Une étude américaine réalisée par l'Université du Wisconsin montre que les jeunes enfants d'aujourd'hui ont une vision idéaliste et irréaliste du marché du travail. L'étude révèle également qu'ils sont très mal préparés aux problèmes à long terme tels que leur plan de carrière ou la retraite.
Trois jeunes enfants complètement inconscients des problèmes effrayants auxquels notre société moderne est confrontée.
"Ces enfants seront confrontés à de sévères désillusions à très court terme", dit Brian Barnes, le sociologue responsable de cette étude. "Lorsque nous avons démarré cette étude, nous n'étions pas du tout préparés aux conclusions auxquelles nous avions abouties. Ces enfants... beaucoup d'entre eux ne connaissent strictement rien à la fiscalité et ne savent pas du tout en quoi consistent des métiers tels que banquier, investisseur ou courtier en bourse. Ils ont des idées édulcorées de ce que sera leur futur... idées qu'il faut leur ôter de l'esprit avant qu'ils ne perdent tout sens des réalités fiscales !"
À notre question sur l'emploi qu'il souhaiterait exercer plus tard, Joshua Fishman, un étudiant fréquentant la crèche locale, a répondu : "Je veux être un ninja-pirate de l'espace !"
"D'accord", répond Barnes, "mais qu'est-ce que fera le jeune Joshua quand il se rendra compte que notre société moderne n'a actuellement pas besoin de ninjas-pirates de l'espace ? Va-t-il se mettre à la recherche d'une manière plus conventionnelle de gagner sa vie, ou continuera-t-il simplement à envisager d'autres sources de revenu irréalistes ?" D'autres enfants interrogés ont fait part de leur intention de chercher des emplois d'astronautes, d'archéologues-aventuriers ou de chasseurs de vampires, malgré les prévisions du ministère du travail qui annonce une sélection à l'embauche très difficile ou même pas du tout d'embauches pour ces professions à l'horizon 2008.
Barnes signale aussi dans son article que certains enfants choisissent plutôt des emplois banals sans tenir compte de l'impact financier à long terme. Le jeune Martin Roth, qui souhaite devenir pompier, est un des "innombrables exemples d'irresponsabilité financière que nous avons rencontrés", prétend Barnes. "Le jeune Martin ne réalise simplement pas que le pompier moyen gagne seulement un salaire brut de 40 k$ par an, et la plupart d'entre eux sont obligés de prendre un deuxième emploi. Ce n'est vraiment pas le plan de carrière idéal."
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