Prologue
Bonjour, je m'appelle Friedrich et j'ai une moustache sublime.
Quand Zarathoustra eut trente ans, il quitta sa patrie et le lac de sa patrie et s'en fut dans la montagne. Il vécut là, se nourrissant de sa sagesse et de sa solitude, et dix ans passèrent sans qu'il en fût las. Mais il advint que son cœur changea, et un matin, s'étant levé avec l'aurore, il se présenta devant le soleil et lui parla ainsi :
« Ô grand astre ! Que serait ton bonheur, si tu n'avais ceux que tu éclaires ?
Voici dix ans que tu montes jusqu'à ma caverne ; tu te serais dégoûté de ta lumière et de ce trajet, si nous n'étions là, moi, mon aigle et mon serpent.
Mais nous t'attendions chaque matin, pour te prendre ton superflu et t'en rendre grâces.
Vois : je suis saturé de ma sagesse, comme l'abeille qui a butiné trop de miel ; j'ai besoin de mains quémandeuses.
Je voudrais donner, et je voudrais aussi, avant dix ans, m'offrir une Rolex, pourvu que les sages d'entre les hommes se sentent heureux de leur folie, les pauvres heureux de leur richesse.
Il me faudra pour cela descendre dans les profondeurs, comme tu le fais chaque soir, quand tu plonges au-dessous de la mer pour aller porter ta lumière au monde souterrain, astre débordant de richesse.
Il me faudra comme toi travailler, ainsi que disent les hommes vers lesquels je veux descendre.
Bénis-moi donc, œil paisible qui peux voir sans envie même l'excès de bonheur !
Bénis le prolétaire qui va candidater, et que son or ruisselant aille porter partout le reflet de ta félicité.
Vois : ce prolo aspire à pointer de nouveau, et Zarathoustra aspire à redevenir homme. »
Ainsi commença le déclin de Zarathoustra.
Voir la page VBO (edit)
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