Humour au tennis
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TTTTTUUUUUUUUUUTTTTTTTTT.........
L'idée de rire avec le tennis, puis de se marier et lui faire des enfants ne date pas d'hier. Enfin si, mais c'est une façon de dire qu'hier, c'était il y a très longtemps et des billions de trillions de qui-veut-gagner-des-millions d'années en arrière, mais moins longtemps qu'avant-hier. Comme beaucoup de choses, le tennis avant, c'était mieux.
Je m'en souviens encore : j'avais réussi à faire les enfants mais pas le reste. Je suis sorti avec, j'ai pas réussi à faire rire, j'ai fait avaler 5 verres après dilution de drug rape puis j'étais bon pour un speed date rape, suivant à la lettre la règle de survie du petit violeur ─ i.e., « c'est elle qui est ivre, c'est donc moi qui conduis. » J'ai alors appris à connaître le tennis de très près : putain il a plein de règles.
Le passé et aujourd'hui
Avant
Même avant la découverte de la lampe à huile solaire, l'humour était encore une affaire de justes proportions. L'homme au front récessif et à la maxillaire protubérante ne prenait pas un poteau de filet pour enfoncer la tête d'un écureuil. La raquette suffisait. D'ailleurs elle ne servait qu'à ça : dans les ères les plus reculées, les échanges au tennis se faisaient sans coup. D'abord pour faire court, et ensuite parce que, selon le grand John McEnroe à qui l'on avait cordialement demandé, un soir de défaite, quel était le sport le plus comique de la création, « le tennis sans coup fait rire. »
L'adversaire même était superflu. À l'époque on jouait seul face à la mer, ce qui paraît logique pour un sport individuel. Mais le joueur le savait d'avance ; or, un joueur averti en vaut deux, et plus on est de fous plus on suicide de vaches harakiri. La seule façon pratique de combler le vide créé par l'absence de joueurs aurait été d'utiliser des robots, car le tennis était en pénurie de main-d'œuvre. Non, la seule question à portée pratique qui demeurait était de savoir si on allait jouer avec ou sans raquette, avec ou sans balle, et avec ou sans filet.
Puis vint la lampe à huile solaire qui permit de voir dans le noir que le chameau a deux bosses et le lampadaire une seule, et plus rien ne se passa...
Maintenant
... jusqu'à aujourd'hui. De nos jours, l'humour est une proposition adaptée à une société efficace et pointue : l'humour c'est une péninsule, c'est un cap, c'est un pic ; un coup ta mère[1], l'autre coup DTC, et ainsi de suite, de plus en plus loin dans l'extase des échanges de coups jusqu'à l'arrêt.
En termes tennistiques, c'est un ace placé coin extérieur, à 218 km/h exactement. Ça voyage très vite, et on en a un ace à inhaler un ananas, et tout de suite c'est l'explosion de fou rire incrédule en une seule phrase, à moins bien sûr qu'un pigeon voyageur ne coupe la trajectoire tendue du tir, ne se fasse tuer sur le coup, et qu'un spectateur à poil aux couleurs de la croix de saint Georges ne saute sur la pelouse du Central et vienne planter ses canines dans la partie ventrue pour un déjeuner sur l'herbe carrément sans nappe[2]. En ce cas de figure, tout potentiel comique est définitivement perdu.
La magie des temps perdus
Mais une bonne technologie de raquette est nécessaire pour produire un ace. Pour cela, un lance-raquette bio-nucléaire avec pompe à air intégrée viendra à bout des résistances les plus futiles. Alors comment faisaient-ils avant, sans les raquettes en graphite à manche intégré ?
Oui, comment ? Que pouvaient-ils faire avec leur bout de raquette en bois ? À part jouer un rôle dans le Projet Blair Witch, utiliser la raquette comme casse-noisette sur un écureuil, passer pour un cerf sous les tirs des braconniers, ou attirer les brésiliens à la recherche du bois de Boulogne ?
Simple. Ils ne faisaient rien. Tout se passait avant l'engagement. Voici le descriptif d'une partie de tennis typique d'autrefois :
Plan sur la moitié de terrain du serveur qui s'apprête à mettre en jeu. Par son air concentré, on devine qu'il manigance un ace. Le voilà qui fait rebondir sa balle plusieurs fois, mécaniquement. Une balle roulant du camp opposé entre dans le champ de vision, achève sa course sous son nez. L'air interrogateur du joueur trahit un certain désarroi légitime quant à l'irruption non préméditée de cette balle dans le flux organisé de la routine. Des questions s'écrivent sur le ciel, agitant une par une les plus graves questions existentielles. Plan sur la moitié opposée du terrain : une main invisible fait rebondir une balle. Les paroles écrites dans le ciel affirment que le phénomène relève de la magie. Sur ce, la balle s'envole dans une danse impossible défiant toutes les lois unifiées de la thermodynamique et de la physique moderne...
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Bon tout ça est bien laborieux. Et si on se repassait tout ça en images ?
Et voici la réponse aux questions de Stephen Hawkins, fan de handitennis qui depuis tout à l'heure ne cesse de tirer sur ma manche pour savoir comment ils font tout ça et qui se cache derrière tous ces trucs. J'essaie de le fuir mais il s'est accroché, et je le "traîne" donc sur sa chaise roulante...
Transposition du lieu de pratique
L'homme primitif était encore proche des poissons. Toute sa mythologie barbare tournait autour de ces monstres d'écailles et autres phénomènes d'aquaboulevard : l'exocet du lac, l'hareng Arthur, Galahak le dauphin, ou en poussant un peu, Thierry la Truite, en sont des témoignages puant de vérité. Si les poètes disent souvent que les poissons sont les yeux de la mer, ils omettent encore plus souvent de dire qu'ils ont les yeux ronds comme une balle de tennis. Nos champions de tennis du passé avaient des nageoires, des yeux collés aux tempes, et respiraient par la bouche. Normal, c'étaient des poissons, à tel point qu'aujourd'hui on dit d'un as de la balle jaune qu'il évolue sur un court « comme un poisson dans l'eau. »
Mais si le passé poissonneux de l'homme est prépondérant, le filet a été une invention décisive pour le tennis.
C'est logique, c'est le règlement
Avant les arbitres, c'étaient des voix dans le ciel qui donnaient le score. Des fois les joueurs tapaient dans les voix et il fallait des ramasseurs de voix pour les récupérer des quatre coins du terrain.
À quand un Final Fantasy où le but du jeu serait de réunir les morceaux de la voix en cristal de Lara Fabian éparpillée aux quatre coins du monde ? La mission accomplie, la chanteuse lui déclarerait son amour avec sa voix retrouvée.
Et avant les ramasseurs de voix, les voix se perdaient facilement, d'abord parce que Dieu n'avait pas encore parfait la corrélation entre le sens auditif et le phénomène du son. Au début, la connectivité était rudimentaire. Quelqu'un se plaçait derrière un mur d'air tout ce qu'il y a de plus aérien. Il disait « 1-2, tu m'entends ? 1-2, tu m'entends ? » vers un pair distant de 1 mètre. Quelques instants plus tard, s'il avait de la chance, un message lui revenait : « 15-30, oui je t'entends super bien ! 15-30, ouais nickel ! » Néanmoins, fier de sa création, Dieu déclara à l'inauguration, à grands renforts de signaux de fumée :
Écartez-vous, je vais vous en mettre plein la vue !
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—Dieu | ||
Ce que Rafael Nadal ne contredira pas, lui qui entend la vie en stéroïdes. Effectivement, on n'y vit plus rien, le ciel étant couvert de grands voiles de fumée cherchant à exprimer l'indicible.
 | Le voile de fumée dit : wwwsshhhhh sssssssshhhhhhhwwoouuuffff wwfffff wwww |
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La nana aux cheveux bleus dit : |
| Mon dieu, on dirait un chien. |
Pour l'anecdote, Dieu nomma ce nouveau phénomène précurseur du Wi-fi Dolby Surround SRD ProLogic II 5.1 EX Digital Plus :
Sobre et classieux, non ? Les rédacteurs-concepteurs devraient s'en inspirer plus ! Voici mes propositions pour un retour aux sources dans le marketing en 4 points.
Sony sort le successeur de la Playstation 3... la CON !
Moulinex sort un nouveau grille-pain ultra-ergonomique... le GRI!
Ferrari sort un nouveau quatre-roues révolutionnaire... la VOI !
Bic sort son nouveau truc à billes... le STY !
Etc etc. NON ! Ne me remerciez pas !
Bon, tout ça n'a guère de quoi étonner l' homo sapiens sapiens : des voix dans le ciel continuent de nous informer du score, et elles nous viennent du sommet de chaises arbitrales très en hauteur. Inutile donc de vous rouler par terre, elles ne sortiront pas de votre tête, et en plus ce que je viens de dire n'est pas drôle[3].
Le charme potache
Il était une fois le tennis et quelque chose de charmant...
À en croire une telle introduction, tout l'optimisme du monde serait permis au lecteur. Et même, le quelque chose, ça pourrait être une grosse bite. Or ce n'était pas du tout le cas. C'est con à dire, mais... les choses inattendues étaient des choses auxquelles on... ne s'attendait pas ! Je vous l'avais dit, que c'était con, mais vous ne vous y attendiez pas ! D'abord parce que c'était inattendu, et ensuite malgré le fait que l'on ne s'y attend pas ! C'est con, et ce de manière inattendue ! Merde, j'ai pas oublié au moins de vous dire que le quelque chose c'était une grosse bite ? Non attendez ! ME LAISSEZ PAS TOUT SEUL ! Je sais pas rester tout seul tout seul ! Oh Victor Hugo ! Remets moi à flots !
Il était une fois le tennis
Et quelque chose de charmant Quelque chose de charmant ! Quelque chose de charmant ! Quelque chose de charmant ! |
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!
Les pionniers du portnawak
Il n'y a pas lieu de s'étonner — pour un sport où l'on coupe son rhum avec de la cocaïne diluée, où l'on slice les rails d'ecstasy et où l'on smashe le burger buzzer du Burger Quizz —, que ce sport soit l'imagination de quelques fumeurs de pipe anciens joueurs de baseball. D'ailleurs, comme il a déjà été mentionné, les premiers joueurs entendaient des voix dans le ciel censées donner le score, et avaient le cœur chevillé non pas à Superman, mais à Toxicomane, super-héros de sexe masculin en ces temps où l'héroïne était passée de mode.
Tout commença avec Pong. Dans ce jeu, le joueur doit faire vivre une balle avec une batte de baseball.
Quand le sport commença enfin à ressembler à quelque chose de charmant, il ne manqua plus qu'une idole pour les jeunes, un mentor pour les guider dans les méandres des nouvelles règles de jeu. Cette idole n'était autre que Tennisman !
La syllepse à plusieurs
Principe
Le tennis est né avec un double, le tennis en double[4]. Ça avait une portée pratique considérable : quand l'un des deux sports identiques devait tomber en panne, l'autre pouvait prendre le relais. Illustrons cette forme de redondance parallèle avec les modules de la vache Milka. Si les 4 modules sont parallèles, peu importe que 3 modules soient paralysés, la vache avancera en traînant du module : on dit qu'elle est robuste et qu'elle a une bonne tolérance à la panne. Mais si les 4 modules sont assemblés linéairement, non seulement il lui sera très dur d'avancer sur un module cassé, mais par effet de levier le risque de défaillance totale est multiplié par 4.
Exemples de parties à plusieurs
Voici une partie de tennis en simple :
Et une partie en double :
Bien sûr, en double, tout est en double : les joueurs, la raquette, la balle, le filet, l'arbitre de chaise, le public, les points, les "il était une fois le tennis", les VC, les joueurs, la raquette, la balle, le filet, l'arbitre de chaise, le public, les points, les "il était une fois le tennis", les VC. Comme le lecteur pourra constater, c'est là l'origine de l'humour à 2 balles.
Observons que l'humour à 3 balles n'est pas bien meilleur.
Hyperbole du vrai jeu de terrien
Aussi impressionnantes soient-elles, les divisions blindées d'Argentine et d'Espagne font pâle figuration devant une ancienne race de joueurs qui se dévouaient si entièrement à la terre, et y étaient si viscéralement attachés qu'ils jouaient non plus sur terre, mais dans la terre. On dit que les murs ont des oreilles, mais en ces temps enfouis par le temps, le sol avait des nez, des fesses, des pattes, plein de poils, des ventres gras et adipeux... Et quand un oiseau s'avisait de mourir en terre, il avait même de belles plumes.
Les chenilles vivaient environ vingt-mille lieues sous terre, avant que cet imbécile de Jules Verne ne vienne les déloger en poussant à fond ses énormes machines-perceuses en forme de cône glacé à deux boules. Cependant elles n'avaient pas attendu Jules Verne et les taupes en acier trempé pour s'amuser — seulement pour s'apercevoir que le tennis sous terre, ce n'était pas franchement idéal.
Ne voyant pas la balle jaune venir, les hommes primitifs attendaient donc qu'elle leur tombe sur la tête.
Le lourdingue
Les échanges de coups ont peu à peu tourné le tennis en match de boxe entre des civils en shorts aussi longs que prudes, où la petite balle jaune était plus poilue encore que le plus velu des torses en compétition.
Dans sa forme la plus consommée, le tennis culmine dans la notion d'échange. Qu'ils soient avant-arrière, avant-arrière,
ou gauche-droite, gauche-droite (je ne veux pas entendre parler de ce que vous savez faire en gauche-droite), les échanges sont devenus les traits les plus saillants du sport au détriment des bajoues d'Arantxa Sanchez.
...
...
...
... * CLIC *
* CLIC * ...
... * CLIC *
... * CLIC *
* CLIC * ...
Bande de petits pervers.
Pour séduire, le tennis a donc un gros rapport avec le sexe. Quel est exactement ce rapport ? La localisation dans l'une et l'autre disciplines du fameux point G. Au tennis, le point G se trouve en plusieurs points dans et autour du tamis de la raquette.
La preuve est donnée en vidéo ci-dessous :
En voici une autre plus à même de convaincre :
La Drôle de Guerre du Tennis
Avec le progrès, le tennis devint un nouveau terrain de recherche pour la théorie de l' origine des espèces de Charles Darwin.
D'abord on découvrit que le tennis était en fait joué par des taupes. Vous aviez pas remarqué ?
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La nana aux cheveux bleus dit : |
| Ben merde ! Ça alors ! |
Une antenne espionne vient me signaler que tous les exemples donnés mettent en scène non un joueur de tennis, mais une taupe. Édouard Balladur décrète que non mais c'est vrai quoi faut arrêter 2 secondes un petit peu ça alors les conneries avec les joueurs de tennis maniant des raquettes tendues par des boyaux de chat et bouffés en plein match par des hiboux.
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—Flash Radio Gaulle | ||
Ce n'était pas sans conséquence pour l'image du sport. Il fallait réagir, si besoin était avec une armée de pingouins.
C'était la Guerre du Tennis, et attention, ça n'a rien à voir avec la bourgeoise "Guerre du Golf", où les gangs du green faisaient la loi dans leurs caddies, et où la plus atroce des tortures était l'équivalent golfien d'attaquer des éléphants sans défense ou des oursons sans mère. Lors de la Guerre du Tennis, les gens n'avaient vraiment pas leur violence dans leur poche.
 | Quint, le vieux loup des Dents de la mer, dit : Et tu sais pourquoi ? Parce que la violence n'a pas de fond. Alors à moins d'avoir les poches trouées mon p'tit gars, va falloir aller la chercher au fond du chapeau d'un magicien, et là j'te dis pas, attention au coup du lapin ! |
Tout était bien qui finissait bien, et les âmes belliqueuses avaient enfin leur violence dans leur poche. C'était un temps où tout le monde se réconciliait autour de la nouvelle gamme des Playmobil Tennismen, pour le plaisir à la fois des petits et des grands qui piquent leurs jouets aux petits.
Get ready to ruuummbleeeeeeeeee !!
Avant l'humour morderne aussi foudroyant qu'un orgasmatron de Lemmy Kilmister, les variétés d'humour étaient donc très variées, on rigolait de tout et n'importe quoi avec n'importe qui, et même si la moyenne des humours était forcément moyenne ─ entre les petits, gros, tombants, avec ou sans gros mamelon bandant, etc. ─, c'est à jamais que nous saluons d'un hommage vibrant de la glotte ce qui représente pour nous le summum des sports qui font maigrir de la gorge.
En conclusion, et comme il est de tradition de le faire au tennis, cet article se termine par une ola des autres sports devant le plus über-drôle des sports de la création. Cette ola sera lancée, tel le porteur de flambeau olympique, par la plus belle de nos représentantes, Ana Ivanovic[5], qui nous donnera là l'occasion d'admirer sa paire d'aisselles à couper le souffle.
Oh oui !!! Aaaaaahhh............ ça y est je l'sens mec !!!!!!! aaaaahhhh OUI !!! OUI !!! OUUIIII
YEEEEEESSSSSSSSSS !!!!!!!!!! WOW PUTAIN YEESSS !!!!!!
Malheureusement tout ne se passe pas toujours comme on le voudrait.
Notes
- ↑ Un coup facile, tu me diras.
- ↑ Carrément sans nappe !!! HAHAHA ! (rires pré-enregistrés)
- ↑ Non, j'insiste.
- ↑ La fameuse paire de tennis.
- ↑ Voilà c'est fait. Je te déclare ici mon amour Ana. Tu es la femme de ma vie. VEUX-TU M'ÉPOUSER ??? (D'autant plus que tu es belle, riche et que tu as tout pour toi. Grâce à moi tu pourras tout relativiser !)
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