Woodstock
Le Festival de Woodstock est un festival de musique et un rassemblement emblématique de hippies, le plus important de l’histoire. Nous sommes en 1969 et le mouvement hippie est alors à son apogée.
Cheveux au vent, tulipe à la main, Ils manifestent contre la guerre en particulier celle du Viêt-Nam au cri de les gnakwés sont nos amis! C’est le règne du Flower Power. Les fleurs sont considérées comme de dangereuses armes de destruction massive. on frappe les CRS avec, puis on les laisse riposter tout en tendant la joue. Selon Bernard-Henri Levy, grand expert en la matière, la mouvance hippie peut être considéré comme le plus grand mouvement de masochisme collectif de l’histoire.
Même acculés dans un square, les hippies continuent à protester dans la joie et la bonne humeur, ils baissent leurs pantalons et présentent leurs croupes à la matraque lançant un «Faisons l’amour, pas la guerre», pour inviter le gentil policier à découvrir de nouveaux horizons.
C’est cette recherche de l’ouverture des corps et des esprit qui donne l’idée d’un grand rassemblement à 4 jeunes babas-cool, rejetons dégénérés de sénateurs américains. Fils à papa gavés d’argent de poche et désœuvrés, ils veulent organiser une grande réunion de la communauté autour d’un sujet fédérateur : la musique.
Leur projet trouve rapidement du soutien, beaucoup de villes américaines donnent de généreuses subventions. Elles espèrent ainsi éloigner les chevelus braillards hors de leurs murs quelques jours pour avoir la paix.
Choix du site
On ne pouvait pas lâcher des milliers de hippies dans la nature comme çà, ils étaient bien trop dangereux. Il fallait trouver un lieu présentant les infrastructures nécessaires pour accueillir un tel événement.
Plusieurs sites furent prospectés mais aucun ne répondaient aux critères voulues :
- Central Park : Donner un tel concert en plein New York attirerait une foule énorme mais les riverains s’inquiétaient. Les vieux étaient terrorisés à l’idée de voir des milliers de jeunes clochards envahir les rues. L’argument final fut apporté par les scientifiques qui firent remarquer que les vibrations engendrées par la musique répétitive (ou psychédélique, c’est plus vendeur comme terme) pouvaient faire entrer en vibrations les grandes tours de Manhattan à proximité et les faire s'effondrer.
- Las Vegas : L’idée fut vite abandonnée, personne ne serait venu au festival. Opposés à la société de consommation, les hippies ne mettraient jamais les pieds dans des casinos et de toute façon ils n’avaient pas un rond en poche.
- Cap Canaveral : la NASA, en faillite à cause du coût de l’envoi d’Armstrong sur la Lune, demandait un prix de location exorbitant, espérant ainsi se renflouer.
- Roswell : On ne risquait pas le dépaysement, c’était le site numéro 1 de pèlerinage de tous les illuminés de la planète depuis 1947. Mais les
Ovniscerfs-volants qui passaient sans cesse dans le ciel faisaient trop de bruit et auraient nuit à la qualité de la musique du festival.
- la Vallée de la Mort (Death Valley): vu du ciel ce site paraissait très intéressant, il était immense et entièrement gratuit. Cependant l'équipe de prospection envoyée sur place ne revint jamais pour le confirmer et on abandonna le projet.
C’est alors qu’un jeune hippie débutant en politique se manifesta : Bill Clinton, maire de Woodstock, obscur patelin du fin fond de l'Ohio.
Son ami Max Yasgur mettait à disposition ses terres. Yasgur pouvait nourrir une armée de joyeux fêtards. Ancien mormon devenu cannabiculteur, il avait 100 hectares de ganja labellisé Bio qui plus est. Il y aurait donc à manger et surtout à fumer à volonté, condition indispensable de réussite.
Certains pinailleurs argumentèrent bien que cette ville de ploucs n’avait pas de coiffeurs mais de toute façon un bon hippie n'avait pas besoin d'eux. Woodstock fut donc choisi pour accueillir le festival.
Début du festival
Des affiches dans les rues, des pubs à la télé, à la radio, dans les fumeries d'opium de tout le pays, la promotion publicitaire de l’événement est colossale, on utilise des messages subliminaux pour la première fois. Le slogan du festival est vissé dans toutes les têtes : Trois jours de paix et de musique. Des centaines d'hectares à parcourir. Promène-toi pendant trois jours sans voir un gratte-ciel, un feu rouge ou Nicolas Sarkozy. Roule ton pétard. Fais-toi bronzer. Cuisine toi-même tes repas et respire de l'air pur.
Tout les plus célèbres groupes de musique de l'époque sont invités. Le budget des organisateurs semblent illimités.
Et l’appel est entendu, des 4 coins du globe on se dirige vers Woodstock. En auto stop, en van multicolore, en trottinette, à pied. Le standard téléphonique de Bison Futé est saturé à cause des embouteillages monstrueux.
Il faut 3 jours pour que tout rentre dans l’ordre et finalement ce sont pas moins de 500 000 personnes qui se serrent dans un grand champ.
La fine fleur (c'est le cas de le dire!) des hippies, Images de l'ouverture du festival de Woodstock, indispensable pour se mettre dans l'ambiance :
Le discours d’ouverture du festival est prononcé par le grand Pappi, leader spirituel du mouvement hippie : Le célèbre Père Katmandou qui n'est autre que Joseph Ratzinger, ex-Panzer Kardinal repenti et désormais converti au Hippisme.
Une sacrée histoire, jugez plutôt. Au cours d’une mission catholique à Katmandou, La Mecque des Babas-cool, Ratzinger aurait rencontré par hasard dans la rue son vieux pote François Bouddha, copain de séminaire qu’il n’avait pas revu depuis. Les deux amis commencèrent alors à discuter une après-midi entière, Ratzinger était littéralement captivé par la nouvelle philosophie de Bouddha radicalement opposés à la sienne.
Pour célébrer leurs retrouvailles, Bouddha alluma une drôle de bougie en forme de cône et la fit tourner avec l’allemand. Euphorique et détendu du slip pour la première fois de sa vie, en proie à de douces hallucinations, Ratzinger péta un coup et eut une vision du paradis. Pas le paradis dont il parlait tout le temps à l’église, celui que l’on ne voit jamais et dont on prive les petits fidèles pas sage qui tripotent des chattes en dehors du mariage. Non c’était un paradis tangible, bien réel et merveilleux que l'on pouvait atteindre en touchant plein de marijuana, des chattes et même des zizis.
A la suite de cette révélation, l’existence de Ratzinger fut transformée, il se mit à vénérer saint Phallus. Il fit son coming-out, prit le pseudonyme de Père Katmandou et devint missionnaire de sa nouvelle doctrine.
Mais revenons au festival, le discours que Père Katmandou prononce est interminable, trois bonnes heures, en 80 langues différentes. Ce coté ennuyeux est encore renforcé par le fait que Ratzinger est difficile à comprendre avec ses mèches de cheveux rasta qui lui tombent sur la langue.
Puis enfin! Il conclut son discours en lançant des milliers de préservatifs dans la foule. «Tenez, Sortez couvert mes enfants. Utilisez-les à votre guise, vous avez des milliers de partenaires ici, bon festival, paix et amour!»
La grande messe musicale commence
Le festival peut enfin débuter vraiment, les groupes de musiques se succèdent durant deux jours même la nuit. Inspiré par la prise très régulière de psychotropes, c’est l’époque de toutes les expérimentations musicales, toutes les bizarreries soniques. Plus une chanson est perçue comme moche, étrange, dissonante ou choquante par les coincés à la solde du pouvoir, plus elle est qualifié de géniale par les hippies. C’est aussi simple que cela.
- The Who : On commence en douceur avec les Who qui détruisent leurs instruments de musique avec des masses à la fin du concert. Le ton est donné direct!
- Black Sabbath : Prestation d’anthologie, chaque membre du groupe joue dans un cercueil, déguisé en vampire. A la fin du récital, on amène une chèvre sur scène que le groupe égorge avant de boire son sang.
- Diam's dans une burkha noire avec grille qui rappe sur Libertad, Libérazion et Allah est amour.
- Johny Halliday : Prestation pathétiquement minable pour notre Jojo national, rien de bien original donc. Il ne fallait pas attendre mieux d’un mec complètement camé qui se prend les pieds dans les escaliers en montant sur scène en voulant danser le Moonwalk.
- Sex Pistols : Un concert qui envoie la purée! Ils concluent leur concert par des cris orgasmiques tout en se masturbant au dessus des spectateurs, les gens sont en liesse et se roulent des galoches pour se partager la semence offerte par le groupe. C’est le délire!
- Jean-Jacques Rousseau sous le pseudo de "Acid Ganja" entreprend un monologue de 4 heures sur l'épistémologie de la dialectique de la liberté, assis sur une saucisse géante.
- Les Petits Chanteurs à la Croix de Bois : Reprennent notamment leur titres Jésus Christ est un Hippie, Le curé Trécis, Dur, dur d'être un abbé! et leur méga-tube Fuck Me Jésus!.
- Les très attendus Beatles dont le concert est interrompu par l’irruption hystérique de Philippe Manoeuvre sur scène aux cris de "C’est non, putain c’est quoi cette merde, c’est de la bouse sonore, recalé! Vous feriez mieux d’aller faire le Vietnam les mecs!". Le génial mais irascible John Lennon le renvoi dans le public d’un bon coup de pied au cul.
- The Doors : Leur concert est interrompu par la mort du chanteur Jim Morrison d'une overdose en plein milieu d’un morceau. Dans un ultime spasme d'agonie, chaque orifice de son corps rejette toute la coke qu'il avait ingurgité. la scène est entièrement souillée, le festival est interrompu une heure pour pouvoir la nettoyer.
- Du Riz pour la Somalie : Célèbre groupe frappant sur des ustensiles de cuisine en chantant à tue-tête Miam-Miam.
- Bob Marley : La plus extraordinaire prestation de reggae de tout les temps. Bob pousse des cris suraigus de cochon enroué qu'on égorge quant son pétard met le feu à ses dreadlocks.
- Genesis : Il fallait bien se taper un peu de rock progressif. Le groupe de Phil Collins tient un rôle central dans le festival, celui du marchand de sable, avec leurs morceaux mou du genou durant deux heures chacun, douces berceuses permettant aux participants de dormir tranquillement.
- Krishna : groupe composé uniquement de bonzes tibétains. Ils s’immolent tous à la fin du concert pour protester contre la guerre sous les vivas de la foule.
Le concert des Musclés est annulé car ils sont pris dans les embouteillages. Le public est très déçu après cette annonce car les Musclés devaient être un des clous du festival. La foule donne des signes de mécontentement.
L'incident Tokyo Hôtel
Le public n’est pas content et réclame qu’on leur donne enfin de la vraie musique. Les organisateurs sont très embêtés, en plus avec tous les squatteurs et resquilleurs qui sont rentrés, ils craignent de ne pas faire de bénéfices avec le festival. Il faut vite improviser une solution. Ils téléphonent à leur maison de disque qui leur propose le groupe à la mode de cette semaine: Tokyo Hotel.
Ce groupe est composé de gentils adolescents clean qui écoutent papa-maman, vont à la messe, ne fument pas, ne boivent pas et refusent le sexe avant le mariage. On peut les considérer comme les Jonas Brothers des 60s, de vrais crapauds de bénitiers qui jouent de la musique classique avec des paroles patriotiques.
Pour faire passer le cachet auprès du public si particulier du festival, on leur colle fausses perruques, maquillage, lunettes rondes et vêtements hippies. Comme le temps presse, le groupe est amené sur les lieux en quatrième vitesse par un hélicoptère de l’US Army. A la vue de l’engin, la foule hue, invective le pilote criant «Go back to Viêtnam!».
Nos quatre garçons dans le vent entament leur concert dans une ambiance plombée. Le public se met à siffler dès que résonnent les premières notes de violon de «America my Beautiful country». Le «God bless America» qui suit n’arrange rien, en plus Bill chante comme une casserole.
La fin du morceau «We’re all soldiers» voit débarquer la caravane commerciale qui accompagne partout Tokyo Hôtel dans chaque concert. Le groupe pousse un soupir de soulagement et annonce l’entracte.
Les caravanes McDonald's, KFC, Coca-Cola, Orangina entres autres se garent à proximité de la foule et commencent leur battage publicitaire habituel avec un haut parleur. Des guignols déguisés en Ronald McDonald ou en poulets KFC commencent à distribuer des tracts de promotion.
On grimpe alors d’un cran dans l’hostilité. Les insultes fusent de toute part.
A ce slogan subitement c’est l’overdose, les spectateurs se ruent sur les saltimbanques de Tokyo Hotel et les camelots qui ont juste le temps de se sauver en laissant tout leur bordel derrière eux. L'ambiance devient brulante, des canadairs doivent intervenir pour refroidir la foule et faciliter la fuite de la bande de Kaulitz. Le terrain se transforme en un bourbier de boue indescriptible.
Le concert de Jimi Hendrix
Le contrôle de la situation est en train d’échapper aux organisateurs qui doivent abattre leur dernière carte. Le messie de la cause hippie, le porte parole du Flower Power, le dieu du Rock monte sur scène : Jimi Hendrix.
Hendrix commence alors un concert en tout point sensationnel et qui va marquer l’histoire. Les morceaux d’anthologie s’enchainent, le public est conquis. Hendrix balance des solos de guitare de psychopathes en jouant avec ses dents tandis que couché sur le dos il jongle avec 10 bouteilles de bière de ses mains libres.
La foule est en transe, captivée, subjuguée.
Jimi Hendrix allume alors son 28ème joint de la soirée. Il montre la cigarette à la foule en délire.
Il jette le mégot dans le champ de cannabis derrière la scène à l’opposé du public. Soudain, c'est la cohue. Tout le monde se précipite pour essayer d'attraper la sainte relique du pape Jimi. On fait tout pour l'avoir, on se tire les cheveux, les barbes, des coups de poings sont même échangés. Le service d’ordre devrait intervenir mais comme on pensait qu'il serait inutile pour ce genre de manifestation, il n'y en a pas.
Le mégot met le feu aux herbes. Les champs s'embrasent saturant l'air d'une fumée chargée de THC fortement hallucinogène qui rend fou le public.
Nous épargnerons aux jeunes lecteurs la sauvagerie de ce qui va suivre. Sachez juste que l'hémoglobine récupérée sur place après le combat par l'Établissement américain du don du sang permit de constituer des réserves de sang transfusable pour les 53 années suivantes et que la ville de Woodstock fut surnommée le Verdun de l'Ohio. En revanche la rumeur de mauvais goût qui dit que des dizaines de boucheries ouvrirent dans la ville juste après le festival est fausse, en fait c'est une usine de pâté pour chien qui ouvrit ses portes.
Le jour se lève sur Woodstock, un épais brouillard toxique bleu et acre recouvre le champ de bataille jetant un voile pudique sur l’ampleur du massacre. Jimi Hendrix conclue le festival par un solo de guitare de la mort qui tue...dans un silence de cimetière. Puis il sacrifie sa guitare en l’immolant par le feu avant de la fracasser sur le sol.
L'héritage du festival
Pentagone, 2 jours plus tard.
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