Programme spatial du Vatican
Le Programme spatial du Vatican, en latin Pontificii Caelestis progressio, en langage petit nègre Nazg-papah burzum Vatikant-dan-tu-kûl, est un programme secret, occulte et ésotérique de recherche scientifique sur Dieu, dans le but ultime de retrouver Notre Seigneur et de le ramener sur Terre.
Les pionniers
Les chercheurs chrétiens ont toujours été très avancés dans le domaine de l'astronomie, c’étaient même les meilleurs. De toute façon ils éliminaient la concurrence, ayant toujours brûlé (au sens propre) les scientifiques rivaux. Le premier lancement spatial fut archivé à l'aube même de l'Église, lorsque le Christ monta Marie-Madeleine au Ciel après avoir ressuscité.
Cependant, un petit groupe de révisionnistes mal accrédités conteste cette primauté, bien que le fait historique soit prouvé par des sources fiables et faisant autorité, telles que l’Évangile de Matthieu :
Pendant trois heures, les ténèbres tombèrent sur le monde. Puis le Christ expira sur la Croix et voici, le voile du temple se déchira, la terre trembla, les rochers éclatèrent, les sépulcres s’ouvrirent, et les corps des saints morts se levèrent. Et en sortant de leurs tombeaux ils se dirigèrent vers la Ville Sainte, où beaucoup de témoins les virent. C'est alors que les centurions romains furent envahis par la peur lorsqu'ils virent le Nazaréen monter vers le ciel à toute vitesse, et ils bafouillèrent Doux Jésus celui-ci monte comme une fusée!
Tous le virent s’élever tel le fulguro-poing de Goldorak
(Matthieu 27:51-54)
Ce document dont le sérieux et la vraisemblance sont incontestables (Goldorak est un prophète envoyé par Dieu abondamment cité dans l’Ancien Testament), comme d’ailleurs tout le reste du texte sacré, démontre de l'historicité des faits. Jésus n'était pas seulement l’authentique fils de Dieu, mais fut aussi le premier Juif dans le four l'espace.
La partie décrivant l’ascension tel une fusée pourrait être un faux passage introduit par quelque copistes frauduleux qui voulaient faire le buzz ou du fric, à moins que ça ne soit une cuite au vin de messe frelaté au méthanol. Mais bon, les moines copistes ont ajouté des passages inventés dans la Bible pendant des siècles. Un de plus, un de moins ... Par contre, la partie avec les morts ressuscités est authentique, mot pour mot. Oui, dans l'ancienne Galilée, il y avait des zombies, Lazare fût le plus connu d’entre eux, il y avait aussi les Jézombie-Garous. On pouvait déjà y tourner des snuff movies, des films d’épouvantes, les figurants ne manquaient pas et pour pas cher de salaire. Quelques cartilages de cheval de réforme, de la cervelle d’agneau avariée, tous ce qu’on ose plus mettre dans des lasagnes Findus depuis que des consommateurs difficiles et exigeants se sont plaints. Tsss il faudrait une bonne guerre pour qu’ils voient ce qui est bon pour eux.
Cependant, le Christonaute n'est pas encore revenu sur Terre, peut-être parce que son corps s’est écrasé sur Saturne, attiré par la gravité de la géante gazeuse ou plus probablement parce qu'il est tombé sur Zglarb et depuis il suce des zizis ce salaud.
Simon-Pierre et ses sous-fifres (connus dans le milieu comme des sous-papes) n'ont jamais abandonné la recherche du disparu, tentant d'envoyer dans l’espace des communications télépathiques, étrangement sans jamais recevoir de réponse. Pour renforcer le signal télépathique, les adeptes du Christ se réunissent tous ensemble le dimanche, canalisant la communication vers l'espace par le biais d'antennes très hautes et pointues, appelées clochers. Mais tous les efforts pour entrer en contact avec le Messie ont échoué. Les fidèles perdent leurs temps comme des cons à la messe tous les dimanches, si ce n’est pour manger des chips rances et boire de la vinasse.
Ce n’est qu’après des siècles qu’on trouva des traces de Jésus, lorsque l’observatoire astronomique pontifical a repéré sur Mars sa pierre tombale, avec gravé dessus «occupé, je suis aux chiottes».
La découverte déconcertante a été communiquée en direct à la radio par le pape de l'époque Pie VII, qui en a profité pour affirmer que la Vierge était également montée dans l'espace, et que le grossissement télescopique montrait qu'elle était toujours vierge (dogme réaffirmé dans la bulle Veritatem ad Vaginis speculum). À Lourdes, Bernadette Scoubidou n'était pas frappée d'hystérie mais avait bien vue cette même Vierge qui lui était apparue par un tunnel gravitationnel venu directement depuis la région martienne d'Utopia Planitia. Il affirma également que Daech était béni par la Vierge, qu’il était incontinent et portait des couches Pampers Baby Dry dont il fit ensuite longuement la promotion (bulle Prostata Pisetto culottam Ergo Sum).
Par ce communiqué, Pie VII démontra au monde son grand besoin pressant la grande profondeur atteinte par l’éthique de l’Église, presque aussi profonde et épaisse que le trou dans la couche d’ozone.
Histoire des programmes spatiaux vaticans
Le programme "De volantem angelus Creduleum"
Le premier obstacle pour les scientifiques de l'Église, cherchant à imiter le messie et à se mettre sur orbite, fut de vaincre la force de gravité. Cette force perverse qui empêchait les vrais croyants de se détacher du sol. Ce n’est qu’au troisième siècle que l'ingénieur de l’Église Saint-Augustin mit au point un dispositif pour voler dans l’espace. Il suggéra de marcher dans une direction, en continuant inlassablement sans se laisser décourager, en traversant les déserts et les océans, jusqu'à atteindre le bord du Monde. Alors, jetez-vous dans le vide intersidéral, comme il l'écrit dans son livre Ab Volus Creduleum Dei:
En réfléchissant, il ressort de la théorie et de la démonstration physique que glisser sur le bord du Monde enclenche un mouvement de chute. Soyez sans crainte, par la grâce de Dieu, si votre foi est suffisante, la force d’accélération de l’apesanteur sera telle qu’imitant le vol d’un ange, elle vous placera en orbite géosynchrone.
Tous les vrais croyants qui entreprirent le voyage au-delà des océans et des déserts ne revinrent jamais et on n’en entendit plus parler. Cela prouve sans aucun doute qu’ils ont atteint leur Créateur d’une manière ou d’une autre.
Le programme "Excelsa catapultam Purgatorii"
La méthode fut cependant abandonnée lorsque Saint Thomas d’Aquin, rescapé d’une intense expérimentation sur les effets des champignons hallucinogènes, décida que la Terre n’était plus plate mais sphérique avec l’Enfer au centre et la montagne du Purgatoire plantée en plein milieu. Le grand philosophe a donc révolutionné le programme spatial de l’Église, en proposant d’escalader le purgatoire pour arriver confortablement jusqu’à la stratosphère, y installer une catapulte et à partir de là, en trouvant les bonnes trajectoires et vitesses, lancer les fidèles en orbite.
Le programme "Corpus Dei Explorationem"
Au début des années 1600, un certain Galilée mit au point le télescope avec lequel il voulait en savoir plus sur les corps célestes, il rêvait de se palucher sur les monts de Vénus et autres lunes. Un usage clairement inutile et contraire à la stricte morale catholique. C’est pourquoi l’évêque de Florence lui confisqua d'office l’instrument, l’utilisant ensuite à des fins académiques plus sensés, comme la recherche visuelle et systématique du corps du Christ, selon les calculs trigonométriques exécutés par les sœurs Hirsutes de Genève. Une congrégation de nonnes qui n'avait pas un poil dans la main quand il s'agissait de se lancer dans des calculs abscons. D'ailleurs c'était bien la quasi seule partie de leur anatomie dépourvu d'une pilosité surabondante.
À la même époque, des études sur le corps humain commencèrent pour le rendre apte au voyage cosmique. La catapulte de Saint-Thomas avait en effet échouée, car les corps des aspirants astronautes brûlaient par friction avec l’ionosphère. Les ingénieurs de la Sainte Inquisition voulurent analyser le problème en profondeur, en menant des expériences thermiques sur des fidèles pris au hasard, sous le prétexte qu’ils étaient possédés par le diable ou qu’ils avaient mordillés légèrement un hostie, et donc le corps du Christ, pendant la messe. On augmenta progressivement leur température interne de 36,5 à plus de 6000 degrés. Après avoir incinéré des milliers de tonnes de chair humaine, les enquêteurs comprirent que les températures élevées étaient nocives pour la santé et qu’il fallait donc mettre au point une combinaison de protection.
Le premier prototype de combinaison astronautique a été développé en 1700 par le pape Sancho VII. Il était constitué d’un chapeau pointu turlututu pour rendre le vol plus aérodynamique, tandis que le corps était protégé par une robe blanche recouverte de vêtements en or, nécessaires pour dévier les dangereux rayonnements cosmiques. Cette robe protégeait également le bas de la structure corporelle où un refroidissement suffisant était assuré par les pieds-nus.
Cette combinaison spatiale est encore portée de nos jours par les papes dans toutes les cérémonies publiques. Ils la portent pour démontrer la primauté scientifique de l’église et peu importe que depuis Sancho VII les anticléricaux et bouffeurs de curés traitent les papes de va-nu-pieds tandis que les profanes pensent que ce sont les habits les plus grotesques et ridicules jamais conçus à égalité avec les robes Dior portées par Bernadette Chirac.
Le projet ’’Helium versus Crematorium’’
Pour avoir osé peindre l'Homme de Vitruve, un mec à poil le zizi à l’air, Léonard de Vinci eut des soucis avec l’Inquisition. Le pape de l’époque Innocent LXIX lui proposa un marché. Pour éviter le bûcher, le plus grand génie de son époque devait inventer un moyen d’atteindre l’espace. Alors Léonardo conçut un dirigeable spatial à énergie spirituelle, ou spiritique. Un aspirateur ressemblant à celui utilisé dans Ghostbusters devait aspirer les âmes des morts à l’intérieur d’un ballon aérostatique. Basé sur la vérité théologique que les âmes volent vers le ciel, le ballon gonflé d’âmes se détacherait du sol et tel une montgolfière migrerait dans les profondeurs sidérales, permettant ainsi leur exploration.
Finalement le pape Innocent s’opposa au projet et l’interdit, sous prétexte que le ballon lui rappelait un préservatif géant et qu’il était contre (bulle Capoteam Coïtus interompus). Finalement pour sauver sa vie Léonardo s’enfuit en France où il devint peintre en bâtiment.
La conquête de la Lune
La nécessité de conquérir la Lune se fit pressante au début du XIXe siècle, quand on commença à émettre l'hypothèse que notre satellite était habitable, probablement déjà habité par des extraterrestres, les sélénites, coupés de l’Humanité et donc restés dans l’ignorance du message d’amour de Jésus. Ils ignoraient qu’ils étaient des créations divines et donc qu’ils appartenaient à l’Église comme tout le reste. L’évangélisation des sélénites fut donc placée par le Pape Pie IX comme la première priorité des États pontificaux « Nous devons leur montrer notre Lune » déclara-t-il, détournant même les fonds destinés aux pots de vin, à l’extermination des libertins et aux bonbons fourrés au GHB pour les distribuer à la sortie des écoles. Les premières tentatives pour atteindre la Lune sont menées par l'ingénieur profane Wernher von Braun.
Il commença la construction d’un vaisseau spatial après avoir inventé le moteur à gaz comprimé. L’idée consistait à forger un énorme piston cylindrique enfilé dans la nacelle, et de relier la base de celle-ci à des millions de tuyaux flexibles tel qu'utilisés en plongée sous-marine. Les sujets pontificaux soufflant tous ensemble dans les tubes, certains préférant péter, auraient produit une poussée de nature à éjecter le vaisseau de son socle, en le projetant vers notre satellite. La nacelle était suffisante pour contenir 100 missionnaires, 300 conquistadors castillans, 50 inquisiteurs, 10 kamikazes, un notaire en cravate, 1000 boîtes de chapelets et autant de crucifix à lame de rasoir. Tout le nécessaire à la diffusion réussie de la parole de Dieu.
Cependant, le lancement échoua et le vaisseau retomba au sol, incapable d’atteindre la vitesse suffisante pour s’arracher à l’apesanteur terrestre. Le vaisseau avait été construit en or massif et en marbre précieux sur l’ordre précis du Pape Pie IX, qui avait préféré faire de l'optimisation fiscale plutôt que de redistribuer ses richesses à ses traine-savates de sujets. La charité chrétienne mais avec l'argent des autres, comme les socialos.
Heureusement, le vaisseau spatial ne fit aucun dégât, retombant sur les quartiers pauvres de Rome. Ainsi, grâce à Dieu, aucun aristocrate ni cardinal ne fut impliqué dans l’impact.
La deuxième tentative fut couronnée de succès lorsque le pape Film X, après avoir consulté ses scientifiques, arriva à la conclusion raisonnable que l’Église n’avait pas besoin d’aller sur la Lune pour le prouver au monde, Il lui suffit de faire ce qu’il s’était toujours fait pour toutes les autres choses. Fabriquer de toutes pièces des vidéos amateurs où on voit des astronautes du Vatican s’ébattre sur notre satellite et l’archange Gabriel planter son drapeau dans une crevasse lunaire. On appela ses vidéos les Film X du nom de son inventeur et on les diffusa en clair le premier dimanche soir du mois.
Grâce aux amendements insérés par un vote à l’unanimité au texte du Concile Vatican II, le credo catholique se lit aujourd'hui comme suit :
«Je crois en l'Église, une sainte Église catholique et apostolique, qui a atterri sur la Lune avant tous les siècles des siècles, Notre Lune où le Saint-Esprit a planté la bannière du Christ à travers l’orifice du fondement par lequel toutes les choses ont été créées pour notre salut. Amen. "
Cela prouve incontestablement que l’Église a atterri sur la Lune depuis plusieurs siècles et que les américains et la NASA ont diffusé un film hollywoodien tourné en studio pour faire croire qu’Armstrong a aluni le premier.
Projets futurs
Grâce aux recherches inlassables des scientifiques pontificaux, nous savons aujourd'hui que le vide intersidéral ne contient ni anges ni nichons saints. Pourtant la recherche de la vie surnaturelle dans l'Univers continue. Le fait qu’on n’est pas encore trouvé de traces ne signifie pas qu’il n’y en ait aucune.
Le pape François en a encore parlé l’autre jour sur TV Vatican :
« L’organe avec lequel on peut voir Dieu est le cœur, l’esprit seul ne suffit pas. C’est pourquoi utiliser les yeux pour regarder dans un télescope n’a mené à rien. Ce n’est qu’en utilisant votre cœur que vous progresserez dans la recherche du Seigneur. Il faut donc ouvrir votre thorax avec un écarteur chirurgical et placer le télescope directement sur votre cœur, afin de distinguer le vrai visage de Dieu. Alors l'organe répandra son amour partout jusqu’au plafond, les yeux du cœur franchiront les frontières mêmes de l’Univers visible, jusqu’à apercevoir la lumière du Royaume des Cieux; ou bien la lumière de la salle de réanimation. »
Le clergé ne veut pas se contenter de voir Dieu, Il veut l'atteindre, le toucher, le retoucher, le lutiner. Un vaisseau spatial de dernière génération est en construction dans les fonderies souterraines de Castel Gandolfo, effilé et rigoureusement orné de pierres précieuses et d’or, il sera lancé afin de pénétrer dans un trou noir. L'idée du trou noir est venue soudainement au pape François lors du visionnage d’un Film X de science friction. Le Saint Père se leva de sa chaise percée en criant:
De Puta madre vergine! Les égouts ! On n’a jamais essayé de passer par les égouts ! Ça peut marcher !
Le départ de la fusée du cosmodrome de la place Saint-Pierre a toutefois été reporté à une date ultérieure, dans l’attente que la ville de Rome se dote d’un bouclier protecteur pour se protéger des conséquences très prévisibles du lancement, la fusée du pape précédent étant retombée précocement.
Cet article est une traduction très libre d'une désencyclopédie étrangère, mais comme la dÉsencyclopédie italienne est vachement moins marrante que la notre, le traducteur de cet article a rajouté beaucoup de choses en plus. |
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