Brume
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La brume: phénomène tendant à rendre indistinct le champ de vision. Ses causes et ses buts sont encore sujets à polémique.
Description
La brume est en forme de rien, avec une couleur tendant sur l'indescriptible, nuancée de reflets vagues. Il semblerait, d'après les chercheurs en pêche à la ligne appliquée de l'université d'Ouessant, que la brume soit dotée de cornes, de nombre indéfini. La présence de la brume, comme expliqué dans la brève introduction, occasionne des difficultés à voir les détails de ce qui se trouve dedans, ou derrière. En ceci elle ne se distingue d'ailleurs pas tellement de la boîte en carton, qui remplit à peu près le même office.
L'individualité de la brume à ce sujet est qu'elle se laisse traverser (et même couper au couteau, parfois) sans dommages pour elle-même ou son tortionnaire. Il n'en est pas de même, comme toute personne douée du désir de l'expérimentation pourra le confirmer, d'un mur de béton.
Variétés
- La brume la plus courante se trouve un peu partout dans le monde. Elle affectionne la proximité des rivières et plans d'eau. On peut l'apercevoir fugitivement au petit matin, lorsqu'elle traque le promeneur en T-shirt de ses tentacules roséeux (cadeau à Larousse) et froids. On la nomme généralement brume.
- Le brouillard est une brume plus grande, qui a déjà de l'ancienneté et qui préfère l'altitude. Il s'installe parfois pour plusieurs jours au même endroit et prend un plaisir pervers à égarer des skieurs innocents. Il est beaucoup plus épais que sa cousine et se venge de ceux qui ont l'outrecuidance de le traverser sans que le petit bonhomme soit vert en glissant subrepticement des trous sous les pieds de l'impudent.
- La purée de pois se trouve en milieu de journée dans les cantines scolaires. Elle commence par être relativement sédentaire, avant de faire de courtes migrations aériennes, à destination de cheveux principalement. De couleur verte, il semblerait qu'elle soit moins éthérée que les autres variétés, et qu'un vêtement la traversant n'en sorte pas complètement sans dommages. Elle est malgré cela très attachante et demande donc des soins régulier. A savoir une brosse à récurer et du bon produit vaisselle.
- La brume écarlate sort en général d'une bouteille débouchée par un abruti de ménestrel[1]. Colérique et surpuissante, elle dévaste tout sur son passage jusqu'à être renvoyée là d'où elle venait. Il semblerait qu'il s'agisse d'un génie de l'univers miroir convoqué par accident et assez peu désireux d'exécuter les désirs de clampins tels que les humains.
La nana aux cheveux rouges dit : | |
Une brune écarlate ? on dit rousse, abruti ! |
- La brume éthylique est un parasite nocturne guettant ses proies du fond d'une bouteille d'alcool. Elle se laisse gober avant de prendre les commandes, et prend un malin plaisir à faire accepter toutes sortes de défis idiots à sa victime (se mettre une bouteille dans l'anus, choper le thon qui fait la morue, grimper sur un toit et, de là, sauter dans la piscine avec une cotte de mailles, etc). Elle fuit quelques heures après ses méfaits, laissant son jouet assumer les conséquences de la nuit.
- La brume qui fait rigoler est un animal arbustoricole (cadeau à Larousse derechef) qui a un cycle de vie en deux temps. Après une existence à l'état larvaire au milieu des feuilles/pétales/sève de son hôte, elle s'immole par le feu pour atteindre sa forme adulte. Elle envahit alors les bronche des mammifères avoisinants, les plongeant dans une béatitude quiète.
- Le smog est une variété citadine de la brume. Il naît dans les milliers de moteurs qui démarrent avec zèle et bouffée de gasoil chaque matin. Il suit avec dévotion les adeptes du non-covoiturage et trouve douillettes les bronches des enfants.
Mythologie
La brume a toujours été présente dans les contes des hommes, ce qui nous permet de savoir qu'elle existe depuis au moins aussi longtemps. Dans toutes les mythologies, son apparition remonte à la jeunesse des Dieux. C'est la façon dont ils l'ont créée qui diffère ensuite selon les régions du monde.
Les Dieux connaissaient alors les joies et les doutes de la puberté. Ceux-ci, comme tout ado qui se respecte, avaient de l'acné et devaient enduire celle-ci de produits divers. Pour cela, ils créèrent d'une pensée ce doux nappage d'eau vaporeuse et de fraîcheur matutinale, qu'ils continuent à laisser tomber négligemment vers la Terre après. Les Scandinaves décidèrent qu'Odin leur faisait confiance pour trouver un usage à ces déchets (ils n'avaient pas Thor) et prirent l'initiative d'utiliser la brume pour dissimuler leurs navires lors des sorties récréatives qu'ils faisaient sur les côtes européennes.
Mythologie afghane pré-islamique
Ahura Mazdā, lors de sa jeunesse, avait déjà une belle barbe blanche qu'il caressait négligemment lorsqu'il laissait ses pensées vagabonder pour donner vie à l'Esprit du Bien (Spenta Mainyu) et l'Esprit du Mal (Angra Mainyu). Les peluches qui en choient donnent la brume, et les silhouettes indistinctes qu'on y trouve sont considérées comme des avatars des poux divins.
Mythologie maya
Les Dieux, encore un peu jeunes pour planifier la destruction du monde en 2012, se faisaient cher comme des rats morts. Chalchiuhtlicue, jamais à cours d'idées, proposa une partie de saute-moutons. N'ayant pas de moutons sous la main, ils créèrent des Moutons Transcendantaux, capables de rester avec eux dans le Non-Être sans avoir de complexes névropathiques. Il arrive parfois qu'un de ces moutons s'échappe.
Mythologie gauloise
Les Gaulois n'avaient peur que d'une chose : que le ciel leur tombe sur la tête. Pour leur rafraîchir la mémoire de temps en temps, histoire qu'il ne leur prenne pas l'envie de construire une tour de Babel, Toutatis leur balançait à la gueule un morceau de ciel pas trop lourd.
Mythologie atlante
Des tablettes gravées dans une substance mystérieuse et retrouvée au large de l'île de Ré nous donnent un aperçu de la mythologie des Atlantes: selon eux, la brume est un amas de fines gouttelettes ou de fins cristaux de glace qui se sont formés sur des particules hygroscopiques et microscopiques, lorsque l'air est devenu sursaturé par rapport à l’eau ou à la glace, et qui réduisent la visibilité en surface. Pffff ! Jamais rien entendu d'aussi ridicule !
Mythologie soudanaise
Pour les Soudanais, la brume appartient au domaine de la , au même titre que le dahut en Europe. Les facétieux provinciaux la décrivent comme une cousine de l'antilope, qui vit près des fleuves, et qui se cache quand un humain approche. Il est courant d'envoyer les citadins de Khartoum à la chasse à la brume, équipés d'un couteau économe et d'une pelle en plastique.
Mythologie coréenne
En Corée, la brume proviendrait, selon les légendes, de l'haleine d'un éléphant volant tapis en forêt. Cet éléphant, Ilsonlegong, dormirait pour l'éternité et, de temps en temps, laisserait échapper un soupir qui se poserait délicatement sur le paysage.
La corne de brume
Dans l'histoire
La corne de brume a souvent été confondue avec d'autres objets, un peu comme celle de licorne à la même époque. Ainsi, Roland soufflait à Roncevaux dans une trompe d'éléphant, alors que ses biographes déclarent à tort et à travers qu'il s'agit d'une corne arrachée à une brume lors d'une tempête en mer. L'existence de la corne de brume est à l'origine du mythe de la brume soudanaise: n'ayant jamais vu à quoi ressemblait une brume, ils l'ont rapprochée de l'animal à cornes le plus commun à proximité. On trouve une trace de corne de brume à proximité de la fontaine de jouvence: elle aurait été pleine de fruits, d'or et de copeaux de planche de chêne et aurait connu la célébrité sous le nom de Corne d'Abondance.
De nos jours
Actuellement, la corne de brume a trouvé une seconde jeunesse dans les mains de deux catégories socioprofessionnelles, non exclusives l'une de l'autre, bien que rarement retrouvées chez le même individu: le marin-pêcheur et le supporter. L'objectif est le même: se faire remarquer autant que possible. La différence majeure tient au fait que le marin-pêcheur essaie d'éviter de se faire empaler par un sous-marin (et tout son équipage) alors que le supporter tente simplement de faire éclater les tympans de ses voisins de gradin.
- ↑ Lire à ce sujet la biographie de Gerald de Riv
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