Punk à chien
Cet article décrit un stéréotype, afin de lyncher et exclure encore mieux certains d'entre nous. |
On dénomme Punk-à-chien le résultat de l'association symbiotique entre un clochard anarchiste et un ou plusieurs chiens faméliques nommés généralement d'après le nom d'une bière pas chère ou d'un produit stupéfiant.
Bref.
On dénomme Punk-à-chien le résultat de l'association symbiotique entre un clochard anarchiste, un ou plusieurs chiens faméliques et des mycoses qui servent d'antivol pour ses chaussures. Le punk quant à lui est censé fournir de la nourriture aux chiens.
Composition
Le punk-à-chien
La partie humanoïde du punk-à-chien est une sorte de punk, mais qui n'a pas de domicile fixe. Le punk-à-chien est plus proche du clochard que du punk tout court même si, paradoxalement, c'est une forme de punk véritablement plus rebelle et marginale puisqu'il vit dans la rue et ne paye donc ni loyer ni impôts. Pour passer l'hiver au chaud, le punk-à-chien peut néanmoins se faire temporairement adopter par une femme aux chats solitaire.
Il est relativement aisé d'embrasser une carrière de punk-à-chien libéral dans la mesure où aucune déclaration à la chambre de commerce et d'industrie n'est requise. Si cela vous tente, sachez par ailleurs que les services de police se chargeront dans un délai de 90 jours calendaires de vous inscrire sur le registre national des punks-à-chiens et saltimbanques ambulants.
Le secteur est particulièrement dynamique depuis le début des années 1990. Les cas de faillite sont assez rares, en tout cas pas des faillites qui vous poussent à mettre la clé sous la porte, dans la mesure où vous n'aurez ni clé, ni porte.
Titulaire d'un BEP Clodo, vous pouvez devenir punk-à-chien en adoptant un chiot et une idéologie anarchiste. Un effort vestimentaire vous sera toutefois demandé, en effet un punk-à-chien ne saurait errer habillé comme un clocherd. Choisissez des vêtements confortables, aussi bien adaptés aux pratiques de la marche que de la sieste et inspirant la pitié aux passants. Un sweat-capuche et un baggy treillis camouflage constituent la base du costume traditionnel du punk-à-chien. En été, le treillis peut être avantageusement remplacé par un sarouel.
Chaque vêtement sera personnalisé par des dessins originaux et des tâches de boue, il sera percé de clous et de trous de boulette. Dans un soucis de cohérence, le punk-à-chien qui se respecte personnalise également son épiderme qui doit être recouvert à 75% de tatouages, de plaques d'irritation et qui sera orné de piercings et de trous de seringues.
Mais le seul équipement vraiment indispensable est le chien. Prélevez le fruit de l'union entre un pitbull et une bergère allemande. Affublez-le d'un nom de drogue frelatée et après quelques mois de patience et d'absence de dressage, votre adorable chiot sera devenu un monstre affamé et vous serez rapidement exclu du monde civilisé.
Et de chiens aussi. »
Le chien-à-punk
La partie canine du punk-à-chien est constituée d'un ou plusieurs mammifères vaguement apprivoisés que la plupart des naturalistes rangent dans la famille des canidés. Parmi les races qui donnent les meilleurs chiens-à-punk on compte les Bâtard Malinois, Staffordshire Mongrel ou bien Corniaud des Pyrénées.
La fonction du chien-à-punk est principalement de faire peur à toute personne pouvant être animée d'intentions malveillantes à l'égard du punk. C'est à dire tous les passants. Aussi, les chiens de petite taille - bien que pratiques à transporter - ne séduisent pas souvent les punks-à-chiens à cause de leur faible pouvoir anxiogène. De plus, l'instinct de ratier des Yorkshire Terriers et des Bichons Maltais peut poser des problèmes en cas de cohabitation du punk-à-chien avec des punks-à-rats.
En effet, le punk-à-chien vivant dans la rue ne dispose pas d'une serrure à trois points pour protéger ses affaires.[1] Aussi, le punk dresse ses chiens à ne pouvoir dormir que vautrés sur celles-ci.
Outre son rôle de protection rapprochée, le chien-à-punk est le « seul véritable ami » du punk-à-chien, « le seul capable de le comprendre et qui ne le juge pas dans ce monde pourri. »
Enfin, le chien-à-punk capte les puces pour qu'elles épargnent son maître.
Les chiens-à-punks de concours doivent strictement remplir les critères suivants :
- côtes apparentes,
- plusieurs zones pelées par l'eczéma et la malnutrition,
- attitude craintive à l'approche de leur maître,
- une oreille, une patte ou la queue coupée,
- odeur caractéristique de fosse septique,
- tout chien ayant atteint l'âge de trois ans est disqualifié.
Mode de vie
La consommation de produits stupéfiants et de bière à bas prix (pour ne pas citer de marques : Koenigsbier, Finkbraü, Carapils, Koenigsbräu, Burgbräu, 8°6, Faxe, Maximator) est le meilleur moyen pour le punk-à-chien d'avoir absolument no future.
Bourré dès dix heures du matin, le punk-à-chien vit dans le seul but de faire du bruit en tapant sur son djembé ou sur son chien. D'un naturel sédentaire, le punk-à-chien s'assoit sur un banc et y reste jusqu'à la tombée de la nuit. Il occupe ses journées à héler les passants, à meugler sur son chien et à uriner sur le buisson, derrière le banc. Pour gagner sa vie, le punk-à-chien exécute dans la rue des numéros spectaculaires de jonglerie avec tout ce qui lui tombe sous la main (principalement des cannettes de bière et des chiots).
Une légende urbaine évoque l'existence de punks-à-chien radicaux qui rejettent la société au point de refuser même de prendre part au « Culpability Business ». Ceux-ci vivraient dans des camionnettes dans les bois ou dans des bâtiments désaffectés et gagneraient leur vie honnêtement en travaillant au noir dans des emplois saisonniers ou journaliers. Aucune observation ne permet de corroborer cette thèse[2]
La FIPAC[3] organise chaque année des festivals théâtre de rue à Aurillac et des convention de jonglerie. À l'occasion de ces rencontres, les punks-à-chien de toute l'Europe se regroupent afin de partager entre eux leurs compétences en mendicité et les gènes de leurs compagnons à poils.
Si à une certaine époque les punks affectionnaient de communier entre punks sur fond de musique punk en se jetant violemment les uns sur les autres, on constate depuis quelques années une individualisation des comportements festifs. Les punks-à-chiens d'aujourd'hui se réunissent toujours pour faire la fête. Mais plutôt que d'écouter de la musique, ils détruisent leur audition en se tenant à un mètre d'une enceinte géante diffusant des bruitages de presse hydraulique. Les danses punks contemporaines consistent à imiter un autiste[4] faisant une crise d'épilepsie.
Propriétés physiques
Certains punks-à-chiens ont des pouvoirs particuliers comme celui de cracher du feu ou celui de reconstituer des cigarettes à partir de mégots trouvés par terre.
Une étude est en cours afin de vérifier l'hypothèse selon laquelle la densité surfacique des punks-à-chiens est inversement proportionnelle au carré de la distance du guichet de retrait automatique le plus proche.
La plupart d'entre eux génèrent un champ magnétique répulsif qui empêche les honnêtes gens de s'approcher à moins de cinq mètres du punk et à moins de dix mètres du chien.
Trouver un punk-à-chien
Voir aussi
- Punk
- Bière
- Chevreuil
- Michel Drucker
- Le guide du zonard, parce qu'ils ont leur propre wiki eux aussi
Notes
- ↑ En realité, certains punks-à-chiens prudents sont équipés d'une serrure de sécurité, mais comme ils n'ont pas de porte à fermer, ça ne leur sert à rien.
- ↑ Normal, les braves gens ne remarquent les punks-à-chien que quand ces derniers les dérangent.
- ↑ Fédération Internationale des punks-à-chien
- ↑ Pardon, on ne dit pas un autiste, mais une personne ayant un comportement à tendance autistique
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