Zglarb

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Zizi.png
Drapeau de Zglarb
Blason.png
Armoiries de Zglarb
Zglarb (représentation d'artiste)
Devise de Zglarb

"On ne peut pas faire de zizi sans casser des zizis"

Langue officielle Un ersatz composé d'un bout de Français, d'un morceau de Portugais et d'un gros accent allemand pour parfaire le tout
Régime politique Démocratie parlementaire
Population 1,5 milliard d'habitants dont 1,2 milliard d'humains et 300 millions de zizis
Religions Zizisme et Lapinisme
Hymne national "La digue du cul"
Ressources naturelles Lapin, Tipex (composant principal des océans zglarbiens), et zizi
Capitale Fort-Zizi
Sous-capitales Saint-Zizi, Bourg-en-Zizi, Les-Sables-de-Zizi
Animal symbolique Le lapin
Monnaie •Pour les pauvres: lapin vivant

•Pour les riches: zizi

Sport national Le lancer de lapin vivant


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La nana aux cheveux bleus dit :
Attention ! Cet article parle de Zizi.



« Y'a plus de zizi ma bonne dame! »
~ Une grand-mère lambda Zglarbienne à propos du zizi
« Squiiiiiiiiiiik »
~ Un lapin


Disclaimer: cet article, démarré en octobre 2015 et resté en sommeil des années durant, a été repris et remanié une première fois en octobre 2020 soit très exactement 5 ans après par moi-même.

Saluons aussi le travail d'un de mes esclaves qui a écrit quelques lignes, notamment l'histoire et les religions.

Un deuxième remaniement eut lieu par moi-même (encore !) en septembre 2021 pour corriger quelques fautes et compléter certains passages.

Et pour enfoncer le clou, j'ai repris du service, en août 2023 afin d'enrichir l'article d'extraits détaillés rapportés par un voyageur qui a eu la chance immense de se rendre sur Zglarb.

Bonne lecture ! J'espère que vous apprécierez ce morceau de l'histoire désencyclopédienne.


Henrysac.jpg Mais voici soudain qu'apparaît la silhouette d'un homme profondément bouleversé :
Bonjour, je suis le voyageur. J'ai vu Zglarb de mes propres yeux et me ferai un plaisir de commenter en détail certains passages de cet article pour vous faire part de mon ressenti.


En bref

Zglarb, aussi surnommée l'Eden phallique, est une exoplanète tellurique située à 5 milliards d'années-lumière de la Terre, dans la nébuleuse du Atretochoana eiselti. Elle n'a officiellement jamais existé, mais la NASA l'a identifiée dès les années 60 et a préféré conserver cette découverte secrète, avec l'appui de la CIA, pour ne pas créer une panique mondiale.

Colonisée en 1957 par Hitler et les autres nazis ayant échappé au procès de Nuremberg dans une fusée artisanale, cette planète présente des caractéristiques assez semblables à notre Terre du point de vue géographique, climatique et social, mais avec un certain nombre de divergences quand même hein, 5 milliards d'années-lumière c'est beaucoup.

Sur Zglarb, les humains, tous descendants directs des pires criminels nazis, cohabitent avec les Zizis, organismes primitifs nés lorsqu'un scientifique nazi s'est coincé les parties génitales dans une machine à clonage, et avec des milliards de lapins, seuls animaux présents sur cette planète mais que la législation zglarbienne a relégués au rang d'objets. Dans un contexte politique à peu près stable, les 1,5 milliard d'âmes qui peuplent cette planète ont fondé une société extrêmement ségrégationniste, décadente, antilapiniste et phallocentrée.

Sans plus attendre, et parce que je vous sens légèrement dubitatifs sur la réalité d'un tel monde (vous changerez vite d'avis en lisant le récit de notre voyageur...), intéressons-nous à son histoire.

Histoire

L’histoire de la planète Zglarb commence le 30 février 1945 lorsque des sacripants de nazis tels qu’Hitler, Himmler et toute une ribambelle de scientifiques rongés de culpabilité -et un lapin- s’enfuirent de la planète Terre pour échapper à leurs procès. Forts de leurs calculs préalables, ils prirent une grande fusée pour s’envoler vers d’autres cieux et trouver une planète sur laquelle ils pourraient vivre en paix et fonder une toute nouvelle société à laquelle appliquer leurs préceptes. C’est alors que commença un grand voyage rythmé entre parties de ping-pong et lancers de troncs d’arbres... Ils mirent du temps à voyager pour être sûrs de fuir assez loin pour ne pas se faire botter le cul par la SDN, et finirent au bout de 12 ans par accoster sur une planète potable afin de mener une nouvelle vie. Sauf que ces bougres omirent d'apporter une chose essentielle pour assurer leur développement : UNE FEMELLE !

C'est à partir de ce constat que les scientifiques servirent à quelque chose, et plus précisément le dénommé Franz von Tartiflette qui eut l'idée d'établir les plans d'une machine permettant de cloner les humains venant de la fusée et de permuter leur genre. Une fois la machine terminée, Von Tartiflette voulut la tester mais étant un peu trop pressé et ayant mal ajusté le chrono de fermeture des portes de la machine, il se coinça le service trois pièces dedans. Les parties génitales étant les seules choses présentes dans la machine, elles furent clonées et mises en version féminine (et à taille humaine). Le résultat est que bien vite et à force d'essais infructueux, les nazis se sont retrouvés avec une petite troupe de pénis ambulants d'environ 1m40 de haut et parlant avec un superbe accent portugais. Les nazis étant cependant assez humanistes, ils décidèrent de créer des pénis masculins pour accompagner ces pénis féminins et en firent des membres à part entière de leur société (le zizi d'un aryen, même cloné, agrandi et ibèrifié, reste aryen).

La planète étant apte à accueillir des plantes, ils plantèrent toutes sortes d'arbres fruitiers. Mais il manquait une chose, de la viande ! C'est pourquoi ils saisirent le chtit lapin tout mignon qu'ils avaient dans leur navette pour le mettre dans la machine, le clonèrent pour créer une petite lapine et laissèrent ces deux gredins copuler jusqu'à se retrouver avec une montagne de léporidés constituant une source quasi inépuisable de nourriture. Bien plus tard, le lapin sera tellement devenu commun qu'il servira à toutes sortes de choses autres que remplir l'estomac: combustible dans les fours ou véhicules, matériaux pour construire des objets variés tels un radiateur ou des chaussures...

De futures pantoufles.

Mais revenons à l'accroissement démographique. Ayant foiré l'expérience pour se cloner la première fois, nos fiers nazillons recommencèrent en mettant cette fois-ci le compte à rebours sur DEUX HEURES. Ceci fonctionna et les humains arrivèrent à se cloner puis à se reproduire (avec un peu de consanguinité) jusqu'à ce qu'ils décident qu'ils étaient assez pour fonder une nouvelle société. Ensuite, la vie réelle sur Zglarb put enfin commencer et l'héritage nazi mua petit à petit et au fil des ans en une société complètement phallocentrée qu'est le Zglarb contemporain.

Géographie

Zglarb, ses villes et ses régions



Zglarb n'est composée que d'un seul continent, le Pénis, entouré d'un océan a priori infini de Tipex, une sorte de colle blanche de laquelle on ne peut pas ressortir une fois qu'on y est entré. Le continent est divisé en 4 régions, chacune ayant ses caractéristiques propres et sa capitale. Chaque région nomme un conseiller du zizi qui siègera au palais présidentiel de Fort-Zizi avec les autres conseillers et qui, entre autres, mangera du lapin payé par les impôts des Zglarbiens et décidera des lois.

Les régions composant Zglarb sont les suivantes:

L'Île-de-Bite: C'est le coeur même de Zglarb, ainsi que le poumon battant de cet unique continent. C'est lui qui concentre tout le pouvoir, toutes les institutions, toute la force, toutes les uzizines, toute la main-d’œuvre. Ses habitants, les Ziziliens, sont certes hautains et prétentieux, jugeant les autres provinciaux de bouseux, mais au fond ils ont un grand cœur et savent accueillir dans leur hôtels de luxe tous les touristes fortunés, humains ou zizis, qui proviennent des autres régions. Sa capitale, Fort-Zizi, est la plus grande ville de Zglarb. Entourée d'une enceinte construite en brique de lapin, la cité a été détruite et reconstruite pas moins de 37 fois, à chaque fois pour les mêmes raisons: un croiseur Zglarbien qui s'écrase (ces imposants vaisseaux-bites de 1km de long marchent à piles et en cas de panne, ils tombent comme des pierres) ou un lapin géant qui s'échappe suite à un erreur de calcul des savants dans un agrandisseur de lapin. Pour diminuer les coûts de reconstruction, la plupart des habitants de Fort-Zizi vivent actuellement dans des containers.

Henrysac.jpg Le voyageur, ayant parcouru les rues de Fort-Zizi, témoigne :
Je puis vous assurer d’une chose : les louanges que l’on m’avait chantées sur Fort-Zizi, l’incroyable capitale zglarbienne, n’étaient peut-être pas tant exagérées que cela.

Après avoir franchi une pénible pente dont l’ascension ne fut rendue que plus difficile de par l’état désastreux du car dont j’étais passager, puis traversé une sinistre et grisâtre zone industrielle saturée des cris de douleur des millions de lapins que l’on forçait à s’accoupler, nous arrivâmes enfin aux portes de la cité.

Je fus impressionné. On ne m’avait point menti : une immense muraille entièrement constituée de briques de lapins bruts sertissait la ville, ponctuée d’imposants miradors tous les cent mètres environ. Derrière, on devinait déjà la vie rythmée et dynamique d’une métropole en pleine ébullition.

Le car franchit la porte n°69 – douce ironie – et s’engouffra dans la tumultueuse cité. De grands panneaux vantant le renouveau de Fort-Zizi et l’avènement de plusieurs chantiers majeurs se dressèrent, sans doute à des fins électorales, puis nous bifurquâmes droit vers l’avenue Joseph Goebbels, l’une des voies principales de Fort-Zizi menant aux institutions politiques. Je profite de ce point-là pour ouvrir une parenthèse et mieux informer le lecteur sur le rapport particulier entretenu par les Zglarbiens envers l’idéologie nazie et ses représentants. Bien que tous descendants des nazis ayant fui la Terre après la débâcle, les Zglarbiens d’aujourd’hui n’ont que peu conscience des crimes de leurs ancêtres et du caractère néfaste de leurs croyances. Si la société zglarbienne a essayé lors de ses débuts d’apparaître en tous points conformes aux préceptes des grands idéologues nazis, cette volonté de bien faire s’est peu à peu édulcorée au fur et à mesure que la suprématie ziziste prenait de l’importance aux yeux des Zglarbiens.

La création involontaire mais néanmoins bouleversante des premiers Zizis vivants, ou « peuple bâtard » ainsi que les a nommé le scientifique nazi Franz Von Tartiflette, a été l’élément déclencheur du basculement d’un nazisme exacerbé à une culture phallocentrée. En effet, bien qu’issu directement de l’appareil génital aryen, le peuple Zizi n’a pas hérité de la conscience politique de ses créateurs et s’est forgé ses propres opinions, entraînant le reste de la société zglarbienne primitive dans son sillage, persuadée d’avoir affaire à des émissaires zizistes comparables à des anges (cela a changé depuis, le peuple Zizi étant fortement persécuté). D’inspiration de tous les jours, les nazis passèrent au simple statut symbolique de « Pères fondateurs » et ne sont aujourd’hui célébrés que pour ce rôle précis. Si le judaïsme existait sur Zglarb, il ne serait réprimandé que pour son évident anti-zizisme primaire et non pas au nom d’une quelconque idéologie douteuse de hiérarchie des races. L’héritage artistique et architectural nazi, si riche autrefois sur les terres zglarbiennes, n’est plus aujourd’hui que l’ombre de lui-même du fait des multiples destructions dont il a fait l’objet ; cela ne fit que renforcer le détachement presque total des Zglarbiens à ce courant-là. Seuls demeurent les noms de quelques personnalités, criminels de guerre sur Terre mais colons mystiques sur Zglarb, patronymes parmi tant d’autres qui affublent aujourd’hui quantité de rues et bâtiments.

Voilà donc pourquoi, passé le choc initial de parcourir une avenue Joseph Goebbels, je me rendis compte que je n’avais pas pénétré dans un cauchemar où l’Axe aurait gagné la guerre. Non, j’étais simplement sur Zglarb et devenais témoin d’un choc culturel.

Au fur et à mesure que le car avançait le long de cette avenue, un nouveau visage de Fort-Zizi s’offrit à moi et me permit de comprendre plus aisément le sens des grands panneaux de propagande aperçus quelques blocs en amont. Il ne m’apparaît en effet pas étonnant de capitaliser sur un futur renouveau de Fort-Zizi à des fins électorales quand ledit renouveau ferait assurément le plus grand bien à cette ville. On m’avait raconté avant mon voyage que la capitale avait deux visages : un visage heureux avec ses gratte-ciels phalliques, résidences de charme, avenues majestueuses et monuments coquets, et un visage moins avenant mais bien plus courant où les routes de terre relient entre elles des milliers de tours entièrement constituées de containers empilés et des épaves de vaisseaux zglarbiens reconverties à la hâte en logements de fortune. Ce fut une vision véritablement apocalyptique qui s’offrit brièvement à moi avant que le car, comme s’il sentait ma détresse, ne décida de s’introduire dans un long tunnel. Je poussai un ouf de soulagement.



La Boule Gauche et La Boule Droite: Ces deux régions sont toujours en opposition. La Boule Gauche, plutôt socialo-communiste, peut compter sur les pittoresques églises de son chef lieu Saint-Zizi (qui d'ailleurs constitue un lieu de pèlerinage pour les zizistes) et sur ses élevages de lapins nains; la Boule Droite, plutôt zemmouro-facho-libérale, peut elle se faire remarquer grâce aux beaux panoramas qu'offre son chef-lieu Bourg-en-Zizi et à ses élevages de lapins géants. Les habitants de ces régions sont appelés respectivement les Boulegauchos et les Bouledroitards.


Le Gland: "Dans l'Gland y pleut qu'sur les cons !" Vous avez surement déjà entendu cette phrase. Le climat exécrable de cette région est peut-être la cause de son existence cela dit. Situé à l'extrême nord du continent, le Gland excelle dans tout ce qui est alcools et liqueurs et vend même de la drogue de lapin, obtenue en roulant un lapin vivant dans un joint que l'on fume aussitôt après. Ses habitants, les Ker-Glands, sont réputés alcooliques et bagarreurs mais en réalité ce sont de bonnes âmes. Le chef-lieu, Les-Sables-de-Zizi, est une station balnéaire mondialement renommée qui est plongée dans le brouillard 195h sur 195 (oui, il y a 195h dans un jour Zglarbien). On y trouve un casino pour zizis et un centre de thalassothérapie pour humains.


De magnifiques photographies prises aux Sables-de-Zizi alors qu'il faisait encore beau.
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Henrysac.jpg Le voyageur, féru de géographie, livre son ressenti sur les différentes régions zglarbiennes et éclaire le lecteur sur les grandes lois de décentralisation zglarbienne:
La géographie Zglarbienne n’est pas bien compliquée à appréhender : figurez-vous une planète naine pas beaucoup plus étendue que notre Lune composée d’un unique continent baigné dans un vaste océan blanchâtre.

Ce continent à la forme quelque peu évocatrice, d’abord baptisé « Unsere Lebensraum » par les premiers colons nazis, a finalement été renommé « Pénis » au terme d’une salve de très importantes lois nommées « les grandes lois de décentralisation zglarbienne » intervenues en l’an 68 après Hitler.

C’est également à cette époque qu’a été proposée une découpe du continent en plusieurs régions ainsi qu’une nouvelle répartition des pouvoirs entre elles afin de créer un équilibre général. Sont ainsi nées les quatre grandes régions qui composent Zglarb de nos jours : l’Île-de-Bite, la Boule Droite, la Boule Gauche et le Gland. Le temps nécessaire pour vous proposer une description complète de ces contrées serait malheureusement bien trop conséquent au regard des autres sujets qu’il me reste à traiter, aussi j’irai à l’essentiel en vous brossant brièvement les principales caractéristiques de chacune d’entre elles.

Si l’Île-de-Bite fait figure de principal pôle économique et industriel zglarbien, elle est aussi une lande désolée que des décennies d’exploitation intensive de ses ressources ont considérablement appauvrie. Au milieu de ce magma de cités, d’usines et de terres en friche s’élève Fort-Zizi, la glorieuse capitale sertie de sa fameuse muraille en brique de lapin. Aux extrémités, là où s’arrêtent les terres, se trouvent plusieurs stations balnéaires de masse (Zizi-sur-mer, Zizi-les-bains, Ziziham…) où partent s’entasser tous les travailleurs de la ville lorsque viennent les congés.

Boule Gauche et Boule Droite sont situées respectivement au sud-ouest et au sud-est de l’Île-de-Bite et sont principalement des régions agricoles où la pauvreté prédomine et où la plupart des habitants travaillent la terre ou vivent de métiers manuels. La Boule Gauche, terre historique de l'Union pour du Zizi au Peuple (UZP), est particulièrement réputée pour ses élevages de lapins nains (que les industriels broient pour en faire du ciment ou du chewing-gum) et pour les grandes exploitations viticoles qui entourent son chef-lieu Bourg-en-Zizi. La Boule Droite, quant à elle, est le lieu où le sulfureux Vrai Parti des Vrais Zglarbiens (VPVZ) enregistre ses meilleurs scores. Ses élevages de lapins géants sont les plus cotés de tout Zglarb, tandis que son chef-lieu Saint-Zizi est le siège des instances suprêmes zizistes.

Le Gland, situé au nord de l’Île-de-Bite, est une région plus sauvage offrant une nature plus préservée et un climat plus froid. Bon nombre de ses habitants, les Ker-Glands, ont vécu des décennies isolés du reste de la civilisation zglarbienne, tant et si bien qu’ils ont fini par se créer leur propre sous-culture accompagnée d’un patois caractéristique. Noyé dans la brume neuf jours sur dix, le Gland ne manque toutefois pas de points d’intérêt. Son chef-lieu Les-Sables-de-Zizi vaut le détour pour ses belles plages de sable fin et ses casinos réservés aux humains, mais les petits villages pittoresques de la culture Ker-Gland tels que Plouzizi, Zizec ou Quizizi ne sont pas non plus en reste. La spécialité du coin est le joint de lapin, obtenu en enroulant un lapin vivant dans des feuilles de laitue et de cannabis mélangées qu’on fume immédiatement pendant qu’il étouffe.

Toutes ces terres sont entourées d’un océan dont la taille réelle est inconnue et qui n’est pas composé d’eau mais d’une substance semi-opaque à la viscosité plus élevée et de couleur blanchâtre que les colons nazis avaient appelé « Judenwasser » puis que les scientifiques zglarbiens ont renommé « tipex ». Le tipex, en plus d’être impropre à la consommation car vecteur de nombreuses maladies (dont des IST) et fortement malodorant, a pour principale caractéristique d’être extrêmement adhésif : tout objet ou individu qui s’y immergerait trop longtemps risque d’y rester collé éternellement, sans qu’aucune méthode ne puisse les en extirper, y compris l’usage de napalm. Inexploitable et inexplorable car non navigable, le vaste océan de tipex est encore teinté de moult mystères.

Certains prétendent qu’en ses confins existe une terre paradisiaque que le zizilapinum (ndlr: livre sacré des zizistes, voir le chapitre "Religions") appelle Phallutopia. Plus pragmatique, le gouvernement zglarbien émet l’hypothèse de l’existence d’îles voire même d’un nouveau continent établi quelque part dans l’océan, sans pouvoir en vérifier la véracité pour l’instant.

Ainsi que je le disais en début de propos, les grandes lois de décentralisation zglarbienne de l’an 68 après Hitler se sont chargées d’établir un équilibre entre toutes ces zones, afin qu’aucune n’occulte l’autre. Fort-Zizi en tant que capitale a bien sûr reçu la plupart des institutions, mais plusieurs délocalisations de ministères ont eu lieu : la marine et les outremers dans Les-Sables-de-Zizi (ministère purement figuratif car l’existence d’outremers zglarbiens fait débat), la foi à Saint-Zizi, ou encore le très important ministère du sexe et du plaisir à Bourg-en-Zizi.



Le système Zglarbien

Economie et PIB de Zglarb

Zglarb est une planète qui gère très bien son économie. Malgré son enclavement dans le trou du cul de l'univers, elle fait figure d'exemple que bon nombre de pays européens feraient mieux d'imiter. La planète ne comptant qu'un seul continent divisé en 4 régions parlant la même langue, il n'y a aucun obstacle aux échanges et le taux de croissance Zglarbien est en général d'environ 10% par mois. PAR MOIS.

Avant de s'intéresser à ce qui fait marcher l'économie, il est intéressant de se pencher sur la monnaie, ou plutôt les monnaies. Celles-ci sont au nombre de 2...

Nom de la monnaie Infos
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Lapin
Le lapin est la monnaie principale de Zglarb, utilisée par quasiment toute la population. Bien entendu, pour garder sa valeur, le lapin doit être vivant, sinon le paiement sera refusé. Il existe plusieurs types de lapins, chacun ayant sa propre valeur: supposons que l'on prenne pour unité de base un lapin basique sans rien de spécial, alors un lapin nain vaudra un demi-lapin, un lapin géant vaudra 10 lapins, un lapin roux 20 lapins et enfin un lapin noir, très rare, 100 lapins (ndlr: valeurs du cours du lapin en l'an 83 après Hitler, susceptibles d'évoluer en fonction de l'inflation lapiniste). Les autorités Zglarbiennes sont au courant que des petits malins s'amusent à peindre leurs lapins en noir pour se rendre plus riches, c'est pourquoi la loi exige qu'on leur passe un savon, au sens propre.

• Note: Lors de la grande crise économique de l'an 80 après Hitler, l'inflation était tellement forte que pour acheter un lapin il fallait payer 2 lapins. De ce paradoxe résulte la 25e destruction de Fort-Zizi, noyée sous un flot de lapins morts sacrifiés par leurs propriétaires indignés.

Il existe également un lapin spécial, le lapin en or; celui-ci est rarissime et n'est pas trouvable à l'état sauvage. Pour obtenir un lapin en or les scientifiques doivent bombarder un lapin basique pendant 195h avec des rayons gamma, mais cela demande tellement d'énergie qu'il faut sacrifier une centrale nucléaire. Heureusement, une fois le lapin d'or obtenu, on peut financer sa reconstruction... sa création est au cœur d'un immense scandale dont notre voyageur nous parlera plus en détail au chapitre consacré aux lapins.

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Zizi
Le zizi est une monnaie de luxe, un peu comme les Bitcoins chez nous. Seuls les plus riches peuvent se permettre de payer en zizis, là où des pauvres préféreraient le manger. Il n'y a pas d'estimation précise quant à la valeur d'un zizi en lapins, mais on table souvent sur environ 1 million de lapins. Il n'existe bien entendu aucun moyen de changer ses lapins en zizis, et vice-versa: ce serait un blasphème ! Alors que le zizi est un artefact extrêmement précieux pour les Zglarbiens, le lapin n'est lui qu'un vulgaire objet sans conscience. Mais nous y reviendrons plus tard...


Henrysac.jpg Le voyageur livre son ressenti sur l'économie zglarbienne et la place proéminante qu'y occupe le lapin :
Avant d’entreprendre ce voyage, j’avais bien pris soin de changer mes euros en lapins. L’argent ne manquait pas dans ma famille, mais à aucun moment un Zglarbien ne m’a considéré comme une personne riche. Bien sûr j’aurais pu être vu ainsi en emportant une somme d’argent plus conséquente, mais j’en fus empêché car la monnaie zglarbienne est quelque peu… encombrante.

Ayant obtenu l’équivalent en valeur d’une centaine de lapins (six lapins noirs, une quinzaine de lapins roux et près d’une trentaine de lapins conventionnels) que je réussis non sans mal à ranger dans mes bagages en prenant soin d’y ménager des trous pour leur permettre de respirer et éviter leur dépréciation, je me rendis soudainement compte de l’absurdité d’un tel système, où pièces et billets sont une denrée inconnue dans un monde où seul le lapin, « objet-traître » haï par une majorité de la population, demeure néanmoins maître des échanges.

Lors de mon arrivée à Fort-Zizi, je caressais comme tout touriste le rêve de séjourner au Great Cock Hotel & Resort, établissement le plus cossu de la ville, mais dus me rendre bien assez vite à l’évidence que mes moyens du moment étaient trop limités pour jouir d’un tel luxe. Je me rabattis donc sur une pension de seconde classe mais non dénuée de charme, l’hôtel Bormann (l’un des Pères fondateurs de Zglarb), qui me déposséda tout de même de plus de la moitié des lapins en ma possession.

Ma chambre était dans un container, comme la plupart des habitations Fort-Ziziennes, mais offrait des prestations fort convenables pour un établissement aussi mal situé. La literie était composée d’un mélange doux de fibres synthétiques et de poil de lapin véritable, la fenêtre donnait sur une cour calme et ombragée, et un ordinateur était à disposition pour observer, à travers les caméras judicieusement dissimulées dans chaque chambre, les éventuels ébats amoureux des autres occupants. Tout cela était déjà remarquable, mais le moment plus incroyable se produisit lors de ma toilette du soir : croyant actionner ce que je prenais à tort pour un robinet d’eau chaude, ma stupeur fut totale lorsque s’écoula de celui-ci non pas un quelconque liquide, mais un flot ininterrompu de lapins vivants. C’est ainsi que j’appris l’existence des robinets à lapins équipant la quasi-totalité des demeures zglarbiennes.

Vous vous demandez peut-être pourquoi ces lapins disponibles a priori en quantités illimitées ne sont pas utilisés comme monnaie. L’explication est que ces lapins, directement expédiés des uzizines environnantes via de complexes installations de tuyauterie, sont de piètre qualité et ont tous été marqués au fer rouge d’une mention « produit de manufacture non monnayable ». La mention « non monnayable » peut porter à confusion. Il faut comprendre que ces créatures difformes ne peuvent pas faire office de devise monétaire, mais qu’en revanche le citoyen zglarbien sera taxé proportionnellement à sa consommation. Chaque mois, tout foyer recevra une facture de sa consommation de lapins éditée par l’organisme LDZ (Lapin De Zglarb) qui a le monopole sur la distribution de léporidés.

C’est ainsi qu’on distingue deux types de lapins sur Zglarb : d’un côté les lapins en bonne santé provenant des élevages et pouvant entre autres servir de monnaie pour peu qu’ils ne se déprécient pas (comprenez par là qu’ils doivent rester en vie pour être qualifiables de moyen de paiement) et dont la valeur varie en fonction de la couleur de leur pelage, et de l’autre les lapins laids et rabougris produits industriellement et utilisés comme matière première pour toutes sortes d’ouvrages. Une constante demeure toutefois : peu importe son état, le lapin n’est qu’un objet au service des Zglarbiens.



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-- Le diagramme ci-contre rend facilement compte de ce qui rapporte le plus aux caisses zglarbiennes. On observe que le Zizi domine le marché puisqu'il représente à lui seul pas moins de 25% du PIB environ. En effet, il n'est pas rare de voir d'impressionnants échanges de zizis entre les différentes villes de la planète, échanges effectués grâce aux zizis-cargos, d'énormes vaisseaux qui feraient pâlir de jalousie tous nos portes-containers actuels. Malheureusement ces vaisseaux, comme l'intégralité de la flotte zglarbienne, marchent à piles, ce qui explique le nombre de crashs. Mais à quoi sert le zizi ? A tout et n'importe quoi ma bonne dame: on le mange, on joue avec, on le vénère, on le décore pour Noël... Toutefois c'est un objet bien plus noble que le lapin, rappelons-le.

-- A la seconde place on trouve le Lapino-conglomérat qui regroupe lapin vivant, mort et empaillé. Si à eux 3 ils dépassent le zizi en terme de profits, ils ne font pas le poids séparément. Ce dynamisme du lapin s'explique par les élevages de masse que l'on trouve dans les uzizines, et surtout aux multiples usages auxquels on le destine (voir "Les Lapins").

-- Arrivent ensuite les divertissements: sex toys, films X et jeux vidéos violents (jeux populaires sur Zglarb: Call of Zizi, Super Zizi Bros, Rabbit-Shooter et Auschwitz Tycoon). Bien que chaque opinion soit recevable, force est de constater après visualisation de ce graphique que les Zglarbiens ont un sens du raffinement sans égal qui transparaît immédiatement à travers leurs activités.

-- Enfin, les containers rapportent chaque année de grosse sommes d'argent à l'Etat. L'explication est simple: Fort-Zizi, la capitale, est souvent détruite par des accidents divers et variés. Et plutôt que de reconstruire de beaux zizimmeubles en pierre de taille dont la salubrité ferait vite défaut, on préfère investir dans le container, et bâtir d'immenses tours en les empilant les uns sur les autres. Mais attention, ce ne sont pas des habitats précaires: on y trouve eau, électricité et lapin courant !

Démographie

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Il y a pas moins de 1,5 milliard d'habitants sur Zglarb ! Le graphique ci-contre donne un évolution précise du nombre d'habitants selon leur genre (humain ou zizi). Notez que le lapin n'est pas compté dans la population: nous vous rappelons qu'il n'est en effet pas considéré comme un être vivant sur Zglarb.

-- Nous pouvons remarquer aux premiers abords que le nombre de lapins est effroyablement élevé. Ce sont en 2015 pas moins de 4,5 milliards de lapins qui pullulent sur cette planète minuscule, et pourtant ils sont moins nombreux qu'en 2010 où ils étaient 6 milliards ! Comment expliquer cela ? L'explication la plus simple est que la population humaine a tellement augmenté que le lapin est devenu un objet de consommation de masse. Et malgré les élevages intensifs dans les uzizines, grandes structures contenant plusieurs millions de lapins forcés à copuler et reliés à des tuyaux qui les distribuent à tous les foyers, le lapin est devenu tellement important dans la vie des Zglarbiens que leur nombre a commencé à diminuer. Heureusement, les scientifiques ont inventé l'agrandisseur de lapin, qui permet d'agrandir considérablement n'importe quel lapin et ainsi d'avoir plus de chair. Mais ça ne semble pas suffisant; heureusement les savants réfléchissent à une machine à multiplier les lapins...

-- La population humaine et phallique augmente considérablement depuis la fondation de la société zglarbienne par Hitler en 1957. De quelques dizaines d'individus il y a 60 ans à 1,5 milliard aujourd'hui, les humains ne se seront jamais multipliés aussi vite. Cela dit, ils sont bien plus actifs sexuellement parlant que les terriens: Un humain zglarbien fait l'amour 3 fois par jour en moyenne, et un bébé naît toutes les 50 microsecondes. Si il n'y avait pas autant d'accidents et d'instabilité dans la société zglarbienne pour réguler naturellement la population, nous n'oserions pas imaginer combien les humains seraient aujourd'hui.

Note: Sur Zglarb, tous les humains, hommes ou femmes, ont un zizi. Perdre son zizi est le plus grand traumatisme auquel un humain peut être confronté et se sanctionne par une suspension immédiate de tous ses droits civiques.

--- Quant aux zizis, leur nombre augmente lentement mais sûrement. Alors qu'il n'y avait tout simplement pas de zizi vivant en 1957, il y en a 300 millions de nos jours. Malgré leur apparence physique qui laisse penser qu'ils sont accros au sexe, les zizis copulent beaucoup moins que les humains (en même temps c'est plus douloureux) et il naît environ un zizi par minute. Bien que les zizis ne soient pas autant touchés par les accidents de la vie de tous les jours que les humains, leur nombre se réduit à cause de leur persécution par ces derniers (mais nous verrons cela plus loin).

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-- La capitale, Fort-zizi, a elle une démographie très étrange. A cause des nombreux crashs de croiseurs et invasions de lapins géants, la population est en dents de scie: à chaque fois elle augmente de quelques millions d'âmes, puis un accident se produit en en décime la moitié. La population a dernièrement franchi un pic et a atteint son record absolu depuis 1957, avec 14 millions d'habitants... jusqu'à la prochaine catastrophe ?


--- Le nombre de croiseurs (ne sont comptés que les croiseurs de catégorie Z (comme Zizi), c'est-à-dire les plus gros) est en constante augmentation. Très pratiques, ces mastodontes volants en forme de phallus font 1km de long et 300m de large. Il peuvent transporter des lapins, des zizis ou même des humains. Mais pour faire voler d'aussi gros vaisseaux, il faut pas moins d'un million de piles; et si une seule de ces piles se décharge, le vaisseau s'écrase immédiatement comme une pierre. Heureusement, si il y a un problème de piles, les vaisseaux sont équipés de chaudières à lapins qui permettent de les faire tenir en l'air en brûlant des lapins non-stop, et ce le temps qu'un vaisseau dépanneur vienne apporter des piles neuves. En 2015 (approximativement en l'an 86 après Hitler) ces vaisseaux sont au nombre de 25. Toujours stationnés au-dessus de Fort-Zizi, ils communiquent entre eux par mégaphone (il n'y a pas de radio), si bien que toute la populace entend leurs conversations. En l'an 80 après Hitler, lors de la grande crise du lapin, de nombreux vaisseaux se sont écrasés faute de lapins pour les alimenter. Mais les Zglarbiens sont malins: au lieu de déblayer les décombres, ils ont utilisés les carcasses des vaisseaux pour les transformer en logements. Malins les Zglarbiens !


--- Le nombre de lapins a drastiquement baissé à Fort-Zizi: bien plus nombreux que les humains au début de notre siècle, les lapins ne sont plus que 2 millions aujourd'hui dans la capitale. La crise de l'an 80 après Hitler a eu raison d'eux: 20 millions ont péri en une seule année, brûlés, broyés ou écrasés par les humains et les zizis devenus fous. Récemment, la forte augmentation de la population humaine et phallique en ville empêche les lapins de reconquérir leurs terres: ceci est dû à une très forte demande en lapin, boostée par l'exode rural qui entraîne l'arrivée de très nombreux nouveaux habitants.


Henrysac.jpg Le voyageur propose au lecteur un extrait de sa thèse sur les croiseurs zglarbiens, écrite peu de temps après son retour sur Terre:
Avez-vous déjà levé quelques temps les yeux au ciel en arpentant les rues d’une grande cité zglarbienne ? Peut-être avez-vous déjà cru être témoin d’une soudaine éclipse solaire et, tandis que le ciel s’assombrissait, avez-vous ensuite prié pour votre salut alors qu’une multitude de bruits assourdissants commençaient à vous recouvrir (c'est ce que j'ai fait les premières fois, je l'avoue).

Pourtant, point de phénomène météorologique en cause pour expliquer tout cela : cette sensation, nous la devons au génie technique zglarbien qui a conçu des vaisseaux de transport si massifs que leur ombre peut envelopper la moindre cité en un rien de temps. Intéressons-nous au contexte qui a permis l’émergence de ces monstres métalliques…

Commençons par une petite remise en situation. Comme chacun sait, la plupart des échanges commerciaux sur Terre se font via les océans, à dos de porte-container. Mais sur Zglarb, vous savez maintenant que les vastes étendues de « tipex » ceinturant le Pénis ne sont pas propices à la navigation et que même si elles l’étaient, elles ne seraient pas une voie de transport commode car peu de villes zglarbiennes possèdent des ports. Lors de l’avènement de la société zglarbienne nazie, les terres zglarbiennes furent le premier canal de transport de marchandises et les colons utilisèrent pour ce faire des Panzers. Si cette technique de transport n’était pas inefficace, les chenilles des tanks parcourant la géographie zglarbienne déjà très accidentée abîmèrent d’autant plus cette dernière, rendant bien vite inconcevable ce mode de transport à long terme (crainte qui s’avéra fondée si l’on se penche quelques instants sur l’état déplorable du parc automobile zglarbien).

Ne demeurait plus qu’une seule solution : passer par les airs. Ainsi naquirent les croiseurs, des vaisseaux voués au convoiement de tous les biens de consommation dont usent les Zglarbiens. Leur conception innovante s’inspirant très largement de la forme d’un pénis leur confère un aérodynamisme remarquable et leur alimentation par piles les gratifie d’une empreinte carbone plus que raisonnable. Bien vite plusieurs catégories de croiseurs furent mises au point par les ingénieurs et techniciens zglarbiens sur la base de ce modèle-type et partout fut célébrée cette révolution dans le domaine des transports.

Les croiseurs de catégorie Z sont les plus gros et peuvent mesurer plusieurs centaines de mètre de long. Ce sont ces engins qui, stationnés au-dessus d’une ville, peuvent plonger cette dernière dans la pénombre la plus totale. Bien que massifs, l’énergie permettant de mettre en marche leurs moteurs est la même que pour les autre catégories de croiseurs, à savoir les piles AA. Pas moins d’un million de ces piles sont nécessaires pour procurer à un croiseur de catégorie Z la puissance nécessaire pour se mouvoir ; si une seule de ces piles venait par malheur à rendre l’âme, le vaisseau tout entier se retrouverait déstabilisé et s’écraserait comme une pierre. Conception archaïque dites-vous ? Vous n’avez peut-être pas totalement tort et il faut reconnaître que cette idée de faire marcher un tel colosse avec des petites piles, sachant tous les risques d’accidents catastrophiques que cela implique, est fort saugrenue. Le plus incroyable dans tout cela est qu’en dépit des nombreux accidents de croiseurs de catégorie Z ayant frappé Zglarb (et des milliers de morts qu’ils ont provoqué), les ingénieurs et techniciens d’aujourd’hui n’ont toujours pas saisi les tares de ce modèle d’alimentation et continuent à promouvoir cette énergie « sans rejet de CO2 ». D’autant que cette dernière affirmation n’est pas totalement véridique : lorsque les instruments de détection d’avarie des croiseurs alertent ses occupants sur le faible niveau d’énergie des piles, la seule manière de maintenir le véhicule en l’air et de conserver son intégrité est d’actionner la « source d’énergie de secours », laquelle utilise comme combustible l’élément le plus commun sur Zglarb…

Le lecteur aura compris qu’il est question ici de chaudières à lapins, source d’énergie généralement employée dans les hauts-fourneaux ou dans les logements mal isolés pour se chauffer l’hiver. En brûlant des lapins vivants sans interruption (les scientifiques zglarbiens ayant prouvé que le lapin mort, ou « déprécié » selon leurs termes, n’avait pas le même potentiel combustible), l’équipage d’un croiseur permet à celui-ci de stationner dans les airs en minimisant grandement la perte d’altitude et le risque d’écrasement, au prix d’une émission massive de CO2 et autres fumées toxiques. Seule la livraison de piles neuves en remplacement des défectueuses par un vaisseau de secours sera à même de permettre au croiseur de reprendre normalement sa route en se passant de sa « source d’énergie de secours ».

Malheureusement ces sauvetages sont rarement couronnés de succès, la faute d’une part aux faibles réserves de lapins de combustion équipant les croiseurs et d’autre part à une communication défaillante. L’altitude à laquelle vole les croiseurs couplée à la composition particulière des hautes couches de l’atmosphère zglarbienne perturbant fortement les communications radiophoniques oblige l’emploi de techniques plus conventionnelles tel que le mégaphone. Les inconvénients de ce mode de communication sont faciles à deviner : il n’y a aucun moyen d’assurer la confidentialité des échanges et il n’est pas toujours facile de joindre un vaisseau de secours, surtout quand le croiseur subit une avarie en pleine campagne.

Le prix de fabrication d’un croiseur de catégorie Z se chiffre généralement en millions de lapins, aussi est-il plus commode pour les maîtres d’ouvrage de payer les constructeurs en zizis ou avec un lapin en or (ndlr: voir "Le lapin en or: une innovation décriée"). Afin de réduire les pertes financières engendrées par le crash d’un tel vaisseau, les contrats de transport incluent systématiquement une « clause de reconversion résidentielle » par laquelle l’épave d’un croiseur jugée en bon état devra obligatoirement être reconvertie en logements dont les loyers des occupants devront être versés au propriétaire. L’application rigoureuse de cette règle fait qu’il n’est pas rare, en pleine campagne, de tomber sur des villes tenant intégralement dans une épave de croiseur qui sont gérées de manière despotique par la corporation propriétaire de l’engin écrasé. Mais même les grandes métropoles telle que Fort-Zizi ne sont pas épargnées, d’ailleurs le survol de ces dernières par un croiseur de catégorie Z provoque souvent des mouvements de foule au terme desquels de nombreux enfants et Zizis meurent piétinés par la populace en panique.


Politique

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Il y a 470 députés (ou "putés" dans le jargon zglarbien) qui siègent à l'Assemblée Zglarbienne de Fort-Zizi. Le graphique ci-dessus montre leur répartition actuelle par parti politique. Eh oui, bien que le fondateur de Zglarb soit Hitler, il y a plusieurs partis politiques, 7 en tout, et donc une démocratie ! Voici une brève présentation de chacun d'entre eux:



Rassemblement Ziziste: C'est actuellement le parti leader de l'assemblée puisqu'il occupe plus d'un tiers de cette dernière. Plutôt libéral, le parti dirigé par le charismatique Nicolas Sarkozizi propose de prendre plusieurs mesures afin d'améliorer le bien-être du peuple et résorber le trou creusé par la crise de 2008. Parmi ces mesures, on a la taxation du lapin quand celui-ci pèse plus d'une tonne, les frais de douanes pour rentrer à l'école, la taxe réservée aux zizis que ceux-ci doivent payer à chaque fois qu'ils parlent à un humain, l'amende pour adopter un lapin... Ce parti propose aussi d'abolir la peine de mort, très populaire sur Zglarb, mais ça ne fait vraiment pas l'unanimité.


Sociazizi: C'est le deuxième parti dominant avec 110 putés. Plutôt de gauche, les réformes de ce parti visent à améliorer le train de vie des humains, en taxant les zizis par exemple. D'après Francis Molleverge, leader du parti, un Zglarbien "doit pouvoir jouir de son zizi où qu'il soit", c'est pourquoi ce dernier propose de ne plus faire de tabou sur le sexe et d'élargir l'autorisation d'avoir des relations sexuelles en public à tous les lieux (cimetière, bureau du PDG, cour d'école maternelle...). Une mesure phare devenue récurrente dans le débat, quitte à entraîner des soupçons de clientélisme.

Vrai Parti des Vrais Zglarbiens: Zglarb aux Zglarbiens ! Tel est le slogan scandé par tous les sympathisants de ce parti. Sa dirigeante, Marine la Pine, est connue pour ses prises de positions plutôt radicales en ce qui concerne l'immigration (pas de zizis dans les grandes villes), le protectionnisme (taxer les lapins en provenance des autres régions), la monnaie (retour à une monnaie unique: le lapin blond aux yeux bleus) et l'emploi (priorité aux humains sur les zizis). Malgré cela le VPVZ enregistre de très fortes hausses dans les sondages et nul doute qu'il se rapprochera du pouvoir dans les années à venir...

Roger Dupont, le zizi qui dirige actuellement le MZI, en séance shooting dans son bureau

Union pour du Zizi au peuple: D'inspiration lénino-marxiste, ce parti dirigé par le bouillonnant Jean-Cule Ménichon propose quelques mesures simples telles que tuer les riches, liquider toutes les sociétés privées, moins payer les médecins que les ouvriers, vouer un culte du chef (et du Zizi)... Bref, rien de neuf en somme.


Les zécolos: Un parti pathétique, tellement pathétique que tout le monde le surnomme "Les zécolol". Mis à part planter des arbres, ce parti n'a absolument aucune proposition à faire pour améliorer le bien-être des Zglarbiens. Et le zizi ? et le lapin ??? Pff j'vous jure, aucun sens des priorités.


Mouvement Zizi Indépendant: En voilà un parti mal perçu. Le MZI est le seul parti de Zglarb à avoir été fondé par des zizis et actuellement c'est encore un zizi, Roger Dupont, qui est aux commandes. Ce parti part d'un constat, celui que les zizis sont maltraités et qu'il n'y a pas de parité humain-zizi, et propose aux zizis de se couper du monde et de fonder une nation indépendante à la place de la Boule Gauche qui s'appellerait Phallutopia (en référence aux légendaires terres mystiques supposément situées aux confins de l'océan de tipex). Evidemment tous les autres partis sont contre cette idée, d'ailleurs les autres députés ont tout à fait le droit de tirer des coups de fusil en pleine Assemblée pour tuer des zizis du MZI (chose qu'ils ont déjà faite. Très souvent).


Parti Lapiniste: Ce parti, dirigé symboliquement par un lapin et dans l'ombre par un collège de riches lapinistes, propose de réviser la position du lapin au sein de la société Zglarbienne. Pour les sympathisants lapinistes, le lapin est un être vivant doué de conscience qu'il faut arrêter d'employer dans toutes nos activités au risque de provoquer son extinction. Les uzizines seraient d'après le PL des "lieux horribles où règnent vice et pêché" et il faudrait absolument les fermer et relâcher les lapins dans la nature. Malheureusement, un tel lâcher de lapins mettrait à mal Fort-Zizi qui risquerait une fois de plus d'être détruite, ensevelie. Sans parler du fait que renoncer au lapin détruirait l'économie (rappelez-vous: le Lapino-conglomérat c'est plus d'un tiers du PIB zglarbien). Heureusement ce parti n'a que 5 députés et nous espérons de tout cœur qu'il n'y en ait pas plus à l'avenir.


Religions

Les religions sont au centre de moult conflits et ont peu à peu mené les Zglarbiens à se détacher de leur héritage nazi pour se bâtir une légende plus fantastique et à même d'unifier leur peuple (en théorie). Au fil du temps, des histoires religieuses se sont formées et sont maintenant contées dans les écoles. La plus connue est celle expliquant la rage des Zizistes envers les Lapinistes... Asseyez-vous auprès de moi, je vais vous la raconter: il y 3000 ans, le dieu zizi et le dieu lapin vivaient en harmonie dans une belle clairière sur Zglarb. Alors que tout semblait être à portée de main, ils manquèrent rapidement d'une chose: la bouffe! Le dieu lapin étant un peu plus gros que le dieu zizi, il prit le dessus et le grignota à mort. Les Zizistes jurèrent alors de se venger en exterminant tous les Lapinistes.

Zizisme

Le zizisme est la religion dominante. Prenant sa source dans le zizilapinum (ouvrage sacré ziziste), elle se caractérise par un attachement prononcé voire fanatique à tout ce qui concerne la bite. Preuve de sa diffusion de masse sur Zglarb, il existe aujourd'hui énormément de lieux de culte sur le territoire (en forme de zizi cela va de soi) pour permettre aux nombreux fidèles de prendre part à de spectaculaires et sulfureuses partouzes orgies messes après une dure journée de travail.

Notez qu'il fut un temps où les habitants étaient obligés d'être zizistes, à cette époque-là on pouvait dire qu'il y avait une véritable théocratie mais heureusement les mœurs ont changé et maintenant il y a un peu plus de liberté, du moment que ça ne part pas dans des délires du genre "Le lapin est un être vivant".

Quelques actions très bien vues par la religion ziziste:

  • Aller prier une dizaine de fois par jour
  • Être baptisé à coup de zizi à la naissance
  • Se prendre un éclaboussure de Tipex en pleine face pendant la messe
  • Il est très bien vu d'être mou de la fesse fou de la messe
  • Se faire assommer à coup de poêle à frire (c'est l'humour ziziste)

Lapinisme

Le lapinisme est considéré comme une secte car les adeptes de cette religion sont convaincus que le lapin est un être vivant. Ils sont obligés de se regrouper dans des caves ou des forêts pour prier afin de ne pas se faire violer à mort par la police Zglarbienne. Ils sont très mal vus suite à l'histoire que je vous ai racontée avant, mais aussi car c'est absurde de croire que les lapins sont des êtres vivants.

Atheubisme

Les atheubs sont des gens vraiment bizarres. Malgré l'endoctrinement de masse et la propagande ziziste sous laquelle ils sont noyés au quotidien, ils ne croient plus en rien. Obligés de se retirer de la société, ils refusent la présence de lapin et de zizi dans leur vie et se voient contraints de manger des racines et des feuilles mortes.

Petite anecdote: lorsqu'Hitler a fondé Zglarb, il s'était rendu compte qu'il avait oublié d'emmener un juif dans son vaisseau pour les divertissements du peuple (tir au canard, tape-taupe...) et a rapidement sombré dans une dépression. Il a choisi de devenir atheub, s'est retiré pour vivre seul dans un trou creusé dans une falaise, et est mort de faim le lendemain car il ne voulait pas manger le tartare de lapin à l'ancienne que ses soldats lui apportaient. Une belle mort de merde en somme.


Henrysac.jpg Le voyageur livre son témoignage personnel sur le zizisme et le lapinisme:
Il pourrait être tentant de taxer la société zglarbienne de décadente, voire même d’aller jusqu’à regretter l’époque révolue où le nazisme régnait et projetait sur toute la nation l’ombre d’un ordre impitoyable. Pourtant, affirmer ceci serait une grave erreur. Au fil de mon séjour, j’ai pu me rendre compte que les Zglarbiens sont dans leur écrasante majorité un peuple très pieux, dont la foi guide bon nombre des gestes.

Aucune religion établie sur Terre n’a pu s’aventurer jusque dans la tête des Zglarbiens : le seul canal entre ces deux mondes étant le nazisme et les nazis s’étant fait connaître pour leur détestation de tout culte hormis celui du leader, toute religion actuellement pratiquée sur Zglarb a été fabriquée de toutes pièces par son peuple, alimentée par moult récits légendaires.

Si l’on excepte les petits cultes, deux religions principales sont reconnues en tant que telles par le pouvoir : le zizisme et le lapinisme.

Le zizisme est la religion dominante, ainsi que la religion d’État. Extrêmement influente au point de voir s’élever certaines voix qualifiant Zglarb de théocratie, son récit s’est écrit sur la dépouille du Dieu Zizi, un dieu qui d’après les textes sacrés est mort bien avant que l’Humanité ne naisse. Ainsi le zizisme a pour grande originalité de louer une divinité dont la mort est reconnue de tous et qui, par conséquent, peut être priée mais ne donnera jamais de réponse. Partant de ce constat, le principal argument du zizisme pour fédérer les croyants est la supposée vengeance que ceux-ci doivent mener contre les « antizizistes primaires » et « traîtres au Zizi » que sont les lapinistes. Cette croisade doit s’accomplir jusqu’à ce que tous les tenants du lapinisme aient été exterminés. Comment est née une telle haine envers l’autre principale religion ? Je me suis souvent posé la question, et ai fini par en obtenir la réponse dès lors que m’a été donnée l’opportunité d’étudier le principal texte sacré ziziste : le zizilapinum. Ce récit conte la légende du Dieu Zizi et du Dieu Lapin, deux créatures extraordinaires régnant égalitairement sur l’ancien monde. Faisant rapidement face à une pénurie de nourriture, le Dieu Zizi trouva tragiquement la mort en se faisant dévorer par le Dieu Lapin affamé.

Lors d'une de mes interviews, un célèbre cardinal ziziste m'a récité par cœur le contenu d'une prière ziziste classique: « Aujourd’hui et comme en tout temps, nous pleurons la mort du Dieu Zizi. Celui dont nos lointains ancêtres tétaient le gland fut sauvagement mis à mort pas le calamiteux Dieu Lapin, qui refusa de se laisser choir et préféra la trahison dans le sang à une fin honorable. Enfants zizistes, nous jurons à nouveau fidélité en le Dieu Zizi et promettons de venger sa mort. Nos lames n’arrêteront pas de pourfendre tant que le rebut lapiniste n’aura pas quitté cette terre ».

La haine des zizistes envers les lapinistes est l’un des ciments les plus tenaces de la société zglarbienne. L’on raconte que c’est de cette inimitié que découle la loi phare ayant dépossédé le lapin de tout attribut « vivant » pour en faire un meuble, autorisant dès lors son usage pour accomplir tous types de tâches sans aucune considération pour son intégrité.

Le lapinisme s’érige en religion à contrecourant du zizisme et prône des valeurs en tous points opposées reposant sur la paix, la diplomatie, la gentillesse et le don de soi. Qualifié d’hérétisme par les autorités suprêmes zizistes et de secte par la loi zglarbienne, ses pratiquants sont pourchassés et mis à mort en toute impunité. Le Dieu Lapin, contrairement à feu son homologue Zizi, est toujours en vie ; les lapinistes en tirent une grande fierté et prétendent qu’il exauce tous leurs vœux, peut-être en guise de pied de nez fait au zizistes orphelins de leur dieu. Ne pouvant terrasser une entité légendaire, les zizistes ont donc logiquement décidé de reporter leur soif de vengeance sur tout élément adorateur du bourreau de leur dieu déchu et emploient à cette fin la plus exquise brutalité.

Malgré l’illégalité du lapinisme en tant que religion, le lapinisme en tant qu’idéologie détachée de tout élément divin est solidement implanté dans certaines strates de la société zglarbienne. Lors de ma visite du Parlement de Fort-Zizi, j’ai même constaté qu’il existait un Parti Lapiniste, certes extrêmement minoritaire et détesté de tous mais avec tout de même une petite poignée d’élus téméraires. Quel est le motif de la détestation du lapinisme en tant qu’idéologie, puisqu’on ne peut objectivement pas cette fois-ci la justifier par le besoin de venger un dieu ? L’on m’a répondu en des termes paraissant tout à fait innocents à mes yeux mais d’une gravité sans précédent pour les Zglarbiens : être un idéologue lapiniste, c’est penser que le lapin est un être vivant à part entière. Or, imaginez les bouleversements catastrophiques qui frapperaient de plein fouet l’économie zglarbienne si on l’amputait de sa principale matière première. Penser de manière aussi déviante représente un risque que l’État ne peut pas prendre pour sa propre sauvegarde : le lapin est et restera un objet, un res nullius, et aucune vie ne l’habitera jamais.


Littérature

Contrairement aux croyances populaires, les Zglarbiens ne sont pas des rustres incultes et incapables d'apprécier voire même de créer une bonne oeuvre littéraire.

Etant toutefois difficile d'analyser la littérature zglarbienne sans avoir soi-même pu visiter les lieux, remettons-en nous au ressenti du voyageur à ce sujet:


Henrysac.jpg Le voyageur, encore ému par sa dernière lecture, renseigne le lecteur sur la littérature zglarbienne:
Les Zglarbiens sont bien plus cultivés que ce qu’ils laissent croire en façade : les récents échanges culturels ayant eu lieu avec la Terre en sont la preuve. Ceux-ci leur ont permis de faire la découverte de bon nombre d’auteurs célèbres de notre univers, certains ayant quasi-immédiatement vu leurs œuvres qualifiées de cultes.

Je serais idiot de ne pas commencer par le plus célèbre de tous les écrits, celui-là même qui servit de ciment pour bâtir la société zglarbienne alors qu’elle n’était qu’à ses balbutiements : je veux bien sûr parler de Mein Kampf d’Adolf H., un récit que tout Zglarbien se doit de posséder alors même que tous reconnaissent la piètre qualité de son écriture. Ses propos vagues et incohérents, teintés de mysticisme, ont fait l’objet de nombreuses interprétations : qu’est-ce donc que ces « Juifs » que l’auteur semble tant haïr ? Les lapinistes, dirent certains ; le peuple Zizi, affirmèrent d’autres. Quelle est donc cette « race aryenne » dont est tant vantée la suprématie ? La plupart des auteurs s’accordent ici pour rattacher l’aryanisme au zizisme dans sa forme la plus orthodoxe, quoiqu’une minorité d’entre eux assimile plutôt un « aryen » à un humain en opposition à un « Juif » qui est un Zizi. Connaissant le vrai sens de ces mots et les actes atroces de leur auteur, je me suis abstenu de faire tout commentaire sur cet ouvrage.

Plus contemporaine cette fois-ci, une autrice connue sous le pseudonyme de « M. Schiappa » attira bien vite l’attention des Zglarbiens les plus érudits et vit importés sur Zglarb ses plus fameux romans de fiction tels que « L'engin démentiel de Karim », « Partouze dans la cité » ou encore « Boubakar veut ma virginité ». Ces romans, assez représentatifs du genre, content l’histoire fictive d’une jeune femme à laquelle l’autrice s’identifie systématiquement et qui donne vie à tous ses fantasmes interraciaux. La plupart des critiques littéraires zglarbiens, tout en soulignant la qualité remarquable du texte et le souci du détail de l’autrice s’agissant de décrire des rapports charnels, démontre surtout que l’autrice elle-même semble être incroyablement frustrée sexuellement. Le principal défaut de ses romans est néanmoins selon eux l’incohérence de l’univers qui y est dépeint, où les femmes n’ont pas de zizi. Mon point de vue personnel sur ces ouvrages est qu’ils sont extrêmement hilarants, bien que l’autrice n’avait sans doute pas pour objectif de faire rire ses lecteurs…

Terminons enfin ce tour des œuvres littéraires majeures importées sur Zglarb par le cas des plus curieux qu’est le succès fou des poèmes de Verlaine et Rimbaud. Je n’ignore pas que les deux poètes eurent une courte romance qui fit polémique à l’époque et qui pourrait justifier leur percée relative sur Zglarb, mais je ne m’expliquais pas leur succès immense. Du moins je n’y parvenais pas avant de comprendre que les Zglarbiens connaissent beaucoup mieux Verlaine et Rimbaud que nous et qu’ils ont mis la main sur quantité de poèmes qui n’ont tout simplement jamais paru sur Terre. Leur succès devint d’un coup plus compréhensible : Verlaine et Rimbaud étaient de fieffés pourceaux et ne manquaient pas d’occasions pour en informer leurs lecteurs en des termes très crus ; or ce genre de comportement impertinent plait beaucoup sur Zglarb. Je découvris ainsi des poèmes aux noms des plus évocateurs : « La BITE » (en majuscules) de Verlaine, « Forniquons à l’unisson » de Rimbaud… mais leur œuvre la plus célèbre, rédigée en collaboration, est sans aucun doute « Et je te sers ma verge » dont je vous ai reproduit le contenu ci-dessous :


Arthur sonna soudain ma trompette,

Et de la corne d’abondance s’écoula le lait goûteux.

Il savoura alors jusqu’à la dernière miette

Ce nectar divin réservé aux chanceux.

Et je te sers ma verge,

Sur un plateau d’argent.

Espérant voir la tienne toute entière,

Et aussitôt, l’avaler goulûment.

J’irai ensuite creuser une mine

A la recherche de richesses disparues.

Ton postérieur sera mon usine,

Et je forerai ton trou du cul.

Alors seulement à cet instant

Réaliseras-tu, ma cochonne,

Que je suis certes vieux et déplaisant

Mais que ma verge est ton opium.


Notez que ce poème, qui de l’avis de nombreux critiques littéraires transcrit à la perfection l’essence même de la société Zglarbienne, doit souvent être appris par cœur à l’école. Les curés zizistes préconisent même de réciter ce poème à voix haute tous les soirs avant de dormir afin « d’éloigner le mauvais lapin ».


Education

Bien que très développé, le système éducatif Zglarbien est assez différent du nôtre. Humains et zizis vont à l'école primaire dès l'âge de 5 ans. Ils y restent jusqu'à leurs 10 ans puis vont dans un zizymnase où ils passent encore 5 années de leur vie. Dès 15 ans ils se rendent au lycée pour passer un Certificat du Zizi (équivalent à notre Bac) et peuvent choisir au final de se rendre à l'Univerzizité, dans une école de pornographie ou encore à Sciences Zizi pour ceux qui visent les meilleurs métiers.

Bien qu'ils aillent dans les mêmes écoles, humains et zizis sont séparés et ne sont pas autorisés à se voir. Les humains ont des profs humains et agrégés tandis que les zizis ont des profs zizis et non agrégés.


Les matières enseignées dans les écoles zglarbiennes sont en tous points différentes de celles que nos chers enfants apprennent sur Terre. Ci-dessous un emploi du temps type d'un lycéen Zglarbien pour vous convaincre de la véracité de mes propos:


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Comme vous pouvez le constater, les petits Zglarbiens ont non seulement cours le mercredi après-midi, mais aussi le samedi en journée entière. Et eux au moins, ils ne se plaignent pas.

Deux de ces matières, le Zizi et le Lapin, donnent lieu à une épreuve en fin de lycée dans le cadre du Certificat du Zizi permettant d'accéder à l'Univerzizité ou à Sciences Zizi. Mais d'ailleurs, en quoi consistent toutes ces matières ? En voici une brève description:

Le Lapin: Une matière que peu de gens aiment car souvent très sale. Mais le coefficient du Lapin étant très élevé au Certificat du Zizi (environ 25), il convient de bien écouter en cours et de s'appliquer lors des devoirs pour ne pas se foirer. Et puis cette matière n'a pas que des mauvais côtés: elle a le mérite d'être au service des imaginations les plus débordantes. Le principe de ce cours est simple: munis de gants et d'outils divers et variés (marteaux, ciseaux, scies, chalumeaux à plasma...), les élèves, en groupe, se retrouvent avec un ou plusieurs lapins vivants sur leur table. Le prof leur demande de fabriquer quelque chose à l'aide de ces lapins, comme par exemple un livre, une clé à molette, une cafetière fonctionnelle, un piano à queue... et appliquent parfois quelques petites règles lorsqu'ils sont vraiment sadiques, comme par exemple " Je veux que le lapin qui a 23 tâches noires reste en vie une fois placé au sein de votre création".


Un cours créatif donc, mais pas vraiment glamour. Heureusement qu'il y a des robinets à lapins à disposition qui permettent de faire des réserves tirées des uzizines environnantes en cas d'échec lors des épreuves (souvent, des lapins coupés en mille morceaux et inutilisables). En plus l'épreuve de Lapin lors de l'examen final est très compliquée est stressante, car souvent le jury demande au candidat de réaliser des choses assez impressionnantes à l'aide d'un nombre limité de lapins: une centrale thermonucléaire, un porte-avion, les Misérables de Victor Hugo... Et c'est noté très sévèrement (un élève a déjà eu -∞/20 car sa mine antipersonnel en lapin n'a pas fait l'unanimité auprès du jury).

Note: Si un jour vous voyagez près d'un lycée Zglarbien, vous aurez souvent l'occasion d'entendre des élèves se plaindre parce qu'ils ont 3h de Lapin aujourd'hui.

Voici 3 lapins, vous avez 2h pour réaliser un coupé 5 portes décapotable avec. Et je veux que le lapin de gauche reste en vie.


Le Zizi: Contrairement au Lapin, cette matière est très appréciée... mais son coefficient pour le Certificat du Zizi est bien moindre (seulement ). Lors d'un cours de Zizi, les élèves sont invités à débattre ensemble et avec le professeur sur la place du zizi dans la société Zglarbienne, les bienfaits de la religion ziziste, les bonnes recettes de cuisine réalisables avec du zizi... le tout dans une ambiance calme et détendue. L'épreuve de Zizi lors de l'examen final est assez facile: il suffit de raconter une histoire incroyable sur le zizi au jury. Si des jurés pleurent, c'est souvent bon signe.

Note: Lors d'un cours de Zizi, il est demandé aux élèves de se mettre tout nu. En plus de gommer les différences sociales, cette formalité a un sens très philosophique: qu'est-ce que le vêtement et pourquoi sommes-nous le seul animal à en porter ?


Le Sport: Comme nous, les jeunes Zglarbiens ont sport une fois par semaine. Sauf que leurs sports à eux sont plus... exotiques. Évidemment, on trouve le lancer de lapin vivant, sport national, mais à cela s'ajoute la course à dos de lapin (qui connaît cependant quelques ratés: soit les lapins sont trop petits et ils se font écraser, soit on les agrandit grâce à l'agrandisseur de lapin mais ils bouffent les élèves), la boxe zglarbienne (les gants sont remplacés par des lapins vivants), le rodéo sur lapin géant, et la natation dans la mer de Tipex qui ne devrait pas tarder à être interdite à cause des élèves qui restent collés dedans.


La Zizistoire: Il s'agit tout simplement de l'étude de l'histoire de Zglarb, de sa fondation par Hitler en 1957 à nos jours. Ce cours a tout de même un petit air de propagande car on y masque volontairement les défauts de la société zglarbienne, mais chut.


Le Sexe Libre: Un autre cours très apprécié des humains (mais moins des zizis qui se font souvent mal). A chaque cours de Sexe Libre, le professeur annonce un thème (par exemple "pique-nique dans le Jura") et un groupe de 2 élèves ou plus désigné au hasard doit faire l'amour le plus vite possible en respectant ce thème, de manière à plonger le reste de la classe dedans. Notez que les élèves des groupes choisis ne sont pas forcément de sexes opposés: hommes et femmes ayant tous deux un zizi, les notions d'hétérosexualité ou d'homosexualité sont beaucoup plus floues. Et tout le monde s'en fout. Ce qui est mal vu, c'est plutôt les relations humains-zizis. Mais nous en parlerons plus bas.


La Poézizie: Une matière bien plus romantique et lyrique que les autres. Les élèves apprennent par cœur les textes et poèmes des grands penseurs et philosophes Zglarbiens et les récitent à la classe. D'autres élèves, assis derrière, jouent une musique d'ambiance à l'aide d'instruments en lapin vivant.




Le système éducatif de Zglarb est clairement bien rôdé... son seul défaut réside dans les confrontations qui ont souvent lieu entre humains et zizis à la sortie de l'école. Mais heureusement, les moissonneuses-batteuses de service, chargées habituellement de nettoyer les rues en broyant les quelques lapins qui s'y baladent, sont réquisitionnées au profit des humains pour venir à bout des zizis d'une manière plus radicale. Les zizis, eux, plutôt que d'employer la violence, préfèrent manifester devant les Univerzizités en distribuant des tracts et en hurlant des slogans anarchistes.


Des zizis anarchistes et barbus manifestant devant une Univerzizité Zglarbienne.


Système judiciaire

Zglarb dispose d'un système judiciaire très poussé, bien que certains le qualifient volontiers d'archaïque. Celui-ci repose sur deux grands piliers hérités du zizilapinum et qui régissent tous les procès: la justice de zizi et la justice de lapin.

Le voyageur, qui a pu assister à certaines audiences publiques, propose au lecteur une description plus détaillée de ces grands principes et leurs effets directs sur le quotidien des inculpés:


Henrysac.jpg Le voyageur, riche de son expérience des tribunaux zglarbiens, détaille son analyse de la justice zglarbienne:
Le système judiciaire zglarbien est relativement complexe et flirte avec un certain archaïsme. « Que vous soyez humain ou bâtard, la justice vous rendra zizi ou lapin », disait un grand juriste zglarbien. Que comprendre de cette citation obscure ?

L’humain zglarbien, lointain descendant des légendaires colons nazis et généralement ziziste convaincu, bénéficie d’une « justice de zizi » qui s’apparente grosso modo à une justice équitable assortie de peines légères : il « devient zizi », dit-on, ce qui signifie qu’il bénéficie d’une justice lui permettant de s’élever spirituellement et d’acquérir la « sagesse du Dieu Zizi » faisant de lui un être bon et socialement irréprochable. Les peines assorties à une « justice de zizi » sont traditionnellement indolores et peu contraignantes : tape sur les doigts, petite fessée, privé de dessert pendant 3 jours, ou encore abstinence forcée pendant une semaine. Une fois sa peine achevée, le condamné « devenu zizi » sera « expurgé » et pourra réintégrer sans mal la société.

Le représentant du peuple Zizi, en tant que « bâtard » imitant pâlement le vrai pénis sans jamais l’égaler, est soumis de facto à une « justice de lapin », c’est-à-dire une justice dure et implacable destinée à l’exclure de la société. Il « devient lapin », ce qui selon l’expression signifie qu’à l’image du lapin qui n’a d’autre statut que celui de meuble, le Zizi jugé par les tribunaux zglarbiens perd son intégrité et doit subir les pires sévices pour prouver qu’il a sa place dans un monde civilisé. Le lapin étant un avatar du Dieu Lapin et donc mauvais par nature, les accusés jugés par la « justice de lapin » sont frappés d’une présomption de culpabilité. À eux de faire le nécessaire pour se défendre et d’être suffisamment courageux pour oser affronter un tribunal à eux seuls, aucun avocat zglarbien ne se risquant à mettre sa carrière en jeu pour défendre un « condamné d’avance ». Parmi le panel de sentences « de lapin », citons notamment le viol forcé journalier pendant 3 mois, la circoncision (circoncire un Zizi est extrêmement douloureux) ou encore l’ajout de la mention « traître au zizi » à côté du prénom sur la carte d’identité.

La justice est en réalité l’exemple typique de l’influence presque surnaturelle qu’exerce la religion ziziste sur la société civile. Abreuvés d’extraits du zizilapinum durant toute leur formation, les juristes zglarbiens croient faire le bien en récompensant les méritants de la « justice de zizi » et en punissant les pénitents de la « justice de lapin ».

Quid d’un humain lapiniste qui passerait en jugement ? Quelle justice lui appliquerait-on ? Ce dernier écope du pire des traitements : contrairement au Zizi qui est « né indigne » et doit durant toute sa vie subir la « justice de lapin » pour se rappeler son infériorité, l’humain lapiniste a fait le choix en pleine conscience de trahir son espèce et sa patrie en se plaçant sous la protection de l’infâme Dieu Lapin. Le lapiniste, serviteur du Mal, doit payer le prix de sa traîtrise en se soumettant à une implacable « justice de lapin » dans laquelle il est automatiquement jugé coupable. Point de véritable procès, donc : juste un simulacre où sont rappelés au public tous les méfaits de l’accusé, avant que celui-ci ne se voie infliger une horrible sentence. Si l’accusé ose prendre la parole pour se défendre et profaner ainsi le temple de la vérité qu’est le tribunal zglarbien, il est d’usage de l’abattre d’une balle entre les deux testicules.

Quoi qu’il en soit, l’application de la « justice de lapin » est un signe avant-coureur que la peine de mort n’est jamais très loin. En vigueur depuis toujours sur Zglarb, cette dernière n’a jamais fait l’objet de la moindre contestation et est même perçue comme le propre d’une société civilisée prête à assumer toute décision d’ôter la vie à quelqu’un. L’humain (généralement lapiniste) condamné à mort est habituellement soumis au « viol éternel », qui est une sentence durant laquelle il sera sodomisé par des objets de plus en plus contondants jusqu’à ce que ses organes internes explosent. Le Zizi dont la présence sur Zglarb est jugée indésirable, lui, sera circoncis sans points de sutures, entraînant une hémorragie du gland qui mènera finalement à la mort après une lente agonie.

Que de souffrance subissent les Zizis et les lapinistes. N’importe quel peuple Terrien serait révolté… mais pas les Zglarbiens. Vous l’aurez compris : c’est en tapant toujours sur les mêmes qu’on contentera le plus grand nombre.


Cohabitation entre humains et zizis

La société zglarbienne est excessivement ségrégationniste. Humains et Zizis font l'objet d'un traitement fort différencié, pour le grand bonheur des uns et le malheur des autres.

Triste témoignage du racisme quotidien que subissent les Zizis sur Zglarb.


Quelle est l'origine de cette discrimination ? La doctrine est divisée sur ce sujet. Certains auteurs pensent qu'aveuglés par l'envie d'avoir le zizi le plus gros qui soit, les humains sont devenus jaloux envers les zizis qui représentent la quintessence de ce qu'il leur manque du point de vue phallique. Mais d'autres auteurs, eux, disent que la haine envers les zizis se justifie par leur mauvaise haleine.

Les auteurs zizis, enfin, n'ont pas d'avis car ils n'ont pas le droit de s'exprimer sous peine de mort.


Pour le voyageur qui ignore tout des us et coutumes des zglarbiens, voici un tableau résumant les principales différences de traitement touchant humains et zizis dans la vie de tous les jours:

Situation Humains Zizis
Appellation Les humains sont appelés par leur prénom suivi de leur nom (exemple: Jean-François Painisse). Les zizis sont appelés par leur prénom suivi de leur nom, mais la loi impose de précéder ceux-ci de la formule "Être inférieur" (exemple: Être inférieur Rodriguo Ferrera).
Transports en commun Les humains ont droit aux meilleures places et peuvent parler au chauffeur pour faire passer le temps plus vite. Ils peuvent également faire l'amour dans les transports en commun et sont éligibles à de nombreuses récompenses (exemple: réductions d'impôts) si leur coït a été apprécié par les autres passagers. Les zizis doivent s'asseoir au fond du bus et doivent se lever pour laisser leur place quand un humain le leur ordonne. Ils n'ont pas le droit de se parler, ni de copuler entre eux.
Formalités administratives Les humains n'ont aucun traitement particulier. De toute façon, la plupart d'entre eux râlent quand ils doivent traiter avec l'administration. Une loi votée en assemblée impose à l'administration d'attendre 3 ans pour traiter les demandes des zizis. De plus, ces derniers doivent tous les ans fournir à leur officier d'état civil un certificat où ils doivent justifier pourquoi on doit leur laisser la vie sauve cette année.
Peine capitale Les criminels humains sont condamnés au viol forcé et/ou à l'émasculation. N'importe quelle infraction commise par un zizi, même mal parler à une vieille dame, est sanctionnée par la mort par circoncision.
Salaires Les humains touchent une paye normale (en lapins voire en zizis pour les hauts postes) qui augmente avec l'ancienneté. Les zizis sont payés en lapins morts. Ils ne peuvent donc pas s'en servir comme monnaie.
Mariage Les humains peuvent se marier entre eux. Si un humain épouse un zizi, l'humain est condamné à 10 coups de bâton sur le bout des doigts et doit payer une amende forfaitaire de 100 lapins. Les zizis n'ont pas accès au mariage mais à l'union civile. Un zizi qui épouse un humain est pendu sur la place du marché. Si la ville du mariage ne possède pas de place du marché, le zizi est gracié (vieille loi zglarbienne votée en des temps primitifs que les députés sont en train de réformer).
Droit de vote Un humain zglarbien dispose du droit de vote dès l'établissement de son certificat d'aptitude à copuler. Un zizi a le droit de vote mais ne peut voter que pour un autre zizi. Ainsi, tous les zizis doivent voter pour le MZI. Ceci permet aux autorités zglarbiennes de les recenser.
Esclavage Esclave sexuel est un travail comme un autre accessible pour tout humain après 3 ans d'étude à l'univerzizité. C'est un boulot difficile mais bien perçu et assez bien rémunéré (salaire de débutant: 75 lapins). La Constitution zglarbienne précise à son article 69 que "Les zizis ont vocation à servir les humains sans aucune contrepartie". En théorie, tous les zizis sont donc esclaves des humains.

Gastronomie

« Ce n'est qu'après avoir goûté un véritable zizi qu'on peut se prétendre amateur de bons mets »
~ Ziziryl Pignac, célèbre cuisiner zglarbien, ému aux larmes


La cuisine zglarbienne, très inventive malgré la faible variété des denrées alimentaires mises à la disposition des Zglarbiens, vaut largement le détour.

Mais plutôt que de partir dans une dissertation indigeste, écoutons ce que le voyageur en pense:


Henrysac.jpg Nourri à la bonne cuisine zglarbienne, le voyageur nous partage un récit bouleversant:
Cela fait maintenant deux semaines que je séjourne à Fort-Zizi. J’ai commencé à m’habituer, non sans mal, aux us et coutumes zglarbiens mais me heurte toujours à l’incompréhension de mes pairs pour lesquels certains comportement en apparence banals et innocents sur Terre ne sont pas vus autrement que comme une forme de provocation aux yeux du peuple de Zglarb.

Si je devais citer une chose qui me fait cruellement défaut depuis que j’ai posé le pied dans ce monde, ce serait sans conteste la nourriture. Je ne veux pas dire par là que je suis sous-alimenté sur Zglarb, bien au contraire ; non, simplement que je ne tire plus aucun plaisir à me restaurer. Mon estomac a été témoin de mille et une déclinaisons du lapin plus ou moins réussies, mais souvent dérangeantes ou a minima bizarres et dont je me souviendrai encore longtemps. Je me suis en revanche strictement opposé à toute nourriture contenant du zizi, même reconstitué industriellement ou « imité » par combinaison de substances synthétiques. Une sorte de tabou moral, je suppose. Je n’ai pourtant pas manqué d’occasions où on m’en a proposé, parfois même dans une configuration plutôt alléchante, et ce sans même évoquer le côté indubitablement élitiste de prendre part à un repas comprenant du zizi… mais j’ai résisté et conservé mon honneur.

Mes repas quotidiens se suivent et se ressemblent : une ou deux « barres » (sorte d’agrégat mou et liquoreux ) de lapin enrobées d’une pâte évoquant une crème au beurre solidifiée et aromatisée au lapin au petit-déjeuner, des « super-billes » dont l’aspect visuel n’est pas si éloigné des croquettes pour chien et qui contiennent une dose de « lapin de qualité super concentré » pour le déjeuner, une barquette de « Lapim’s », sortes de biscuits secs nappés d’une sauce brunâtre sentant fort la viande de lapin froide pour la collation de quatre heures, et uniquement des pommes de terre et des groseilles pour le souper, seul repas de la journée où mon corps ne ressent pas le besoin d’assimiler plus de protéines.

Lors de mes rencontres avec des diplomates zglarbiens ou autres individus hauts placés, nous allions souvent au restaurant et cela était pour moi l’occasion de goûter à des plats plus élaborés, quoique toujours composés de lapin. J’ai notamment eu la chance de goûter une viande très fameuse, celle d’un méga-lapin issu d’un prestigieux élevage de la Boule Droite servie sous forme de rôti (en définitive, le goût et la texture m’ont plus évoqué un blanc de poulet trop sec qu’autre chose). Ces moments privilégiés accompagné de personnes de la haute société m’ont offert l’opportunité de mieux comprendre le rapport des Zglarbiens envers la nourriture : ces gens-là ne juraient que par le zizi et essayaient de manger le moins de lapin possible pour rester « purs », quand bien même cette solution-là était excessivement onéreuse (j’ai compris par la suite que ce choix de vie était souvent l’apanage des zizistes les plus rigoristes, pour qui tout contact avec un lapin est péché). L’un de mes compères a quasiment frôlé l’orgasme lorsque lui a été servie une assiette contenant un énorme pénis en fumaison qu’il a englouti goulûment en à peine l’espace de deux minutes.

Tout porte à croire que l’idée de satisfaire sa faim en mangeant un zizi provoque une remarquable poussée d’adrénaline chez les Zglarbiens, réveillant chez eux une sorte d’instinct primitif similaire à celui d’un prédateur chassant sa proie. Les industriels zglarbiens l’ont bien compris : il a été observé une rentabilité très satisfaisante sur tous les produits alimentaires manufacturés en forme de zizis, quand bien même ceux-ci ne comporteraient pas une once de zizi dans leur composition. Ce phénomène va même jusqu’à berner les zizistes les plus pieux, ces derniers ayant été vus à plusieurs reprises dévorer de la vulgaire pâtée de lapin pour peu qu’elle leur aurait été servie sous une forme vaguement phallique.

Le peuple Zizi, en revanche, se désintéresse complètement du zizi en tant que nourriture. Pis, consommer ce dernier reviendrait à pratiquer un acte de cannibalisme des plus outrageux. Ce rejet total de la nourriture pénienne réduit la diversité des assiettes des Zizis, qui ne sont pas non plus férus de lapin et se contentent pour la plupart d’un régime alimentaire strictement végétarien. Je finirai cette analyse de l’univers gastronomique zglarbien par un point rassurant : non, jamais un représentant du peuple Zizi n’a été mangé par un humain Zglarbien. La discrimination que les Zizis subissent, tout « peuple bâtard » qu’ils sont, semble rendre ces derniers indignes d’intégrer le régime alimentaire zglarbien.


Le lapin: objet de consommation de masse

On dit souvent que sur Zglarb, 95% des molécules sont présentes sous forme de lapin.

« Ce n'est pas moi qui le dit, c'est écrit dans les livres »
~ Lapain Soral, lapinologue de renom à propos de sa thèse sur les lapins

Le lapin est la base de toute la société zglarbienne. Absolument tout ce qui n'est pas composé de matériaux naturels ou de zizis contient une part plus ou moins élevée de lapin dans sa structure anatomique. L'un des exemples les plus probants, à titre de rappel, est bien sûr l'immense muraille en brique de lapin qui entoure Fort-Zizi, la capitale.

Cela dit, ce serait une grossière erreur de mettre tous les lapins dans le même panier. Il en existe de toutes les formes, toutes les tailles et toutes les couleurs. Afin d'éviter de trop faire durer cette sous-partie (certes passionnante mais il y a tant d'autres choses à raconter sur cette planète merveilleuse !), nous nous cantonnerons donc à les ranger par taille et à parler, à titre de bonus, du "Lapin divin de la légende" (objet de vénération pour les lapinistes mais hérésie à éliminer sans sommation pour tout ziziste) et du scandale du lapin en or.

Le petit lapin

Chétif et minuscle, le petit lapin ne présente quasiment aucune utilité et fait l'objet de campagnes d'extermination de masse. Son seul usage est réservé à quelques industriels qui les broient pour en faire du chewing-gum.

Pour les éliminer rapidement, les Zglarbiens ont façonné de fabuleuses machines composées d'un tractopelle et d'une botte pointure 245: lorsqu'on démarre le moteur, la botte s'abat de toute sa puissance sur le sol et écrase tout ce qui se trouve sous sa semelle.

Les lapinistes, au péril de leur vie, organisent de nuit des razzias où ils sortent en petits groupes dans les rues pour capturer des petits lapins afin de les mettre en sécurité dans des lieux secrets où ils mèneront une belle vie. Abominable !

La police nationale zglarbienne peut fort heureusement se targuer d'un taux de réussite de 90% quand il s'agit de localiser les caches lapinistes, dynamiter leur contenu et violer leurs concepteurs.

Minuscule et inutile. Les élites zglarbiennes sont scandalisées.

Le lapin moyen

Le lapin moyen est une denrée de base, utilisée pour tous types de tâches. Étant donné que le lapin est la ressource la plus commune sur Zglarb, les Zglarbiens s'en servent pour construire à peu près tout (des zizimmeubles, des charentaises, des instruments de musique,...). Comme dit précédemment, ce sont peut-être des êtres vivants pour certains extrémistes mais la société ne les considère pas comme tel (même si ça fait SQUIIIIIIIIIK quand vous marchez dessus).

Exemple:

Avant le processus de fabrication.
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La nana aux cheveux bleus dit :
TRANSFORMATION!!!



Et hop! Une nouvelle paire de pantoufles!

Le gros lapin

L'appellation "gros lapin" désigne tout lapin dont le poids est compris entre 10 et 100 kilos. On y a inclus par la suite de très nombreuses subdivisions: "gros petit lapin", "méga-lapin", "lapin XL", "petit lapin géant"... on ne s'y retrouve plus, et c'est sans doute ce qui vaut à l'administration zglarbienne sa réputation d'institution chiante qui ne pond que des textes incompréhensibles. C'est là une grosse différence avec l'administration terrienne (non. c'est une blague.)

Le gros lapin sert à peu près aux mêmes fins que le lapin normal, mais avec une meilleure rentabilité pour le consommateur. En revanche les producteurs n'y gagnent pas grand-chose car un gros lapin est bien plus coûteux à fabriquer. Seuls quelques éleveurs de la Boule Droite grassement subventionnés se risquent à en faire leur métier.

A noter que le gros lapin entre aussi dans la composition d'un célèbre plat de Noël: le "Lapinception" qui consiste à fourrer un gros lapin avec 2 lapins moyens, eux-mêmes fourrés de 2 petits lapins chacun.

« Délicieux avec des clous de girofle ! »
~ Ziziryl Pignac, célèbre cuisiner zglarbien à propos de la spécialité de son restaurant
Un méga-lapin issu d'un célèbre élevage de la Boule Droite.

Le Godzillapin

Le Godzillapin n'existe pas à l'état naturel. Il est le résultat, souvent non désiré, de machines hors de contrôle dans des installations agrandisseuses de lapin. Fruit du génie scientifique zglarbien, l'agrandisseur de lapin permet d'obtenir des gros lapins bien gras sans aucun effort (et seulement au prix de quelques barrettes d'uranium !) et concurrence férocement les élevages de lapins géants dits "naturels".

Mais parfois, il arrive que les choses dérapent... et lorsqu'un agrandisseur de lapin est mal réglé, il se peut qu'en sorte un lapin absolument monstrueux ne répondant qu'à son instinct sauvage et sanguinaire.

Fort-Zizi a connu plusieurs destructions dues à ces créatures difformes. Leur élimination requiert l'usage de toute l'artillerie zglarbienne, notamment de puissants missiles V2 en forme de bite.

Les députés zglarbiens ont voté une loi interdisant les Godzillapins, mais elle n'est étrangement pas très respectée par ces derniers.

Les mensurations gargantuesques du Godzillapin.

Le lapin divin de la légende

Les textes sacrés lapinistes disent qu'il existe un lapin avec un visage humain qui tue d'un simple regard tout ziziste qui croise sa route. Les autorités suprêmes zizistes prennent cette menace très au sérieux et kidnappent et violent de nombreux lapinistes dans le but de leur extorquer des réponses. A ce jour, aucun n'a parlé.

Portrait de Jean Lapin. Cet agent double lapiniste a été trahi par ses compères et violé à mort par la police zglarbienne, sans jamais avoir révélé le secret du lapin divin de la légende.


En attendant d'avoir plus d'informations, les autorités zglarbiennes déconseillent aux enfants de traîner seuls le soir.

Le lapin en or : une innovation décriée

Terminons ce chapitre sur les lapins par l'étude d'un lapin purement artificiel mais extrêmement onéreux qui fut au cœur d'un immense scandale financier: le lapin en or. Le voyageur, ayant profité de son séjour sur Zglarb pour interroger les locaux à ce sujet, propose au lecteur un compte-rendu détaillé de cette histoire rocambolesque:

Henrysac.jpg Le voyageur, bien décidé à faire la lumière sur cet obscur complot, propose sa propre interprétation du scandale du lapin en or:
Mes différents écrits vous ont permis d’être maintenant familiarisé avec les rudiments basiques du système monétaire zglarbien : vous savez désormais qu’en fonction de la couleur naturelle de son pelage, le lapin aura une valeur plus ou moins conséquente.

Mais sans doute ignorez-vous qu’il existe un lapin rarissime en véritable or pur dont la valeur et à ce point impossible à quantifier qu’on l’utilise généralement en paiement unique d’un ouvrage de très grande ampleur.

Comment une telle chose peut-elle exister ? Cette innovation n’aurait sans doute jamais vue le jour sans les efforts coordonnés des talentueux scientifiques zglarbiens Mickaël Du Phallus et Gilbert Martin.

Mickaël Du Phallus est un physicien des particules issu d’une vieille, noble et respectable famille de Saint-Zizi. Employé comme simple ingénieur dans une centrale nucléaire de Zizipolis au début de sa carrière, il a très vite grimpé les échelons avant d’atteindre la consécration en étant promu directeur général du programme nucléaire zglarbien. Gilbert Martin est un bâtard du peuple Zizi, docteur en physique lapino-atomique qui a brigué un poste prisé au sein du programme nucléaire zglarbien en dépit de sa condition physique grâce aux prestigieux diplômes qu’il a obtenu à l’Univerzizité de Fort-Zizi.

Mickaël et Gilbert travaillaient au départ chacun de leur côté mais furent réunis par une succession d’évènements brinquebalants : un jour, François Pény, le PDG de Zizi Atomique, la mégacorporation zglarbienne détenant le monopole sur l’extraction et la distribution d’uranium, arriva en trombe dans le bureau de Mickaël. La raison de sa venue était simple : François ne supportait plus que les centrales nucléaires payent son uranium par un ballet de camions déversant devant l’entrée de Zizi Atomique des milliers de containers remplis de millions de lapins vivants dans un piteux état de conservation. Payer l’uranium en zizis n’était pas plus envisageable, car il n’était pas concevable pour un Zglarbien de s’abaisser à acheter de la matière première au moyen d’un artefact aussi exceptionnel. François ordonna alors à Mickaël, en tant qu’homme le plus important de tout le programme nucléaire zglarbien, de trouver une solution de paiement moins encombrante et lui donna sept jours pour ce faire en le menaçant de faire sauter son poste s’il échouait.

D’ordinaire imperturbable, Mickaël fut rapidement saisi de panique et dut se résoudre à aller toquer à la porte du seul bâtard Zizi travaillant au programme nucléaire zglarbien, unique individu susceptible de l’aider dans cette colossale entreprise : le fameux Gilbert Martin.

Gilbert était plus qu’enthousiasmé à l’idée de collaborer sur ce projet et voyait en cela une occasion en or de redorer le blason du peuple Zizi. Il n’était sans aucun doute pas encore préparé à ce qui l’attendrait… Mickaël et Gilbert ne voulaient pas remettre à plat tout le système monétaire zglarbien, qu’ils jugeaient fort convenable : il n’était donc pas question d’opter pour une autre monnaie de base que le lapin. Peut-être était-il alors possible de créer une nouvelle sorte de lapin, plus valorisé sur le marché ?....

Les expériences s’enchainèrent. Disposant de peu de temps pour satisfaire la demande de François Pény, nos deux compères firent plusieurs expérimentations lors desquelles ils injectèrent diverses substances dans des lapins. Les résultats obtenus n’étaient hélas pas bien probants malgré l’optimisme affiché par Gilbert, et le seul fruit de leurs efforts fut un tas de lapins liquéfiés, carbonisés ou démembrés. Sentant le succès s’éloigner et le chômage guetter, sombrant petit à petit dans la dépression malgré l’enthousiasme toujours débordant de Gilbert, Mickaël envisagea très sérieusement de se faire Hara-Cucul (aussi appelé seppucul, il s’agit d’une technique ancestrale de suicide censée permettre à la victime de conserver son honneur dans l’au-delà. On l’effectue en se plantant un long sabre dans les fesses jusqu’à ce qu’il ressorte par l’entrejambe).

À deux jours de la date butoir, alors qu’il commençait à ingérer des quantités dangereuses d’alcool de lapin pour atténuer sa soudaine dépression, Mickaël (qui tenait mal l’alcool) s’écrasa soudain de tout son poids sur le tableau de bord du laboratoire malgré les vaines tentatives de Gilbert pour l’en éloigner. Ce faisant, il actionna par mégarde une commande qui se mit à bombarder de rayons gamma un lapin présent dans la salle de test sans que Gilbert ne s’en aperçoive, lesdits rayons étant invisibles à l’œil nu.

Le lendemain fut le dernier jour avant la deadline fixée par François Pény. Ayant eu le temps de dessaouler quelque peu et ravagé par le chagrin, Mickaël s’introduisit dans le laboratoire de test suivi de Gilbert qui, chose nouvelle, commençait à stresser. Or, à peine la porte poussée, un spectacle impressionnant s’offrit à eux : un lapin doré tel un astre radieux illuminait la pièce et les aveugla. Après avoir enfilé des lunettes de protection adéquates, Mickaël et Gilbert réalisèrent petit à petit qu’ils avaient devant eux un lapin en or pur doté d’une surprenante bioluminescence qui aurait à n’en point douter une valeur des millions de fois supérieure à un lapin banal. Comment un tel miracle a-t-il pu se produire, alors que François Pény devait passer dans le bureau de Mickaël dans à peine une heure ? Après avoir mené quelques investigations, nos deux savants comprirent que cette mutation avait été provoquée par le bombardement non-stop du lapin cobaye par des rayons gamma pendant quinze heures, bombardement provoqué par la maladresse de Mickaël qui actionna par mégarde la commande adéquate en titubant dans la pièce sous l’effet de quelque immonde vinasse.

Ce miracle qui sauva certainement la vie de Mickaël fut baptisé « lapin en or » et les rumeurs prétendent qu’en le voyant pour la première fois, François Pény fut si impressionné par cette prouesse qu’il permit à Mickaël de lui tripoter le zizi (sur Zglarb, laisser un parfait inconnu tripoter votre pénis est une faveur que vous pouvez lui accorder pour service rendu et qui signifie grosso modo que vous lui êtes à jamais redevable). Gilbert, quant à lui, ne reçut aucun remerciement de la part de François mais était convaincu que son concours à ce projet allait avoir des répercussions très positives sur son peuple (bien mal lui prit).

Il n’est pas possible d’estimer précisément la valeur d’un lapin en or par rapport à de vulgaires lapins « normaux ». Plutôt que de se perdre en conjectures inutiles et sans doute galvanisés par les sages conseils des plus grands économistes zglarbiens, les autorités décidèrent par la célèbre « loi de réorganisation du système monétaire zglarbien » de l’an 81 après Hitler de consacrer le lapin en or comme devise monétaire spéciale pouvant être utilisée seule en paiement d’un ouvrage aux proportions dépassant ce qui se fait d’ordinaire dans le monde des affaires et dont la valeur est objectivement supérieure à un million de lapins. Ainsi François Pény put se faire payer chaque année ses livraisons d’uranium par un unique lapin en or, apporté directement dans son bureau par un coursier.

Mais les choses ne s’arrêtèrent pas là… à peine quelques jours après la création par inadvertance du premier lapin en or, la centrale nucléaire dans laquelle s’étaient déroulés les tests présenta de graves défaillances et cessa subitement de fonctionner malgré les efforts redoublés des meilleurs techniciens zglarbiens pour la remettre en marche. Gilbert, qui connaissait mieux que personne les plus fins ressorts de la chimie lapino-atomique, s’aperçut avec effroi que les radiations émises par un lapin en or étaient si chargées en ondes gamma qu’elles grillaient instantanément les circuits de la centrale nucléaire. Or seules les centrales nucléaires étaient dotées d’installations émettrices de rayons gamma. Il en informa aussitôt Mickaël, et lui annonça sur un ton sombre :

« Chaque fois que nous créerons un lapin en or, il nous faudra sacrifier une centrale nucléaire. »
~ Gilbert Martin, extrait rapporté dans l'ouvrage de Mickaël Du Phallus "J'ai vu et j'ai sauvé"

Faisant mine de remercier Gilbert pour cette découverte importante, Mickaël, qui était jaloux qu’un bâtard Zizi ait acquis un statut professionnel aussi élevé, en profita en réalité assez sadiquement pour révéler dans son dos d’affreux mensonges : il fit croire au grand public que Gilbert avait comploté pour détruire tout le parc nucléaire zglarbien en fabriquant une armée de lapins en or. Le lecteur s’étonnera peut-être de la rapidité avec laquelle Mickaël a retourné sa veste pour poignarder Gilbert, mais n'oublions pas pour autant que chaque humain Zglarbien se voit offrir par la loi la possibilité d’exercer sa propre « justice de lapin » à l’égard des bâtards Zizis et que c’est ainsi que Mickaël décida de punir Gilbert dont la condition physique n’aurait pas dû lui donner accès à un poste si élevé (c’est du moins que ce que la doctrine ziziste lui enseignait).

Pour avoir mis en péril la sécurité de la nation, Gilbert fut sévèrement jugé et écopa de la « justice de lapin » la plus sévère qui soit : on le condamna à mort par circoncision sans points de suture et on lui fit subir une authentique damnatio memoriae. Ainsi, alors qu’il agoniserait lentement sur l’échafaud pour se repentir des horribles crimes qu’il a commis, son nom serait effacé de tous les registres du programme nucléaire zglarbien et sa présence même sur Zglarb serait jugée « nulle et non avenue ».

Pourtant, Gilbert n’avait pas menti : chaque création de lapin en or nécessitait de mettre hors service une centrale nucléaire. Mais on passa bien vite outre cette fâcheuse conséquence et on se consola assez rapidement en réemployant la moitié des lapins en or ainsi créés pour les reconstruire. L’important est que François Pény pouvait toujours écouler son uranium et remplir son coffre de lapins dorés.

C’est donc officiellement au seul Mickaël Du Phallus que Zglarb doit la création du lapin en or qui solutionna tant de transferts d’argent problématiques. Pour cette avancée décisive dans l’établissement d’une société prospère, Zglarb lui en sera éternellement reconnaissante…


FAQ avant de préparer son voyage sur Zglarb

  • Comment accède-t-on à Zglarb ? Je bande rien que d'y penser.

Merci pour l'intérêt que vous portez à Zglarb et pour cette érection qui fait notre bonheur! Pour accéder à Zglarb, il vous suffit d'emprunter un avion de la compagnie aérienne Air Pénis dans n'importe quel aéroport international terrien. Nous vous déconseillons formellement de vous y rendre en bateau. Point de naufrage en perspective, mais un risque bien réel de rester collé dans l'océan de Tipex ad vitam eternam.


  • Ai-je besoin d'emporter des documents spéciaux ou d'accomplir des formalités spécifiques en vue de passer la frontière zglarbienne ?

Vous aurez effectivement besoin d'un certificat attestant que vous êtes apte à faire l'amour. Une photo de votre pénis sera également très appréciée.

Veuillez noter que les femmes terriennes ne sont pas admises sur Zglarb. Ne possédant pas de pénis, elles risquent d'être mises à mort dès qu'elle poseront le pied sur Zglarb. Une exception est toutefois accordée aux hommes trans qui n'ont pas coupé leur bite, photo à l'appui.

N'oubliez pas de changer vos euros en lapins. Les Zglarbiens n'acceptent pas les monnaies étrangères.


  • Comment dois-je me comporter en présence des Zglarbiens ?

Les Zglarbiens sont bien plus avenants et extravertis que leurs homologues Terriens. Ne vous laissez pas freiner par les images du nazisme: les Zglarbiens actuels ignorent totalement ce qu'est un nazi. Soyez curieux et naturel, ça va bien se passer.

Lorsqu'un Zglarbien vous accoste dans le but d'avoir une relation sexuelle avec vous, vous devez accepter à moins de justifier d'une raison impérative.

En présence d'un Zizi, il est de bon ton de lui mettre un coup sur le gland. Une insulte peut également être proférée.


  • Où séjourner ?

Tout dépend de votre budget.

- Budget économique: si vous ne possédez qu'une dizaine de lapins, dormez dehors plutôt que de vous ruiner dans une médiocre auberge de jeunesse. Les forêts zglarbiennes sont très accueillantes et n'ont pour seul inconvénient que de regorger de lapins qui peuvent se révéler bruyants et perturber votre sommeil. N'hésitez pas à en tuer quelques-uns pour vous fabriquer un sac de couchage. Si vous n'aimez pas dormir à la belle étoile, demandez l'hospitalité à la cathédrale de Saint-Zizi contre une petite relation sexuelle avec le prêtre. Attention aux fuites, le plafond est très abîmé.

- Budget moyen: avec une petite centaine de lapins, évitez les hôtels accessibles qui sont souvent vétustes et ne possèdent parfois pas de lapin courant. En revanche, vous pourrez vous permettre de dormir chez l'habitant: toquez chez un Zglarbien et, en échange d'une relation sexuelle, il y aura de fortes chances qu'il vous permette de passer la nuit et vous offre le petit-dej.

- Budget élevé: si vous avez sur vous l'équivalent d'au moins 1000 lapins, foncez sans plus attendre au Great Cock Hotel & Resort de Fort-Zizi, reconstruit dans un style art deco après que l'ancien ait été dévoré par un Godzillapin. En plus de profiter d'une superbe suite décorée avec goût et avec une literie en poil de lapin véritable, vous aurez accès au spa, à la piscine, au minigolf et au stand de tir sur lapins de l'hôtel.


  • Qu'est-ce que je peux manger pour ravir mes petites papilles ?

Les spécialités culinaires zglarbiennes sont nombreuses. Si votre budget est serré, le rayon "lapin" de tout supermarché saura vous agrémenter de plats industriels tels que de la quiche de lapin, du lapin rôti aux groseilles ou encore de la barre de lapin enrobée de pâte de lapin.

Si vous avez un peu plus d'argent, un bon restaurant pourra vous servir de délicieux plats à base du zizi le plus exquis: quiche de zizi, zizi rôti aux groseilles ou encore barre de zizi enrobée de pâte de zizi.


  • Est-ce normal si je n'arrive pas à débander ?

Oui.


  • Puis-je devenir résident permanent de Zglarb à l'issue de mon séjour ?

Oui, à condition de faire votre demande aux autorités douanières zglarbiennes. Il est d'usage d'avoir une relation sexuelle avec autant de douaniers que de jours que vous avez passé sur Zglarb avant de faire votre demande.



Qu'attendez-vous ? Préparez-vite vos bagages et visitez la destination la plus inoubliable de votre vie !


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La nana aux cheveux bleus dit :
Génial ! Je prépare mes affaires !



Ah bah non, pas toi.


Et sinon, ça va vous ?
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