Hu ! Hu ! Hu ! Oui c'est mon rire. Ça te dérange peut-être ? Tu veux te battre ?
Salut les amis, moi c'est Antoine de Maximy et je vous rappelle le principe de l'émission. Voyager dans un pays inconnu, rencontrer les gens et si possible me faire inviter aux frais de la princesse parce que ce sera toujours plus sympa que la chambre du Formule 1 payée par la production.
Toujours avec mon système révolutionnaire de petites caméras que j'ai fait fabriquer par des professionnels de la vidéo internationalement reconnus dans la Creuse. J'en suis tellement fier ! Cet équipement breveté me donne un look intelligent et me permet de voyager en toute sécurité à travers le monde. Une caméra déportée pour filmer mes comédons et une caméra à l'épaule pour filmer les gens à leur insu. Je me ballade aussi avec un caméra DV next génération avec laquelle je pourrais filmer tout mon voyage et faire un truc un peu plus potable qu'un vague rendu de caméra caché. Mais ça me ferait pas ressortir du lot ! En plus avec cette salope de Fourchette et sac à dos qui m'a piquée le concept d'aller gratter de la bouffe chez l'habitant ; si je la croise celle là, je vais lui mettre où je pense la fourchette...
J'irai dormir chez vous, Moldavie
Nom du stagiaire : Jean-Kevin De Carolis
Dans l'émission d'aujourd'hui Antoine se rend en Moldavie pour ramener des images inédites de gens qui vivent dans le dénuement le plus extrême mais qui restent joyeux contrairement aux téléspectateurs de France 5.
Première approche
Bon voilà, on est arrivé au centre-ville, enfin je crois. Moi qui déteste les endroits touristiques, je suis pas déçu du voyage. C'est tellement moche dis-donc, regardez moi ça ! On dirait que la seconde Guerre Mondiale est pas finie ici. Il est 17 heures, tout est déjà fermé. Pas un Balto ou un bar à vinasse. On dirait un grand terrain vague. En plus, y'a une espèce de bruine collante qui tombe du ciel... C'est pas de la pluie, on dirait un genre de vaseline où je sais pas quoi. Le ciel est gris, il fait froid on est au mois de juin, il y a personne dans les rues, on est pas rendu. Bon je vais me balader un peu de ce côté là, à l'improviste, car quand rien n'est prévu tout est possible !
Je viens de croiser un autochtone, allons donc lui proposer un peu de verroterie en échange du gîte et du couvert.
Antoine : Salut
l'étranger, moi Antoine, comment te nommes-tu ?
Vieil homme qui sent le fromage : Ке ме воулез воус ? Воус ме фаите пеур авек вотре эгипемент бизаре, этес воус ун Сйбер-пёдофиле ?
Antoine : Tu parles bizarre l'étranger, qui es-tu, d'où viens-tu ? Parles-tu français, "Dou hiou spique innegliche ?" Si toi m'amener chez toi pour manger et dormir gratuit, moi envoyer toi jolie photo de toi.
Vieil homme qui sent le fromage : С'ест qуя cетте мерде ? Уне благе ? Кассе тои паувь кон !
Antoine : Français, France, Paris,
tour Eiffel, "habla español yo tambien si pongo ?"... Ah bah voilà, il se casse ! Le sans-gêne des gens je vous jure, on essaie d'avoir une conversation civilisée et il se sauve, bravo la Moldavie !
Seconde approche
Bon alors, je me suis un peu baladé dans les grandes avenues post-soviétiques de Kichinev et j'ai pas croisé âme qui vive. Ah si, tout à l'heure j'ai croisé une vieille à qui j'ai essayé de parler. Quand je me suis approché, elle a agité ses doigts sous mon nez, je pense qu'elle a essayé de me jeter un sort ou quelque chose...
Jeune homme qui sent le fromage : À qui vous parlez comme ça ?
Antoine : Oh mon
Dieu ! Vous parlez français ? Do hiou spique français ? Aidez moi, France, Tour eiff...
Jeune homme qui sent le fromage : Oui oui, je parle français, j'ai un doctorat de langues moribondes, vous êtes qui vous ? Vous me faites peur.
Antoine : Ah ! Alors moi, Antoine. Moi venir dans pays à toi avec
grand oiseau qui vole. Buuuuj. Pouf atterri aéroport Kichinev.
Jeune homme qui sent le fromage : Vous parlez bizarrement, et c'est quoi tout cet équipement ? Vous êtes une espèce de
pervers ?
Antoine : Non, Hu ! Hu ! Hu ! Ton regard d'étranger m'amuse beaucoup l'étranger. Vois-tu, ce sont des caméras, tu comprends ce que je dis ? Avec ça moi filmer toi et celle là pour filmer moi. Toi vouloir voir ton reflet dans l'écran de caméra ?
Jeune homme qui sent le fromage : Mais qu'est-ce que vous filmez au juste ?
Jeune homme qui sent le fromage : Et vous en faites quoi après ? Vous le vendez ?
Antoine : Euh, en quelque sorte.
Troisième approche
Bon je suis parti parce qu'il demandait de l'argent si je le filmais et personnellement j'ai des principes. J'ai fait du documentaire animalier et un des premiers trucs qu'on nous apprend c'est de ne surtout pas perturber l'écosystème et la vie de la faune. Heureusement, par un hasard miraculeux alors que je filmais des rats crevés sur le bord des routes de Kichinev, j'ai rencontré Piotr et Sonia, deux charmant paysans moldaves qui ont acceptés de m'héberger et en plus ils parlent français, comme quoi, quand rien n'est planifié, la vie est bien faite.
Antoine : Bonjour chez vous ! Hu ! Hu ! Hu ! Alors Sonia, qu'est ce que vous nous avez fait à manger ce soir ?
Sonia : Ça.
Antoine : Mais c'est quoi ce truc, des légumes ? Hu ! Hu ! Hu ! Sonia faudra penser à rajouter de la bidoche parce que ça creuse la
baroude de haut-vol. Bon, c'est pas tout ça mais faut que je recharge les
batteries de mes caméras, ça vous dérange pas je débranche ce truc.
Piotr : Euh, c'est la prise de la
télé.
Antoine : Eho, vous allez pas me faire croire que vous regardez ce truc,
c'est naze, on dirait un
programme télé du tiers-monde. On va pas regarder la télé en plus, je suis là moi, on va bien se marrer vous allez voir.
Piotr : ...
Antoine : ...
Piotr : Hum.
Antoine : Oui, vous alliez dire quelque chose Piotr, allez-y, lâchez-vous comme ça vient, attendez je teste le
micro, un deux, un deux, c'est bon allez-y Piotr.
Piotr : Euh rien, je me raclais la gorge.
Antoine : Ah bon.
Piotr : ... Voilà, voilà...
Antoine : Alors Piotr, parlez moi un peu de vous, vous avez une fille qui est morte dans des conditions abjectes ?
Piotr : Non.
Antoine : Dommage, ça fait de super images ça, à part ça, vous faites quoi dans la vie ?
Piotr : Je travaille à
TV5 monde je m'occupe des relations avec France télé...
Antoine : Oh, le joli intérieur que vous avez là ! C'est quoi ça ? J'ai jamais rien vu de pareil.
Piotr : Ben... C'est une fenêtre.
Antoine : Incroyable, alors vous aussi vous avez des fenêtres ? C'est dingue.
Piotr : ...
Antoine : Voilà, voilà... Sinon, vous buvez jamais l'
apéro dans votre pays de sauvages ? Vous êtes pas des arabes ou un truc comme ça j'espère ? Parce que je me suis déjà fait avoir en allant à Dubaï, qu'est ce que je me suis fait chier.
Piotr : Ah, je peux bien voir si je peux vous trouver un alcool local, du whisky, ça vous ira ?
Conclusion sur la Moldavie
Bon alors c'est la fin de mon voyage en Moldavie, pays très accueillant mais c'est pas facile de se faire accepter à cause de la barrière de la langue. Quant à nous on se retrouve dans un autre endroit toujours dans les mêmes conditions avec mes petites caméras et sans rien préparer car quand rien n'est prévu, nul n'est tenu. J'irai bien dans un pays chaud le prochain coup.
J'irai dormir chez vous Haïti
Nom du stagiaire : Brandon Calvi
Dans l'émission d'aujourd'hui Antoine se rend en Haïti pour ramener des images inédites de gens qui vivent dans le dénuement le plus extrême mais qui restent plus joyeux que les téléspectateurs de France 5.
Première approche
Rolala, le bled de merde, regardez moi ça. Hu ! Hu ! Hu ! La misère de ces gens. Non mais franchement regardez dans quoi ils vivent. Ils doivent la regretter la colonisation moi je vous le dit, bonjour le cloaque. En plus je viens de faire la Moldavie, à ce rythme là, la prochaine étape c'est la déchetterie de Melun. Alors là c'est Port-au-Prince, enfin moi je dirais plutôt Port-qui-Coince parce que ça sent le poney ici. Partout où je vais ils sont tous à mendier. Tiens, celui-la aussi il mendie, regardez-le cette feignasse.
Pauvre Haïtien : S'il vous plaît monsieur, je suis pauvre et je vis dans un
pays pauvre.
Antoine : Ouais, c'est ça, on me la fait pas à moi, en plus dégage de devant moi, là tu m'empêches de filmer les petits
enfants qui ramassent les ordures pour jouer avec.
Fillette : Ce ne sont pas des ordures, ce sont nos jouets monsieur.
Antoine : Hu ! Hu ! Hu ! Des jouets n'importe quoi. Écoute moi petite fille, je vais te donner une belle pièce en or pour t'acheter un jouet, tiens la voilà.
Fillette : Oh merci monsieur.
Antoine : Regarde, de ce côté de la pièce, on voit le
symbole de la France, Marianne, elle est morte pour racheter tes péchés. Et regarde de l'autre côté de la pièce qu'est ce que tu lis ?
Fillette : 50 euros cent.
Antoine : Wahow ! Tu sais lire dis donc, tu m'impressionnes.
Fillette : Ben j'ai quand même onze ans.
Antoine : Non mais je disais pas ça par rapport à l'âge.
Passant : Eh vous là-bas !
Antoine : Oh mon dieu, un
singe, ah non, c'est un indigène. Bonjour monsieur, belle journée n'est ce pas ?
Passant : Vous faites quoi avec ces enfants ? Vous savez pas que le
tourisme sexuel est interdit en zone péri-urbaine ?
Antoine : Excusez-moi, je ne savais pas, je peux dormir chez vous ?
Passant : Non mais ça va pas ou quoi ? Espèce de
PD !
Deuxième approche
Donc je me trouve actuellement dans le quartier chaud de Port-au-Prince, l'ambassade française m'a formellement interdit de venir ici mais moi quand on me dit faut pas y aller c'est plus fort que moi, il faut que j'y aille. C'est d'ailleurs à cause de ça que j'ai un anus artificiel.
Sympathique Haïtien : Bonjour monsieur, quelles sont les raisons de votre présence ici ?
Antoine : Yo, gangsta, ça baigne ou quoi ma brozeur, wesh tranquille gros ?
Sympathique Haïtien : Ma
foi, je me porte comme un charme.
Antoine : Alors, ici c'est la street mec, le ghetto roots non ?
Antoine : Non, mais on peut en consommer ensemble, t'habite loin ? Wesh gros le gettho.
Sympathique Haïtien : Ok, mais avant : "Show me some love".
Antoine : Gnié ?
Sympathique Haïtien : "Show me some love".
Antoine : Pas compris.
Sympathique Haïtien : "Show" comme dans Jacky show.
Antoine : Mmmm.
Sympathique Haïtien : "Me" comme "you and me".
Antoine : Mouais.
Sympathique Haïtien : "Some" comme dans je t'assomme et "Love" comme "Love". "Show me some love"
Antoine : Ouais ouais, ben je comprends pas. J'essaie mais je comprends pas.
Sympathique Haïtien : Bon, on s'en fout, viens chez moi, j'habite au bout de cette
ruelle obscure, passe devant, moi et mes cousins on te suit.
Antoine : Génial, enfin des gens sympas, c'est pas comme la fois où je m'étais fait enlever par les
Farcs. C'est quand même pas de bol. Je fais 30 kilomètres dans la jungle amazonienne en cherchant quelqu'un qui parle français et paf, enlevé. Je vous jure, où va le monde ! Au fait c'est pour quoi faire cette machette ?
Troisième approche
Bon là on est au commissariat, de sympathiques policiers ont réussi à retrouver mon matériel, la moindre des choses que je puisse faire c'est les remercier.
Antoine : Moi dire merci beaucoup à toi.
Policier Haïtien : Hein ? Ouais, de rien, au fait évitez de vous balader avec
votre barda dans la ville, ça fait au moins dix fois le salaire annuel des gens d'ici.
Antoine : Oui mais ça dépend des gens, regardez, vous par exemple, il ne vous viendrait pas à l'idée de me voler mon matériel.
Policier Haïtien : Ça n'a rien à voir, on a reçu un chèque d'une société, je crois que ça s'appelle France té...
Antoine : Oh, le joli commissariat que vous avez là ! C'est quoi ça ? J'ai jamais rien vu de pareil.
Policier Haïtien : Ça ? C'est une armoire à pièces à conviction, on y range les pièces à conviction.
Antoine : Étonnant ! Au fait je peux vous poser la question qui fâche ?
Antoine : J'avais un portefeuille avec 5 000 euros, l'avez-vous trouvé sur les gangsters qui m'ont agressé tout à l'heure ?
Policier Haïtien : Déjà estimez vous heureux d'avoir retrouvé votre tas de fils de fer et deuxio évitez de traiter le conseil municipal de gangsters.
Antoine : Et à part ça je peux dormir ici ? J'ai peur de sortir, il commence à faire nuit et il y a un drôle d'attroupement devant l'entrée.
Policier Haïtien : Ouais, si vous voulez, il y a la paillasse là, attendez que je vire le
chien avant de vous installer.
Antoine : Super, comme quoi quand rien n'est prévu, vive la police !
Policier Haïtien : Qu'est ce que vous racontez comme connerie là ?
Antoine : Rien, vous avez quelque chose à chimer ici ?
Policier Haïtien : Bien sûr, on est un commissariat, vous voulez du Havana Club ?
Antoine : Vous n'avez rien qui fasse plus couleur locale ?
Policier Haïtien : Il nous reste un fond de whisky.
Conclusion sur Haïti
Bon alors c'est la fin de mon voyage à Haïti, ou en Haïti, je sais pas comment on dit, j'en sais rien, je prépare jamais, parce que quand rien n'est préparé je me foule pas trop. Alors c'est un pays très accueillant mais c'est pas facile de se faire accepter à cause de la barrière de la misère. Quant à nous on se retrouve dans un autre endroit toujours dans les mêmes conditions avec mes petites caméras et sans rien préparer car quand rien n'est prévu, rien n'est prévu. J'irai bien dans un pays calme le prochain coup.
J'irai dormir chez vous Iles Féroé
Dans l'émission d'aujourd'hui Antoine va encore faire le zouave à l'étranger pour faire rire ses téléspectateurs.
Première approche
Putain de merde, c'est quoi cet endroit ? C'est pas possible, il s'est planté l'avion ou quoi ? On est sur la Lune, il y a personne ici. Je vais demander à ce passant... Ah non, c'est un mouton. Bordel, quand je pense que je suis sensé être au beau milieu de la capitale, ça fait froid dans le dos. D'ailleurs je commence à avoir froid dans le dos.
Deuxième approche
Quel enfer, il y a personne, je crois que je me suis planté en venant ici. Pour "dormir chez vous", encore faut-il qu'il y ait un "chez vous" pour dormir chez lui. En plus il y a même pas une antenne de TV5 monde. Bordel ! Je vais aller voir par là, on dirait qu'il y a un peu d'animation... Ah non, c'est l'océan atlantique. Putain de merde, j'ai tellement froid, j'ai l'impression que je vais mourir.
Troisième approche
Bon alors je viens de tomber sur un panneau où il y a écrit "prochain match avec l'équipe de France : 3 Janvier 2011" d'ici là je pense qu'il y aura personne ici. Je suis frigorifié. J'ai repéré un mouton mort avant de venir ici, je vais l'ouvrir en deux et dormir dedans. Ça fera la rue Michel pour le "dormir chez vous" du titre. Je pense que ça me protégera du froid, j'ai déjà vu ça dans un film, je crois que ça s'appelait "la Mouche" ou un truc comme ça... Allez, je l'ouvre en deux avec mon canif, je rentre dedans... Ça y est.
Heureusement que j'ai apporté une fioline de whisky avec moi.
Conclusion sur les îles Féroé
Bon alors c'est la fin de mon voyage dans les îles... Euh disons ici quoi. Alors c'est un pays très accueillant mais c'est pas facile de se faire accepter à cause de la barrière de la désertification. Quant à nous on se retrouve dans un autre endroit toujours dans les mêmes conditions avec mes petites caméras et sans rien préparer car quand je prévoie rien, je dors dans des abats de mouton. J'irai bien dans un pays qui bouge un peu le prochain coup.
J'irai dormir chez vous Bande de Gaza
Nom du stagiaire : Marie-Chantal Ruquier
Bon, vous connaissez l'émission, vous êtes fans maintenant.
Première approche
Génial ! J'adore ce pays, il y a une super lumière ici, ça fait vraiment des bonnes images. En plus les gens sont tout le temps en train de faire la fête dans les rues comme cette dame là qui chante devant chez elle. Elle a l'air marrante, je vais aller la filmer un peu.
Vieille dame qui pleure : ا نون، پاس لوي اڢي سيس cاميرا بيزاريس
Antoine : Aïe, encore un pays pas civilisé qui parle pas français, je devrais vraiment me renseigner un peu avant de partir.
Antoine : Ah, vous parlez français ?
Badaud : À votre avis ?
Antoine : Vous pouvez me traduire ce que dit cette vieille dame et pouvez vous lui demander si je peux dormir chez elle ?
Badaud : Bien sûr... Alors là elle se lamente... Elle pleure, elle pleure encore, elle vous insulte parce que vous marchez sur sa djellaba... Là elle renifle et elle en appelle à la
miséricorde divine... Elle renifle encore...
Antoine : ...Ola, c'est pas très rigolo tout ça, je pense que je la garderai pas au montage final...
Badaud : ...Elle continue à pleurer, là elle crache par terre parce que sa maison a été détruite...
Antoine : Ah ! Ben si elle a plus de maison je me casse.
Deuxième approche
Bon, je m'ennuie un peu ici, j'ai toujours pas croisé le moindre troquet, en plus toutes les maisons sont détruites. Mais au moins l'avantage c'est qu'il y a plein de monde dans les rues en train de faire la fête, d'ailleurs il y a une sorte de fiesta là-bas sur une petite place, on dirait un genre de carnaval ou quoi, c'est vraiment génial.
J'adore leurs costumes, ça doit être le Halloween local ou je sais pas.
Danseur local : Allah Ouakbar ! Allah Ouakbar ! Allah euh... Allah quoi déjà ? Ah oui ! Ouakbar !
Antoine : Waow ! Super cette chanson, ça parle de quoi ?
Antoine : Excellent, je comprends rien à ce que vous dites car je suis
français.
Danseur local : Ah bon vous êtes français ? Faut que je désamorce ma charge alors...
Antoine : Je peux dormir chez vous ?
Danseur local : Vous voulez dormir chez moi ? Mais attendez deux secondes, c'est quoi ces trucs autour de vous ? Des caméras ?
Antoine : Hu ! Hu ! Hu ! Avec ça moi filmer toi et celle là pour fil...
Danseur local : Génial, viens avec moi, tu peux filmer un truc pour moi ?
Antoine : Euh, ça dépend, filmer quoi ?
Danseur local : En fait, moi et mon cousin, on est des modélistes professionnels et on réalise plein de maquettes de bateaux, de
matériel russe et
d'objets explosifs. On souhaiterait les montrer à la télé.
Antoine : Avec plaisir, j'adore montrer les artisans locaux lors de mes voyages.
Danseur local : Allah Ouakbar, nous sommes la branche armée du
Djihad Vert et nous envoyons ce message aux européens décadents pour montrer notre puissance de feu et présenter nos revendications; si par malheur notre message ne parvenait pas aux européens nous ferons exploser trois bombes dans les....
Bon là j'ai coupé parce que c'était chiant.
Troisième approche
Alors je suis toujours avec mes amis cagoulés, ils sont sympathiques mais j'ai un peu l'impression qu'ils m'ont pris en otage étant donné qu'ils m'empêchent de partir, mais le positif c'est qu'on est enfin chez eux.
Danseur local : ...Vingt-cinquième revendication, un câble USB pour connecter mon appareil photo numérique à mon ordinateur. Vingt-sixième revendication, une roue de brouette de diamètre...
Antoine : Dites-donc on va faire une sacrée fête ici vu depuis le temps que vous téléphonez à vos copains.
Cousin du Danseur local : Ouais, tu vas voir, on va s'éclater ce soir.
Antoine : Mais j'ai l'impression que ça a commencé, j'entends un feu d'artifice dehors, je vais aller voir ça par la fenêtre.
Cousin du Danseur local : Couche-toi
bourricot !
Antoine : Mais pourquoi ?
Cousin du Danseur local : Mais
t'es con ou tu le fais exprès ? Tu comprends pas que c'est la
guerre ici ?
Antoine : Ah bon ? Mais moi je fais juste des petits reportages pour la télé française, pour voir comment les gens vivent chez eux et tout.
Cousin du Danseur local : Mais garçon, c'est pas la France ici. C'est le grand monde, c'est la merde et ça pue. Les gens ont pas tellement la tête à faire les marioles pour la télé française. Alors mon frère, es-tu prêt à mourir pour la gloire d'Allah ?
Antoine : Non ! J'ai envie de manger du
cochon et de boire du whisky.
Cousin du Danseur local : Écoute, on est au siège du Fatah ici, il y a forcément du whisky dans l'ancien bureau d'
Arafat.
C'est gagné mais de peu !
Danseur local : ...Soixante-quinzième revendication, vous venez chercher l'autre poivrot à chemise rose parce qu'il a vraiment trop une tête de con, on va se taper la honte au
20 heures avec un otage pareil.
Conclusion sur la Bande de Gaza
Bon alors c'est la fin de mon voyage dans la Bande de Gaza. Alors c'est un pays très accueillant mais c'est pas facile de se faire accepter à cause de la barrière de la guerre. Quant à nous on se retrouve dans un autre endroit toujours dans les mêmes conditions avec mes petites caméras et sans rien préparer car quand je pars comme Tintin au Congo, je finis toujours au zapping. J'irai bien dans mon pays préféré le prochain coup.
J'irai dormir chez moi
Article cradopoulo ma kif kif maousse costo
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