Manche (département)
Blason
Localisation
Principales Villes
Chef-lieu : Saint-Lô
Sous-chef-lieu : Cherbourg-Octeville
Sous-sous-chef-lieux : Coutances, Avranches,
- Quarante-ans
Villes radioactives : Flamanville, La Hague,
Quelques bourgades au nom rigolo :
Hébécrevons, Bricquebrocq-la-Blouette, Saint-Jean-des-Baisants, Grosville, Clitourps, Digulleville, Jouy-sur-Elle
Données en vrac
Population totale : 495 153 habitants
- dont 154 829 en hibernation prolongée
Climat : trempé tempéré
Sommet : Mont Saint-Michel
- (80m sans les tours de réfrigération)
Immigration : Néant
Activités culturelles : Élevage bovin, pommes,
- carottes, poireaux, choux-fleurs
Clubs sportifs : Jouent parfois le dimanche,
- si jamais il fait beau.
Proverbe
Quand on voit les îles, c’est qu’il va pleuvoir. Quand on ne les voit plus, c’est qu’il pleut déjà.
La Manche est parmi les 100 département français celui qui porte le numéro 50. Il devrait donc en toute logique être situé en plein milieu de la France et pourtant il est situé en haut à gauche, en Normandie [1]. Comme quoi les départements sont très mal rangés.
Attention, il ne faut pas confondre le département de la Manche avec la mer du même nom et qu'on appelle aussi la « Grande Gris-Marron » en référence à la mer Méditerranée, autoproclamée « Grande Bleue ». La Manche est un cordon de sécurité qui protège le continent Eurasiatique des influences néfastes de la perfide Albion et cet article est consacré au département qui jette des déchets radioactifs dedans.
Habitants
Les habitants du département sont souvent appelés « Manchois » par les technocrates parisiens. Les Bretons les appellent parfois les « Emmanchés » et leurs camarades Normands les « Gros Manches ».
Mais eux-mêmes préfèrent être appelés « Manchots » en référence au volatile non volant qui peuple les rives inhospitalières de l'océan glacial Antarctique. Le manchot (l'oiseau qui vit au pôle Sud) est symbole de force, de grâce et d'intelligence. Le Manchot (le gars qui survit dans le Cotentin) se sent proche de son style de vie dépouillé dans un milieu naturel où la température n'excède jamais les 15°C et où les seules activités qui s'offrent à lui consistent à pondre un oeuf et attendre la mort. Seule exception : le 12 mars 2013, journée durant laquelle certaines personnes pouvaient faire du ski et de la luge, avec vue sur la mer.
En raison de leur isolement quasi insulaire, les Manchots ont dévelopé leur propre dialecte qu'il est possible de confondre avec les patois Picards car il ressemble lui aussi furieusement à du Français prononcé par des handicapés de la mâchoire.
Preuves vivantes de la théorie de l'évolution et des effets étonnants de la radioactivité sur le génôme, de plus en plus d'enfants viennent au monde dans la Manche avec des bottes de caoutchouc et un K-Way.
Économie
Hormis les activités agriculturelles, le département dispose d'attraits touristiques qui attirent les vacanciers pour des séjours allant de trois heures à un weekend. Certaines personnes passent même la totalité de leurs vacances dans la Manche mais il s'agit principalement de personnes souffrant de dermatite allergique solaire.
Parmi les attraits touristiques du département, on compte le Mont Saint-Michel bien sûr, mais aussi la plongée sous-marine en eaux chaudes pour admirer les couleurs chatoyantes des poissons tropicaux aux abords des centrales nucléaires. Notez qu'on peut aussi plonger la nuit pour profiter de la phosphorescence exceptionnelle des animaux marins. Les chasseurs et les pêcheurs ne sont pas en reste, grâce à la présence d'espèces animales non encore répertoriées et par conséquent, non concernées par les périodes légales de chasse et de pêche. Même les écologistes ne montent pas au créneau pour protéger la fouine mille-pattes (Martes Diplopoda), le grand héron vert-fluo (Ardea Stabilobossi) ou l'anguille triphasée (Gymnotus Megavolta). Enfin, une attraction charmante s'étale sur le bord des routes : des alignements d'épaves de voitures attendent le probable retour d'un futur ex-détenteur du permis de conduire (Automobilista Ebrius).
En effet, juste derrière le tourisme, l'industrie nucléaire et l'élevage laitier, l'auto-école représente le secteur économique le plus développé. Malgré le nombre de candidats qui connaît chaque année une forte croissance, la préfecture retire davantage de permis de conduire qu'elle n'en délivre aux quelques Manchots capables de l'obtenir.
Histoire
Âge du fer
Des hommes dont on ne sait pas grand chose si ce n'est qu'ils n'avaient rien d'autre à faire de leurs journées que de lever des pierres de plusieurs dizaines de tonnes découvrirent un jour que si on laisse pourrir du jus de pomme, hé ben ça se boit quand même. Cette découverte jeta les bases de toute la culture armoricano-normande.
Moyen Âge
Lorsque Charles III « le Simple » fit cadeau du duché de Normandie aux Vikings en 911, le Cotentin[2], l'Avranchin[3] et le Carentéen[4] ne faisaient pas partie du package. À l'époque, on ne faisait pas la différence entre les Manchots et les Bretons. Remarquez aujourd'hui encore, il n'est pas évident de les distinguer, si ce n'est que les Bretons mettent du beurre salé dans leur galettes et les arrosent de faux Coca-Cola aux extraits naturels d'algues vertes tandis que les Manchots draguent les femelles en leur offrant des galets. Mais revenons à nos Manchots. Peu de temps après, le duc Guillaume Ier de Normandie dit « Guillaume Longue-Epée » eut besoin d'agrandir ses pâturages à vaches. Il annexa donc la presqu'île et c'est ainsi que les Manchots cessèrent d'être Bretons pour devenir Normands.
En 1066, le duc de Normandie Guillaume II dit « le Bâtard » vint visiter le Cotentin. Curieusement, il décida sur le champ de partir envahir l'Angleterre et ne revint plus jamais en Normandie. Après ça, il se fit surnommer « le Conquérant » qui est tout de même un surnom plus classe.
Après les ravages de deux Guerres de Cent Ans, après les famines et les épidémies de peste, le Cotentin et l'Avranchin connurent une ère de profonde quiétude et de calme plat, voire d'intense dépression nerveuse.
Avant même l'invention du tourisme de masse, de nombreux pèlerins venaient ici faire retraite pour trouver la sérénité, la tranquillité et pour être sûrs de bien se faire chier. L'évêque d'Avranches décida la construction d'un parc d'attraction accessible uniquement à marée basse dans la baie du Couesnon. Il fit venir des milliers de tonnes de gravats et de béton pour ériger un rocher artificiel dans la baie et pour construire une abbaye sur ce rocher. Les contribuables manchots firent quelque peu la grimace en découvrant la facture des travaux, mais aujourd'hui, le Mont Saint-Michel reste le principal attrait touristique du département.
Renaissance
Rien...
Ancien Régime
Toujours rien...
XIXe siècle
J'ai cherché pendant des jours, mais force est de constater qu'il ne s'est rien passé de notable dans la Manche pendant près de neuf-cents ans. Je ne vais quand même pas inventer des trucs pour remplir les trous. On n'est pas chez Wikipédia ici !
Seconde Guerre Mondiale
Il faillit encore ne rien se passer dans ce département pendant la Seconde Guerre Mondiale. Pour le débarquement des forces alliés en Normandie, les généraux hésitèrent longuement avant d'envoyer des soldats sur Utah Beach sachant que ce n'était qu'un banc de sable entre la mer et des marécages. Les Fridolins pensaient que ça ne servait à rien de protéger efficacement cette plage. C'est pourquoi le débarquement sur Utah Beach fit moins gicler les tripes des soldats Américains dans la Manche que sur les plages du Calvados, au grand désespoir des tourteaux, étrilles et araignées de mer du coin.
Afin d'assurer aux alliés le contrôle des quelques routes qui permettaient de quitter les plages, parce qu'ils n'étaient tout de même pas venus faire des châteaux de sables, les 101e et 824593687e divisions aéroportées furent parachutées à l'intérieur des terres.
Mais on me signale que le championnat international de saut en parachute sur Sainte-Mère-Église vient de reprendre. Priorité au direct, c'est à vous Jean-Patrick.
« Merci Jean-Marcel, nous sommes en direct de Sainte-Mère-Église où les cadavres des GI's de la 101e ont été raccrochés comme chaque année à l'emplacement même où ils ont été retrouvés le matin du 6 juin 1944. La compétition vient de redémarrer avec le parachutiste biélomoldave Miroslav Vatrotrovic qui a sauté à l'instant par la porte latérale de son Antonov 72. Il tire sur la poignée de son parachute qui casse et lui reste dans la main ! Il tire maintenant sur la poignée de son parachute de secours qui se libère mais se met en torche et ne semble pas vouloir se déployer !!! Miroslav Vatrotrovic s'approche maintenant de l'église à une vitesse de plus de 200 km/h !!! Il sait à présent que c'est son dernier saut et connaissant le mental à toute épreuve de ce sportif, je vous prédis qu'il va le terminer avec panache ! En effet il réalise un quadruple salto arrière avant d'amorcer son approche finale, il parvient à viser le toit de la nef principale de l'église et... OUI !!! il imprime une silhouette très très bien dessinée dans la toiture !!! Malheureusement son parachute de secours ne reste pas accroché à la charpente, ce qui disqualifie Miroslav Vatrotrovic pour le dernier saut de sa carrière, mais c'est la dure loi du sport. |
Âge du plutonium
Mais reprenons le cours de l'Histoire. Une fois la guerre terminée, la France libérée et les alliés rembarqués, la question de l'intérêt du département de la Manche refit surface. L'avènement du système bancaire et l'explosion des transactions financières internationales ont favorisé l'émergence de paradis fiscaux comme sur les Îles Anglo-Normandes situées dans la Manche à quelques encablures du Cotentin. Il y a des chances que l'entreprise dans laquelle vous êtes employé appartienne à une société financière domiciliée à Jersey ou Guernesey, ce qui lui permet de ne presque pas payer d'impôts sur les bénéfices qu'elle réalise en exploitant votre force de travail. Bref, dans les années 50-60, il fut question de séparer le département du continent pour en faire une île Franco-Normande qui serait notre paradis fiscal à nous et déjouer ainsi les plans diaboliques des Rosbifs pour siphonner notre beau PIB.
Cependant, le département présenta un tout autre intérêt en même temps que l'industrie nucléaire française se développait. Les eaux particulièrement froides de la Manche étaient propices au refroidissement des centrales nucléaires. D'autre part, comme c'était loin de tout et que personne n'avait envie de s'y installer à cause de la météo, les autorités décidèrent que le Cotentin ne serait pas une perte trop importante en cas d'accident. Dans cette éventualité, l'assemblée territoriale de Corse s'est d'ailleurs déclarée intéressée pour récupérer le numéro 50, histoire que les départements de Corse-du-Sud et de Haute-Corse puissent enfin disposer chacun de leur numéro.
Jusqu'à aujourd'hui, deux réacteurs ont été installés à Flamanville (bientôt trois avec l'EPR), et deux autres à Cherneauville, à deux pas de Cherbourg-Octeville. De plus, on a installé à La Hague, tout au bout de la presque-île, une usine de retraitement de déchets nucléaires. Là, on les recycle en combustible radioactif et en déchets encore plus radioactifs. Autrefois, on plaçait ces déchets à vie longue dans des bidons avant de les balancer au large. Cette saine pratique étant désormais interdite, Areva a été obligée de construire des canalisations vers la mer pour pouvoir tirer la chasse. Les déchets les plus dangereux sont tout de même conservés sur place dans une grande piscine où s'entraine l'équipe de France de natation dans l'espoir de développer des nageoires et des branchies. La pérennisation et le développement du parc nucléaire Européen promet encore de beaux jours à la décharge de La Hague.
Le projet de séparer le département de la Manche du continent a été annulé à cause des difficultés techniques que représenteraient l'acheminement de l'électricité vers les zones où il y en a vraiment besoin (les départements où l'on trouve des salles de cinéma, de concert, où les gens ont des ordinateurs, des lave-linge, etc.) Il est également plus pratique de maintenir le département rattaché au continent pour acheminer les déchets nucléaires de l'Europe entière vers La Hague. Déjà que les trains qui transportent ces immondices doivent pouvoir rouler sur les militants de Greenpeace sans dérailler, si en plus il fallait les faire rouler sous l'eau, ça serait beaucoup trop compliqué. Vous imaginez s'il fallait creuser un deuxième tunnel sous la Manche pour aller dans la Manche ?
Notes
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