Comment se brosser les dents
De l’importance d’une hygiène bucco-dentaire irréprochable
Les dents sont des accessoires dont l’importance est sous-estimée dans notre vie de tous les jours.
Tantôt pour croquer la vie ou des fruits, tantôt pour ouvrir des emballages en plastique récalcitrants ou des bières, les dents nous permettent chaque jour de nous sortir de situations délicates.
Votre grand-père pourra sûrement en témoigner (s’il n’est pas mort par exemple), la vie sans dent n’est pas rose telle une paire de gencives, et s’apparente à un parcours du combattant :
- Manger un steak : les personnes dépourvues de dents sont obligées de sucer le steak jusqu’à la totale déshydratation de celui-ci, afin de pouvoir l’avaler ;
- Devenir un vampire : impossible, vous risquez au mieux de faire des bisous dans le cou de vos victimes, et au pire un bon gros suçon honteux ;
- Vous ronger les ongles des pieds, ronger un arbre ou vos pneus : je ne vous connais pas, mais parfois les gens font des choses étranges donc pourquoi pas. J’ai connu un Bulgare qui, non content de ne pas être un yaourt, avait pour habitude de ronger des bouts de bois, tout en connaissant pertinemment leurs qualités nutritives médiocres. Donc bon voilà, c’est à envisager.
« Votre sourire est votre plus belle arme », disait un célèbre homme de lettres, i.e. soit Victor Hugo soit le scénariste d’une publicité de dentifrice. Et il avait raison. Dans la société actuelle, avoir un sourire irréprochable est devenu primordial pour séduire, devenir animateur télé, mannequin, ou joueur de football à haut niveau.
L’être humain, pourvu de 32 dents à l’instar d’un alligator qui en aurait perdu environ une quarantaine, passe sa vie à essayer de garder le plus de ratiches possible, le plus longtemps possible. Un peu comme Marc Dutroux avec ses victimes. L’hygiène est indispensable à l’atteinte de cet objectif, puisqu’elle permet à vos molaires de ne pas être criblées de trous, de taches, voire de tomber soudainement alors que vous souriez ou éternuez.
L’être humain édenté a toujours été un sujet de moquerie de la part de ses contemporains.
- Durant l’Antiquité, une personne sans dent était extrêmement handicapée pour les activités de la vie de tous les jours, à savoir mordre quelqu’un à la carotide pour défendre son sac de blé, ou tenir sa salopette avant l’invention des bretelles. L’absence de dents était souvent le lot des mendiants et pauvres paysans asservis, qui subissaient tout un tas de quolibets en grec et en latin, mais également en pleine gueule. « Tu quoque filii ? », « Errare humanum est », « Habemus papam » sont les seules expressions latines que je peux vous sortir du tac au tac, mais sachez qu’ils subissaient bien pire. Affreux.
- Le Moyen-Age est une période sombre pour l’hygiène bucco-dentaire puisque les gens sont alors de gros dégueulasses qui, non contents de mourir de la peste bubonique, s’évertuent à puer le plus possible de la gueule. Les dents blanches sont là encore l’apanage des riches, et les serfs, peu informés des règles élémentaires de décence, mangent des oignons, sucent des gousses d’ails et se lèchent les croûtes, avec pour incidence une chute rapide de toutes leurs dents. Ils sont alors moqués en place publique, comme le veut la tradition.
- Actuellement, rares sont les personnes affichant sciemment une mâchoire édentée, puisque l’apparition du dentier a créé un artifice facilement utilisable pour les personnes âgées et les gros crados. Pour autant, la tolérance envers les personnes sans dent n’a pas évolué, en témoignent les réactions d’effroi observées devant les clochards, les prostituées octogénaires, et Vanessa Paradis avec son gros trou là (je parle de celui entre les incisives, bien entendu ).
En fait, l’époque contemporaine, où le paraître-roi ne donne droit à aucune pitié lorsque l’on est l’heureux possesseur d’un physique atypique, est la pire de toutes. Petite mise en situation :
Exemple n°1...
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Exemple n°2...
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L’apparence physique doit nécessairement rentrer dans la norme, et pas de bol pour vous, la norme impose de ne pas être une arme chimique potentielle. Peu importe si vous puez de la gueule à cause d’une maladie ou parce que vous êtes fumeur. Peu importe si vos dents sont naturellement ternes à cause d’un déficit en calcium. Peu importe si vous parvenez à recréer le goût et l’aspect de la « Vache qui rit » lorsque vous tartinez sur un bout de pain ce que vous êtes parvenu à récolter en grattant vos prémolaires 2 heures après votre dernier repas. Votre objectif doit être, et sera d’adhérer aux standards de la société afin de ne plus en subir les tourments. Ou à défaut de limiter les dégâts.
De l’importance de bien choisir sa brosse à dents et son dentifrice
La brosse à dents devant être utilisée relativement souvent, il va de soi qu’il faut accorder un soin particulier à son choix. De nombreux critères entrent alors en ligne de compte, selon le caractère et les préférences de chacun.
Là où une personne lambda aimera par exemple :
- Une brosse avec les poils tendres ;
- Un manche facile à agripper et antidérapant ;
- Un dentifrice à la menthe.
Une autre préfèrera :
- Une éponj Spontex et de lau mdrrr sa sufi largemant
Vous l’aurez certainement compris, le choix de son matériel de brossage est à l’initiative de chacun, avec pour seule ligne directrice que les dents soit frottées efficacement. C’est un peu comme quand vous faites un gâteau au chocolat : tout le monde a sa propre recette perso qui lui vient de sa grand-mère. L’essentiel, c’est surtout que le gâteau soit bon. Parce que moi un type qui me sort un gâteau au chocolat dégueulasse en me disant que sa grand-mère le faisait de cette façon, j’en ai rien à secouer. Je lui fous une bonne grosse taloche en travers de la gueule en le sermonnant sur le fait que ce n’est pas parce qu’une vieille pute décérébrée le faisait comme ça au XVIIIème siècle qu’il doit m’empoisonner avec sa merde infecte de sa race.
Pour en revenir au sujet qui nous intéresse, la règle qui en découle est simplissime : qu’importent vos préférences tant que le résultat est là. Les gens ne viendront pas vous demander quelle marque de brosse vous utilisez, tant que votre dentition est irréprochable. Un vieux proverbe français dit d’ailleurs à ce sujet :
Seule citation répertoriée à ce jour où il vaut mieux être un ongulé qu’un personnage divin, en atteste la version contemporaine :
Je m’étais promis de rester politiquement correct, et de ne stigmatiser aucun dogme, aucune croyance ni aucune population. Pas même les Juifs. Ainsi donc, pour ne pas me créer d’inimitiés, je vais quand même étoffer mon propos avec un proverbe israélien :
De l’importance de mettre des titres de section commençant par « De l’importance de »
Afin d’écrire un article correct sur la Désencyclopédie, il est important de suivre un cheminement scientifique, avec des parties qui s’enchaînent logiquement. Loin de créer une atmosphère rigide bridant la créativité, elle favorise la compréhension du lecteur en le laissant dans des standards connus. Toutefois, certains auteurs peu consciencieux n’hésitent pas à s’essuyer le derrière avec ces règles. Si, si. A se récurer la raie du cul avec.
Il n’est ainsi pas rare de tomber sur des articles architecturés en dépit du bon sens, comme en atteste le tristement célèbre Twirling bâton. Alors on y enchaîne une introduction avec une partie sans rapport avec le sujet de départ, on fout un historique miteux en plein milieu, une flopée d’images de cul, et on décrète comme par magie que c’est dÉsencyclopédique. Non. NON !
À ce compte-là, autant y aller à fond dans le grand n’importe quoi : on n’a qu’à créer un article Histoire qui ne parle pas de périodes historiques, où il n’y aurait pas une seule partie valable, et où, je sais pas moi soyons fous, Hitler discuterait avec un « caca » doté de parole ! Ben ouais ! Quitte à faire de la merde (sens métaphorique), allons-y à fond et faisons-le au sens strict du terme (i.e. le caca) !
Un article est par essence fait pour être structuré, sinon l’intérêt de sa découverte s’en trouve amenuisé. Tiens justement, ça me rappelle la période où je rédigeais un exposé sur le sujet « Le rapport à Dieu selon les cultures », en tant qu’option pour le baccalauréat. Mes camarades de classe, travaillant avec moi sur cette thématique, avaient voté pour que l’on ne fige pas un plan, mais que l’on élabore un exposé interactif avec le jury lors de notre oral, « pour plus de FUN, que ce soit plus VIVANT ! », disaient-ils. Déconcerté à l’extrême, j'ai été obligé de les marrave.
Mais alors, comment se brosser les dents, précisément ?
Vu que je ne désespère pas de faire un paragraphe constructif dans mon article, nous allons voir les méthodes pour se brosser les dents, et ce sans risque. Vous voyez, parfaite illustration de ma partie précédente puisque mon développement du sujet suit PARFAITEMENT mon plan ! Je suis un génie, applaudissez-moi.
Le brossage est une activité relativement simple, accessible en trois étapes majeures :
- Mettre le dentifrice sur la brosse à dents. Attention ! Il faut le laisser couler délicatement, sur les poils exclusivement. Un bon moyen mnémotechnique pour retenir cette méthode serait de penser à une phase d’éjaculation faciale du célèbre film X « Motards et femmes à barbe vol.2 » (Blue Collection, 1999). Voilà, délicatement. Et sur les poils.
- Mettre la brosse ainsi préparée dans la bouche, et la secouer frénétiquement. Un bon moyen mnémotechnique pour ceci serait de penser au film... Héhéhé, petites canailles ! Et non ! Ce serait de penser à un chewing-gum, qui virevolte gaiement dans votre bouche et touche toutes les dents !
- Rincer votre brosse et votre bouche avec de l’eau. À ce stade-là, pas besoin de conseil, je pense. Vous y penserez intuitivement. Comme disait mon grand-père : « Quand on a la bouche trop pleine, on recrache. » Et il maîtrisait le sujet, puisqu’effrayé que la quantité d’eau dans sa bouche à un instant t soit trop importante pour ses capacités, il mourut déshydraté lors de la canicule 2010. Plus de peur que de mal, heureusement.
Questions fréquentes
- Je me brosse les dents tous les jours en compagnie de mon chien, et souhaite lui inculquer l’hygiène afin qu’il ait du succès auprès de la gent féminine, et qu’il défonce (sexuellement parlant, avec son zgueg) la caniche de mon voisin. La durée de brossage recommandée est de 3 minutes, soit l’équivalent de 21 minutes-chien pour un labrador. Comment faire pour le garder en place tout ce temps sans qu’il me morde (mon labrador, pas mon voisin) ?
- J’entends souvent mes camarades chanter « Lilian, poil aux dents » en référence à mon prénom, adeptes qu’ils sont des rimes riches. Cela signifie-t-il que je dois utiliser du shampoing en plus de mon dentifrice habituel ?
- Quid des brosses à dents électriques ?
- Quid ?
- Quand les poules auront des dents, seront-elles obligées de satisfaire à tout le cérémonial de l’hygiène bucco-dentaire ; et si oui, quel en sera l’incidence sur leur régime alimentaire consistant à bouffer des cailloux pour chier des œufs ?
Evidemment, et vous vous en êtes certainement rendu compte, j’aurais dû appeler cette partie « Questions fréquentes auxquelles je ne répondrai pas »
Conclusion
Le brossage de dents est une discipline utile et sans risque, que l’on peut pratiquer en famille ou entre amis, à l’instar de la promenade en forêt, du monopoly et de la partouze.
Ses détracteurs l’accusent de vous « agresser l’émail », ses défenseurs leur rétorquent que non contrairement à « la moutarde Maille », mais tous s’accordent à dire qu’ils reçoivent des centaines d’invitations à acheter du « viagra par email ».
Pour être tout à fait franc avec vous, je place ici en conclusion ce que j’avais initialement écrit pour aller en introduction, avant d’avoir l’idée des femmes à poil. Je me souviens m’être dit à ce moment-là, empli d’un sentiment mêlé de mélancolie et de désarroi : « Pourquoi m’emmerder à faire des homéotéleutes à la con alors que la moitié de mes lecteurs assidus sont passablement analphabètes, à un degré s’échelonnant de la découverte hiéroglyphique de chaque mot de trois syllabes ou plus, à Nabilla ? » (Nabilla étant le haut du panier de cette moitié-là, je le crains)
...
C’est vrai ça. A quoi bon persister dans une conclusion scientifique, quand tout ce que vous souhaitez, c’est avoir la possibilité de vous agripper la nouille en matant des photos de bonnasses ?
...
Et allez, c’est reparti...
Article cradopoulo ma kif kif maousse costo Cet article a sa place au soleil du Top 10 des articles de 2014.
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Voir aussi : Guide zoologique
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