutes encore, là, petit ?

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Un sale gosse dit :

Pan ! Pan !

L'argument final

Hé ! Mais dis donc, ça fait une demi-heure que j'expose mes arguments, et toi, tu n'as pas écouté et tu as passé ton temps à faire des petits bonshommes avec tes crottes de nez !

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Un sale gosse dit :

C'est pas des bonshommes, c'est des mini-indiens de l'espace. Pan ! Pan !

Voilà, t'as rien écouté ! Merci bien, hein ! Wahou, impressionnant quand même tout ce qui se trouvait dans ton nez.

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Un sale gosse dit :

Elles sont pas toutes à moi.

Bref, adaptons-nous à notre public.

Il était une fois

Puisque la seule façon de capter l'attention d'un môme aujourd'hui, c'est une jolie histoire avec du sexe et de la violence, écoute un peu ceci, mon petit !

C'est l'histoire d'un cowboy solitaire qui s'appelait Larry Cover. Il était très gentil, et avait un frère qui s'appelait Asty et qui était un simple fermier dans les plaines arides du Texas[7]. Or, Asty avait eu le malheur de se trouver sur la route du méchant Larry Bambelle. Comme celui-ci voulait passer, il abattit Asty de sang-froid, puis égorgea et mangea ses gosses, viola et empala sa femme, arracha les pattes de son chien et pissa dans le bocal de son poisson rouge.

Lorsque Larry Cover apprit cela, il fut bien attristé, car il aimait beaucoup ce poisson rouge. Il décida alors de se venger. Comme Larry Bambelle n'avait pas de poisson rouge, et que pisser sur une tortue verte est certes humiliant pour la tortue mais moins funeste en conséquence que ce qu'avait subi le poisson rouge préféré de Larry Cover, ce dernier se rabattit sur la solution de facilité: provoquer Larry Bambelle en duel.

Bref, par un beau jeudi ensoleillé, Larry et Larry se retrouvèrent tout deux à PloucTown, prêts pour la terrible confrontation.

PloucTown ! Une petite bourgade tranquille qui va être témoin d'un épisode sanglant.

Sous le soleil brûlant, les deux ennemis se faisaient face sur l'unique rue du village, immobiles dans le vent tiède du Texas chargé de poussières et de l'odeur acre de la transpiration de Larry qui avait un problème de glande, tout les deux près à dégainer, immobiles dans un suspense aussi tendu que le tissu de mon slip lorsque je regarde "trente millions d'amis".

♪♫ TuUutuutuu ♫

♫ tuUutuutuu ♪♪ ♫ PALALAAaaaa ♪♫

Doucement, la main de Larry s'approchait de son révolver, tandis que de son côté, lentement, Larry faisait de même. Quand soudain, une violente explosion éclata au milieu de la rue. L'échoppe du barbier venait de voler en éclat, projetant des copeaux dans l'air lourd et chaud. Aussitôt, Larry Zonadrim, le shérif du coin, sortit du bar et s'écriant :

— Bordel de Merde, on est attaqué par les pirates !

Tout le village de PloucTown se retourna alors vers l'horizon, où l'on pouvait voir le fier galion arborant le drapeau des frères de la côte. Larry Zonadrim prit immédiatement les choses en main, dictant ses ordres à son équipage de cowboys.

— Déployez la grand voile ! Virez bâbord et armez les canons ! Souquez ferme, ventre saint-gris !

Tous en selle, les cowboys lancèrent leur lasso et capturèrent les bâtiments de la petite ville, et se mirent à galoper en entraînant PloucTown avec eux. Mais le vaisseau pirate, glissant sur les dunes de sable fin, se rapprochait irrémédiablement.

— Il va tirer ! S'écria Larry Micoré, qui était une sacrée chochotte, planquez vous !

Un tonnerre assourdissant retentit soudain, suivit du fracas terrible des chevaux réduits en bouillie. Fixant tristement les flocons rouges de bouts de cheval qui tombait sur sa ville immobilisée, Larry Zonadrim, se sachant condamné, soupira :

— Par les écailles de Neptune, nous sommes perdus !

Sur le bateau pirate, les esprits des corsaires s'échauffaient. Armés de longs sabres, de mousquets et de couteaux entre leurs dents jaunies au scorbut, la bande de bandits au long cours se préparaient à l'assaut. Qui ne tarda guère. À peine le village fut-il à portée de grappin que les pirates s'élancèrent en éructant des cris de guerre. Déboulant dans le village, ils massacrèrent femmes, enfants et vieillards en riant et buvant du rhum. Les cowboys, pris au dépourvu, tentèrent de se défendre, mais n'avaient aucune chance face aux redoutables pirates qui maniaient le sabre à la perfection. Cling ! Cling ! Cling !

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Un sale gosse dit :

Arrête ça, c'est ridicule, c'est même pas un vrai sabre.

La petite ville fut rasée en moins de deux, et ils prirent le butin de la banque avant de remonter sur leur navire. Larry Bambelle fut sauvagement découpé en morceaux alors qu'il tentait de sortir son révolver emmêlé dans ses bretelles. Larry Cover, quant à lui, fut capturé et embarqué sur le vaisseau. On lui mit une perruque et on l'appela Roberta. Après quelques années de service en tant qu'esclave sexuel, il mourut de la syphilis. Voilà, l'histoire est finie.

PloucTown, durant l'épisode sanglant. Ça n'a pas l'air si terrible que ça, mais c'était vraiment le bordel. Si si, je vous assure.
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Un sale gosse dit :

Moi, même que quand je serai grand, je serai un pirate.

Ah ben voilà ! Tu vois que tu peux être raisonnable, quand tu veux.

Commentaires

  1. Finalement, ça tient la route : au fil des ans, on a accumulé des tas de tubes de dentifrice vides. 'Faudra bien que quelqu'un les re-remplisse un jour.
  2. Ou plutôt un soi-disant ami, car quand on s'appelle Larry, ça m'étonnerait qu'on ait des amis.
  3. Oui, je sais, c'est facile. Mais c'est un gosse, bordel ! Tout les coups sont permis avec les gosses !
  4. Mais c'est un cas à part, celui-là, il n'a même pas de cheval
  5. Eh oui, comme un abruti, t'as oublié d'emporter les vaches.
  6. Un métier pour les tafioles, soi dit en passant
  7. Notons au passage que le fait qu'Asty soit agriculteur dans le désert est un solide indice quant à la sagacité de la famille Cover concernant le choix de carrière. Je dis ça, je dis rien.


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