Comment échapper à un cageot

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Il est 3 heures du matin, vous êtes en boite de nuit.

Soirée compliquée, vos amis vous ont abandonné pour diverses raisons, allant de l’irrépressible nausée alcoolique au « raccompagnement » d’une clique de suédoises peu farouches. Bref, vous vous retrouvez seul, accoudé au bar tel un Jean-Louis Borloo en réunion ministérielle.

Tout bascule lorsque l’éclairage de l’établissement, rendu mobile par le passage de Zougoulou zougoulou, une chanson au message énigmatique mais au rythme soutenu, vous passe devant le visage. Aveuglé, vous clignez des yeux. À peine de temps de reprendre vos esprits que vous voyez une jeune femme trop anonyme en face de vous, rayonnante à l’idée d’être la cible de ce clin d’œil involontaire.

Elle se lève, sourire aux lèvres. Votre œillade semble avoir illuminé son regard bovin. Ainsi promue vache de Noël, la dinde déambule vers vous avec le grand sourire rêveur d’un homosexuel médiéval apprenant qu’il allait se faire empaler pour « sexualité contre-nature ». Elle ne vous quitte désormais plus des yeux, et accélère même le pas. Vous êtes foutu. Et plus elle s’approche, plus votre panique croît. « Et si je partais en courant ? », « et si je faisais un malaise vagal ? », « et si je m’enfilais une paire de chaussettes sur les oreilles et tirais la langue pour simuler un labrador ? »

Les labradors tirent en effet la langue, lorsqu’ils sont assoiffés, ou qu’ils ont envie de se laper les testicules. Véridique, c’est de la science.

Vos idées sont vraiment à chier. Normal. Après tout, vous êtes saoul. Heureusement, la sencyclopédie pense à vous, comme toujours, et vous offre ce guide à utiliser en cas d’urgence de ce type.

Définition d’un cageot

Voyons tout d’abord la définition du dictionnaire :

Cageot, nom masculin

  1. Sens Petite caisse d'emballage légère, utilisée surtout pour transporter des légumes. Synonyme Caissette
    • « Adiou Marrrrcel, dis, tu me prrrrêtes un cageot pourrrr y foutrrrrre mes endives et mon grrrrros poirrrreau lol mdrrrrrr. »
      ~ Un agriculteur du Sud-Ouest à propos de sa récolte de légumes
En illustrant, on comprend tout de suite mieux. Quand on ne sait pas lire, par exemple.


Ça n’a clairement rien à voir avec notre sujet, puisque vous l’avez compris, le cageot en question peut en réalité être défini de la sorte :

Cageot, nom masculin

  1. Sens Fille possédant un physique pouvant être qualifié par des expressions allant d’« un peu particulier » à « extrêmement repoussant », voire « bonjour, Monsieur Pujadas ! » Synonymes Thon, morue, et autres piscidés.
    • « Oh punaise de sapristi, regarde ce cageot ! M’est avis que la dernière fois qu’elle a croisé un pénis celle-ci, c’était à Roland Garros MDRRRRRRR PENDANT UN MATCH DE PÉNIS T’AS COMPRIS LA BLAGUE ???LOLOLOOOOL !!!! »
      ~ Un mec rempli d’humour à propos d’un cageot


En illustrant, on comprend tout de suite mieux...


Ne faites jamais ce genre de réflexion en public, car on vous assurera automatiquement et presque aussitôt qu’il n’y a pas que le physique dans la vie, qu’il existe aussi la beauté intérieure. Alors oui certes, c’est totalement vrai, mais uniquement pour les appartements meublés.

Car soyons clairs, même si personne n’ose le dire ouvertement, les critères de beauté féminine – et dans le cas présent de laideur – sont plutôt uniformes partout dans le monde. Exemples : nez crochu, yeux qui louchent, mono-sourcil et dents pourries n’attirent les hommes dans aucune civilisation connue, hormis peut-être chez les Anglais, faute de mieux...

Qu’on soit bien d’accord : certaines personnes sont très belles, il est donc logique que d’autres soient très moches. La nature donne des attributs esthétiques d’un côté, et les reprend de l’autre. Un peu comme Robin des bois, en légèrement plus sournois.

Quelques choses belles ...
... et d’autres moches


Voici selon moi la courbe de répartition statistique belles/moches. On appelle cela une loi de Gauss.
Personnellement, ça me fait plutôt penser à un fantôme.


Je vais au devant d’éventuelles critiques concernant cette façon d’envisager les femmes sur un critère purement esthétique, tout comme les voitures et les chiens à la SPA. Mais c’est à vrai dire tout le contraire ! Je respecte énormément les femmes : lorsqu’elles me refusent un baiser ou une danse amplement méritée grâce à la blague de qualité que j’ai faite en les abordant, accompagnée par un sourire charmeur de bon aloi, j’accepte leur choix et n’insiste pas. Je médite sur mon échec, j’en tire les conclusions nécessaires. Ma façon d’être est-elle trop provocante ? Mon style vestimentaire trop m’as-tu-vu ? Cette remise en question est essentielle pour aller de l’avant. Je m’éloigne ensuite doucement d’elles, et reprends le cours de ma vie.

Puis j’attends quelques secondes, et je les traite de vieilles putes décérébrées suffisamment doucement et loin d’elles pour qu’elles ne l’entendent pas.

Pourquoi s’échapper ?

La question vous traverse forcément l’esprit. « Pourquoi m’échapper ? Après tout, personne n’en saura rien : mes potes m’ont laissé seul, etc... »

Cette réaction est classique, malheureusement. Oh, et puis pourquoi pas ? L’empreinte de la lâcheté. Cela s’apparente à un guépard qui, dans une savane peuplée de belles gazelles dodues et appétissantes, choisirait de bouffer un vieux pneu de Jeep, au prétexte de l’extrême facilité de sa chasse, et du fait que les gazelles courent trop vite.

« Perso, je ne mange que les animaux plus de dix fois moins gros que moi. Aucun risque de me blesser ! Et les autres me foutent trop les jetons avec leurs cornes et tout, c’est un coup à se retrouver avec une griffure. »

Deux remarques pour vous en dissuader définitivement :

  1. Vous êtes dans un état d’ivresse avancé, sans parler de la fatigue. Aucun homme ne devrait jamais prendre de décision risquée dans cet état-là. Dans le monde idéal, nous aurions même une petite voix intérieure activée automatiquement dans ces cas-là. Dois-je rappeler mon ex et lui hurler tout un tas d’insultes et de positions du kamasutra ? Non, dirait-elle. Est-ce vraiment bien prudent de me promener avec le pantalon en bas des chevilles en faisant l’hélicoptère avec mon pénis, sachant que je pourrais trébucher voire pire : attraper froid ? Non, répèterait-elle. En attendant ce jour, ne prenez aucune décision.
  2. Prenez la peine avant tout flirt de vous poser la question suivante : comment moi « moi » de demain matin réagirait-il si je lui ramenais cette fille ? Imaginez la conversation...
Vous : Salut mon vieux ! On dirait que j’ai un peu forcé sur la dose hier soir, pas vrai ? Ah ah, sacré moi ! ;)
Le Vous du lendemain : Ta gueule, JE T’EN CONJURE TA GUEULE ! Je te déteste, pauvre connard. Bouhouhou ;(
Vous : Oh, ça va. T’exagères un peu, elle est pas si mal que ça...
Le Vous du lendemain : Pas si mal que ça ? Attends merde tu déconnes là, quand je regarde sa tronche, le premier mot qui me vient à l’esprit, c’est Verdun ! Elle fait craquer le sommier à chacune de des respirations de buffle asthmatique ! Elle a les cheveux assez huileux pour vidanger la friteuse ! Elle dégoul...
Vous : ... Bon ok ! Ok, j’avoue qu’elle n’est pas de toute première qualité...
Le Vous du lendemain : ... ni de toute première fraicheur. Les draps sentent la poissonnerie du marché de Saint-Aubin.
Vous : Désolé, mais enfin, le plus dur est passé ! T’as plus qu’à la mettre hors de l’appart’ et lui donner un faux numéro.
Le Vous du lendemain : Ah ouais, pauvre enculé ? AH OUAIS, décérébré de merde ? Et je la fous comment dehors ? Je vais chercher le cric dans la Clio, et j’abandonne le matelas ? Parce que moi perso, je n’adresse pas la parole à ce simili-orang-outan !
Vous : ...


Convaincu ?

« Ma foi... »

Périmètre de ce guide

La réflexion communément admise par le gros sanglier inélégant que vous êtes, et le dialogue simulé précédemment l’atteste, est alors de dire : « lol bah je lui dis qu’elle est moche mdr et elle dégage la pute ! xD » C’est une erreur, malpoli, méchant au possible, et démontre seulement de la bêtise. Force est alors de constater qu’il s’agit de la façon la plus employée de nos jours pour éconduire une prétendante. Désolé pour ce paragraphe agressif et pas drôle, mais sans déconner, si l’on veut garder cette image de romantiques-tour Eiffel-champagne-Lumières qui met autant d’étrangères naïves dans nos lits, il va falloir bosser un peu les gars. Cessez d’être le gaulois de service, évoluez ! Faites-le naturellement, progressivement ! Devenez d’abord un bon vieux Franc, à la Clovis...

Des vieux francs.
« Gredine je vons te brisé le pubisse com un vazzr de Soissont AH AH AH AH ! » Clovis, à sa fleuriste
« je vat tatrapé les fece tu vat mouillé com le bénitié laba je te le di moi eh ouis AH AH AH AH ! » Clovis, à une brave nonne, lors de son baptême

Puis Moyenâgeux...

« Oyé manante, il m’emplirait d’heur que tu me prodigasses une succion tandis que je jouirai de la largeur de ta croupe pour ripailler ma charcutaille aux olives ! » Henri Ier, à une cuisinière Périgourdine
« Gente sauvageonne, permettez que je vous boutât dans la buissonade et que j’incorporât mon estoc entre vos brulants cuissots. » Louis V, à sa jardinière

Ensuite, commencez la Renaissance...

« Ma qué spaghetti macaroni e tutti cuanti francesco totti tropo rigolo ! » Leonard de Vinci, à Mona Lisa
« C’est tout pour la Renaissance, désolé. L’inspiration, c’est comme les culottes. Des fois, on n’en a pas. Quand on est une petite coquine par exemple ;) grrrr » Moi, l’auteur, à vous

Et enfin, faites votre Révolution avec les Lumières et l’école Romantique.

« Damoiselle aux yeux azurs, je me noie dans l’océan de vos yeux, et serait si heureux que vous me preniez la main pour m’en sauver ! A l’aide, je vous en prie. Je meurs de votre beauté. » Victor Hugo, à Line Renaud
« Ô Vénus, endormeuse des remords anciens, toi qui mêle chaque jour pour moi l’écume du plaisir aux larmes du tourment. Toi, viens, et unis ton cœur au mien. » Baudelaire, à Vénus Williams (je crois)

Pas besoin d’aller plus loin que le XIXème siècle, c’est vraiment trop parti n’importe comment après : les Guerres Mondiales, les crises, la bombe atomique, le droit de vote aux femmes... Ah ah ! Je plaisante bien entendu. Bref... Vous êtes fin prêt à recevoir votre enseignement pratique.

Astérix était bien gentil dans les bandes dessinées, mais il faut voir comment il se comportait avec les femmes !
« Oh mad’moiselle t’as des trop beaux yeux magnifiques, tu veux baiser ? T’as un 06 ? »


Les échappatoires

Ce guide n’a pas, vous l’aurez compris, vocation à être un recueil d’insultes à adresser à une personne innocente venant vous aborder, et dont le seul tort demeure à ce jour de ressembler à un babouin dont le visage aurait été frotté avec vigueur contre une râpe à parmesan.

Les techniques exposées ci-après visent ainsi à laisser intacte tant votre dignité que celle de votre prétendante. Surtout celle de votre prétendante, en réalité.

Le mec qui ne s’arrête jamais

Technique assez simple, elle consiste à mettre à profit l’humour que vous avez acquis grâce à votre degré d’ébriété. Cette fantaisie, assez particulière et connue du grand public sous le nom d’« humour vaseux », possède en effet la faculté de faire fuir la gent féminine. Vous vous étiez sans doute déjà demandé pourquoi cette sublime demoiselle s’était éloignée de vous lorsqu’après lui avoir payé un verre, vous lui aviez annoncé fièrement : « Je vais défoncer ta chatte, et sachant que je suis un fervent défenseur de la SPA, je te laisse imaginer le tableau... ;) ». Eh bien c’était à cause de ça. L’humour vaseux et tout. Désolé.

Attention, passage de chattes défoncées. J’imagine bien cela au Code de la Route, dans quelques années.

Le but sera donc d’être imaginatif pour trouver la réponse la plus susceptible de vous faire passer pour un abruti. Un gros débile. Le véritable idiot du village.

Mise en situation :

Elle : Salut, moi c’est Céline. Et toi ?
Vous : Et moi Zissure ! mdr
Elle : Enchantée !
Vous : Comme la flûte hé ! mdr
Elle : Non ! Enfin... je voulais dire que j’étais honorée.
Vous : De Balzac ! mdr

Conseil numéro 1 : il va de soi que les « mdr » clairsemant la conversation ci-dessus ne doivent pas être prononcés tels quels. Ce sont des en éclats de rire, en langage urbain.

Conseil numéro 2 : à l’instar du cinéma, de la peinture, de la pyrogravure contemporaine sur canne d’aveugle et de toute autre forme d’art, la littérature est un sujet risqué car votre courtisane remplie d’aphtes pourrait alors vous prendre pour quelqu’un de cultivé. A vous de vous en sortir une nouvelle fois par votre extraordinaire habileté à être con.

Elle : Ah enfin quelqu’un qui a de la culture, tu connais bien Balzac, c’est merveilleux ! J’adore Le Père Goriot, je l’ai choisi comme sujet pour ma thèse !
Vous : Moi pour ma Barthez ! MDRRRRRRR

Même les plus désespérées devraient partir après une telle réplique. Dans l’éventualité peu probable où elle reste à côté de vous, l’air enamouré tel Jean-Pierre Pernaut devant un village français de moins de 30 habitants, un simple « Oh putain faut trop que je la raconte à mes potes celle-là ! Barthez ! MDR » suffira pour vous éclipser en toute quiétude.

Dans le cas contraire, mais tout de même probable, où elle déciderait de couper court à la conversation, en disant « Oh, viens on va danser ! J’aDOOOORe cette chanson, il est génial ce DJ ! », un simple « Le dj là-bas ? OOOOOOOOOOOOOOOH MDR djellaba comme les musulmanes ! ptdrrrrrr allez salut. » en vous éclipsant achèvera toute résistance.


EAUCband1.jpg ATTENTION, ERREUR FRÉQUENTE !
Certaines personnes, dont je fais malheureusement partie, ont tendance à sortir des blagues drôles en permanence. C’est une grave erreur, et l’effet serait alors totalement contre-productif puisque les filles raffolent des hommes ayant le sens de l’humour, particulièrement les moins jolies. Véridique ! Ne dit-on pas « Vache qui rit, à moitié dans ton lit » ?

Soyez donc attentif à ce que vos blagues soient réellement totalement connes. A ce titre, je ne peux que vous conseiller de visionner les spectacles de l’humoriste nommé Kev Adams, ou la série télévisée SODA du même énergumène. C’est dur, je le sais. Désolant, je le conçois. Mais c’est le prix à payer pour votre sécurité phallique.

PS : essayez de fixer la tronche de l’autruche à droite 10 secondes sans exploser de rire.
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L’intransigeant

Comme le laisse entendre le titre, pour mener à bien cette technique, vous devrez être intransigeant. Je sais, ça a l’air nul dit comme ça, genre je vous imagine bien : « Oh merci Einstein ! Pour la technique qui s’appelle l’intransigeant, je vais devoir être intransigeant !!! Oh lala, je ne m’y attendais pas du tout, quelle surprise ! » Eh bien oui.

Soyez impitoyable sur les définitions, sévère sur la concordance des temps, un véritable pitbull de l’étymologie. Et, bien entendu, soyez « premier degré » également. Tout le monde n’est pas un imbécile incapable de parler un français correct, seulement 83% des jeunes de moins de 20 ans, Benjamin Castaldi compris. Sachez donc provoquer votre chance.

« Oh ! On parle de moi sur l’Internet des jeunes là lol ! C’est en gentil ou méchant ? »
« Hum... Euh... »
« L’oteur de larcticl conart je ver téclaté la gel ! »

Mise en situation : La conversation est engagée, et votre interlocutrice s’est présentée. Elle prend confiance...

Elle : Allez viens, on va boire un verre !
Vous : C’est impossible voyons ! On peut à la rigueur boire le liquide qu’il contient, mais pas le verre ! Cela nous mettrait la gorge en piteux état, je peux te l’assurer.
Elle : Hein ? Non, mais je voulais dire, tu veux une bière ? ;)
Vous : Pas question ! Je n’ai pas l’intention d’enterrer quelqu’un ce soir, j’ai bien trop bu et personne de ma famille n’est décédé, dieu m’en préserve.

Vous le constatez, cela rejoint un peu la technique précédente dans le fait de paraître socialement inapte. La seule différence notable réside dans le fait qu’ici, vous devez adopter le sérieux ainsi que le ton strict et froid d’un professeur de français en proie à Franck Ribéry.

Elle : On danse ?
Vous : Mais enfin, pas du tout ! Tu vois bien qu’on est assis ! Serais-tu aveugle, ou quelque chose du même acabit, genre communiste ?

L’atmosphère aidant, vous pouvez vous laisser aller à quelques blagues légères, tout en prenant soin de garder votre sérieux. Vous n’avez plus qu’à tenir le temps qu’il faudra pour qu’elle s’impatiente. Elle partira d’elle-même, et vous dira alors, au pire :

Elle : Bon j’y vais. On se revoie un de ces quatre, tu me laisses ton numéro ?
Vous : C’est le 7.

Et le tour est joué !

EAUCband1.jpg ATTENTION, ERREUR FRÉQUENTE !
La difficulté majeure consiste à ne pas se laisser aspirer dans la conversation, à répondre quelque chose ayant rapport voire pire, quelque chose de constructif. Un moyen efficace de l’éviter : prendre en compte seulement les trois/quatre derniers mots prononcés pour répondre. C’est la technique dite de « l’homme politique ». Vous comprenez mieux la réaction de DSK lorsque Nafissatou Diallo lui dit « Monsieur Strauss-Kahn ! Oh pardon, vous étiez à la douche. Vous m’en voyez navrée, mais il eut été de bon ton de prévenir l’accueil si vous saviez que vous auriez l’intention de vous séchez le zgueg contre la tapisserie après un bon bain. Cela m’aurait permis de ne pas avoir à subir la vue de votre vieille bidoche poilue, monsieur. Oh ça oui ! Pour m’épargner une telle situation, il eut vraiment fallu que je vous susse là ! »

Car la moindre erreur sera fatale : un seul moment d’inattention, et c’en sera fini de votre crédibilité.

PS : mdr sans déconner LA GUEULE de cette autruche ! C’est une photo retouché, obligé moi je vous le dis ! lol
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L’infréquentable

Les filles ont cette supériorité par rapport à nous qui les pousse, même en cas d’extrême détresse sexuelle, à conserver une grande réserve de dignité et d’amour-propre les empêchant d’envisager toute relation avec une ordure notoire. Votre mission, si vous l’acceptez, sera donc d’être le plus odieux et abject possible. Mais attention ! Les insultes sont toujours proscrites !

Le fondement de votre initiative résidera donc dans l’instauration d... Oh pardon, chers lecteurs ! J’ai complètement oublié que vous étiez des demeurés analphabètes ! Lol désolé mes potes. Je reformule :

Vous devrez avoir une conversation, normale dans la mesure du possible, tout en donnant votre avis chaque fois qu’il sera possible de le faire. Cet avis sera nécessairement choquant, ordurier, ou passible de peine de prison. Pour qu’une fille se sente à l’aise lors d’une discussion avec vous, voici une petite astuce : laissez-la parler, et contentez-vous de hocher la tête et d’interventions simples placées au bon moment parmi « oui », « non », « t’as totalement raison », « j’aurais fait pareil », « les gens sont fous » et « mon chien est facteur ». J’ai volontairement glissé une erreur parmi les exemples, à vous de la retrouver. Cet article est finalement INTERACTIF, c’est GÉNIAL !

Et notez que l’erreur subsiste, QUAND BIEN MÊME votre chien serait vraiment facteur.

Mise en situation : La conversation est engagée. Vous l’avez mise à l’aise, elle est ainsi plus prompte à la confidence. C’est le moment où vous intervenez...

Elle : Oh, cet aprem, on a été faire les boutiques avec des copines.
Vous : Ah super, je suppose que tu portes le résultat de tes emplettes ?
Elle : Exactement ! (sourire) T’aimes bien ?
Vous : Ben je suppose que vous avez dû aller chez Monsieur Bricolage pour dégoter ce genre de guenilles de souillon. J’apprécie l’idée de cibler le magasin selon ses goûts, mais nettement moins les goûts vestimentaires féminins actuels.


Elle : Les mecs sont tous des connards, ils ne pensent qu’au cul.
Vous : Oh tu sais, être un mec dans la société d’aujourd’hui n’est pas de tout repos : être obligé de culpabiliser pour chacun de nos besoins primaires... Est-ce que vous pouvez vous retrouver en prison pour un achat compulsif de fringue ? Non ! Alors que nous, pour un petit viol de rien du tout, on est enfermés au pénitencier pour 10 ans à se faire empaler par un gros black nommé Lucien sous les douches. C’est HONTEUX ! Connasses de féministes !


Elle : Tu m’offres un verre ?
Vous : Non.


Elle : Tu ne manges pas la rondelle de citron, je peux la prendre ?
Vous : Ben écoute, vu que tu la fixes depuis tout à l’heure avec l’air vorace d’un pitbull devant un étalage de boucher, et que de toute évidence tu n’as jamais été au régime, j’ai beaucoup trop peur que tu me bouffes un doigt si je la prends, alors sers-toi.

Sachez que le sujet qui la concernera le plus est bien connu : ses exs. Pour vous attaquer avec brio à cette rengaine, vous pouvez à la rigueur mélanger les techniques présentées ci-dessus, pour encore plus d’efficacité.

Elle : J’ai quitté mon ex il y a deux mois.
Vous : Ah bon, pourquoi ça ? (air intrigué)
Elle : parce qu’il me frappait sans cesse. (début de larmes aux yeux)
Vous : J’espère qu’au moins c’était un BON COUP ! Ah ah ! (clin d’œil)
Elle : Non mais arrête, c’est pas marrant. C’était mon premier amour... (début de sanglot)
Vous : Et alors, il t’a craqué l’hymen, et après ? Comme on dit chez moi : une virginité de perdue, dix de retrouvées ! AAAAAAAH AH AH ! (sourire complice)

Les autres sujets sensibles sur lesquels vous pourrez déverser votre fiel sont : le poids, la religion/politique, le sexe et la condition féminine.


EAUCband1.jpg ATTENTION, ERREUR FRÉQUENTE !
Une erreur fréquemment commise par les auteurs de la sencyclopédie est de mettre des images n’importe comment dans les bandeaux. Ils se retrouvent alors totalement hilares, incapables de conclure un article décemment. Ils perdent alors en effet tout fil directeur dans leur écriture, les yeux embués de larmes de fou-rire qui tord les côtes. Tout cela est dû au travail de concentration inhérent à l’écriture, qui est totalement saccagé par une illustration mal choisie.

À cause d’une photo-portrait d’autruche à l’air mi-vindicatif, mi-débile, mi-gnonne, au beau milieu d’un paragraphe où on en met plein la gueule au lecteur, par exemple.

C’est triste, mais c’est comme ça.

PS : Oh ! Vous avez vu l’air con du mec à gauche ? mdr
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Conclusion

Vous l’aviez supposé, vous l’avez désormais bien compris : le romantisme à la française est mort. Ne montrez jamais cet article aux étudiantes Erasmus que vous fréquenterez.

En même temps, soyons honnêtes : en vous basant sur les rares représentations que l’on a de lui, auriez-vous présenté votre fille/votre sœur/votre petite amie à BAUDELAIRE ? Cheers.png
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 Voir aussi : Guide zoologique



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