Logiciel libre

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Reste-t-il des choses vraiment gratuites dans le monde ? Peut-on vivre avec 0 € par jour, et satisfaire tous ses besoins ? Peut-on bricoler en s'inspirant librement des bonnes idées d'un autre ? A-t-on encore le droit de communiquer sans faire attention aux mots terrorisme et bombe chimique pourtant si couramment utilisés dans les SMS ?

On a beau en avoir l'impression : non. Car alors qu'avant nous jouissions de tout gratuitement mais n'étions libres que de ne rien vouloir, aujourd'hui nous sommes libres de vouloir tout acheter sans rien pouvoir...même si l'on croit le contraire. C'est ce que, avec ses mots à lui et dans un autre ordre, Balzac appelait le modèle économique la Comédie Humaine.


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Honoré de Balzac tient à rectifier :
« Euh, non. Pas du tout. »



« Eh, Garcia, debout ! On a trouvé avec quelle personne connue t'irais bien ! »




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Tout cela pour souligner que comme cet article, rien n'est jamais exact ou tel que nous l'espérions. Et lorsqu'une chose paraît compatible, elle a beau être bon marché, elle n'est jamais vraiment totalement gratuite et n'est jamais tout-à-fait conforme à l'originale.


Comment ? Ah, le logiciel libre ? Ce n'est pas un article sur la contrefaçon hongkongaise ?


C'est qu'aujourd'hui, ça paraît simple...mais c'est une histoire très compliquée.


Qu'est ce que n'est pas le logiciel libre ?

Le freeware

« On n'est pas racistes on a cédé nos droits d'exploitation ! »

S'il se rapproche du logiciel libre, le freeware n'en est en fait qu'une pâle copie en apparence (comme le sergent Garcia avec Honoré de Balzac). On cerne bien cette différence lorsque l'on regarde les noms des capitales africaines : Freetown, Libreville, Liberty City. Elles sont des pâles copies des villes vraiment libres de chez nous en Europe, qui peuvent s'appeler Paris, Londres ou Madrid. On comprend alors que l'Afrique c'est un peu le freeware du vieux continent, qui en a gardé les droits de copie et d'exploitation.

« Quand je dis que les noirs sont une pâle copie des blancs, c'est une véritable leçon d'amour que je donne, moi ! Je peux pas être raciste. »
~ Richard Stallman à propos du fait qu'il avait un ami noir


Il pouvait pas être raciste. Et ce n'est pas raciste de dire que le freeware, c'est moins bien.

Le logiciel espion

Le logiciel espion, que la langue québécoise méprise d'un espiogiciel consanguin, présente quelques points communs avec le logiciel libre.

Il s'installe tout d'abord gratuitement, et s'installe gratuitement (et gaiement) chez l'ensemble des gens à qui l'on prête ensuite la clé USB qui le contient.

Il est ensuite généralement développé par des programmeurs talentueux ayant décidé de mettre leur aptitude au service de la quête d'un monde meilleur, dans l'espoir de gagner des richesses et de l'XP.

Enfin, son but est en quelque sorte de collecter des données pour améliorer les services qu'il apporte à l'utilisateur.


Il ne faut pourtant pas confondre le logiciel libre et le logiciel espion : alors que le premier est bien, le second n'est pas bien.


« Ah ça, Google par exemple, c'est un logiciel libre ! »


Le comportement du logiciel espion diffère également de celui du logiciel libre, tout spécialement lors de l'installation. Si un logiciel libre annonce de façon claire et non équivoque qu'il va s'installer sur votre ordinateur et tout vous permettre, le logiciel espion est quant à lui plus discret et se permet un peu tout sans votre permission.


Exemple avec le téléchargement de Star_Wars_Episode_VII-XVID-720p-Te4m_1fektion.avi sur le site piratebay.org.
Ça ne se voit pas, mais un virus est transmis à votre ordinateur en arrière-plan.
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À part ça, et une fois que vous avez autorisé l'application à accéder à votre localisation et à vos données d'itinérance, c'est peu ou prou la même chose. Mais l'histoire du logiciel libre est quand même plus grandiose.


Petite histoire du logiciel libre

Le premier homme libre s'appelait Richard Stallman

Celui qu'on surnomme rms est considéré comme le premier vendeur d'elixir du logiciel libre. Il aime les gnous et les magnifiques chemises hippies d'un autre siècle.

Richard Stallman, qui a prouvé un peu plus haut dans cet article qu'il n'était pas raciste, fut le premier ambassadeur du logiciel libre, dont il dessina l'ébauche et contribua à la promotion toute sa vie, sans jamais être triste.

On peut le voir chaque année à la Fête de l'Huma, parler à qui veut l'entendre.


Au début des années 80, des femmes jusqu'au bout des seins jonchaient les parterres fleuris du campus de Harvard, mais Richard Stallman n'en avait cure car c'est à cette époque que commençait sa longue croisade : le GNU, un projet ambitieux composé d'une multitude de logiciels imbriqués les uns dans les autres et formant un environnement libre à l'utilisateur et améliorable par lui gratuitement.


« Je n'ai jamais compris pourquoi autant de n00bs venaient me casser les couilles avec leurs histoires « d'interface graphique »...alors qu'un beau shell-script bien codé, c'est l'orgasme ! »
~ Richard Stallman à propos de rendre les choses accessibles au plus grand nombre


Si aujourd'hui nous raccrochons très vite quand une personne nous déclare de telles choses au téléphone pour tenter de nous vendre une cuisine toute équipée ou sencyclopédie, à l'époque c'était différent : le téléphone n'était pas illimité, alors les démarcheurs qui nous appelaient payaient pour cela, nous avions donc le devoir de les écouter jusqu'au bout. rms eut alors beau répéter que tout était gratuit, rien n'y fit, et des personnes insistèrent pour lui donner de l'argent. Il eut alors une idée qui allait faire de lui un homme saint : promouvoir l'idée que l'argent ne fait pas le bonheur.

De l'homme au dieu

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Pour mener à bien son idée, il s'attela ensuite à la rédaction d'une licence d'utilisation qu'il baptisa GPL, comme le carburant confidentiel du même nom que personne n'utilisa jamais vraiment. Des logiciels sous licence GPL sont aujourd'hui produits dans plus de trois pays de par l'Univers.


rms a une page Wikipédia de la vraie vie sur laquelle tout est très bien expliqué. Il existe pour de vrai, réellement.


La suite se passa très vite : dans la mythologie scandinave américaine les années 80, puis les années 90, furent favorables au développement de tout un tas de trucs confidentiels et très techniques – mais libres – initiés par rms et les émules auxquels il donna vie : les geeks. Ces derniers colonisèrent peu-à-peu dans l'ombre l'Internet et les nouvelles technologies.

Et dès 1987, Richard Stallman devint leur divinité.

La Guerre des Génèses

L'histoire du logiciel libre avait tout au départ pour rester entre rms et son chat, Richard Stallman Junior. Mais le monde était plus vaste. Et les geeks de plus en plus nombreux.

Alors il y eut la guerre.

Searchtool.jpg Bien évidemment ça ne se passa pas comme ça du jour au lendemain. Cela prit une semaine.


Frise chronologique récapitulative de l'histoire du logiciel libre

Le Premier Jour (résumé de l'ère pré-rms)

Le premier jour, Richard s'aperçut que le ciel, la terre, les océans, les montagnes, les animaux, les plantes, l'homme et la femme existaient déjà. Il créa donc le GNU et le GPL (cf. supra).


Le Deuxième Jour

Il se trouva que l'Homme et le GNU étaient compatibles de manière standard, sans qu'il n'y eut rien de sexuel : ainsi les deux créateurs purent laisser leurs créations évoluer ensemble sans trop s'en préoccuper, pendant près de 10000 ans, le deuxième jour, confiants dans le respect de la morale judéo-chrétienne.


Le Troisième Jour

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Mais le troisième jour, alors que Dieu et rms étaient affairés à une partie endiablée d'échecs pour tuer les siècles, se passa un drame qui fit basculer le fragile équilibre du monde connu.


Dieu et Richard Stallman affairés à une partie endiablée d'échecs pour tuer les siècles, vue d'artiste
Dieu : Je mange ta tour et...échec ![1]
rms : Bon ben j'suis obligé d'interposer mon fou, que tu vas t'empresser de me bouffer...trop super...
Dieu : Yessss ! C'est l'avantage de tout savoir, mec : je savais exactement quoi faire depuis le début de la partie. Hop, je mange ton fou !
rms : Et ça t'amuse quand même ? T'es lourd, ça fait au moins 130 parties que c'est pareil, je vais finir par me lasser. Heureusement que t'es célèbre pour avoir laissé l'Homme libre de son destin, hein, LOL. Je me marre. Mon GNU serait libre comme tes hommes, je le fournirais pour 150 € avec des bugs et préinstallé sur les ordinateurs de toutes les pauvres familles naïves.
Dieu : J'ai jamais dit que l'Homme était libre. D'ailleurs, l'Homme que J'ai créé, môssieur, il s'en fout d'être libre. Il veut être célèbre alors il croit en moi et BIM ! Échec au fait.
rms : Alors écoute pépé, moi j'étais un homme dans le temps, eh bien je te dis qu'un homme ça préfère être libre ! Freeeeedom ! !
Dieu : Ah ouais ! Casse toi, pov'con ! Moi j'ai créé l'homme, et l'homme...
rms : Ni Dieu ni maître, Dieu, t'as compris ! On n'y croit pas !
Dieu : Connard de gros, je te dis que...


S'en suivirent une série d'échanges connue aujourd'hui sous le nom de Grande Déchirure des Dieux, qui conduisit à un quatrième jour fatidique.

  1. La Bible Édition Collector, page 654, verset 11


Le Quatrième Jour

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Dieu : Bill ! Bill !
Bill Gates : Dieu ? C'est toi ? Encore?
Dieu : Oui Bill, j'ai eu une nouvelle idée : ça va faire de nous des gens connus. Ça te botte ?
Bill Gates : Je sais pas, je suis déjà riche tu sais...mais dis toujours...
Dieu : Il faudrait faire en sorte de rendre les êtres humains dépendants de tes produits, et de les priver de Liberté. Non seulement ils adorent ça (tu peux me croire sur parole c'est moi qui les ai créés – fais pas comme l'autre gros abruti), mais en plus ça va te rendre encore plus riche !
Bill Gates : Oui mais je vois pas comment faire, là comme ça...
Dieu : T'inquiète pas, si t'es partant, je t'envoie mon fils pour t'aider.
Bill Gates : Jésus ?
Dieu : Mais non Jésus il est mort, ça fait presque 2000 ans ! Suis un peu. Je t'envoie mon petit dernier, Raoul.
Bill Gates (il détourne le regard) : Merci Dieu. Je t'offre un verre d'eau, quelque chose ? J'ai du...

PFIOUUUUUUU (Dieu se téléporte[1])

Bill Gates (se retournant vers Dieu, disparu) : Dieu ? Dieu ? Rooo, il me fait le coup à chaque fois...


  1. Dans les vestiaires de l'équipe nationale féminine de beachvolley suédoise


Le Cinquième Jour

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C'est ainsi que le cinquième jour, de février 1990 à juin 2004, Microsoft et ses cohortes de licences pilotées par Raoul Christ et Bill Gates entreprirent de prendre progressivement le contrôle de l'industrie du logiciel non-libre, qui devint rapidement la norme interplanétaire. Ils sortirent ainsi successivement victorieux de la gUerre des pOmmes de 90 à 97, des batailles du microsystème communiste de Sun, lors desquelles l'Oracle intervint en personne et s'allia à Microsoft pour lui sauver la mise, et de l'Assaut Ultime du Grand Monopole, dans une écrasante victoire contre les forces de la Justice Américaine. Selon les prédiction de l'Oracle, tout allait être tôt ou tard racheté ou détruit.

Les meilleurs soutiens de rms, comme les frères ennemis Librofis et Starofis, finirent eux-aussi par abdiquer, laissant les forces geeks du logiciel libre sans commandement. Les plus grands guerriers geeks du clan rms furent alors débauchés par Microsoft et ses sbires à l'aide de CDI surdimensionnés.

Parallèlement à cette expansion, de nouvelle licences, baptisées Lyzances, car c'était Byzance, spéciales furent créées par les généticiens de l'empire microsoftique, permettant de contraindre toujorus davantage les distributeurs terriens. Dès 2004, plus une seule machine n'était créée dans tout le système solaire sans que ne lui fut intégré le logiciel non-libre de droits du tout Microsoft Windows XP et sa suite office, pour 150 €.


Le Sixième Jour

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Pendant la décennie qui se passa le sixième jour dans la matinée, l'Empire accrut son monopole divin. Pour conforter sa puissance il se mit enfin à combattre le logiciel libre de Richard Stallman, par le dénigrement tout d'abord, puis juridiquement, et enfin avec des missiles sol-air car le logiciel libre devenait de plus en plus compatible et inattaquable.

rms, qui n'était pas stupide, savait que tout ceci n'avait rien à voir avec une partie d'échecs cosmique de trop. Résolu à aller trouver Dieu pour lui faire entendre raison, il enfourcha Richard Stallman Junior (devenu adulte), qui s'envola pour le conduire sur le mont Olympe, tout là-haut.

Nyan Cat animation.gif

Mais alors qu'il arrivait aux confins de Bételgeuse, il fut aspiré par un trou noir et déchiqueté par les rayons gamma[réf. non nécessaire].


Le Septième Jour

rms se réveilla brusquement.

Il était en sueur, allongé dans le lit de son appartement new-yorkais, dans le noir total. Sur sa droite des yeux luisaient d'un éclat persan. Il alluma la lampe de sa table de chevet. Le regard combatif de Richard Stallman Junior, le mors entre les dents et scellé pour partir à la rencontre de Dieu, lui transperçait l'âme. « Chevauche-moi », semblait-il implorer.

Mais persuadé d'avoir entraperçu dans une sieste prémonitoire le tragique accident qui allait lui arriver lors de son passage près du trou noir de Bételgeuse, Richard se ravisa. Ce sixième jour-ci allait être différent.


Re-Le Sixième Jour

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Frise chronologique récapitulative de l'histoire du logiciel libre 2

Dans la décennie de ce sixième jour-ci aussi, l'Empire avait accru son monopole. Il descella donc Richard Stallman Junior et s'attabla avec un ordinateur, comme il savait si bien le faire, pour commencer à rédiger un Traité de Paix avec Raoul Christ et Bill Gates, dont les moyens étaient définitivement bien plus énormissimes que les siens.

Convoqués dans son bureau, ces derniers prirent ensuite connaissance du document.

Raoul Christ : Tu lis ce que que je lis, Bill ? « On se partagera le marché 50/50, moi et mon chat d'un côté, messieurs Raoul Christ et Bill Gaytes de l'autre (côte) » !
Bill Gates : Oui, y avait pas besoin de rajouter côté en parenthèses, on avait compris.
R.C. : Non, je voulais parler de la faute à ton nom de famille xD !
Bill Gates : Ah oui tu vas vite me rectifier ça, hein, Richard ! Enfoiré de gros...

rms imprima une copie rectifiée du traité, sur lequel il demanda enfin à ses deux adversaires millénaires avec qui il avait combattu presque une semaine d'imposer leur signature.


Re-Le Septième Jour

rms se réveilla, mais pas brusquement cette fois.

Sa vie avait repris son cours. Tout allait pour le mieux et voilà qu'il recommençait doucement à faire ce qu'il savait faire de mieux : programmer sous LINUX, pour le plaisir des petits et des grands forums.

Il avait perdu la guerre, parce que bien loin de signer son traité Raoul Christ et Bill Gates s'étaient torchés avec et étaient partis dans le soleil couchant en rigolant main-dans-la-main, eux-aussi. Mais il allait continuer à faire des trucs pour améliorer l'humanité imparfaite créée par Dieu, tout seul dans son coin, sans risquer la vengeance divine une nouvelle fois.

D'autres comme lui le rejoignirent bientôt, avec qui il échangea bien vite des fichiers dans des mails...dans l'espoir que renaisse un jour la Révolution.


Renaissance de la Révolution

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Héritage du logiciel libre

Si la vie ressemblait au logiciel libre, aujourd'hui, en France, nous parlerions allemand.

On comprend mieux à la lumière de ces faits pourquoi tout n'est jamais aussi simple qu'il n'y paraît : la Liberté permise par le logiciel libre ne s'est pas offerte au Monde de façon miraculeuse lors de luttes homériques, mais juste après, petit-à-petit.

Elle a nécessité le concours de personnes simples de la vie de tous les jours, comme Richard Stallman, Honoré de Balzac et dans une moindre mesure et indirectement, Dieu (qui a d'abord créé le logiciel non-libre, puis Richard Stallman, et enfin la divergence de la force entre les deux).

Aujourd'hui, le logiciel libre c'est un nombre croissant de Richard Stallman avec leurs chats tout à travers le Globe. Ils continuent de gamberger en langage C sur des écrans noirs et blancs, tels les anciens pionniers du monde libre, contribuant à un futur fait de voitures volantes, de machines à voyager dans le temps et de Google dans l'espoir d'enfin devenir riches.

Mais ils n'oublieront jamais cette époque où ils étaient des guerriers sans le sou qui combattaient pour leur liberté l'Empire avec leur imagination, chevauchant valeureusement leurs félins ailés lors de combats épiques à travers toute la Galaxie.


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Enfin, ça c'était avant. Maintenant c'est très compliqué.


Si toi aussi tu pouvais être un hippie génie de l'informatique, lequel serais-tu ?
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