Plein emploi
Qu'est-ce que le plein emploi ? Une question que ne se pose que l'être humain. Comme beaucoup d'autres, d'ailleurs : « Elle est de quelle couleur ta culotte ? » ou « Il est où le clignotant sur cette Dacia de merde ? », autant de questions qui ne se posaient pas, quand nous étions à poil dans la savane africaine, à bouffer du zébu en dansant sur des rythmes endiablés.
Certains, comme Patrick Sébastien ou Jean-Marie Bigard, tentent bien de nous ramener vers ces vraies valeurs, celles qui font faire la chenille en étant bourré ou mettre son sexe dans des orifices pour perpétuer la race humaine...mais l'homme s'égare dans la complication, et aujourd'hui sans iPod, sans compte en banque, sans alcool ou sans travail, l'homme n'est plus homme. Il n'est plus qu'un rom.
Or l'immonde et complexe être humain n'a pas toujours été ainsi.
Le paradis terrestre
Si l'on veut être cohérent niveau historique, il faut se demander ce qu'il y avait en amont du plein emploi. Car celui-ci n'existe plus maintenant, certes, mais qu'en était-il avant ?
Les premiers instants
Au moment d'Adam et Eve les dinosaures, qui avaient pendant plus de 1000 ans[1] dominé le règne animal, avaient laissé une place à prendre au sommet de la chaîne alimentaire. Alors Dieu, qui n'avait pu choisir entre le dodo et la tortue luth malgré les nombreuses auditions qu'il faisait passer pour choisir le nouveau super-prédateur, créa de toutes pièces l'homme et la femme.
Le premier (l'homme), bâti avec des pièces d'origine, fut placé à la tête des êtres vivants et réconcilia les créationnistes et les darwinistes. La marche des siècles put alors reprendre, il allait reconquérir la Terre et imposer son joug sur chaque être vivant : c'était son emploi, sa destinée.
La femme, elle, fut créée après et se mit à suivre son mec.
Ceci confirme que :
- avant l'homme le plein emploi n'existait pas (les dinosaures n'avaient pas de « situation », ils se bouffaient juste entre eux dans une joyeuse chaîne de l'amitié alimentaire)
- après l'homme et avant la femme, qui à sa décharge a fait un démarrage en côte, pendant près de 5 minutes...
Le Plein Emploi date donc du Paradis, mais nous allons voir qu'il ne s'est plus jamais produit depuis.
Les premiers hommes
Les premiers êtres humains commencèrent à peupler la Terre, tout doucement au début, puis c'était tellement bon qu'ils peuplèrent la Terre de plus en plus vite.
Les descendants d'Adam reprenaient de génération en génération le travail de leur aïeul, conquérant les continents et les océans. Tandis que les descendantes de Eve continuaient de jouer leur rôle de femme (et au risque de passer pour un féministe, je trouve que c'est franchement dégueulasse. Voilà.) et d'élever les enfants, tout en cueillant des fleurs de temps en temps (alors que les hommes bossaient, rappelons-le).
À cette époque cela ne semblait pas poser problème : un homme comprit qu'il lui suffisait de couper 2 steaks au lieu de 1 dans le zébu qu'il avait tué pour nourrir lui et sa femme. Ainsi plus personne ne mourait de faim, et l'égalité des sexes put longtemps rester une formule abstraite.
Les deuxièmes hommes
Les premiers hommes, Adam et Eve, devinrent naturellement les chefs des deuxièmes hommes, que Dieu continua quand même de créer en alternant : un homme, une femme, un homme, une femme...veillant ainsi à ce que le plein emploi n'évolue pas mais le génome humain si, à l'abri de toute consanguinité. Il fit cela jusqu'à ce qu'Il meurt, tué par Ponce Pilate en 33 après Jésus-Christ.
Les premières dynasties
Les fils aînés d'Adam, qui étaient les chefs, furent rapidement confrontés à un problème menaçant grandement la fragile unité du Royaume de Terre.
Les hommes étaient toujours confrontés à un problème, et ce malgré cette explication. En effet, ils avaient remarqué que les dynasties mâles s'éteignaient bien trop rapidement pour pouvoir établir la paix.
Il leur fallait donc intégrer les femmes à la succession du trône.
Les premières reines
On eut donc des rois, des hommes avec un emploi, quelques reines...mais comme en dehors de ça les autres femmes n'avaient toujours pas d'emploi, ces quelques évolutions n'eurent pas grande importance...
Les guerres civiles
Le coup des reines permit au Royaume de prospérer dans l'unité un moment, mais voilà : à la fin du Moyen-Âge, les hommes n'étaient plus d'accord avec le marché de l'emploi. Car un seul (le Roi) avait le seul vrai unique best job in the world, et tous les autres avaient donc forcément un emploi moins bien. Et ce, de père en fils, neutralisant toute ambition de pouvoir devenir roi à leur tour.
Pour faire court[2], le mécontentement dura tout l'Ancien Régime. Et en 1789, il y eut donc la Révolution. C'est ainsi qu'en 10191, Padishah Shaddam IV devint le gouverneur de l'Univers connu.
Mais avant cela, la Révolution avait échoué. Elle fut donc suivie par trois guerres civiles (14-18, 39-45 et 68-68).
À l'issue de tous ces événements, et comme tous les hommes s'étaient efforcés de s'entretuer avec minutie, personne n'avait vu que les femmes avaient, elles aussi, commencé à travailler, volant l'emploi des hommes (morts, pour la plupart) comme de vulgaires plombiers polonais.
« Et c'est alors qu'il y eut le plein emploi ? » | ||
Eh bien non. Car l'homme, qui avait fini de guerroyer, entreprit lui-aussi de se reproduire pour concurrencer la femme et repeupler la Terre. Il fallut donc compter dorénavant avec le chômage. Mais c'est gentil d'intervenir, j'avais du mal à faire une transition.
Le chômage
« C'est une pizza 4 chômages ? » | ||
Tout à fait : il fallait débuter cette partie par une très bonne blague, le reste de l'article étant plutôt triste. Bref.
Comme « le travail, c'est la santé », les femmes n'avaient plus de migraine et pouvaient s'adonner, le soir, au devoir conjugal avec entrain. C'est pourquoi, après guerre, la démographie avait repris à vive allure, telle une locomotive lancée à l'aveugle dans une métaphore pourrie.
Après la guerre de 1968, la population fut donc rapidement multipliée par un peu moins de 1000[3] et tous les emplois furent rapidement occupés.
Oui, tous.
On atteignit donc rapidement ce qu'on appelle, le trop-plein d'emploi, et donc le chômage. Ceci dura jusqu'à avant-hier.
Trop-plein d'emploi
Gné ? |
Euh... |
Mouhaha, il a dit bite ! |
Mouhahahahahahahaha... |
Situation avant-hier
On voit très bien le problème : le plein emploi peine à dépasser les 50%, et peut-être demain le chômage aura, quant à lui, dépassé les 100% si les femmes continuent de procréer de cette manière. Avant-hier la situation était alarmante... Ne l'est-elle plus aujourd'hui ?
Non, car nous sommes dimanche[4], et personne ne travaille le dimanche.
Mais demain, lundi, qu'en sera-t-il ?
Ou tout, ou tchi
Les Outouts et les Outchis étaient deux tribus d'Afrique qui peuplaient un même territoire.
On ne s'intéresse pas assez à l'histoire de l'Afrique noire, pourtant elle est extrêment intéressante et ne machette pas ses mots. Par exemple, en ce qui concerne cette histoire-ci, l'une des deux tribus en voulait à l'autre pour certaines raisons et décida de la massacrer. Géopolitiquement, ça se tient.
Cette histoire nous montre que lorsqu'une des deux tribus est de trop, la solution la plus logique consiste à la massacrer (ce que l'autre fait de bonne grâce). Or il n'est pas possible de faire cela avec les femmes et les jeunes chômeurs, issus de la reproduction. La morale des droits de l'homme de l'amour de son prochain ne le veut pas, les femmes et les jeunes non plus, et mine de rien cela fait suffisamment de monde pour peser dans la balance (c'est une grande balance, avec de larges plateaux sur lesquels nous allons vous apporter des solutions alternatives).
Solutions alternatives (et écologiques)
Créer plein d'emploi
Comme en l'état, on ne peut pas avoir des Outouts ET des Outchis, on peut choisir de grandir le plein emploi, afin qu'il puisse accueillir tout le trop-plein du plein-emploi actuel.
Une solution simple et radicalement efficace à laquelle personne n'a pensé. Certains objecteront que sa mise en application est délicate, et à ceux-là nous apporteront une seconde solution. Il est difficile de faire plus complet.
Tant pis
Tant pis est une expression idiomatique (c'est à dire mi-Bernard-Henri Lévy, mi-antibiotique), qui sert depuis la nuit des temps à l'homme pour exprimer son désintérêt vis-à-vis des petites choses insignifiantes de la vie, comme les nains ou le réchauffement climatique.
Analyse syntaxique
Elle est composée de la racine tant, qui exprime une durée, et du suffixe pis, dont le sens est ambigu car il représente tantôt la mamelle de la vache, tantôt le chiffre ∏. C'est ainsi qu'elle pourrait signifier littéralement Dans quelques temps les vaches auront 3,14 mamelles, ce qui n'est pas si éloigné de son sens réel.
Exemple :
- Remarque de l'interlocuteur : « Le Figaro dit qu'il n'y aura plus de pétrole en l'an 2040. »
- Réponse : « Ouais, et dans quelques temps les vaches auront 3,14 mamelles. »
ce qui signifie peu ou prou :
- Remarque de l'interlocuteur : « Le Figaro dit qu'il n'y aura plus de pétrole en l'an 2040. »
- Réponse : « Ouais, et tant pis. »
On remarquera que pour une fois, le signifiant de l'expression est très proche de son signifié, un peu comme dans l'expression « je vous encule, les Chinois ».
Analyse sémantique
En règle général, l'expression est dite de bonne foi par celui qui aimerait bien continuer de lire son journal tranquille alors que tout brûle autour de lui. Mais parfois tant pis peut aussi être une marque d'agacement : celui qui dit tant pis souhaite par exemple que son fils, qui s'est ouvert la tête, ferme un peu sa gueule car le Président va dire une chose importante à la télé, et si on ne l'entend pas on va tous mourir dans l'ignorance. Tant pis ce n'est pas un fade mmmmOK, ni même un banal mais bien sûr : c'est soit le signe d'un véritable engagement, soit qu'on a laissé tomber.
Analyse rhétorique
Tant pis semble donc être LA réponse appropriée à n'importe quel propos, des pertes éventuelles lors d'un conflit armé jusqu'au gigot trop cuit de tante Thérèse. À chaque fois qu'elle est prononcée, elle souligne le sentiment tout aussi prononcé de son auteur, qui paraît s'en foutre mais veut en réalité insister sur le fait qu'il s'en fout : plus que face à un haussement d'épaule passif, l'interlocuteur doit alors comprendre que « oh lala, regarde, je suis parti par là », ou que de toute manière son gigot est dégueulasse.
Conclusion
Le plein emploi n'est pas une fin, mais un début en soi. Car l'Histoire montre de manière pertinente que c'est la volonté de travailler des gens qui ne travaillaient pas avant qui nous a conduit au chômage, aux guerres civiles mondiales et au Nord-Pas-de-Calais.
« Tant pis » est donc la meilleure chose à répondre lorsqu'un politicien souligne que nous ne sommes pas en situation de plein emploi : fondamentalement, tout le monde s'en fout et préférerait gambader le sexe à l'air dans une prairie.
Ajustements historiques
- ↑ beaucoup plus
- ↑ très court
- ↑ beaucoup moins
- ↑ Avis aux historiens du futur : cet article pourra vous servir plus tard de repère historique. Il a été achevé le dimanche 30 juin 2013, ce qui constitue une date exacte sur laquelle vous pourrez baser vos futures chronologies. Exemple : « en 400 après l'article sur le Plein Emploi dans la dÉsencyclopédie, il s'est passé tel génocide... » etc.
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