Introspection - Un épisode musical

Un article de la désencyclopédie.
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« Je suis allé à l'avant-première de ce film et j'ai vomi dans mon pop corn. »
~ David Lynch à propos de cet article
« Je croyais que c'était chic, les écrivains alcooliques. »
~ Java à propos de cet article
« C'est une histoire à propos de la fois où j'ai enculé un copain en croyant que c'était une copine parce que j'étais trop bourré. L'histoire est véridique et le type a plus voulu partir après, pendant deux semaines j'ai pas pu le virer de chez moi. »
~ Charles Bukowski, noyé dans le whisky, à propos des Contes de la Folie ordinaire.
« Monstre ! Tu avais dit que ce serait notre secret à tous les deux. »
~ Sacha Guitry à propos de la citation précédente

Le début de l'article

On entend quelques chuchotements dans la pénombre. Un projecteur s'allume et éclaire la scène où un homme avec une tête d'éléphant et des bras démesurément longs accompagné d'un transexuel en mini-jupe s'approchent de leurs micros.

"Bonsoir. L'auteur de cet article nous a envoyé à sa place pour vous présenter le spectacle parce qu'il a peur de se recevoir une bouteille ou un objet contondant sur la gueule. En effet, l'article expose certains faits...de sa vie."

Le public, hurlant et vagissant:
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Le public. On lui a donné des téléhones portables en forme de hot dog pour se la péter.

"Pour tenter de vous faire avaler la pilule, il a décidé de mettre un fond sonore pour toutes les scènes de l'article, et afin de renforcer l'illusion de la réalité qui ne manquera pas de vous assaillir."

Le public, hurlant et vagissant:
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Il était une fois...

Je m'éveillai et observai les fissures et irrégularités du plafond. Il était tard le soir ou tôt le matin et j'étais allongé sur mon canapé, une canette de bière Amsterdam à la main. J'ai posé le pied droit sur le sol, puis le pied gauche et suis parvenu à me mettre debout. J'ai promené mes doigts sur le mur jusqu'à un coin où j'ai uriné avec plaisir, tandis que les premières mesures de "Jungle Boogie" de Kool & The Gang retentissaient quelque part alentours. On entendait tout un tas de petits craquements et une certaine altération du son qui indiquait que ce dernier provenait d'un vinyl.

Le petit truc des racailles de New York:" Hè ma gueule, écoutes la bande originale en lisant l'article ! Peace."

J'étais tranquillement en train de mordiller la petite table du salon, quand soudain, j'entendis résonner le bruit de coups répétés contre le battant de la porte d'entrée. Je m'approchai prudemment de la porte et marquais un court moment d'arrêt afin d'écouter ma propre respiration dans l'espoir de deviner ce qui se tramait-là dehors. Je déverrouillai avec précautions et entrouvrais la porte en laissant la chaîne de sécurité. C'était Gonzo, éminent docteur en psychologie, journalisme et tendinite du poignet. J'enlevai la chaîne de sécurité et le laissai entrer.

Dr Gonzo : Alors ça va ma couille ?
Moi, sirotant ma bière : Ça va.
Dr Gonzo, s'adressant à mes colocataires, Max et l'Aztec : Salut les gars. Tranquille ou bien ?

Max était absorbé par la construction d'une pipe en fil de fer tandis que l'Aztec, en pyjama, dormait dans un énorme fauteuil-sac poubelle.

Max et l'Aztec à un concert de l'orchestre philharmonique de Copenhague.
Max : Mmh...Salut
Moi : Allez-y asseyez vous sur ce pack de bières, faites comme chez vous. Versez vous un verre de quelque chose.
Dr Gonzo : C'est pas de refus. Bon alors et toi qu'est-ce que tu fous en ce moment ?
Moi : Ba plus rien là je sors plus, je déprime. J'attends que Charline m'appelle.
Dr Gonzo : T'es encore bloqué sur elle ? Ça fait un mois qu'elle est partie acheter des clopes quand même.
Moi, la main tremblante, renversant du whisky sur mon portable : Elle a dit qu'elle m'appellera. Je suis sûr qu'elle va m'appeler.
Dr Gonzo : Nan mais faut faire quelque chose là. Faut te foutre des coups de pied au cul mon pote. Et, bon Dieu, coupe toi les ongles des pieds. T'as plus le moindre sens moral ou quoi ? Pourquoi tu vas pas dans une salle de gym ou quelque chose ?
Moi, regardant dans le fond de mon verre : Je fais assez d'exercice comme ça.
Dr Gonzo : Rouler des joints, ça compte pas. Et rase-toi ces putains de poils sur ton visage. On dirait une chèvre.
Moi, à part : C'est toi la chèvre.
Moi, à ce moment-là de l'article. On peut entrevoir ma fidèle bière à 9 degrés dans ma main gauche.
Dr Gonzo : Tout ce que tu fais de tes journées, c'est déambuler en slip dans le taudis qui te sert d'appartement, avec les deux autres déchets là. Tu te laisses vivre. Tu glandouilles. Un temps je me souviens t'écrivais des articles pour la dÉsencyclopédie, c'était marrant au moins (enfin des fois).
Moi : Ouais mais je sais pas j'ai plus trop le cœur à ça en ce moment. Et puis c'est pas un slip, c'est un boxer.
Dr Gonzo : T'avais bien des idées à un moment ?
Moi : Ouais, j'avais pensé faire un truc avec le pape dans une émission de télévision...

Bon alors c'est dans une émission à la con, je peux pas dire laquelle, j'ai pas la télé, mais le présentateur à l'air très content d'être heureux..

LRuquier.JPG Laurent Ruquier dit :
Ahaha ! Acceuillons à présent Jean-Marc, qui est passé maître dans l'art de l'auto-fellation. Ahahahaha !
Jean-Marc : Bonsoir. En effet, j'arrive à...
LRuquier.JPG Laurent Ruquier dit :
Ahaha ! Alors, montrez-nous ça !
Jean-Marc : D'accord. Chlourps.
LRuquier.JPG Laurent Ruquier dit :
Huhu! Moi, l'auto-fellation, ça me rappelle que j'en ai une bien bonne...et longue aussi !

Applaudissements du public.

LRuquier.JPG Laurent Ruquier dit :
Hahaha ! Nous sommes en duplex avec le Vatican, où le pape Benoit XVI souhaite s'exprimer sur le sujet.
Benoit XVI : Dominus eres grounus...(passage inaudible)...e que falta...coïtus interruptus...domine a mater...(passage inaudible)
Le traducteur du Vatican : Sa Sainteté a voulu faire remarquer que "Toute relation sexuelle n'ayant pour but de procréer est totalement et absolument satanique et démoniaque. Le Seigneur et Grandiose Jésus "Le Bienfaisant" Christ condamne cette pratique, et enverra les anges armés d'épées de feu castrer tout contrevenant à la Loi du Seigneur."
Jean-Marc, s'étouffant à moitié : Chlourps. Chluuurp...
LRuquier.JPG Laurent Ruquier dit :
Hahaha ! Maman si tu nous regardes, moi aussi j'y arrive, regarde.
Jean-Marc : Chluuurp...Hè mais qu'est-ce tu fous ? Touches à ton boule !
LRuquier.JPG Laurent Ruquier dit :
Hahaha ! Bah il veut pas !

Applaudissements du public

Benoit XVI : Monde de merde.
(...)


Et voilà.

Dr Gonzo : T'es un grand malade toi.
Moi, sirotant ma bière : Après je savais plus quoi dire alors j'ai arrêté...
Dr Gonzo : T'as bien fait c'était pourri. Encore un truc dans ce genre-là et c'est la coloscopie sans préavis.
Moi, sirotant ma bière : Ouais mais nan, ça va aller, peut-être une autre fois.
(...)

Sinon j'avais commencé à en faire un qui racontait la fois où j'avais été docteur.

Tu te souviens on était allé à la fac de médecine ensemble, à Melun.
Moi, à l'époque. Je me promenais toujours avec un grand chapeau rouge, gage de sérieux professionnel. Je le mets encore pour les entretiens d'embauche.
Mais j'avais été renvoyé à cause d'une manifestion au cours de laquelle j'avais lancé du napalm enflammé sur le doyen et j'ai donc décidé de me lancer dans une carrière free-lance. J'étais allé me poster sous une bretelle d'auto-route avec un panneau en carton et attendais les clients.

Je proposais également des avortements à tarifs compétitifs aux Femmes enceintes dans les toilettes des gares et des stations de métro. Ça marchait tellement bien que bientôt je pus ouvrir ma propre clinique. Tout allait pour le mieux jusqu'à l'Accident. Quand le téléphone sonna ce jour-là, j'étais dans mon bureau avec ma secrétaire, Carmen. Je me relevai sur un coude en grognant et récupérai mon portable que j'avais laissé près du matelas, encore inconscient de la tragédie. Je décrochai et calai l'appareil entre mon oreille et le voluptueux sein gauche de Carmen, car j'avais à ce moment-là les mains occupées à rouler une cigarette.

"Urgences Non Officielles, j'écoute."

"Will, c'est Pedro. Il y a eu un problème au bloc opératoire. Il faut que tu viennes immédiatement."

Inquiet, je m'habillai rapidement et me dirigeai en courant vers le bloc opératoire. Framboise, une jeune guenon compétente et volontaire que j'avais engagé quelques années auparavant, se débattait furieusement avec un patient allongé et à moitié entravé. La pauvrette avait décidé de remplacer la morphine par de la cocaïne pour faire la blague, sans se douter un seul instant des funestes conséquences que cette farce allait engendrer. Ma pauvre Framboise...

Mr-t-laser.jpg Mr.T dit :
C'est pas au vieux singe qu'on apprend à se taper des vieilles guenons !



Ta gueule !

Face à la panique générale qui règnait dans la pièce, je décidai de prendre la situation en main. Fidèle à mes performances opératoires véritablement spectaculaires, je m'arrêtais sur le seuil de la porte, lançait mon scalpel sur le patient à travers la salle puis faisais une entrée de danseuse de ballet avant de l'endormir en lui tapant la tête contre le mur à plusieurs reprises.

Une infirmière : Adrénaline, docteur ?
Moi : Le portier de nuit s'est tapé tout le stock pour faire une blague.

Je cherchais autour de moi, ramassais une ventouse en caoutchouc fixée au bout d'un bâton et m'approchai du patient sous les regards affolés des assistants.

Moi : Faites une incision, docteur Burroughs. Je vais pratiquer un massage cardiaque

Le docteur Burroughs haussa les épaules et commence l'incision. Je lavai la ventouse dans la cuvette des W.-C.

Une infirmière : Vaudrait peut-être mieux la stériliser, docteur !
Moi : Sans doute, sans doute, mais le temps nous manque...

J'observais mon assistant en train de faire l'incision.

Moi : Vous autres, les jeunes, vous seriez pas foutus d'ouvrir un furoncle sans un scalpel à vibrations télécommandé. C'est la fin de la bricole, la mort du système D chirurgical ! Je ne vous ai jamais parlé de l'appendicectomie que j'ai pratiqué un jour avec un couvercle de boîte de sardines ? Et le jour où j'avais oublié mon matos et qu'il m'a fallu découper une tumeur utérine avec les dents ? C'était au bord du Gange, à l'heure où blanchit la campagne...
Le docteur Burroughs : L'incision est prête, Monsieur.

J'introduisais la ventouse dans la plaie et commençais à pomper en cadence. Le sang giclait sur les médecins, sur l'infirmière, sur les murs. La ventouse produisait un épouvantable bruit de succion. Framboise vomit.

Une infirmière : Je crois que le patient est mort.
Moi : À chaque jour suffit sa peine.

J'appris par la suite que cet espèce d'enfoiré, ce gros porc qui n'avait rien trouvé de mieux à faire que de se baffrer un chili con carne avant de venir se faire opérer (je le sais parce que les sphincters ont tendance à se relâcher pendant le décès) et bien ce type-là devait connaitre une autre raclure dans son genre qui avait le bras plus long qu'on ne l'aurait cru. En fin de compte il y eut une enquête et ils voulurent faire piquer Framboise pour faute professionnelle. Je pense parfois que si j'avais été moins lâche, c'est moi qui me serais fait piquer à sa place. Après sa mort, je laissai tomber la médecine pour de bon.

(...)


Dr Gonzo : Putain, si ce que tu racontes ressemble à ce qu'il y a dans ta tête, t'as du pot si t'arrives encore à lacer tes chaussures.
Moi : Je porte plus de chaussures.
Dr Gonzo : Tout s'explique. Bon c'est pas le tout, j'ai pas que ça à foutre moi. Passe-moi un stylo et la serviette en papier qui est là.

Il gribouilla à toute vitesse quelques signes incompréhensibles.

Dr Gonzo : Tiens, c'est ta prescription. Tu prends quatre comprimés de ça entre chaque repas et un de ça avant de dormir. J'ai augmenté les doses, t'inquiètes pas, ça devrait aller.
Moi : Merci, docteur.
Dr Gonzo, oscillant d'un pied sur l'autre comme un ours de cirque : Et sinon, heu, pour mes honoraires...
Moi : Ouais j'avais oublié. T'as qu'à te servir dans la boîte en bois sur la table basse...Hé prends pas tout quand même !
Dr Gonzo : C'est cela oui. Bon à plus. Ciao les gars.
Max : Humm... Salut...

Je me levai et refermai la porte derrière lui.

Plus tard

Je m'éveillai et observai les fissures et irrégularités du plafond. Il était tard le soir ou tôt le matin et j'étais allongé sur mon canapé, une canette de bière Amsterdam à la main. J'ai posé le pied droit sur le sol, puis le pied gauche et suis parvenu à me mettre debout. J'ai promené mes doigts sur le mur jusqu'à un coin où j'ai uriné avec plaisir, tandis que les premières mesures de "Children Story" de Slick Rick retentissaient quelque part alentours.

On entendait tout un tas de petits craquements et une certaine altération du son qui indiquait que le son provenait d'un vinyl. Je décidai d'aller faire un petit tour à la cuisine. Quelle ne fut pas ma surprise en y découvrant un individu attablé devant ce qui semblait être un petit déjeuner, et plongé dans la lecture du Monde Économique.

Moi : Eh, mais qu'est-ce que vous faites dans ma cuisine ?
Un mystérieux individu, le buste toujours masqué par son journal : Techniquement, c'est vous qui êtes dans ma cuisine, jeune homme.

Je promenai quelques instants mon regard sur la cafetière fumante, la corbeille de croissants chauds et les petits pots de marmelades soigneusement alignés sur la table. Il régnait dans la pièce une forte odeur de pourriture.

Moi, m'asseyant : Effectivement, vous avez sûrement raison.
Ma cuisine. On avait fait un peu le ménage pour la photo.
Moi : Bon, maintenant que je suis là ça vous dérange pas si je prends le petit déj' avec vous ? Je viens de me rappeler qu'il y a jamais rien à bouffer dans ma cuisine à moi.
Un mystérieux individu, le buste toujours masqué par son journal : Nous vivons des temps bien difficiles. Avec la crise, les bébés morts, Jérôme Kerviel, tout ça...
Moi, remplissant discrètement mes poches de petits croissants : Alors là, je suis TOUT À FAIT d'accord avec vous.
Un mystérieux individu, le buste toujours masqué par son journal : Soit, cela je peux le concevoir. Mais laissez-moi vous dire qu'à mon époque, c'était pas mieux. Et bien je me suis mis au turbin, et sans ronchonner, jeune homme, c'était inutile. Je me suis trouvé un boulot, et je peux vous dire que j'ai réussi à le garder un moment, Mouwa. D'ailleurs, je l'ai encore. Je m'en suis toujours sorti, contre vents et marées...
Moi : Hein-hein, intéressant. Vous finissez pas votre café ? Slurpp.
Un mystérieux individu, le buste toujours masqué par son journal : ...Et j'ai triomphé de l'adversité à force de persévérance. Et jamais, au grand jamais, je ne me suis introduit chez quelqu'un de respectable pour lui taxer ses croissants à une heure indue! Alors vous allez me faire le plaisir de disparaitre !
Moi, la bouche pleine de marmelade : Quoi ? Excusez-moi, j'écoutais pas. Vous disiez ?

Un mystérieux individu, le buste toujours masqué par son journal : Coulez mes larmes

Tombez de vos sources.

Où l'oiseau noir

Célébre son infamie triste.

Moi : Ah ouais ? Et ça veut dire quoi tout ça ?

À ce moment-là, le mystérieux individu replia son journal, révélant un inquiétant crâne humain aux orbites rougeoyants.

Moi : Waaa, la tête de mort !
La Mort.
Mr La Mort (La Mort est un être masculin) : ÇA VEUT DIRE QUE T'ES MORT !
« Ah Okay. Ceci explique cela »
~ Moi à propos de mon cadavre en état de putréfaction avancée sur le canapé.

Sur ce, je disparais dans un nuage de fumée. Mme La Mort entre dans la pièce, uniquement vêtue d'un très court kimono en satin rouge. Elle est trop bonne.

Mme La Mort : C'était qui ?
Mr La Mort  : Personne. Une erreur.
Mme La Mort : Ah bon. Tu peux me passer le beurre, s'il-te-plait ?
Mr La Mort  : Tiens.

Encore plus tard

Je m'éveillai et observai les fissures et irrégularités du plafond. Il était tard le soir ou tôt le matin et j'étais allongé sur mon canapé, une canette de bière Amsterdam à la main. J'ai posé le pied droit sur le sol, puis le pied gauche et suis parvenu à me mettre debout. J'ai promené mes doigts sur le mur jusqu'à un coin où j'ai uriné avec plaisir, tandis que les premières mesures de "I put a spell on you" de Screamin' Jay Hawkins retentissaient quelque part alentours. On entendait tout un tas de petits craquements et une certaine altération du son qui indiquait qu'il provenait d'un vinyl.

J'étais tranquillement en train de mordiller la petite table du salon, quand soudain, j'entendis résonner le bruit de coups répétés contre le battant de la porte d'entrée. Je m'approchai prudemment de la porte et marquai un court moment d'arrêt afin d'écouter ma propre respiration dans l'espoir de deviner ce qui se tramait-là dehors. Je déverrouillai avec précautions et entrouvrai la porte en laissant la chaîne de sécurité. C'était le facteur.

Le facteur : Une lettre pour William Peel.
Moi : Ouais, c'est moi, envoie.
Le facteur : J'ai comme une vague impression de déjà vu, ça me mets mal à l'aise.
Moi, lui claquant la porte au nez : T'inquiètes c'est fait exprès.

J'ouvrai mon courrier pour découvrir une lettre de convocation à un entretien d'embauche. J'étais obligé d'y aller, sinon ils allaient me couper les allocations du chomedu. J'arpentai le salon de long en large, perdu dans mes pensées. L'Aztec m'observait comme une vache regarde passer un train. Alors comme ça fallait que je fasse semblant de chercher du boulot ! Ça serait vraiment affreux que je me plante et que j'en décroche vraiment un ! Je décidai de m'habiller en punk tendance décontracté, pris mon haut-de-forme rouge et mon perroquet, astiquai mon œil de verre avant de me rendre au plus haut building de la ville.

Moi : C'est où la queue pour les jobs ?
La réceptionniste : Bureau 385, neuvième étage droite

J'ouvrai la porte du bureau d'un coup de pied et me laissai tomber dans un fauteuil en rotin en poussant un grognement de satisfaction.

Moi : Tiens salut Moktar. Tu bosses ici maintenant ? Sympa le costard.
Moktar : Vous le savez très bien. Vous étiez dans l'obligation légale de me donner un rôle dans l'histoire. Je vous ai attaqué en justice pour discrimination raciale et vous avez préféré céder que de passer devant les tribunaux.
Moi : Ah ouais c'est vrai. Et Huguette elle devient quoi ?
Moktar : C'est ma secrétaire.
Huguette : Un café, monsieur ?
Moi, lui pétrissant les fesses au passage : Volontiers mon petit. Bon si on passait aux choses sérieuses ?
Moi, pendant l'entretien.
Moktar, examinant mon CV : Alors je vois ici qu'en 96 vous avez essayé de vous faire passer pour un handicapé dans le but de profiter de la COTOREP et des allocations.
Moi : Exact.
Moktar : De même qu'en 97 et 98, dans des arnaques à l'assurance similaires.
Moi : Je suis quelqu'un de persévérant.
ClaudioPouleto.jpg Une putain de volaille très malpolie affirme que :
Yeah, I'll fuckin...

Yeah I'll fuckin lay your nuts on a fuckin dresser Take it off and stick it in your ass slow like Tssssssss!!!!!


Moi : Excusez-le c'est mon perroquet. Il a appris à parler avec le Wu Tang Clan
Moktar : Et il est toujours comme ça ?
Moi : Je crois qu'il souffre du syndrôme de Tourette, quelque chose dans ce genre. Le mieux à faire, c'est de l'ignorer.
Moktar : Quel a été votre dernier emploi, Monsieur Peel ?
Moi : ...Hum...Euh...Eh ben...J'ai été rédacteur en chef d'un journal underground à Zilch, New Mexico en 1963.
ClaudioPouleto.jpg Une putain de volaille très malpolie affirme que :
I'll fuckin pull your fuckin tongue out your fuckin mouth

and stab the shit with a rusty screwdriver, BLAOWW!!


Moktar : Quelles sont vos qualifications ?
Moi : Je peux taper dix mots à la minute !
ClaudioPouleto.jpg Une putain de volaille très malpolie affirme que :
I'll fuckin...

I'll fuckin hang you by your fuckin dick off a fuckin twelve sto-story building out this motherfucker!!


Moktar : Avez-vous des problèmes avec l'alcool ?
Moi : Oh ça non ! Je peux boire cinq packs de 36 bières sans dégueuler !
Moktar : Prenez vous des drogues ?
Moi : Nan pas vraiment...Ça vous dérange si j'allume ce joint dans votre bureau ?
Moktar : Vraiment ! Vous me semblez être un jeune homme très honnête ! Et je me pique de savoir les reconnaitre.
Moi : C'est pas grave. Moi aussi je me pique des fois.
Moktar : Je vous engage !
Moi : !

Tout l'étage rentre dans le bureau pour applaudir.

Moi : Euh, c'est quoi, comme boulot ?
Moktar : Président de la République Française ! Ça faisait longtemps qu'on en avait pas eu un honnête ! Voici votre costume. Il est un peu petit mais je connais des tailleurs hawaïens qui pourront vous le retoucher pour presque rien.
ClaudioPouleto.jpg Une putain de volaille très malpolie affirme que :
Ooooohhhh

Whassup? BLAOWWW!!?!


Moi : AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA ! NOOOOON ! NON !

Plus tard, ou avant je sais pas trop

Je m'éveillai et observai les fissures et irrégularités du plafond. Il était tard le soir ou tôt le matin et j'étais allongé sur mon canapé, une canette de bière Amsterdam à la main. J'ai posé le pied droit sur le sol, puis le pied gauche et suis parvenu à me mettre debout. J'ai promené mes doigts sur le mur jusqu'à un coin où j'ai uriné avec plaisir, tandis que les premières mesures de "Violence" de High Tone retentissaient quelque part alentours.[1] On entendait tout un tas de petits craquements et une certaine altération du son qui indiquait que ce dernier provenait d'un vinyl.

Moi : Wa j'ai fait un rêve tordu.
Max : Ne me racontes même pas.

Je me recouchai en carressant mon perroquet.

À un moment

Je m'éveillais et observais les fissures et irrégularités du plafond. Il était tard le soir ou tôt le matin et j'étais allongé sur mon canapé, une canette de bière Amsterdam à la main. J'ai posé le pied droit sur le sol, puis le pied gauche et suis parvenu à me mettre debout. J'ai promené mes doigts sur le mur jusqu'à un coin où j'ai uriné avec plaisir, tandis que les premières mesures de "El Paso" du Peuple de l'Herbe feat. Puppetmastaz retentissaient quelque part alentours.[2] On entendait tout un tas de petits craquements et une certaine altération du son qui indiquait que celui-ci provenait d'un vinyl.

Je décidais d'aller taper la cosette avec le papy du bar d'en face. Je traversais rapidement la rue et entrais au Bar des Sports.

Le papy du bar d'en face.
Moi : Salut les poivrots !
Le barman : Ah ba vl'a le plus beau.
Moi : File-moi un double sky, s'il te plait.
Le papy du bar d'en face : De mon temps, on disait pas s'il te plait ceci s'il te plait cela à tout bout de champs. C'était file-moi ça tout de suite ou sinon tatane dans ta gueule, direct. Mais maintenant y a plus que des pédales, toujours à minauder.
Moi : Ouais, t'as raison l'ancien.
Le papy du bar d'en face : C'est politique tout ça.
Moi : Hè Ténardier, tu m'en reverses un.

Le papy du bar d'en face : Voilà. C'est mieux. Ça me rappelle la fois où j'étais dans la légion étrangère et pour faire chier le sergent, on avait creusé les chiottes devant sa tente. Et le lendemain, il est tombé dedans ! Il était plein de merde ! AHAHAHA ! J'avais pas autant ri depuis le cinéma muet.

Moi : Ah ouais ? Et moi je t'ai déjà raconté la fois où j'étais avec ma guenon et...
Le papy du bar d'en face : Attends regarde qui c'est qui arrive.
Cosette : Bonsoir, vous voulez m'acheter des allumettes ?
Moi : Ah bah c'est pas trop tôt à un moment j'ai cru que t'allais pas venir ce soir et que j'allais devoir me taper la soirée avec l'autre vieux crouton.
Le papy du bar d'en face : Faut dire que la dernière fois on t'as mis une sacrée branlée, t'as encore des bleus.
Cosette : S'il vous plait messieurs, c'est seulement cinquante centimes la boite d'allumettes.
Le papy du bar d'en face, tapant la cosette : On t'as jamais appris à pas dire s'il vous plait ? !
Moi, tapant la cosette avec un des sièges du bar : Déjà qu'on a pas assez d'argent pour boire et des ardoises longues comme le bras, tu veux encore nous en prendre.
Le papy du bar d'en face, tapant la cosette avec sa canne : En plus, du feu, on peut en taxer dans la rue quand on veut.
Moi, tapant la cosette avec un des sièges du bar : Tiens, ça t'apprendras.

Arrive Jean Val Jean, le taulard en cavale.

Jean Val Jean : Bon maintenant vous arrêtez de lui casser les couilles, les deux bâtards.

Il alluma le papy d'un coup de pied circulaire et me balança une grande droite sous le menton qui m'envoya voler jusque sous une table à l'autre bout du bar. Cosette alla se jeter dans ses bras.

Cosette : Oh non monsieur ValJean, ne le frappez plus. Je le connais, et même s'il est un peu spécial, je suis sûre qu'au fond il est très gentil.
Le papy du bar d'en face : Je vais aller porter plainte chez les flics. Il m'a cassé le nez ! Je vais écrire à mon député.
Cosette : Monsieur ValJean je ne saurai jamais comment vous remercier.
Jean Val Jean : Tu dois bien en avoir une petite idée. Allez va m'attendre dehors.

Je profitais de l'inattention générale pour sortir par la porte de derrière et m'écrouler dans le caniveau.

Le milieu de l'article

Un homme en costume avec une tête d'éléphant en caoutchouc aux bras démesurément longs et un transsexuel sont sur la scène, face au public.

- Mesdames et Messieurs, petits singes et petits enfants, soyez les bienvenus dans le milieu de l'article. Nous vous proposons un bref interlude hautement interactif intitulé " Trouver le poisson ". Si dans les instants qui suivent, vous parvenez à trouver le poisson, criez, hurlez, manifestez-vous. Et peux être gagnerez vous un somptueux cadeau.

- Il me suivait partout... Pas à pas...

- Petit, petit, petit, petit, petit, poisssooooonn.

Le public, jouant à trouver le poisson.


- Il est derrière le tableau

- Pas à pas... Comme mon ombre.

- Dans l'armoire !

- Petit, petit, petit, petit, poisssoooon.


- Ah ça y est je l'ai VU !

- Où ça mon chéri ? Où ça ?

Le poisson.

- Là, au dessus !

- Je le vois pas ! Vite, vite, montre-moi !

- Tiens regarde, suis mon doigt.

- AH OUI ça y est je le vois. NOUS ! NOUS ! ICI ! C'EST BON ON A TROUVÉ !

Le projecteur se déplace à travers le public et s'arrête sur eux.

- On a un gagnant.

- On a un gagnant.

- Alors jeune demoiselle, quel est votre nom ?

- Huguette.

- Et celui de votre fringuant cavalier ?

- Moktar.

- Et bien, Huguette et Moktar, vous avez gagné le droit de faire partie de l'histoire que vous venez de voir. Vous aurez de vrais rôles et de vraies scènes de dialogues.

- Waah trop bien.

- Oh oui je suis toute excitée. Hi hi hi...

Peu après

Je m'éveillai et observai les fissures et irrégularités du plafond. Il était tard le soir ou tôt le matin et j'étais allongé sur mon canapé, une canette de bière Amsterdam à la main. J'ai posé le pied droit sur le sol, puis le pied gauche et suis parvenu à me mettre debout. J'ai promené mes doigts sur le mur jusqu'à un coin où j'ai uriné avec plaisir, tandis que les premières mesures de "White Rabbit" de Jefferson Airplane retentissaient quelques part alentours. On entendait tout un tas de petits craquements et une certaine altération du son qui indiquait que le son provenait d'un vinyl. [3] J'étais tranquillement en train de mordiller la petite table du salon, quand soudain, j'entendis résonner le bruit de coups répétés contre le battant de la porte d'entrée.

Je m'approchai prudemment de la porte et marquai un court moment d'arrêt afin d'écouter ma propre respiration dans l'espoir de deviner ce qui se tramait-là dehors. Je déverrouillai avec précautions et entrouvrais la porte en laissant la chaîne de sécurité.

Et toi, t'es putain de trop BLOND !Tu rentres pas non plus.


C'était Huguette et Moktar.

Huguette : Salut moi c'est Huguette.
Moktar : Et moi c'est Moktar.
Huguette et Moktar : On vient pour faire partie de l'histoire.
Moi : Vous avez une paire de pantalons noire ?
Huguette et Moktar : Oui.
Moi : Trois paires de chaussettes noires ?
Huguette et Moktar : Oui.
Moi : Une veste noire ?
Huguette et Moktar : Oui.
Moi : Deux cents euros pour votre enterrement ?
Huguette et Moktar : Oui.
Moi, leur claquant la porte au nez : Bon alors toi déjà, t'es trop conne, tu rentres pas. Et puis toi t'es trop noir tu rentres pas non plus. Barrez vous de là.

J'entendis la suite à travers la porte.

Moktar : Quel gros connard ! Je suis sûr qu'il peut pas me saquer parce que je suis black.
Huguette : Mais non mon chéri, ce n'est surement pas ce qu'il a voulu dire. Allez viens on rentre à la maison.

Je retournai me coucher.

Encore plus tard, ou avant je sais pas trop

Je m'éveillai et observai les fissures et irrégularités du plafond. Il était tard le soir ou tôt le matin et j'étais allongé sur mon canapé, une canette de bière Amsterdam à la main. J'ai posé le pied droit sur le sol, puis le pied gauche et suis parvenu à me mettre debout. J'ai promené mes doigts sur le mur jusqu'à un coin où j'ai uriné avec plaisir, tandis que les premières mesures de "L'épouvantable épouvantail" de Stupeflip retentissaient quelques part alentours.

Malheureusement vous ne l'entendrez pas, parce qu'elle n'est pas sur youtube.

On entendait tout un tas de petits craquements et une certaine altération du son qui indiquait que le son provenait d'un vinyl.

J'étais tranquillement en train de mordiller la petite table du salon, quand soudain, j'entendis résonner le bruit de coups répétés contre le battant de la porte d'entrée. Je m'approchai prudemment de la porte et marquai un court moment d'arrêt afin d'écouter ma propre respiration dans l'espoir de deviner ce qui se tramait-là dehors. Je déverrouillai avec précautions et entrouvrais la porte en laissant la chaîne de sécurité. C'était ma Maman.

Ma maman : Willy ? C'est toi mon chéri ?
Moi : Ouais, c'est moi.
Ma maman : Allez, ouvre-moi. Rien qu'une minute.
Moi : Bof je sais pas trop.

Pendant que je prononçai ces mots, elle avait sortit un ceintre en fer de son sac en main, avec lequel elle avait retiré la chaîne de sécurité, et était entrée dans l'appartement. À la longue, elle avait finit par apprendre un ou deux trucs.

Ma maman : Bon alors, Profites-en le soleil brille dehors

Tu n'es pas schizophrène, tu n'es pas presque mort

Ce n'est que dans ta tête tous ces mauvais sorts

Tu n'es pas William Peel, tu es William Dupont.

Tu n'es pas un fou mais un petit garçon,

Et même tu es mon fils,

Alors tu vas sortir et faire de l'exercice. Tiens tu vas aller à cet adresse, ce sont des gens très gentils.

Max : Waaa LOOL PWNED C'est ta reum...Aaa la tehon MDR PTDR.
Moi, lui brisant mon verre sur l'arcade sourcilière avant de le rouer de coups de lattes : Tiens gros connard, tiens prend ça. AAAaarggh...

Max n'était plus qu'un petit tas sanglant et gémissant sous la table basse. L'Aztec était agité de convulsions, caché sous sa couverture, si bien que je n'arrivai pas à savoir si il riait ou si il pleurait. Je décidai de lui laisser le bénéfice du doute.

Ma maman, à Max : Ça va jeune homme ? Vous savez il est un peu excentrique et violent de temps en temps, mais au fond, je crois qu'il est très gentil.
Moi : Bon aller, j'y vais.

Dans la rue, je l'avais plutôt mauvaise. C'est vrai quoi, on peut jamais s'amuser avec Maman. En plus j'étais en descente de trip, et c'est pas très rigolo.

Je décidai d'aller m'acheter une bouteille de rhum.

Groucho.


J'arrivai en retard à la réunion et m'asseyais sur une chaise en plastique. Au centre de la pièce, il y avait une fille qui parlait lentement, et tous les autres avaient les yeux fermés. « Et maintenant, tous ensemble, nous allons ouvrir le cinquième chakra, le chakra du cœur. Votre souffrance, il faut que vous l'imaginiez comme une boule de lumière blanche à l'intérieur de vous-même. Vous allez passer la petite porte verte et descendre, et descendre encore, descendre dans votre caverne intérieure...N'oubliez pas de respirer. Vous êtes à présent dans votre caverne. Et là, vous allez trouver...votre Animal Porteur de Force. »

Le mien était un paresseux. Je décidai de l'appeler Groucho, en hommage aux Marx Brothers. J'ai toujours eu des tendances marxistes. Groucho et moi passâmes le reste de la réunion à téter la bouteille à tour de rôle sans rien écouter, réprimant un fou rire de temps en temps. À la fin, tous les autres ont chanté une petite chanson et m'ont serré les deux mains. Ça devait être le truc dans leur secte. Mais moi ça faisait longtemps que j'avais appris à reconnaitre les arnaqueurs, alors on me la fait pas. J'étais bien content d'avoir rien écouté.

Je ressortai dans la rue en titubant et me rendai directement dans une animalerie pour acheter un petit Groucho. Malheureusement, ils n'avaient plus de paresseux, alors j'ai pris ce qui s'en approchait le plus, un perroquet. Ils vendaient aussi des cassettes pour lui apprendre à parler mais c'était trop cher, alors j'ai pensé que le vieux vinyl du Wu-Tang de Max ferait parfaitement l'affaire. En retournant dans la rue, je me rendais compte que je ne savais plus où j'habitais. En plus, je commençai à avoir froid en boxer. Je m'asseyais sur le trottoir et me mettais à pleurer.

La fée Tarde ne tarda pas à se pencher sur mon cas.

La fée Tarde : Oh bel enfant, il ne faut pas te mettre dans des états pareils. Pour te remonter le moral, je vais exaucer un de tes vœux...
Moi, reniflant : Je voudrai que Charline soit là avec moi.

Charline apparut. Elvis Presley, le King du ter-ter, qui passait par là, décida de chanter "Can't help falling in love".

Charline, toujours aussi belle : Will...?
Moi, l'embrassant et la serrant dans mes bras : Comme tu m'as manqué...
Charline, toujours aussi belle : Will, c'est vrai ce qu'on dit sur toi ?
Moi : Quoi ?
Charline, toujours aussi belle : Il parait que t'as cogné sur Max...
Moi : Mais c'est rien ça. Deux-trois égratignures... Et toi pourquoi t'as disparu d'un coup ?
Charline : Je suis enceinte, William.
Moi : En Sainte ? Tu t'es fait canoniser ?
Charline : J'attends un enfant de toi, ducon.
Moi : ... (Gasp!)
Charline : C'est tout ce que tu trouves à dire ?
En rentrant, je décidai de me faire des dreads pour renforcer mon mojo.
Moi : Écoutes Charline, on va...
Charlène en fait, me collant une baffe : Putain, mais t'es vraiment trop con ! Mon nom c'est Charlène, Charlène, j'te l'ai dit cent fois !!! Quel boulet ce mec !
Moi, lui tapant la tête contre un lampadaire : Eh t'es folle ou quoi ?
Charlène, me crevant un œil avec son doigt : Tiens, batard va !

Charlène disparut dans la nuit tandis que je titubai, les deux mains crispées sur mon œil crevé.

Moi : SAAALOPE. Aaah ça fait trop mal... Elvis tu peux t'arrêter de chanter là.
Elvis Presley : Ouais je crois aussi. Désolé petit, j'ai fait tout ce que j'ai pu pour t'arranger le coup, mais là je crois que c'est mort.
Moi : C'est pas grave. Elle va revenir, je la connais. Elle est folle de moi.
Elvis Presley : Je t'aime bien Will. Depuis toujours, et pour toujours. Tiens prends ma chaussette pour te faire un cache-œil.
Moi, bourrant la chaussette du King dans mon orbite vide : Merci, c'est sympa.
Elvis Presley : Je dois te laisser, j'ai un rendez-vous. Continues comme ça, ma couille, tu vas t'en sortir. Je viendrai chanter à ton enterrement.
Moi : Okay. Ciao.

Je me rasseyais sur le trottoir avec mon perroquet, mon cache-œil artisanal et ma bouteille de rhum.

La fin de l'article

Je m'éveillai et observai les fissures et irrégularités du plafond. Il était tard le soir ou tôt le matin et j'étais allongé sur mon canapé, une canette de bière Amsterdam à la main. J'ai posé le pied droit sur le sol, puis le pied gauche et suis parvenu à me mettre debout. J'ai promené mes doigts sur le mur jusqu'à un coin où j'ai uriné avec plaisir, tandis que les premières mesures de "The End" des Doors retentissaient quelque part alentours. On entendait tout un tas de petits craquements et une certaine altération du son qui indiquait que ce dernier provenait d'un vinyl.

À un moment, j'étais encore au bord du Délirium Tremens et j'ai cru que le ventilo était un hélicoptère. J'étais tranquillement en train de mordiller la petite table du salon, quand soudain, j'entendis résonner le bruit de coups répétés contre le battant de la porte d'entrée. Je m'approchai prudemment de la porte et marquais un court moment d'arrêt afin d'écouter ma propre respiration dans l'espoir de deviner ce qui se tramait-là dehors. Je déverrouillai avec précautions et entrouvrai la porte en laissant la chaîne de sécurité. C'était encore le Dr Gonzo. Je le laissai entrer.

Moi : Beni beni beni beni beni beni bien ! Dites-moi à quoi dois-je le suprême plaisir de cette surprisante visite ?!
Docteur Gonzo : On a un problème, Will.
Moi : Pourquoi ?
Docteur Gonzo : À toi de me le dire, Will.
Moi : Je sais pas.
Docteur Gonzo : Putain mais regarde-toi. Tu sais plus où t'habites, tu reconnais plus le haut du bas ni le bas du haut, tu sais plus rien ! Et Dieu sait comment, tu nous entraines tous dans une réalité déviante et inquiétante.
Moi : Ah ouais ?
Docteur Gonzo : Tu pètes les plombs. Ton système de narration à la Pulp Fiction, ça fout la gerbe à tout le monde...Les gens meurent avant de naitre, des fois ! Et le milieu de l'article est même pas au milieu de l'article. En plus l'autre jour, t'as été carrément raciste et misogyne avec la petite Huguette et Moktar !
Moi : Mais non c'était pour déconner...
Docteur Gonzo : Alors c'est vrai, Will, tu deviens dingue, c'est ça ? Avant tu foutais rien et t'étais juste parano, mais ça a empiré...
Moi : Dingue ? Est-ce que j'ai l'air d'un dingue ? Et puis c'est pas vrai que je fous rien. J'ai découvert que le gouvernement empoisonnait l'eau courante. Du coup je bois plus que de l'alcool. Tu vois les bouteilles contre le mur là-bas ? Et bien c'est une de mes expériences en cours. Je pisse dans une bouteille tous les jours et je compare les teintes à long terme pour en déduire la toxicité qui pénètre dans mon organisme. T'as vu sur les premières il y a un dépot grisâtre qui commence à se former, selon moi ça signifie que...
Docteur Gonzo : Ça peut plus durer, Will. L'Organisation m'a ordonné de t'éliminer.

Gonzo sortit un .38 de sa poche. Max jaillit des toilettes en hurlant, un couteau de boucher à la main, et me poignarda au cœur. Je m'écriai : "Tu quoque fili !" dans une gerbe de sang. Je sais pas pourquoi j'ai dit ça, j'étais bourré. Le Dr Gonzo posa le canon de son calibre contre ma tempe, et sa main gauche contre sa joue, tout en détournant légèrement la tête, anticipant d'éventuelles projections de cervelle. Erreur fatale ! Rapide comme l'orang-outan, je me saisissai du canon que je pointais sur la tête de Max... BANG ...qui explosa comme une pastèque en été. Je m'écroulai à terre avec Gonzo où nous luttâmes pendant quelques minutes avant que je ne parvienne enfin à m'emparer du .38.

"Alors Gonzo, t'as essayé de me la faire à l'envers ?"
Docteur Gonzo, à genoux : Non Will attends... Je ne suis que le messager !

BANG! BANG! J'essuyai quelques projections de cervelle sur ma joue et promenai un regard hagard sur la pièce. L'Aztec essayait encore de me faire le coup de l'autruche, tremblant sous sa couverture. Je décidai de lui laisser la vie sauve. À la place, je flinguai mon perroquet. BANG !

ClaudioPouleto.jpg Une putain de volaille très malpolie affirme que :
Fuck off!! Ooooohhhh

Jamais plus ? BLAOWWW!!?!


Je me trainai avec difficultés jusqu'à mon canapé, où je m'allongeai et finis par décéder de mes blessures, observant l'ombre tremblante de l'Aztec sur le mur. Et mon âme, de cette ombre qui gîte flottante à terre ne s’élèvera - jamais plus.


Le public, en liesse. "Hip hip hip...Hourra !"

Références


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